Les meilleures montres de running connectées

Comparatif « Wirecutter ». Nous avons testé minutieusement le GPS, le podomètre et la fonction cardio de 13 montres de sport destinées à la course à pied, de marque Coros, Polar, Suunto, et surtout Garmin, le choix incontesté de nos testeurs.

Par Ingrid Skjong , Amy Roberts et Mathilde Fassin Publié le 15 février 2019 à 17h22, modifié le 20 décembre 2023 à 18h40

Temps de Lecture 46 min.

Garmin remporte haut la main notre comparatif des montres de running.
WIRECUTTER/MICHAEL MURTAUGH

Ce test a été réalisé aux États-Unis et a été initialement publié en anglais sur le site Wirecutter. Vous pouvez le lire ici en version originale.

Une montre GPS de running peut se montrer un outil déterminant pour suivre vos entraînements, vos progrès et les kilomètres engrangés. Nous avons mis à l’épreuve quinze modèles pour trouver le meilleur. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur l’expertise et les avis d’un coach certifié et de quatre coureurs chevronnés, nous avons parcouru à nous tous plus de 700 km en courant, relevé notre fréquence cardiaque des centaines de fois, nous avons passé en revue des dizaines de fonctionnalités et porté chaque modèle de montre l’une après l’autre, nuit et jour. En définitive, nous estimons à l’unanimité que la Garmin Forerunner 645 Music plaira au plus grand nombre.

La Garmin Forerunner 645 Music

La meilleure montre GPS de running

Généreusement dotée en options, très agréable à porter et à utiliser, précise dans le relevé du rythme cardiaque au poignet : elle a tout ce que la plupart des coureurs attendent d’une montre GPS.

*Au moment de la publication, le prix s'échelonnait entre 299 et 329 €

La Garmin Forerunner 645 Music, élégante et fine, est la favorite de nos testeurs sur pratiquement tous les plans. Son relevé de fréquence cardiaque au poignet, extrêmement précis, en fait la seule montre à laquelle nous accordons notre entière confiance pour un entraînement cardio sans recourir à un capteur logé dans une ceinture thoracique. Son interface, régie par des boutons, est facile à utiliser et plus personnalisable que celle de tous les autres modèles que nous avons testés. On peut modifier tous les éléments de l’affichage, du cadran aux widgets, en passant par les profils d’activité et l’affichage des données de course. Cette montre est suffisamment utile pour être portée 24h/24 grâce à son excellent relevé de l’activité tout au long de la journée, son suivi détaillé du sommeil et ses notifications de type montre connectée, d’autant qu’elle est confortable et agréable à l’œil. À part son prix élevé, notre seule préoccupation porte sur le manque de précision du GPS, que nous avons observé lors de nos sorties à New York. Cependant, puisque nos experts déconseillent de se fier au GPS pour déterminer la vitesse de course exacte, nous n’avons pas considéré ce défaut comme rédhibitoire.

La Garmin Forerunner 245

Des données de course fiables, un suivi cardio moins précis

Cette montre connectée ressemble beaucoup à notre premier choix, mais le suivi du rythme cardiaque est moins précis et elle est plus lente à se géolocaliser.

*Au moment de la publication, le prix était de 286,48€

Proche de notre premier choix, la Garmin Forerunner 245 est, de même, un bon modèle pour les coureurs et les coureuses. Elle est légère et confortable, elle offre un suivi de l’activité comparable à celui de la Forerunner 645 et elle est dotée de fonctions de smartphone qui invitent à la porter tout au long de la journée (comme les notifications, la synchronisation avec l’agenda, la météo locale). Elle est personnalisable, du choix des données de course apparaissant à l’écran à celui du cadran. Ses boutons sont situés aux mêmes endroits que sur notre premier choix de montre. Son interface est tout aussi facile à manier. Mais la Forerunner 245 a fait moins bien que la 645 lors des tests de suivi cardiaque, peinant notamment à relever les pics hauts et bas lorsque l’on alterne entre course et marche (une ceinture cardiofréquencemètre permettrait de renforcer la précision). Le temps médian de géolocalisation de la 245 est plus long que sur de nombreux modèles que nous avons testés (y compris notre premier choix), même s’il est arrivé qu’elle y parvienne plus rapidement en dehors de nos essais chronométrés. La justesse du GPS est sujette aux variations habituelles des signaux, offrant tantôt un tracé exact de l’itinéraire, tantôt des zigzags un peu flottants. Mais nous avons accompli plusieurs parcours avec un différentiel de moins de 1 % par rapport à la distance de référence. La Forerunner 245 existe avec une option musique intégrée (que la Forerunner 645 offre également désormais).

LE CHOIX PETIT BUDGET

La Garmin Forerunner 45

Un modèle de base offrant une sensation de qualité

Ce modèle, épuré comparé aux précédents, propose un solide suivi du running et de l’activité sportive, avec une gamme de fonctions légèrement moins étendue que sur nos deux premiers choix.

*Au moment de la publication, le prix était de 181 €

Nous recommandons la Garmin Forerunner 45 aux coureurs et coureuses qui veulent suivre sur leur poignet leurs entraînements comme leur activité physique quotidienne, en dépensant environ deux fois moins que pour la Forerunner 645. La Forerunner 45 propose le suivi de l’activité physique, dont le décompte des pas et une détection automatique de l’effort, mais comprend moins de modes que la 645 et ne couvre pas la nage. Son temps de géolocalisation médian (18,9 secondes) se classe dans la moitié basse des résultats obtenus avec l’ensemble des modèles testés, mais demeure plus rapide que celui de nos deux premiers choix. Son capteur de fréquence cardiaque s’est montré fonctionnel sur un exercice d’endurance, mais irrégulier pour le mode fractionné, soit une alternance entre course et marche. Ce modèle présente des caractéristiques conférant une sensation de qualité, tel que l’affichage en couleur, un suivi du sommeil avancé (fondé sur les données de fréquence cardiaque et de mouvement) et un contrôle du stress (basé sur les variations du rythme du cœur). Autant de fonctions qui figurent également sur les modèles Garmin plus onéreux.

Résultats des tests de fréquence et distance conduits en 2020.

Notre sélection des meilleures montres de running connectées

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance

Amy Roberts couvre les accessoires de suivi d’activité pour Wirecutter pendant trois ans, et participe à des compétitions de course en amateur depuis longtemps — elle a commencé au temps où le départ n’était pas immédiatement suivi de milliers de petits bips provenant des montres GPS des participants qui s’enclenchent. En tant que coach (certifiée par le Road Runners Club of America et la US Track and Field Association), elle est également fascinée par les données sportives, que ce soit la mesure des distances ou la façon dont ces statistiques sont utilisées pour bâtir des programmes d’entraînement.

Ingrid Skjong, membre de la rédaction de Wirecutter, pratique le running en loisir et participe à des courses depuis plus de quinze ans. Elle a déjà fait cinq marathons, un certain nombre de semis, une multitude de petites courses et quelques triathlons, toujours avec une montre au poignet. Grâce à son diplôme de formatrice, elle a également entraîné d’autres coureurs et sportifs d’endurance. Passionnée par tous les aspects de la préparation à la course, elle a également écrit le guide des meilleurs bracelets connectés.

Trois experts ont aussi apporté leur savoir à cette recherche :

  • Le kinésithérapeute Bryan Heiderscheit, professeur d’orthopédie et de rééducation à l’Université de Wisconsin-Madison et directeur de la UW Health Sports Medicine Runners Clinic.
  • Le coach Steve Magness, basé à Houston, auteur de The Science of Running et coauteur de Peak Performance, qui a entraîné des athlètes pour les Jeux olympiques et pour les championnats du monde, ainsi que six coureurs qui ont fini parmi les dix premiers des plus célèbres marathons.
  • Le physiologiste clinicien de l’exercice physique Clinton Brawner, rattaché au service de médecine cardiovasculaire de l’hôpital Henry Ford, à Détroit.

À qui s’adressent ces montres connectées ?

Les coureurs tendent à être du genre analytique. Surtout quand ils se lancent dans des compétitions, et plus encore quand ils se fixent des objectifs kilométriques ambitieux, comme pour un semi-marathon (21 km) ou un marathon (42 km), ce qui requiert des programmes d’entraînement quotidiens qui s’étirent sur des semaines, afin de préparer le corps à l’impact et à l’effort du jour J.

En écrivant ce guide, nous avions en tête tant les férus expérimentés de la course sur route que les novices souhaitant renforcer leur entraînement ou passer au niveau supérieur grâce à des recueils de données.

L’utilisation d’une montre GPS détectant la fréquence cardiaque (par opposition à une appli sur smartphone ou — horreur ! — rien du tout) présente évidemment de nombreux avantages, dont :

  • le démarrage et la mise en pause d’une course, ainsi que la comptabilisation des tours de circuit, avec une facilité et une rapidité déconcertantes ;
  • l’accès en un coup d’œil aux données en temps réel de distance, de temps, de vitesse (on y revient un peu plus bas), de distance au tour, d’allure, de fréquence cardiaque, de cadence, ou encore du nombre de pas à la minute, ce qui peut être un indicateur d’efficacité ;
  • un coaching depuis le poignet, tant en termes d’efforts (mesurés par le rythme cardiaque) que d’exercice, quand par exemple la montre indique qu’il faut démarrer un nouvel intervalle ;
  • un journal électronique sur le site internet, ou sur l’application du fabricant, voire les deux. Cela permet de garder la trace des kilomètres parcourus et d’analyser les performances, en ajustant l’entraînement à mesure que les objectifs évoluent. Au passage, on peut recevoir les encouragements d’autres coureurs via un réseau social.

Les bracelets avec davantage de fonctions permettent de préparer des programmes entiers d’entraînement — ce que la plupart des fabricants offrent gratuitement — avec des exercices à suivre directement depuis le poignet. Certains proposent aussi la navigation (par exemple, « retour au point de départ »), ainsi que la possibilité de partager votre localisation avec quelqu’un qui vous suit depuis la maison, via un lien internet — une manière simple de vous sentir plus en sécurité quand vous courez seul(e), ou de tenir vos fans informés de vos exploits en temps réel le jour d’une course.

Naturellement, plus les fonctions sont avancées, plus les produits sont chers. La dernière mode consiste à rendre ces objets plus seyants et plus utiles au quotidien, avec un design plus fin et plus élégant, un suivi de la journée (nombre de pas, alerte en cas d’inactivité prolongée, détection automatique de l’activité) et du sommeil, et des fonctions de type montre connectée comme les notifications, les réponses rapides aux SMS, les alertes calendrier et même d’autres applications. Après tout, si vous dépensez presque autant que pour une montre Apple, autant ressentir l’envie de l’arborer à tout va et apprécier de la porter en continu, plutôt que de l’enfiler uniquement pour aller courir.

À quel point peut-on se reposer sur une montre GPS ?

Une montre GPS de running est un excellent outil pour documenter vos entraînements et enregistrer les kilomètres. Car il s’agit bien d’un « outil ». En effet, en tant que coureuse et coach, j’ai vu bien trop de gens se laisser absorber par leur montre.

« Toute la beauté d’une montre GPS, c’est de pouvoir observer les tendances au fil du temps. Le coureur amateur moyen, qui veut noter les kilomètres parcourus chaque semaine, obtient des données intéressantes », indique le clinicien Bryan Heiderscheit. « Dans l’ensemble, je suis partisan de l’utilisation d’une montre. La collecte de données, le fait de constater ce qu’on a accompli et de le partager avec une communauté peuvent être des sources de motivation. »

Mais en réalité, le GPS n’est pas infaillible. Le feuillage des arbres, les grands immeubles et même un ciel très couvert peuvent affecter la puissance du signal et sa détection. Les fabricants tentent d’y remédier autant que faire se peut, en multipliant les réseaux satellite relais (GPS, GLONASS, Galileo, BDS), en augmentant la fréquence de rafraîchissement et en comblant les lacunes des GPS grâce aux données de votre cadence (nombre de pas à la minute) et de votre longueur de foulée. Mais si vous observez la carte des données d’à peu près n’importe laquelle de vos courses, vous verrez qu’il y a au minimum quelques zigzags sur votre chemin, à des endroits où le signal GPS a sauté ou a été complètement coupé (par exemple, vous n’avez certainement pas couru au milieu de la chaussée, ou sur l’eau, comme semble l’indiquer votre itinéraire). Vous réaliserez rapidement qu’on ne peut faire pleinement confiance à aucune montre, en particulier pour l’interprétation immédiate de la vitesse quand on est en train de courir.

Bryan Heiderscheit rappelle que, si des objectifs d’intensité et de vitesse sont requis pour les intervalles ou tempos, il est plus important de conserver une allure précise (les intervalles sont des efforts brefs, intenses et répétés ; les tempos sont des efforts plus longs, à une vitesse élevée mais contrôlée). Autrement dit, il est crucial d’apprendre à son corps à reconnaître son allure en fonction de l’effort, en faisant des exercices chronométrés sur une distance définie et connue.

En réalité, un GPS est faillible. Le feuillage des arbres, les grands immeubles et même un ciel très couvert peuvent affecter la puissance du signal et sa détection.

Utiliser la donnée de vitesse moyenne par tour affichée sur la montre est une très bonne manière de s’assurer qu’on atteint un rythme approximatif régulier en circuit d’entraînement, avec une fenêtre d’objectifs plus large — disons, quand votre vitesse de croisière « facile » se situe entre 10 et 11 km/h. Cependant, ne vous fiez pas seulement à cela pendant une course si vous avez un objectif de temps en ligne de mire, et donc une vitesse au kilomètre à respecter ou à battre. Il suffit d’un point GPS erroné, et toutes vos moyennes sont bonnes à jeter. Vous pouvez vous aider d’un footpod, ce petit boîtier contenant un accéléromètre qui comble les lacunes de distance du GPS grâce à des données déduites de votre foulée et de votre cadence. Mais lors d’une grande course, vous serez sans doute mieux servi par vous-même, en entrant manuellement les kilomètres à chaque fois que vous passerez un marqueur sur le parcours (en espérant qu’ils soient correctement placés). Vous pourrez ainsi voir le temps réel passé sur chaque tour et le comparer aux résultats d’un bon vieux bracelet d’allure, qui liste les chronos projetés pour chaque point d’étape. On adapte ensuite la vitesse et l’effort en fonction.

Comment nous avons choisi ces modèles de sport

Nous avons d’abord pris en compte ce que recommandent les autres médias spécialisés, comme Runner’s World, PCMag ou Gear Patrol, en nous appuyant tout particulièrement sur DC Rainmaker, qui publie les analyses les plus approfondies qui soient pour à peu près toutes les nouvelles technologies liées au running.

En définitive, nous avons listé les quinze modèles qui sont les plus adaptés aux coureurs sur route ou qui offrent des fonctions multisports (incluant la natation et le vélo pour les triathlètes, par exemple). Toutes les montres que nous avons testées comportent un cardiofréquencemètre intégré, pour des prix du même ordre (moins de 500 euros). Nous avons décidé de ne pas tester de produit destiné à la montagne ni à la pratique du trail. Ils sont certes dotés de caractéristiques similaires, mais comportent une navigation avancée et des capteurs supplémentaires pour détecter le dénivelé, ce qui ne semble pas nécessaire pour ceux qui préparent un semi ou un marathon, et s’entraînent essentiellement sur le bitume.

Comment nous les avons testés

Pour passer en revue les montres à la fois de façon subjective et objective, nous avons réparti les tests entre nous, les autrices de ce guide, et deux coureurs que nous avons recrutés : nos collègues Chris Heinonen et Shannon Palus.

Le rédacteur Chris Heinonen, installé à Portland, dans l’Oregon, a participé à plus de cent courses depuis 2002. Parmi ses objectifs actuels, il compte battre son record personnel de 17:55 pour un 5 km, et courir un marathon en moins de trois heures. Au fil des ans, il a possédé quatre modèles de montres GPS, dont la dernière en date est la Garmin Forerunner 225.

La journaliste new-yorkaise Shannon Palus a commencé à courir durant son adolescence au sein de l’équipe de cross-country de son collège, et depuis, a participé à cinq semi-marathons, ainsi qu’un marathon. Elle n’avait jamais utilisé de montre GPS auparavant. « Je craignais que le fait d’avoir les données sur mon poignet m’empêche de me détendre et de simplement courir », explique-t-elle. « Et puis, j’emporte déjà mon téléphone. Alors je ne voulais pas avoir à me charger d’un objet en plus. » Notez qu’elle a changé d’avis depuis qu’elle a testé notre premier choix.

Nous avons jaugé la précision des divers capteurs et évalué autant d’options que possible. Puis nos testeurs volontaires se sont familiarisés avec les montres une par une, en se concentrant sur la facilité d’utilisation et le confort. Étant donné sa vaste expérience, Chris a rendu un jugement approfondi, tandis que Shannon, qui n’avait jamais eu de montre de running auparavant, a apporté le regard d’une novice.

Facilité d’utilisation et confort

Nous n’aurions pas envie d’arborer au poignet une montre qui n’est ni facile à manipuler, ni agréable à porter. C’est pourquoi la priorité de nos testeurs a été de passer chacune des montres, d’évaluer la sensation sur le poignet, le confort et l’intuitivité de l’interface, car la plupart des modèles sont dotés de boutons, mais certains ont un écran tactile. Nous avons également vérifié la facilité de connexion à un smartphone.

Nous sommes partis courir avec chacun des modèles finalistes pour noter la lisibilité de l’affichage, la facilité à lancer et interrompre une séance d’entraînement, à insérer un marqueur manuellement et à trouver les données que l’on cherche en un regard. Nous avons attribué des points bonus aux montres dont l’écran est personnalisable, aux modèles les plus lisibles, et à ceux qui présentent l’allure la plus agréable.

Personne n’a envie de passer plusieurs minutes planté là à attendre d’être localisé pour pouvoir commencer sa séance.

Les testeurs se sont plongés dans les applications pour juger de la façon dont les données de course apparaissaient, et de la simplicité de la navigation, que ce soit pour trouver une mesure ou modifier un réglage. Ils ont également noté s’il fallait avoir recours au manuel ou à Google pour obtenir certaines réponses.

Au-delà des fonctionnalités de sport, les testeurs ont tenu compte des options telles que le suivi de l’activité et du sommeil, ou encore les notifications du smartphone, utiles lorsqu’on espère porter sa montre nuit et jour. Ils ont aussi gardé à l’œil la durée de vie de la batterie, et contrôlé si elle se vidait plus rapidement qu’annoncé.

En plus de ces considérations subjectives, nous avons mené une série de tests chronométrés de la rapidité avec laquelle la montre captait le signal GPS. Personne n’a envie de passer plusieurs minutes à l’arrêt, en attendant d’être localisé pour pouvoir commencer sa séance. Petit conseil de pro : synchronisez votre montre et votre téléphone juste avant de sortir, pour que les dernières données GPS soient chargées. Ainsi, vous pouvez espérer n’avoir à attendre que quelques secondes, au lieu de quelques minutes, avant de pouvoir vous mettre en route (télécharger une course synchronise également la montre, donc si on le fait régulièrement, tout va bien).

Précision de la collecte de données

Ces petits objets portés au poignet accumulent beaucoup de données, que nous avons systématiquement passées en revue pour en vérifier la précision et la fiabilité.

  • Mesure de la distance avec le GPS

Nous avons testé les capacités de mesure de distance des montres essentiellement dans la ville de New York. Nous avons également fait un parcours dans l’État du Massachusetts (1,8 km jusqu’à un stade, quatre tours de piste soit 1,6 km, puis le retour, pour un total de 5,2 km) et Chris, l’un de nos testeurs, a surtout couru à Portland, dans l’Oregon.

Pour tous ces parcours (excepté un dans Central Park, dont le circuit est connu), nous avons cartographié les itinéraires manuellement avec MapMyRun.com et avons aussi utilisé l’appli Strava sur téléphone comme autre point de comparaison (bien que Strava arrondisse les distances au dixième de kilomètres près, tandis que nos appareils et le logiciel de MapMyRun arrondissent au centième).

Nous avons comparé les résultats enregistrés par les montres et étudié les cartes créées par leurs applications smartphone, afin de repérer d’éventuels problèmes de géolocalisation. Apparemment, selon plusieurs appareils, nous avons couru dans un fleuve.

Dans un monde parfait, ces captures d’écran des relevés GPS montreraient des lignes de parcours plus droites. La montre Forerunner 35 (à gauche) nous place sur l’eau, la Coros Pace (au centre) nous fait traverser des immeubles et la Polar M430 (à droite) affiche un drôle de chemin au bord du fleuve. Cela dit, les montres Coros et  Polar ont mesuré une distance totale parcourue absolument exacte.

Par ailleurs, tandis que Chris a couru avec chaque montre séparément, il a comparé la distance enregistrée à celle de parcours précis (un semi-marathon certifié, par exemple), ainsi qu’à celle de l’itinéraire qu’il emprunte couramment avec son équipe Team Red Lizard, à Portland.

  • Suivi de la fréquence cardiaque

Un relevé de fréquence cardiaque précis durant une séance d’entraînement peut aider à évaluer son effort, du moment que l’on règle le rythme maximum manuellement et scrupuleusement dans les paramètres de l’appareil, plutôt que de se fier à une estimation fondée sur l’âge (la plupart des montres le font par défaut). De plus, les montres font appel à cette donnée pour renseigner les autres mesures, telles que le volume maximal d’oxygène (VO2 max) ou le temps de récupération recommandé entre les séances.

Le relevé du rythme cardiaque au poignet est généralement considéré comme moins fiable que celui à la poitrine. Notre expert physiologiste clinicien de l’exercice physique Clinton Brawner suggère qu’une marge d’erreur de plus ou moins cinq battements par minute est acceptable. C’est la limite que nous avons utilisée pour nos essais.

Entre 2014 et 2019, nous avons mené trois séries de tests pour évaluer la capacité de chaque montre à relever la fréquence cardiaque. Pour les deux premières, nous avons couru sur un tapis en portant chaque appareil séparément et en comparant leurs résultats toutes les trente secondes à ceux d’une vieille montre Garmin connectée à un capteur autour de la poitrine. Nous avons ensuite observé la récupération jusqu’à ce que le rythme cardiaque revienne à la normale. Nous avons couru cinq minutes à une vitesse constante de 11 km/h, puis fait un exercice alternant marche et course à 5,5 et 11 km/h respectivement, pendant dix minutes.

Pour notre dernière série de tests, en 2020, en pleine pandémie, nous n’avions pas accès à un tapis de course. Nous avons donc mené nos essais en extérieur, en tentant d’être aussi réguliers que possible. Dès que nous pourrons monter à nouveau sur une machine, nous pratiquerons ces tests de suivi cardiaque en intérieur.

Amy a confronté les appareils (un à chaque poignet) toujours à la même vieille Garmin avec la sangle autour de la poitrine pendant une course sur piste de 5 km, durant laquelle elle a accéléré le pas — et donc augmenté l’effort — pour le kilomètre et demi du milieu. Ingrid a également comparé les appareils (un à chaque poignet aussi) au capteur Garmin de sa bande thoracique, sur 6 km, enregistrant son rythme cardiaque tous les 400 mètres et en accélérant sur le dernier quart du parcours. Toutes deux ont comparé le rythme cardiaque moyen au rythme maximal enregistré à chaque test et scruté les graphiques des applis pour noter les divergences avec les statistiques de référence.

  • Mesure des distances en intérieur

Ces appareils ont tous un mode « tapis de course », avec des accéléromètres conçus pour comptabiliser les pas et calculer la distance parcourue. Durant les tests menés entre 2014 et 2019, nous les avons essayés deux par deux (un à chaque poignet) en mode tapis pour 1,6 km (à nouveau à 11 km/h) en comparant le nombre de pas recensés à celui obtenu par un podomètre Omron, et la distance à celle affichée sur le tapis.

En pleine épidémie de coronavirus, nous n’avons pu utiliser de tapis de course pour la batterie de tests prévue pour cette mise à jour. Pour saisir la précision du décompte des pas et de la distance malgré tout, nous avons fait une boucle balisée de 2,3 km dans Central Park. Nous avons comparé le décompte des pas avec celui de notre podomètre Omron, et la distance mesurée à celle officielle du parcours. Dès que nous pourrons remonter sur un tapis, nous referons ce test de distance en intérieur.

  • Précision du suivi d’activité

Toutes les montres comptent le nombre de pas toute la journée. La plupart relèvent certains paramètres du sommeil. Et quelques-unes ont un détecteur automatique de l’activité physique (pour enregistrer la marche, la course ou le vélo même si on n’a pas pensé à lancer la montre). Pour tester ces fonctions, nous avons porté les montres deux par deux, pendant deux journées entières — on en a mis une à chaque poignet et on les a échangées le deuxième jour parce que les capteurs sont généralement plus précis lorsqu’on les porte au poignet non dominant — et une nuit. Nous avons comparé leur compte de pas aux résultats fiables de notre podomètre et passé en revue les données enregistrées sur le sommeil et l’activité. C’est à ce stade que nous avons également étudié toutes les fonctions de type smartphone (telles que les notifications).

  • Les mesures que nous n’avons pas testées

Nous nous sommes moins intéressés à la précision de certaines données comme la cadence (le mouvement du bras doit être à peu près équivalent à celui de la jambe, selon nos experts), le dénivelé (nous avons estimé que ce n’était pas une préoccupation pour la plupart de nos coureurs et coureuses sur route) et le nombre de calories brûlées (qui est largement fondé sur des estimations et trop compliqué à vérifier).

Nous ne nous sommes guère penchées sur les estimations de VO2 non plus (consommation d’oxygène), les experts s’accordant à dire que l’importance de cette donnée est surfaite du point de vue de l’entraînement. Ils précisent également qu’un chiffre calculé par une montre, à partir de données de fréquence cardiaque prélevées par un capteur au poignet, a peu de chances de s’approcher ne serait-ce qu’un peu du résultat mesuré en laboratoire.

  • Les résultats obtenus par les montres dans certains domaines clés

Mesure du rythme cardiaque pour une course de 5 minutes à allure régulière (les points hauts et bas plus proches de zéro indiquent une plus grande précision).

Au cours d’une session de cinq minutes à rythme constant, certains modèles comptent plus de battements à la minute (BPM) et d’autres moins que notre mesure de référence. Voici les résultats. Plus la ligne est proche de zéro, meilleure est la performance.

Mesure du rythme cardiaque pour une marche/course de 10 minutes (les points hauts et bas plus proches de zéro indiquent une plus grande précision).

Au cours d’une session de dix minutes de fractionné, certains modèles comptent plus de battements à la minute (BPM) et d’autres moins que notre mesure de référence. Voici les résultats. Plus la ligne est proche de zéro, meilleure est la performance.

Rapidité et précision du podomètre

Pour évaluer le degré de précision avec lequel ces montres ont comptabilisé le nombre de pas effectués par notre cobaye, nous avons comparé le total quotidien enregistré par chaque montre aux résultats d’un podomètre. Le testeur a mené cette expérience deux fois avec chaque montre, portée un jour au poignet de la main dominante et l’autre jour au poignet non dominant. Les pourcentages ci-dessus montrent l’écart entre les résultats des montres et ceux du podomètre.

Notre premier choix : la montre de running Garmin Forerunner 645 Music

La Garmin Forerunner 645 Music

La meilleure montre GPS de running

Généreusement dotée en options, très agréable à porter et à utiliser, précise dans le relevé du rythme cardiaque au poignet : elle a tout ce que la plupart des coureurs attendent d’une montre GPS.

*Au moment de la publication, le prix s'échelonnait entre 365 et 459 €

La Garmin Forerunner 645 Music est simple d’usage et confortable à porter. Avec son allure élégante, son interface intuitive dotée de boutons, ses menus et ses écrans personnalisables à l’extrême, elle est immédiatement devenue la favorite de nos testeurs, loin devant tous les autres modèles essayés.

Très fine, elle est bien plus facile à porter que la plupart des accessoires comparables, de l’avis de nos testeurs. Son suivi sérieux de l’activité et du sommeil ainsi que l’étendue de ses fonctions de montre connectée — la plus vaste de celles que nous avons testées à l’exception de la montre Apple — en font un modèle que nombre de coureurs auront plaisir à porter tout au long de la journée.

Elle n’est pas en reste en matière de précision, surtout pour ce qui est de la fréquence cardiaque intégrée. C’est la seule montre à avoir parfaitement réussi les deux exercices sur tapis de course : aucune de ses interprétations ne s’est écartée de plus de cinq battements par minute des résultats obtenus avec la sangle autour de la poitrine, et à l’exception de deux tests, toutes étaient même encore plus proches du résultat de référence. Certes, les cardiofréquencemètres au poignet peuvent avoir des moments de faiblesse. Même les modèles qui se portent autour de la poitrine peuvent d’ailleurs en être victimes. Mais nous sommes convaincus que la 645 est un compagnon d’entraînement cardio digne de ce nom. Si toutefois vous préférez la fiabilité plus établie d’une courroie portée autour du torse, vous pourrez l’utiliser en combinaison avec cette montre.

Le GPS de la 645 met en moyenne moins de trente secondes à se localiser — c’est bien, mais ce n’est pas non plus ce que l’on a vu de mieux. Comme toutes les montres, elle se connecte encore plus vite si on la synchronise avec un smartphone avant de sortir. Nous avons continué à courir avec ce modèle et avons observé un temps de latence bien réduit, et jamais nous n’avons été témoins d’un délai prohibitif, ni d’un échec total de connexion.

Chris, notre testeur, a trouvé excellente la précision du GPS pour ses footings à Portland, dans l’État de l’Oregon : pour un semi-marathon certifié (21 km), la montre a mesuré 21,15 km, et pour deux footings d’entraînement comptabilisés à 12,87 et 19,31 km par MapMyRun, la montre a calculé respectivement 12,89 et 19,34 km. Idem pour une autre testeuse, dans le Massachusetts : la Forerunner 645 a tapé dans le mille du kilométrage aller-retour (deux fois 1,77 km) et des quatre tours de piste (1,6 km).

Tous nos testeurs ont jugé l’application Garmin détaillée et relativement facile à utiliser. L’écran principal, My Day, se divise en cases dédiées à l’activité, à la fréquence cardiaque, au sommeil et au sport. Elles sont claires et lisibles et on peut tapoter dessus pour obtenir plus d’informations. Les données sur une course se chargent vite et sont bien organisées. On peut notamment superposer deux tableaux, pour comparer par exemple le rythme cardiaque et la vitesse (d’autres applications de montres offrent aussi cette possibilité). Garmin a créé son propre réseau social pour fédérer ses utilisateurs et son application s’accorde bien avec d’autres applications telles que Strava, Apple Health ou MyFitnessPal. Pour entrer un programme d’exercices dans votre montre (votre propre programme ou l’un de ceux conçus par Garmin et accessibles gratuitement), il faut se connecter au site Garmin Connect (Polar et Suunto ont aussi des sites sur lesquels on peut prévoir des sessions d’entraînement et stocker, analyser ou partager ses données).

Seul défaut du logiciel à nos yeux : la montre est dotée de tellement d’options personnalisables qu’il devient parfois difficile de comprendre comment changer les réglages sur la montre comme sur l’appli. Par exemple, nous avons dû fouiller pour trouver où modifier notre fréquence cardiaque maximale (sinon, la 645 se configure par défaut en calculant 220 moins l’âge de l’utilisateur, et elle peut rehausser ce maximum si elle détecte une fréquence plus élevée).

Pour ce qui est du suivi de l’activité, la Forerunner 645 est aussi efficace que la plupart des bracelets d’activité connectés. Elle compte les pas (en dénombre un peu trop d’ailleurs, mais s’en sort mieux que les autres), elle envoie des rappels en cas d’inactivité prolongée, et offre une détection automatique qui est assez précise quand on se met à marcher, courir, qu’on enfourche un vélo, qu’on se met à nager (cela dit, il lui est arrivé de détecter que l’une de nos testeuses nageait, alors qu’elle était en séance de kiné) ou qu’on démarre une séance d’elliptique (ici, il est arrivé que la montre détecte une séance sur machine alors que nous enlevions simplement notre veste pendant un run). Elle jauge la qualité du sommeil en fonction de la fréquence cardiaque, de ses variations et du mouvement. Elle comporte également un indicateur de stress, qui s’appuie similairement sur la variabilité du rythme cardiaque. Une vingtaine de modes de sport et de fitness sont intégrés et on peut en plus créer ses propres modes d’activité.

Nous avons emporté la Forerunner 645 à la piscine. Son calcul des distances, des longueurs et du type de nage s’est montré impeccable. Elle ne comporte pas de mode nage en extérieur ni de paramètre triathlon.

Quand on la synchronise avec un téléphone Android, la Garmin Forerunner 645 reçoit des notifications que l’on peut sélectionner individuellement. Par exemple, si vous recevez des notifications d’email sur votre mobile et ne souhaitez pas les avoir au poignet, vous pouvez les désactiver. Les utilisateurs d’Android peuvent aussi répondre aux SMS avec des réponses rapides à configurer dans l’application. Malheureusement, Apple empêche ces deux fonctionnalités de fonctionner correctement sur iPhone : on reçoit absolument toutes les notifications qui s’affichent sur l’écran du smartphone et il est impossible d’y répondre. En revanche, durant l’un des essais, notre Samsung Galaxy S8 sous Android s’est mis à jour, causant beaucoup de difficultés de connexion, forçant à resynchroniser la 645 régulièrement, tout comme toutes les montres testées. Nos testeurs utilisateurs d’iPhone n’ont rencontré aucun problème de ce genre.

La Forerunner 645 est assez fine pour ne pas paraître énorme sur un petit poignet.

On peut personnaliser le cadran de la montre lui-même, avec une poignée d’options pré-installées ou disponibles sur la boutique en ligne Garmin Connect. La Forerunner 645 pourra afficher le calendrier, la météo locale, les commandes de lecture de musique du téléphone et une série d’autres applications, via Garmin Connect.

D’après Garmin, la durée de vie de la batterie est de sept jours en mode veille, et quatorze heures en mode GPS. C’est plutôt dans la fourchette basse de ce qu’offrent ces montres en général, mais c’est suffisant pour permettre à la majorité des coureurs de tenir au moins plusieurs séances ou une longue course. Cependant, si l’on porte la montre tout le temps, avec les notifications du smartphone activées, mieux vaut la charger une quinzaine de minutes avant de partir courir — le chargeur est vendu avec et la batterie se recharge rapidement.

À l’origine, nous avions testé la version sans musique de la Forerunner 645, qui n’est plus fabriquée. Désormais, le modèle ainsi nommé comporte forcément la possibilité de streamer et de stocker des morceaux. À cette exception près, cette montre est identique à la version sans musique. Une édition précédente n’offrait l’accès qu’à la musique embarquée (via un abonnement payant à iHeartRadio ou Deezer, ou le téléchargement de fichiers MP3), mais aujourd’hui, Garmin a un partenariat avec Spotify pour ses montres dotées de cette fonction. C’est super pour ceux qui souhaitent courir en musique sans emporter leur téléphone (et qui ont déjà un compte Spotify Premium ou sont prêts à souscrire, puisque c’est nécessaire pour pouvoir s’en servir). Nous avons eu du mal à ajouter Spotify à la Forerunner 645 Music via le Bluetooth et le Wi-Fi. Nous nous en sommes mieux sortis en le chargeant via le site Garmin Connect depuis un ordinateur (a contrario, la Garmin Forerunner 945 s’est aisément synchronisée avec Spotify même en Bluetooth et en Wi-Fi). Une fois Spotify installé, nous avons trouvé qu’il était facile d’ajouter des listes de lecture et des podcasts, et de les écouter. Il a été aussi simple d’appairer l’objet avec des écouteurs sans fil, qui se connectent rapidement et restent connectés jusqu’à une distance respectable - plus de quinze mètres de distance avec la montre pour certains.

Ses défauts qui ne sont pas rédhibitoires

La ville de New York est l’un des terrains les plus hostiles au monde pour un GPS. Les hauts immeubles, les échafaudages, les ponts (qu’on les traverse ou que l’on passe en dessous) peuvent interférer avec la précision de la localisation. Au cours de certains essais à Manhattan, l’hypercentre de New York, le GPS s’est montré moins fiable que celui d’autres montres, avec une marge d’erreur allant de -1,49 % (tolérable) à -3,89 % (passable). Nous n’avons pas constaté d’amélioration en passant du simple GPS au GPS + GLONASS (respectivement les réseaux satellitaires américain et russe).

À noter : notre testeuse Shannon n’a repéré aucune anomalie majeure en courant dans le quartier new-yorkais périphérique de Brooklyn, aux constructions moins verticales que celles de Manhattan, et nos coéquipiers qui sont sortis courir dans le Queens, un autre quartier situé en périphérie, n’ont rien trouvé à redire non plus.

Un ingénieur chez Garmin nous a suggéré d’accorder quelques instants de plus à la montre pour qu’elle se relie au signal avant d’appuyer sur Démarrer. Il recommande aussi d’essayer la configuration GPS + Galileo (qui ajoute un réseau de satellites européens), intégrée à la 645 lors d’une mise à jour de Garmin effectuée après notre phase d’essais.

Lors de runs ultérieurs dans les rues de New York, nous avons eu l’impression de rencontrer moins de difficultés. Par exemple, elle a parfaitement mesuré la distance parcourue lors d’une sortie, et a dévié de moins de 1 % d’une boucle reconnue dans Central Park (elle a aussi capté le signal GPS plus rapidement). Nous n’avons pas souvent constaté de dérogations notables aux distances, mais cela arrive : récemment, le long du fleuve Hudson, elle a affiché une différence de 3,5 % avec la distance de référence. Nous continuerons à faire des tests au long cours et à actualiser ce guide si besoin.

Notre deuxième choix : la Garmin Forerunner 245

La Garmin Forerunner 245

Des données de course fiables, un suivi cardio moins précis

Cette montre connectée ressemble beaucoup à notre premier choix, mais le suivi du rythme cardiaque est moins précis et elle est plus lente à se géolocaliser.

*Au moment de la publication, le prix était de 286,48€

Comparée à la Forerunner 645, la Garmin Forerunner 245 met généralement plus longtemps à repérer un signal GPS et livre des données de rythme cardiaque moins fiables. Mais à part ces concessions, elle lui est très semblable, dans l’allure et les sensations (après tout, elles appartiennent à la même série). Les deux sont dotées d’un cadran couleur de 3 cm de diamètre. La 245 est un poil plus légère (38,5 grammes contre 42,2) et est bordée d’une lunette en polymère mat renforcé de fibres (tandis que la 645 existe en acier inoxydable, gris ardoise ou or rose). L’écran d’accueil est personnalisable, avec six options intégrées et 25 possibilités de couleur, comme sur la Forerunner 645 (on peut en ajouter même plus depuis le site de la marque).

La Forerunner 245 est équipée de cinq boutons placés de manière intuitive, disposés de la même manière que sur la 645. On navigue tout aussi facilement dans son interface et, comme sur la 645, il faudra peut-être s’y reprendre à quelques fois pour trouver et ajuster les réglages spécifiques, tels que la fréquence cardiaque maximale. Il est très simple d’initier et d’interrompre une course. D’une pression de bouton après l’effort, la montre offre de reprendre, de sauvegarder ou de supprimer l’exercice accompli. On peut parcourir des écrans de données durant la course grâce aux boutons. Chacun des quatre écrans dédiés au run (la Forerunner 645 en compte cinq) est personnalisable directement sur la montre. Cela peut sembler un peu fastidieux, mais finit par venir assez naturellement lorsqu’on est habitué.

Contrairement à la Forerunner 645, la Forerunner 245 n’a pas excellé aux tests de la fréquence cardiaque (quoiqu’elle ait fait mieux que notre ancien deuxième choix, la Coros Apex). Ce modèle s’est écarté de façon notable des résultats obtenus par notre capteur de référence à la poitrine, tant lors d’une séance de cinq minutes à rythme régulier que pour un exercice d’intervalles de marche et de course sur dix minutes. Pour gagner en précision, on peut coupler l’appareil avec une ceinture cardiofréquencemètre.

La Forerunner 245 se situe plutôt dans le bas du panier de notre échantillon quant au temps de géolocalisation du GPS : en moyenne, elle met 44 secondes à se connecter au signal, soit 14 de plus que la 645 (voir le tableau ci-dessus) et 25,1 secondes de plus que la 45, notre choix petit budget. Après les tests, ceci dit, nous avons observé de meilleurs résultats. Synchroniser la montre en amont peut aider à accélérer la connexion. Et jamais elle n’a échoué à capter le signal.

Lors d’une course contrôlée de 2,3 km, la Forerunner 245 a évalué avec précision la distance. Elle ne s’est écartée que de 0,25 % d’un parcours de 6 km à travers Central Park. Et dans ce même parc, lors de deux boucles de 8 km, elle n’a surestimé la distance que de 1,1 et 0,61 % respectivement. Lors d’un 10 km le long du fleuve Hudson, la montre a surévalué la distance de 2,69 % par rapport à notre mesure de référence. Après coup, nous avons inspecté la carte dessinée par l’appareil : la Forerunner 245 nous a placés dans l’eau en quelques points au fil du parcours, mais pratiquement tous les modèles testés en ont fait autant. Certains jours, elle forme un tracé continu, tandis que certains autres il lui arrive de sauter, y compris sur des portions de route qui paraissent toutes bêtes (notre premier choix se comporte de manière similaire).

La Forerunner 245 charge les données sur l’application Garmin Connect, qui est la même que pour notre premier choix et notre recommandation petit budget. Cette appli est bien organisée, permettant une analyse facile des informations une fois synchronisée. Elle propose également de personnaliser l’écran d’accueil. En cliquant sur une de ses séances d’entraînement dans l’appli, on obtient un compte rendu facile à lire, empli de graphiques, contenant notamment un plan, l’allure, la fréquence cardiaque maximale et moyenne, les zones cardiaques et le statut d’entraînement (aérobique contre anaérobique). La 245 offre un suivi avancé du sommeil et un suivi du cycle menstruel (tout comme notre premier choix), mais aussi une détection d’incident durant certaines activités et le moniteur d’énergie Body Battery de Garmin, qui s’appuie sur la variation du rythme cardiaque, le stress et l’effort pour fournir une estimation de votre niveau d’énergie (deux options qui ne figurent pas sur la 645).

La Forerunner 245 peut être connectée à des applis tierces, telles que Strava, TrainingPeaks et Apple Health. Elle offre également d’afficher la météo locale, votre agenda ou d’autres applis (là encore, comme la Forerunner 645).

La Forerunner 245 est esthétiquement semblable à notre premier choix, la Forerunner 645.

La Forerunner 245 compte à peu près le même nombre de modes d’activité intégrés que la 645, soit une vingtaine, et on peut en créer soi-même en plus. Elle propose six profils de course (course à pied, tapis de course, course en salle, course en extérieur, course trail et course virtuelle), contre quatre pour la 645. Elle ne comporte pas de mode d’activité récréative en plein air, comme le ski, le ski de fond ou l’aviron, contrairement à la 645. Le décompte des pas est fiable : sur un parcours de 2,3 km, elle a surpassé notre podomètre de seulement 0,43 %. Sur toute une journée, ses mesures sont moins fiables : nous l’avons portée 48 heures durant lesquels elle a compté 3,35 % de pas en moins lorsqu’elle était portée au poignet non dominant, et 22,4 % de pas en trop lorsqu’elle était au poignet dominant, par rapport à notre unité de référence. La 245 ne compte pas les escaliers montés (la 645, si). La 245 est équipée d’un mode natation, mais nous n’avons pu le tester, n’ayant pas accès à une piscine durant la crise sanitaire. Dès que nous le pourrons, nous l’emmènerons faire quelques brasses.

On peut sélectionner les notifications que l’on souhaite voir s’afficher (textos, emails, autres applis, etc.). Elles apparaissent alors clairement à l’écran, et on peut les parcourir et les balayer avec les boutons. A contrario de la Forerunner 645, la Forerunner 245 n’est pas équipée de Garmin Pay, le service de paiement sans contact de Garmin. Nous avons appairé la Forerunner 245 avec un iPhone XS et n’avons rencontré aucun problème de synchronisation. Comme pour notre premier choix, l’appairage de la 245 avec un appareil Android active l’option de réponse automatique aux SMS. Nous n’avons eu aucun souci de durée de vie de la batterie. La Forerunner 245 annonce pouvoir tenir jusqu’à sept jours en mode smartphone et jusqu’à 24 heures en mode GPS (dix de plus que la Forerunner 645). Après l’avoir portée deux jours durant, elle est tombée à 71 %. La batterie se recharge vite.

La Forerunner 245 existe également avec l’option musique embarquée, mais nous ne l’avons pas encore testée.

Notre choix petit budget : la montre GPS Garmin Forerunner 45

La Garmin Forerunner 45

Un modèle de base offrant une sensation de qualité

Ce modèle, épuré comparé aux précédents, propose un solide suivi du running et de l’activité sportive, avec une gamme de fonctions légèrement moins étendue que sur nos deux premiers choix.

*Au moment de la publication, le prix était de 181 €

La Garmin Forerunner 45 recèle des fonctionnalités avancées, au sein d’une montre qui coûte moitié moins que notre lauréate, la Garmin Forerunner 645 (elle appartient à la même série que celle-ci et que notre deuxième choix, la Forerunner 245). Mais elle n’offre pas tout à fait la même qualité de surveillance cardiaque, les mêmes fonctions de suivi de l’activité ni la même possibilité de personnaliser que ses sœurs plus chères.

La Forerunner 45 est disponible en deux tailles : la version 4,2 cm, qui pèse 36 grammes (c’est la version que nous avons testée) et un modèle 3,9 cm pour 32 grammes (baptisée Forerunner 45S). C’est la plus petite et la plus légère des montres que nous avons essayées, ce qui en fait un modèle suffisamment confortable pour être porté toute la journée. Les deux versions disposent d’un affichage en couleur. Les boutons sur ce modèle sont situés au même endroit que sur les autres montres de la gamme Forerunner et ils sont faciles à utiliser, comme l’interface. Les widgets et les données apparaissant à l’écran lors d’une activité peuvent être personnalisés, y compris le nombre d’informations que l’on souhaite voir affichées sur une page (une, deux ou trois). L’objet permet de naviguer entre trois écrans de données durant un run (contre cinq pour la Forerunner 645).

Les données sont soigneusement réparties dans l’appli et aisées à passer en revue. La montre se synchronise rapidement avec l’appli Garmin Connect et le fait tout au long de la journée en arrière-plan si votre téléphone est connecté en Bluetooth et que vous demeurez à portée. Ceci étant, nous avons rencontré un petit bug : à plusieurs reprises, quand la Forerunner 45 s’est déconnectée de notre iPhone XS, nous n’avons pu nous reconnecter sans éteindre et rallumer la montre. Après cette manip, elle s’est immédiatement resynchronisée, mais nous ne nous attendions pas à ce défaut.

La Forerunner 45 se géolocalisant en moyenne en 18,9 secondes, elle est plus rapide que les Forerunner 645 et 245, et elle n’a jamais échoué à capter un signal. Pour l’aider à le trouver encore plus vite, on peut présynchroniser la montre, mais nous ne l’avons pas toujours fait avec la Forerunner 45 avant de sortir courir. Cette dernière s’est montrée fiable sur l’évaluation des distances, la plupart de nos courses ayant été calculées à moins de 1 % d’écart avec la mesure de référence.

Au cours des tests dédiés à la prise de la fréquence cardiaque, la Forerunner 45 s’est montrée efficace sur un 5 minutes à allure constante, mais fébrile sur les intervalles course/marche, passant à côté de quelques pics. On peut améliorer la précision en utilisant une ceinture cardiofréquencemètre avec la montre.

La Forerunner 45 est la plus légère et la plus petite de toutes les montres que nous ayons testées.

Pour ce qui est du suivi de l’activité, la Forerunner 45 compte les pas, envoie des rappels en cas d’inactivité prolongée et détecte automatiquement la marche, la course et le cyclisme, tout comme les Forerunner 645 et 245 (à l’instar de nombreuses montres, celle-ci enregistre les mouvements qui ne mobilisent pas les bras — lorsqu’on pousse un caddie par exemple — comme une séance de vélo). La Forerunner 45 ne couvre pas la natation, mais résiste à l’eau jusqu’à 5 atmosphères, dans la lignée des montres Forerunner 645 et 245. La 45 comporte onze modes d’activité, dont la course et le vélo d’intérieur, l’elliptique et le yoga (la 645 en compte une vingtaine et offre la possibilité d’en ajouter davantage). Grâce aux données de rythme cardiaque et de mouvement, ce modèle offre un suivi approfondi du sommeil. Il s’appuie également sur les variations de la fréquence cardiaque, le stress et l’activité pour alimenter son moniteur d’énergie, le Body Battery de Garmin, qui estime ainsi à la louche les niveaux d’énergie (ce que ne fait pas la Forerunner 645). À noter : l’option surveillance tout au long de la journée du degré de stress et des exercices de respiration, que l’on retrouve sur notre premier choix.

Contrairement à la 645, la Forerunner 45 ne permet pas aux utilisateurs d’Android de répondre aux SMS. Mais elle a tout de même une offre d’options smartphone plus étendue que la Forerunner 35. On peut choisir parmi six types d’écran et sept coloris (la Forerunner 645 propose six affichages plus une option pour en ajouter encore depuis l’appli, ainsi que vingt couleurs d’accentuation et deux coloris d’arrière-plan), et parmi quinze widgets à afficher, dont la météo locale, la synchronisation avec l’agenda ou encore le nombre de pas. On peut piloter la musique présente sur le smartphone mais (a contrario de la 645 et d’une version de la 245) il n’est pas possible de stocker de la musique sur l’appareil.

La Forerunner 45 est vendue avec une batterie pouvant tenir sept jours en mode smartphone et treize heures en mode GPS. Elle affiche une icône avec cinq barres, plutôt que d’indiquer en pourcentage la batterie restante (comme sur la Forerunner 645), ce qui rend un peu plus compliquée l’estimation du temps disponible devant soi. Après avoir porté la montre durant deux jours, le niveau de la batterie est descendu à quatre barres.

Quid de la protection des données ?

Les montres de running connectées peuvent collecter une somme non négligeable d’informations personnelles, dont votre âge, vos coordonnées, vos relevés de fréquence cardiaque et votre localisation. Exploiter tout le potentiel de ces appareils repose souvent sur le fait de confier vos statistiques personnelles en échange. Si vous vous souciez de la protection de votre vie privée, vous devez vous renseigner sur l’utilisation qui est faite de vos données par les fabricants et les exploitants de l’équipement. Pour éviter toute déconvenue, lisez bien leur politique de confidentialité. Garmin, fabricant de nos trois premiers choix, explique clairement sa politique, quel type de données sont collectées (dont l’adresse email et la localisation), que ces données ne sont pas vendues ensuite par l’entreprise et comment on peut accéder à la gestion de son compte au nom des droits du consommateur.

Bien que les données enregistrées par votre montre de running ou votre bracelet connecté puissent paraître inoffensives, il est difficile de savoir comment elles pourraient être exploitées à l’avenir. On peut être surpris par exemple de l’utilisation faite des géolocalisations : en 2018, il est apparu que les données de Strava ont servi à révéler l’emplacement de bases militaires.

En juillet 2020, Garmin a annoncé avoir été la victime d’une cyberattaque, qui a provisoirement interrompu son service. Selon un communiqué (en anglais), « il n’y a aucun signe que les données des utilisateurs, y compris leurs informations de paiement sur Garmin Pay™, n’aient été consultées, perdues ou volées. » Nous enquêtons et mettrons ce guide à jour avec nos conseils lorsque nous en saurons plus.

Notre avis sur la montre Apple Watch

Quand Apple a annoncé la sortie de la montre Series 4 et de watchOS 5 au début de l’été 2018, le monde des coureurs s’est réjoui, impatient de découvrir les nouvelles fonctions telles que le kilomètre glissant (qui affiche votre vitesse moyenne sur le kilomètre que vous venez de parcourir), les alertes (qui vous signalent si vous plongez en deçà ou montez au-dessus d’une vitesse préréglée) et la détection automatique de course, qui vous incite à lancer le chrono si vous avez oublié de le faire (même si on se demande quel coureur l’oublierait !).

L’Apple Watch Series 5 a été lancée à l’automne 2019. Nous avons pu en obtenir une grâce à Nick Guy, rédacteur au sein de l’équipe de Wirecutter et l’auteur de notre guide des meilleures montres connectées pour les détenteurs d’iPhone (nous avons également un dossier dédié aux montres intelligentes pour les utilisateurs de téléphones sous Android). Après avoir testé ce modèle en situation comme nous l’avions fait avec la Series 4, nous maintenons notre conclusion antérieure : nous ne recommandons toujours pas l’Apple Watch pour ceux et celles qui cherchent avant tout une montre de running. On ne peut pas lancer et arrêter le chronomètre de manière assez précise sur l’Apple Watch, qui démarre par un compte à rebours (« 3, 2, 1 ») : la séance ne commence ainsi que lorsque les données apparaissent à l’écran. Pour mettre fin à l’entraînement, on peut soit swiper et tapoter, soit appuyer sur la couronne numérique en même temps que sur le bouton latéral, ce qui met la course en pause (il faut ensuite balayer l’écran pour la reprendre). Pour insérer des tours ou longueurs (appelés « segments »), il faut appuyer deux fois sur l’écran. Tout ceci prend plus de temps que la simple pression d’un bouton sur une montre spécifique pour le running.

Pendant que l’on court, les données sont cantonnées sur un écran compilant cinq informations à la fois, ou une seule que l’on fait défiler avec la couronne numérique. Nous trouvons l’écran multidonnées trop chargé et donc difficile à lire en pleine foulée, mais il existe une option pour ne mettre en avant qu’une donnée dans cet aperçu. La seule donnée particulièrement intéressante qu’offre la montre Apple, à la différence des autres, est la vitesse du kilomètre glissant. Malheureusement, ce chiffre n’apparaît que sur l’écran multidonnées et il subira les mêmes problèmes de précision du GPS que toute donnée fondée sur la géolocalisation.

Par ailleurs, les alertes de kilométrage sont si discrètes que nous n’avons même pas réalisé qu’elles étaient activées. Par contre, la montre fait tout un tintamarre pour signaler que l’on a accompli un cycle d’activité (c’est-à-dire que l’on a atteint un des objectifs quotidiens de mouvement). Les réglages pour courir sont très basiques dans l’ensemble. Il n’y a que peu d’options pour ce qui est des « objectifs » sportifs : entraînement « libre » (sans objectif précis mais enregistré tout de même), calories, distance et temps — et aucun mode fractionné course/marche (mais il existe une application pour cela). La montre enregistre le dernier plus gros effort réalisé et le présente comme un point de référence pour comparer la distance, la dépense en calories et le temps réalisé lors de votre entraînement en cours. D’un point de vue de coach, il n’est pas idéal que la montre encourage à battre son propre record : ce n’est pas très recommandé comme manière de s’entraîner ni de motiver les novices.

L’Apple Watch se géolocalise lorsque l’appli Workout s’ouvre, n’offrant donc pas de confirmation que le signal GPS a été capté (si elle ne se connecte pas immédiatement, l’accéléromètre mesure la vitesse et la distance jusqu’à ce que la position soit trouvée). La fonction GPS de l’Apple Watch n’est pas plus précise que celle des autres montres testées : sur un aller-retour d’environ six kilomètres dans Central Park, elle a surévalué de 1,75 % le parcours (la testeuse ne courait pas avec son téléphone, qui peut aider le GPS de la montre). La montre s’est révélée fiable lors de nos tests d’activité cardiaque en intérieur et en plein air, et nous avons observé moins de pics qu’avec la Series 4. Nous continuerons à étudier les données GPS et de battements du cœur, ainsi que la durée de vie de la batterie, pour nos prochaines mises à jour.

Peu après la clôture de notre dernière phase d’essais, HealthKit (qui permet aux entraînements sur Apple Watch d’être synchronisés directement avec Strava sans appli intermédiaire) a sorti une nouvelle mise à jour. Nous sommes en train de la tester et vous en donnerons des nouvelles. Lorsque nous avions testé la Series 4, nous avions connecté l’appli Activity à Strava. Étrangement, elle a opéré à l’envers de ce que l’on attendait : des courses menées avec d’autres montres et sauvegardées sur Strava se sont téléchargées sur Activity, mais les courses faites avec l’Apple Watch ne se sont pas apparues sur Strava. L’Apple Watch comporte une appli Strava que l’on peut utiliser pour enregistrer directement ses sessions, et nous l’avons téléchargée, mais n’avons pas vu nos données Apple Watch apparaître dans le feed. L’appli Apple Workout dirige des séances d’exercice, tandis que l’appli Activity permet d’éplucher les données d’activité sur le téléphone. Si vous souhaitez suivre votre sommeil, il vous faudra une application spécifique en plus (nous avons testé et approuvé SleepWatch).

À venir prochainement

Apple a annoncé une mise à jour pour HealthKit, qui permettrait une communication directe avec l’application Strava, sans besoin d’un intermédiaire tiers. Nous sommes en train de tester cette intégration et mettrons ce guide à jour avec nos conclusions.

Les concurrentes

La Coros Apex, notre précédent deuxième meilleur choix, se géolocalise ultra rapidement (près de vingt secondes de moins que notre montre favorite). Son design est compact et confortable, conçu pour être porté au quotidien. Mais son relevé cardiaque intégré s’est montré moins précis lors de nos essais que la plupart de ses concurrents (y compris la Garmin Forerunner 245), et son suivi de l’activité est aussi moins prévisible. Pour naviguer, il faut utiliser une molette numérique (en haut à droite) et un bouton (en bas à droite), qui se distinguent des boutons physiques traditionnels de nos premiers choix. Il faut donc un peu de temps pour se faire à la molette numérique si on est habitué à autre chose. Toutefois, ses modes Triathlon et Nage en eau libre sont bienvenus pour les coureurs et coureuses adeptes d’autres sports également.

La Garmin Forerunner 35, anciennement le choix petit budget de notre guide d’achat, est une montre de running simple et basique tant dans l’esthétique que dans les fonctions. Elle comporte moins d’options de personnalisation que nos montres favorites, son temps de géolocalisation est plus long et la lecture des données cardiaques est moins précise que sur notre premier choix, la Garmin Forerunner 645 Music. La Forerunner 35 est efficace dans le suivi de l’activité et a accompli sa mission de mesure de nos « runs », avec une marge d’erreur de moins de 1 % parfois (ce qui est bien), et entre 2 et 5 % d’autres fois (moins bien). Son écran est carré et l’affichage est en noir et blanc, s’écartant ainsi des cadrans ronds standards et de la présentation fréquemment en couleur. Nous estimons toujours qu’il s’agit là d’un bon choix pour ceux et celles qui recherchent une montre pour débuter.

La Suunto 7 est une montre intelligente avec des ambitions sportives, mais nous la trouvons trop encombrante (elle pèse presque trente grammes de plus que notre produit favori, la Forerunner 645) et elle nécessite trop de manipulations. Son large écran couleur (3,6 cm) est vif et attrayant, et offre de nombreuses options de montre connectée. Mais l’installation est laborieuse. Elle nécessite trois applis différentes : Suunto, qui enregistre les runs et les activités sportives ; Wear OS de Google, le système d’exploitation ; et l’appli Google Fit, qui recense l’activité quotidienne. Nous avons rencontré des problèmes à répétition dans les tentatives d’appairage avec un iPhone XS avant d’y parvenir. Sa batterie est censée tenir deux jours en mode montre intelligente, mais nous avons peiné à tenir 48 heures sans recharger. Certaines caractéristiques sont déroutantes, telles que l’obligation de configurer l’écran pour qu’il reste allumé lors d’un run (sinon, la montre se met en veille en cours de route). Elle collecte beaucoup de données, mais les documents de ces informations ne sont pas personnalisables. Quant à la mesure des distances, elle a systématiquement obtenu des résultats supérieurs de près de 3 % aux données de référence (ce n’est pas extraordinaire).

La Coros Pace est une montre de running et de triathlon simple, qui se géolocalise à la vitesse de l’éclair. Mais elle offre moins de fonctions que la Coros Apex et le suivi cardiaque est moins précis que sur la Garmin Forerunner 645. Bien qu’elle ait obtenu de bons résultats lors d’autres tests, son suivi de l’activité est rudimentaire, ses fonctions smartphone sont limitées, elle ne comporte pas de suivi du sommeil et elle a une allure un peu « plastique » (trop montre de sport à notre goût). La Pace est donc bien moins attrayante pour un usage au quotidien que la Forerunner 645 ou l’Apex.

À 600 euros, la Forerunner 945 de Garmin, c’est du sérieux. Destinée aux coureurs et coureuses férus de statistiques, elle a obtenu de bons résultats lors de nos tests de relevé de la fréquence cardiaque, elle s’est géolocalisée relativement rapidement et elle a tracé nos parcours de manière fiable en mode GPS. Elle se synchronise facilement avec Spotify, offrant un mode de lecture très simple. Avec un cadran de 4,7 cm et un poids de 50 grammes, elle est notablement plus grande que la Forerunner 645 (4,25 cm et 42,2 grammes), ce qui peut dissuader certains de la porter nuit et jour. De surcroît, les boutons se pressent trop facilement : il nous est arrivé à plusieurs reprises de lancer le mode entraînement par inadvertance. Les fonctions en plus, tels que le capteur d’oxymétrie de pouls ou les cartes géographiques embarquées, nous semblent être excessives pour la plupart des utilisateurs et utilisatrices. « C’est une très bonne montre », a indiqué l’un de nos testeurs, « mais elle est tout en excès. »

La Polar Vantage M s’adresse aux coureurs en mode loisir, qui veulent malgré tout disposer d’un ensemble de fonctions de suivi. Son design est plus fin que sur les éditions précédentes, le suivi cardiaque est meilleur (il s’est révélé efficace lors de notre test en plein air) et elle capte très rapidement le signal GPS. Mais elle paraît énorme et on ne peut pas personnaliser l’écran d’accueil ou les champs de données en modes entraînement. Il est possible de mettre une session en pause, mais on ne peut plus accéder aux statistiques pendant cette pause. Pour interrompre temporairement une course, il faut presser un bouton une fois pour mettre en pause, puis appuyer dessus pendant trois secondes pour reprendre. L’appli de Polar est surchargée et semble un peu datée.

La plus équipée de la série des Vantage chez Polar, la Polar Vantage V, offre des fonctions telle que le guidage de l’itinéraire et le suivi de la production d’énergie, qui indique si l’énergie du coureur se dirige vers le haut ou vers l’avant. Nous nous sommes bien amusés avec cette option, mais nous avons rencontré les mêmes petits défauts qu’avec la Vantage M. La Vantage V est grande, lourde et à la traîne dans plusieurs de nos tests. Impossible de personnaliser l’écran d’accueil ou les champs de données des modes entraînement. De plus, il est difficile d’appuyer sur les boutons. Certes, l’enregistrement du parcours a bien fonctionné lors de nos runs new-yorkais (c’est la seule montre qui ne nous ait pas du tout placés sur l’eau lors d’un aller-retour de 6 km le long de la voie rapide du West Side). Mais l’un de nos testeurs, Chris, a constaté un manque de précision sur les chemins venteux et densément arborés de Portland, dans l’Oregon.

La Garmin Forerunner 235, anciennement premier choix de notre guide d’achat, a perdu des places au classement lors de ces récents essais, du fait de sa technologie vieillissante — Garmin l’a lancée il y a plus de trois ans. Malgré tout, la 235 a capté un signal GPS en seulement cinq secondes, tant qu’elle a été présynchronisée avec notre téléphone peu avant. Par contre, sa technologie plus ancienne de relevé de la fréquence cardiaque a échoué lors de plusieurs de nos tests. Et puis, ses notifications que l’on ne peut que lire, son suivi d’activité limité (pas de détection automatique d’activité, pas de suivi des étages montés, ni du stress, ni des variations de rythme cardiaque), son suivi très vague du sommeil, ce à quoi s’ajoute un côté tout plastique qui trahit son appartenance à la catégorie des montres de sport… Tous ces défauts la rendent moins attrayante que nos recommandations actuelles, surtout pour être portée 24h/24.

La Garmin Vívoactive 3, qui existe aussi avec l’option musique intégrée, est techniquement plus proche du bracelet connecté d’activité que de la montre GPS de running. Elle figure dans notre liste en partie parce que le site DC Rainmaker en a fait une bonne critique pour ce dernier usage et parce que nous avions apprécié la précédente version de la Vívoactive HR. La principale raison de ne pas la faire figurer parmi nos choix finaux est son écran tactile : nous n’avions rien contre sur la Vívoactive 3, nous l’avons trouvée intuitive et réactive, même avec les doigts mouillés à la piscine et surtout parce que le départ et l’arrêt se contrôlent avec un bouton latéral. Mais nos testeurs, Chris et Shannon, comme nombre d’autres, ne sont pas adeptes des écrans tactiles sur les montres de running. Ils soulignent qu’ils sont plus difficiles à utiliser quand il fait froid et que l’on porte des gants.

Malgré ses allures de vilain petit canard (dont le graphisme sur l’écran) et son manque de confort, la Polar M430 est dotée, à l’intérieur, de fonctions et de capacités intéressantes. L’écran carré offre plus de place pour les données et le résumé en pleine course est particulièrement agréable et détaillé. De même pour l’écran de pause, qui affiche toutes les données d’un coup quand on appuie sur pause, par exemple à un feu rouge (d’autres montres font défiler les statistiques, ce qui est plus long à lire). Elle se connecte rapidement à un GPS et s’est montrée la plus précise de tous les modèles testés en termes de géolocalisation — se situant dans la marge d’erreur de plus ou moins 2 % indiquée dans le manuel. Toutefois, les cartes post-courses sont inexactes (on y voit courir l’une de nos testeuses sur l’eau de l’East River à New York). On ne peut donc s’y fier pour la cadence instantanée. Les relevés de fréquence cardiaque étaient passables, ce qui est surprenant puisque c’est la fonction qui a fait la renommée de Polar. La batterie de la M430 a une excellente autonomie, surtout quand on éteint les notifications du smartphone (ce que nous avons fait, puisque l’on ne peut pas sélectionner les applis dont on reçoit les notifications sur la montre et qu’il peut être agaçant d’avoir une alerte au poignet à chaque nouvel email).

À l’unanimité, nos testeurs ont commencé leur évaluation de la Suunto Spartan Sport Wrist HR avec la même phrase, quasiment mot pour mot : « Ce truc est énorme ! ». C’est un tel défaut que ni la précision de son GPS (il est plutôt bon dans l’ensemble), ni les réglages multisports (dont la nage en eau libre), ni les fonctions avancées (navigation avec retour au point de départ, programme d’entraînement) ne peuvent le compenser. L’interface est aussi un peu difficile à maîtriser, avec à la fois un écran tactile et des boutons, mais aucune instruction n’aidant à les manier. Même après des semaines d’essais, il nous est arrivé régulièrement de nous tromper de bouton, pour commencer et arrêter une course par exemple. Honnêtement, nous avons aussi trouvé que le moniteur intégré de rythme cardiaque était désastreux. Même si sa grande taille ne vous arrête pas, il n’y a pas grand intérêt à porter la Spartan Sport HR toute la journée comme bracelet d’activité, puisqu’elle ne comporte que le décompte des pas, et que son suivi du sommeil est pratiquement inutile (il se limite à la durée, et même sur ce point, il manque de précision).

La Suunto Spartan Trainer Wrist HR est plus petite que la Spartan Sport HR, ce qui est appréciable. Mais plusieurs fonctions de la version plus grande manquent à l’appel. Au cours de nos essais, la Suunto a détecté le signal GPS rapidement, même sans l’aide d’un smartphone, mais son manque de précision sur la distance, et son suivi incohérent de la fréquence cardiaque sont décevants. L’interface à boutons se révèle être un défi, comme celle de la version Sport et, du fait des mêmes limitations sur le suivi de l’activité et du sommeil, nous ne la porterions pas non plus toute la journée.

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