Les meilleures jumelles pour l’observation, la randonnée ou l’ornithologie

Comparatif « Wirecutter ». Les jumelles permettent d’observer les oiseaux et la nature, mais aussi de mieux voir les évènements sportifs ou simplement d’observer ce qui nous entoure. Les avancées récentes de l’optique ont entraîné une déferlante de nouveaux modèles moins coûteux de qualité variée. Nous avons testé des dizaines de paires de Celestron, Bushnell, Athlon Optics, Carson, Pentax, Nikon, Fujifilm et autres, dont quelques modèles compacts. Voici nos choix.

Par Daniel S. Cooper et Franck Mée Publié le 14 mars 2020 à 10h00, modifié le 20 décembre 2023 à 15h12

Temps de Lecture 26 min.

WIRECUTTER

Réalisé aux États-Unis, ce test a été initialement publié en anglais sur le site Wirecutter. Vous pouvez le lire ici en version originale.

Pour trouver la meilleure paire de jumelles, nous avons demandé à un ornithologue de passer plus de 100 heures à comparer 17 modèles sur le terrain, en gardant en point de référence ses jumelles personnelles, des Leica Ultravid à plus de 2000 euros. Après avoir utilisé nos exemplaires de test dans les montagnes et les collines du Sud de la Californie, puis lors d’un voyage d’étude dans les forêts primaires du Sud du Mexique, il a conclu que les Athlon Optics Midas ED 8x42 étaient les meilleures du lot, avec des performances comparables à ses Leica pour un tarif bien plus accessible, ainsi que le champ de vision le plus large de tous les modèles testés. Autrement dit, vous en verrez plus et vous verrez mieux.

Athlon Optics Midas ED

Les meilleures jumelles pour presque tous les observateurs

Étonnamment abordables malgré leurs excellents composants, ces jumelles offrent des performances comparables à des modèles coûtant des milliers d’euros de plus.

* Au moment de la publication, le prix était de 461,22€

Comme presque toutes les autres paires que nous avons testées, les Athlon Optics Midas ED 8x42 ont bénéficié d’une révolution en termes de qualité, du fait de la baisse des coûts de l’assemblage de précision et des traitements optiques. Pour moins de 500 euros, vous pouvez vous offrir une paire de jumelles qui vaut (pas « qui se rapproche » mais bien « qui vaut » !) des produits coûtant des centaines, voire des milliers d’euros de plus. L’optique des Athlon Midas ED n’est pas leur seul point fort : elles sont exceptionnellement robustes et ont supporté sans broncher des environnements hostiles, humides et poussiéreux, des forêts primaires mexicaines au soleil brutal du désert californien. Leur molette de mise au point permet un réglage fiable et fluide sur une grande plage de distances, ce qui permet de voir précisément ce que vous voulez observer, peu importe l’endroit où il se trouve.

Celestron Trailseeker ED

Celestron Trailseeker ED

Ces jumelles sont d’excellentes dauphines des Athlon, avec des composants optiques tout aussi clairs, une construction robuste et une mise au point facile. Elles possèdent également des poignées un peu plus fines que les imposantes Athlon.

* Au moment de la publication, le prix était de 338,99 €

Si vous préférez des poignées un peu plus fines ou si vous ne trouvez pas les Athlon Optics Midas ED, les Celestron Trailseeker ED 8x42 sont des jumelles très similaires, précises et faciles à utiliser. Après les Athlon, ce sont celles que j’ai sollicitées le plus souvent pour voir un nouvel oiseau. Comme les Athlon, les Celestron Trailseeker offrent des optiques extrêmement précises jusqu’aux limites du champ de vision, une ergonomie confortable et une mise au point fiable, le tout dans un volume légèrement réduit.

Carson VP

Une excellente vision pour un tarif attrayant

Preuves de la révolution récente de la qualité des jumelles, celles-ci offrent d’excellentes performances pour un tarif qui ne vous aurait jadis permis d’acheter que des culs de bouteilles.

* Au moment de la publication, le prix était de 204,50€

Si votre budget est réduit et que vous acceptez de voir une scène moins large, vous pouvez opter pour les Carson VP 8x42, moitié moins chères que les Athlon. Elles proposent des performances presque identiques, au prix d’un léger compromis : un champ de vision (la largeur du paysage visible sans bouger) plus étroit.

Très abordables, les Pentax AD 8x25 WP sont idéales pour les brèves randonnées ou les voyages en avion, lorsque vous avez besoin d’une bonne qualité optique dans un encombrement réduit. Tout fonctionne : les oculaires sont solides et confortables, les charnières ne sont pas trop souples, et la mise au point est rapide et étonnamment précise quelle que soit la distance. Bien entendu, ce modèle n’est pas adapté pour observer sérieusement les oiseaux, les étoiles, ou quoi que ce soit qui exige un niveau de détail exceptionnel. Cela dit, si vous recherchez des jumelles abordables et très compactes, c’est le modèle qu’il vous faut.

Notre sélection des meilleures jumelles

La recherche

Pourquoi nous faire confiance ?

J’observe les oiseaux depuis l’école primaire et cela fait vingt ans que je suis ornithologue professionnel : je voyage à travers le monde pour chercher et étudier les oiseaux. J’ai publié une douzaine d’articles scientifiques et j’ai écrit Important bird areas of California, publié en 2004 par Audubon California. J’organise des sorties d’observation ornithologique pour les débutants comme pour les experts, et je gagne ma vie en réalisant des études environnementales pour les particuliers, les groupes écologistes, les entreprises et les agences gouvernementales.

L’auteur en train de tester des jumelles au Mexique.

Si je devais perdre mes Leica demain, je n’hésiterais pas à les remplacer par un de nos premiers choix.

Au fil des années, j’ai étudié les jumelles de différents types fabriqués par des douzaines de marques différentes, et je me suis fixé sur ma paire actuelle : des Leica Ultravid coûtant plus de 2000 euros. Après huit semaines passées à tester trente modèles de jumelles de 150 à 500 euros, ainsi qu’une poignée hors de cette gamme de prix, je peux affirmer sans mentir que si je devais perdre mes Leica demain, je n’hésiterais pas à les remplacer par un de nos premiers choix.

À qui s’adressent ces jumelles ?

Tous ceux qui veulent voir de plus près des objets lointains devraient penser à acquérir une bonne paire de jumelles. Peut-être vous demandez-vous pourquoi cet article parle autant d’observer des oiseaux. La réponse est simple : les jumelles qui excellent en ornithologie excellent dans tous les domaines, qu’il s’agisse de chasser, de regarder des événements sportifs ou autre. En effet, les oiseaux exigent tout ce que vous pouvez attendre de jumelles. Même si vous n’avez aucune intention de chercher un tyran à longue queue ou une harpie féroce, des jumelles d’ornithologie répondront à vos besoins. Cela dit, essayez-vous à l’observation : pour plus d’informations, contactez un club de l’Union ornithologique de France ou son équivalent dans votre pays.

Peu importe ce que vous comptez regarder, vos jumelles devront faire deux choses : rapprocher les objets distants et les rendre plus clairs. Meilleures elles seront, mieux vous pourrez voir les oiseaux perchés dans les arbres, les athlètes sur la pelouse du stade, les bois d’un cerf en lisière de forêt, ou les papillons réunis sur une flaque le long du sentier. Nous avons pris soin de choisir des jumelles qui excellent dans tous ces domaines.

Des conditions difficiles : une végétation dense et des niveaux de luminosité variés.

Comment nous avons sélectionné les jumelles

Qu’est-ce qui fait de bonnes jumelles au juste ? Leurs optiques sont faites de trois composants majeurs, lesquels affectent leurs performances : les lentilles de l’oculaire (dans l’œilleton), celles de l’objectif (les plus éloignées de votre visage), et le prisme (sur lequel nous reviendrons). L’oculaire est une loupe. De fait, lorsque vous regardez les spécifications de jumelles, le premier nombre indique combien de fois ce que vous observez est agrandi. Sur tous les modèles que nous avons testés, il s’agit d’un 8 : vous obtenez une image huit fois plus grande que celle vue à l’œil nu. L’objectif, lui, capture la lumière. Le nombre qui lui est lié (par exemple 42) indique le diamètre de sa lentille frontale en millimètres. Plus l’objectif est large, plus il peut saisir de lumière.

Nous avons choisi de nous limiter aux jumelles 8x42 pour plusieurs raisons, notamment parce que nous avons trouvé les 10x trop sensibles aux vibrations, comme si vous marchiez avec un long téléobjectif monté sur un appareil photo. Par ailleurs, des objectifs de 42 mm de diamètre offrent un parfait équilibre entre luminosité, clarté et poids. Les jumelles compactes, dont les objectifs sont plus étroits, sont souvent bien plus sombres : elles ne sont pas idéales pour repérer et identifier quelque chose sur le terrain. Il existe tout de même de bonnes raisons d’utiliser des jumelles plus petites, comme en témoignent de nombreux randonneurs et voyageurs ; nous en avons donc également testé quelques paires et en recommandons une.

Il existe d’autres types de jumelles que nous ne testerons pas dans l’immédiat : celles équipées de zooms et celles possédant un appareil photo numérique. Les premières imposent de tels compromis optiques (réduction de la capture de lumière, perte de précision) que les avantages de pouvoir choisir le grossissement sont vite perdus. Les secondes se contentent d’appareils photo de qualité médiocre, à des années-lumière du moindre smartphone moderne. Fuyez-les.

La bonne nouvelle, c’est que de vraies améliorations technologiques ont eu lieu ces dernières années, et nous ne parlons pas là de simples fonctions gadgets mais véritablement d’optique. Il y a vingt ans, vous auriez dû dépenser dans les 500 € pour obtenir des jumelles étanches correctes d’un fabricant du Midwest ; le boom récent de la fabrication chinoise nous a apporté des versions de moins en moins coûteuses de produits courants. Le prix à payer ? Une vague de jumelles quasiment identiques à la conception similaire : Amazon compte plus de deux mille modèles à l’heure où nous écrivons.

À gauche : d’anciennes jumelles à prismes de Porro proposées par Carl Zeiss vers 1966. Les Zeiss 8x50 coûtaient 175 dollars de l’époque (environ 1100 € actuels) et étaient considérées comme les meilleures du monde. À droite : des jumelles modernes à prismes en toit.

La plupart des jumelles utilisent désormais des prismes en toit, plutôt que les plus traditionnels prismes de Porro. Reconnaissables à leur forme en H, les jumelles à prismes en toit semblent guider la lumière le long d’un chemin rectiligne, l’objectif et l’oculaire étant sur le même axe. Les modèles à prismes de Porro, qui ont généralement une forme en A (voir photo ci-dessus), font rebondir la lumière selon un chemin anguleux. Les deux structures peuvent offrir d’excellentes jumelles. Cependant, les prismes de Porro donnaient jusqu’à récemment des outils moins chers, plus lourds et moins fiables ; ils offraient en revanche un meilleur rapport qualité d’image/prix. De nos jours, les tarifs des prismes en toit ont fondu, entraînant la disparition des prismes de Porro des modèles haut de gamme : ils ne subsistent que sur les jumelles très low cost. Pour plus d’informations sur la conception des jumelles, vous pouvez par exemple consulter le dictionnaire des jumelles de Knives and Tools.

Une autre technologie est récemment devenue moins coûteuse : les verres ED (à dispersion extra-faible). Les lentilles en verre ED sont généralement moins lourdes et elles transmettent mieux la lumière que les lentilles standards. Tous les modèles que nous avons testés ont fourni de bonnes performances, mais sur les quatre retenus, les deux favoris utilisent des verres ED.

Le dernier point qui mène aux jumelles excellentes et peu coûteuses d’aujourd’hui ? Le traitement de surface. Ces revêtements des lentilles et des prismes ont plusieurs fonctions : ils améliorent la transmission lumineuse, réduisent les reflets et renforcent la fidélité des couleurs. La plupart des jumelles possèdent entre 10 et 16 surfaces optiques (les surfaces des lentilles et des prismes où passe la lumière). La qualité et la complexité du traitement de surface constituaient une différence clé entre les jumelles abordables et leurs cousines plus haut de gamme, mais de nos jours, ces technologies sont devenues bien moins chères. Les quatre références que nous avons retenues profitent du plus haut niveau, le traitement multicouche intégral : chaque surface optique reçoit plusieurs revêtements.

Autre élément que nous considérons essentiel : chaque paire de jumelles doit pouvoir être utilisée avec des lunettes. Un outil d’observation ne fonctionne que lorsque votre œil est à la bonne distance de l’oculaire (les lentilles du côté de l’œilleton). Cette distance est appelée dégagement oculaire. Les lunettes empêchent d’approcher autant l’œil ; un mécanisme d’ajustement de la position de l’oculaire est donc indispensable pour compenser. Il est généralement admis que les porteurs de lunettes ont besoin d’un ajustement minimum de 15 mm. La méthode traditionnelle consistait en une paire de tubes de caoutchouc, que vous pouviez replier pour placer les lunettes à la bonne distance. Certaines jumelles en disposent encore, mais nous ne les recommandons pas : avec l’âge, les caoutchoucs risquent de durcir ou même de se déchirer. Mieux valent des œilletons qui se vissent pour rapprocher l’œil de l’oculaire, comme sur tous les modèles recommandés.

Malgré toutes ces améliorations, il reste de grandes différences d’une paire de jumelles à une autre. Certaines permettent d’observer à 1,5 m, voire plus près, mais au moins un modèle très apprécié des utilisateurs ne permet pas de descendre sous les cinq mètres : c’est rédhibitoire pour ceux qui veulent observer des papillons ou d’autres objets rapprochés. Le champ de vision, c’est-à-dire la largeur de la scène que vous voyez en regardant au loin, varie également, avec un écart de plus de 20 % entre les modèles que nous avons testés.

Nous avons estimé que le milieu de gamme se situait entre 200 et 500 euros. En dessous, les différences sont sensibles. Au-dessus, les avantages sont limités, voire inexistants. La plupart des marques étudiées proposent au moins deux modèles différents de jumelles de taille normale (sans compter les compactes) ; elles affirment qu’ils sont étanches ou au moins résistants à l’eau, et proposent un échange sous garantie à vie. Associez cela aux améliorations continues de la qualité des verres et des traitements de surface (ou, plutôt, aux baisses de coût de fabrication qui ont rendu abordables des optiques de qualité supérieure), et vous aurez l’impression de vivre un âge d’or des jumelles. Il existe même un site d’ornithologie qui, à lui seul, propose plus de 150 modèles de milieu de gamme.

Pour produire un groupe gérable de finalistes à tester, nous avons tout d’abord éliminé les entreprises qui ne fabriquent qu’un modèle, ou qui n’existent pas hors de leur boutique sur Amazon. Nous avons également éliminé celles qui n’avaient qu’une référence dans notre gamme de prix, partant du principe que celles-ci risquaient davantage de disparaître à l’avenir, ce qui serait gênant si vous les abîmiez et deviez les renvoyer. Nous avons ainsi obtenu une liste de 17 modèles de jumelles 8x42, coûtant généralement moins de 500 €.

(((voir tableau joint)))

* Début 2020, Eagle Optics avait cessé toute production. Par ailleurs, les Nikon Monarch 3, les Opticron Explorer WA Oasis-C, T3 Trailfinder WP et Oregon 4 LE WR, ainsi que les Vixen Optics Foresta DCF HR n’étaient plus produites.

Notre méthode de test

J’ai emporté les 17 modèles sélectionnés sur mes plages, mes montagnes et mes déserts favoris du Sud californien durant deux semaines, pour me faire une idée de leur prise en main et de leur fiabilité, ainsi qu’une première impression de leur qualité d’image. Cet environnement familier ne m’a toutefois pas permis de décider exactement quelle paire était meilleure : mon cerveau, avec le savoir accumulé depuis des années sur des oiseaux qu’il connaissait parfaitement, prenait le relais et compliquait l’évaluation des jumelles.

En réalité, sur des objets familiers, vous savez ce que vous allez voir avant même de lever l’œil, et l’« acte de vision » consiste plutôt à confirmer quelques faits enregistrés par votre cerveau, l’identification devenant une corrélation de ces faits avec ce que vos yeux vous disent. Évidemment, les moqueurs de Californie ont un bec pointu et étroit, mais ça n’est généralement pas ce que vous cherchez lorsque vous en voyez un au loin : il y a un oiseau gris et svelte, vous confirmez qu’il a les ailes noir et blanc et, donc, que ce n’est pas une autre espèce. Savoir que le moqueur est peu ou prou le seul oiseau de la région à avoir ces caractéristiques rend l’identification immédiate. Au total, vous passez peut-être une ou deux secondes à regarder dans vos jumelles.

Ont-elles été utiles ? Pas vraiment, sans doute. Voilà pourquoi, pour vraiment tester la qualité et l’efficacité d’un équipement, vous devez sortir du terrain connu et, par exemple, aller voir des oiseaux dont vous n’avez pas l’habitude. Reconnaître des espèces peu familières vous demande d’assimiler de nombreuses marques méconnues à la fois, de préférence dans des circonstances physiquement exigeantes ou, au moins, variées.

J’ai donc sélectionné mes cinq modèles préférés après ces premiers tests et les ai emportés avec moi dans une région que je connaissais mal, au sud du Mexique, pour des essais plus poussés. Le travail de terrain est la référence absolue pour connaître la valeur d’une paire de jumelles. L’optique est mise à rude épreuve : elle doit par exemple permettre d’étudier les complexes motifs vermiculés blancs dans le haut du dos d’un grimpar avant qu’il file de l’autre côté d’un tronc, et ce tandis que mon cerveau fait le tri entre plusieurs espèces presque identiques (quelque chose que je n’ai pas à faire à la maison).

Au final, j’ai passé dix jours à observer les oiseaux dans les sierras du Chiapas, au Mexique, avec les Athlon Optics Midas ED, les Eagle Optics Ranger ED (actuellement indisponibles), les Nikon Monarch 5 et les Vixen Optics Foresta DCF HR, au gré d’une journée complète avec chaque modèle.

Pour la mise à jour de 2020, je me suis aventuré plus au sud, au Costa Rica, réalisant mes observations dans les parcs et les routes rurales autour de San Jose, la capitale. J’ai emporté six modèles pour ce test : les Celestron Trailseeker ED, les Nikon Monarch 5, les Bushnell Engage ED, les Fujifilm KF, les Pentax série S, et les Vortex Diamondback. J’ai passé des heures à tester chaque paire sur le terrain dans des conditions variées, y compris une pluie légère ou plus dense (dans le parc national de Carara), une atmosphère très humide, en haute et en basse lumière (dans la savane et sous la canopée des forêts primaires). En rentrant à la maison, j’ai pris les meilleurs modèles pour les tester dans des conditions de luminosité (et de chaleur) extrême sur la Salton Sea.

Nos jumelles favorites : les Athlon Optics Midas ED

Athlon Optics Midas ED

Les meilleures jumelles pour presque tous les observateurs

Étonnamment abordables malgré leurs excellents composants, ces jumelles offrent des performances comparables à des modèles coûtant des milliers d’euros de plus.

* Au moment de la publication, le prix était de 461,22€

En tant qu’ornithologue professionnel, j’utilise au quotidien une paire de jumelles Leica Ultravid 8x42, que j’ai achetées 2 500 dollars (environ 2 000 euros) il y a sept ans. Pourtant, en regardant dans les Athlon Optics Midas ED, je n’ai pas vu de vraie différence, malgré un prix cinq fois moindre !

Qu’est-ce qui rend les Athlon Optics Midas ED excellentes ? Pour commencer, elles sont lumineuses. En observant des oiseaux, ou en utilisant des jumelles en général, nous regardons souvent quelque chose de beaucoup plus clair, comme le ciel, ou sombre, au fond des fourrés. De même que votre appareil photo peut avoir du mal à savoir comment exposer un sujet face à un ciel très lumineux (dégagé ou voilé), les jumelles ne capturent pas toujours suffisamment de lumière pour éclairer l’objet lointain que vous souhaitez identifier. La situation inverse, soit l’observation au cœur d’une végétation dense et obscure, est tout aussi difficile : vous avez besoin du moindre photon que vos jumelles peuvent saisir. Les Athlon Optics Midas ED se sont avérées performantes dans les deux cas. Par exemple, plusieurs autres modèles ne m’ont pas permis de distinguer les couleurs des gorges de parulines perchées dans les arbres à l’aube ; avec les Athlon, j’avais presque l’impression que le fond pâle et blanchâtre du ciel avait disparu, et les couleurs étaient éclatantes de vie.

Lors de mes tests dans le Sud de la Californie et dans le Sud du Mexique, d’autres modèles ont brillé lorsqu’il s’agissait de faire ressortir des couleurs dans des conditions lumineuses difficiles, notamment les Bushnell Legend série L, les Celestron TrailSeeker, les Carson 3D et les Nikon Monarch 5 (mes préférées parmi les quatre Nikon testées dans cette gamme de prix). Cela dit, ni les Nikon ni les Carson ne proposaient le large champ de vision offert par les Midas ED. À une distance de 1 000 mètres, le champ des Nikon fait 120 m, tandis que celui des Athlon, Bushnell et Celestron s’étend à 142 m (valeur maximale parmi les modèles testés). Les jumelles Carson 3D offrent une image incroyablement détaillée et largement aussi lumineuse que celle des Athlon, mais donnent l’impression de regarder dans un tunnel, sans doute parce que leur champ de vision est inférieur de 25 % (104 m). J’ai bien noté ces différences de champ de vision en tentant de distinguer les troglodytes à poitrine tachetée des troglodytes rufalbins dans les vignes emmêlées du sud du Mexique : la vision étroite des Nikon (par ailleurs optiquement excellentes) contraignait à chercher les oiseaux plus longtemps que les Athlon. Détail révélateur : à la fin du voyage, ce sont les Athlon que je saisissais chaque matin.

L’une des plus grandes réussites des Athlon Optics Midas ED ? La facilité de la mise au point. L’ajustement est fluide et précis sur une très large plage de distances. Certains modèles, comme les Nikon Prostaff 5, permettent de faire le point très rapidement, mais au prix d’une perte de détails dans le lointain ou, plus simplement, de la confusion en une seule position de tout ce qui est plus éloigné qu’une cinquantaine de mètres. Cela peut paraître troublant, mais c’est logique si vous pensez à la molette de mise au point comme au bouton de réglage d’une chaîne hi-fi : une rotation plus courte entre le silence et le volume maximal signifie un réglage plus rapide d’un extrême à l’autre, mais vous n’aurez peut-être pas exactement le volume que vous souhaitez. À l’inverse, une commande trop démultipliée est plus longue à régler. C’est le cas de modèles comme les Opticron Explorer WA Oasis-C : leur molette léthargique impose une rotation de plusieurs tours pour voir nettement un objet proche ou lointain. Nous visons le bon compromis : une mise au point rapide, mais aussi la possibilité d’un ajustement précis. Certains modèles, même au sein d’une même marque (comme les Nikon Prostaff 7S), posent moins de problèmes de mise au point et se comportent parfaitement de ce point de vue.

La possibilité de faire le point à une faible distance est essentielle pour observer les détails de papillons, de fleurs sauvages, etc. Notre favori permet de voir nettement un objet situé à seulement deux mètres. Certains concurrents descendent encore plus près, mais d’autres sont loin de cette performance : les Nikon Prostaff 5, par exemple, ne permettent pas de faire le point sur un objet situé à moins de 5 mètres. Nous avons apprécié le prix raisonnable des Prostaff 5, mais vous voilà averti : elles ne conviennent pas pour observer les papillons ou d’autres sujets desquels vous devrez vous approcher.

En achetant des jumelles, vous vous interrogez peut-être sur la garantie, surtout pour des marques dont vous n’avez jamais entendu parler. C’est une bonne question.

Les jumelles sont sujettes aux chocs, intempéries et à la poussière. Les composants des modèles les moins coûteux peuvent perdre leur alignement en quelques semaines, ou suite à un gros impact, avec pour conséquence une image floue ou dédoublée. Notez que j’ai accidentellement fait tomber les Athlon Midas ED sur une piste de terre mexicaine, en plein sur la molette de mise au point ; je les ai brossées et me suis aperçu qu’elles fonctionnaient parfaitement. La plupart des constructeurs que j’ai pu contacter offrent une garantie à vie, transférable en cas de revente, du type « vous pouvez rouler dessus en voiture », mais je vous recommande de vérifier soigneusement les garanties avant tout achat : les détails de la couverture peuvent changer à l’avenir.

Et rassurez-vous : les jumelles sont plus robustes qu’elles ne l’ont jamais été. Elles sont aussi étanches que possible, et tous les modèles que nous recommandons sont protégés de la poussière et supportent une brève immersion (mais si vous les faites tomber dans un lac, vous devrez toujours plonger pour les récupérer : aucun ne flotte).

Des défauts non rédhibitoires

Les Athlon sont livrées avec des bouchons d’objectifs (pour les grosses lentilles, du côté opposé aux oculaires) qui se clippent dans les fûts, quand la plupart des concurrentes ont de gros bouchons qui se glissent sur leurs extrémités. Cela leur donne une allure plus élégante, mais nous avons trouvé qu’ils avaient tendance à tomber et à laisser les lentilles sans protection. C’est le seul (petit) inconvénient que nous avons trouvé à un produit par ailleurs proche de la perfection.

Pour faire une remarque générale sur les évolutions en matière de fabrication de jumelles : les changements sont rapides, et les acheteurs doivent s’assurer qu’ils vont bien obtenir le même excellent modèle que celui que nous avons testé. D’innombrables marques et références sont arrivées sur le marché, et la confusion est inévitable. Athlon Optics est une entreprise assez jeune ; elle propose actuellement 28 modèles dans six gammes différentes de jumelles. Si vous faites partie de ceux qui préfèrent la stabilité et la disponibilité d’une marque plus connue, poursuivez la lecture pour découvrir nos autres choix.

Notre second choix : les Celestron Trailseeker ED

Celestron Trailseeker ED

Celestron Trailseeker ED

Ces jumelles sont d’excellentes dauphines des Athlon, avec des composants optiques tout aussi clairs, une construction robuste et une mise au point facile. Elles possèdent également des poignées un peu plus fines que les imposantes Athlon.

* Au moment de la publication, le prix était de 338,99 €

Tout comme les Athlon Optics Midas, les jumelles Celestron Trailseeker ED sont bien construites et associent image détaillée et mise au point facile sur le terrain. La principale différence entre les deux modèles ? Le volume légèrement réduit des Celestron. Si vous préférez des poignées plus petites, elles sont faites pour vous.

Sur le plan optique, les Trailseeker sont remarquablement semblables aux Midas. Les deux modèles comportent des éléments de grande qualité pour offrir une image nette jusqu’aux limites du champ de vision. Tous deux excellent également de près comme de loin et, avec une mise au point minimale à deux mètres, ils sont parfaits pour observer des papillons, des fleurs et d’autres détails du sol, desquels vous devrez vous approcher (sans les toucher). Pour les objets plus éloignés, ces deux paires ont un champ de vision identique, couvrant 142 mètres à un kilomètre de distance : elles sont donc parfaites pour repérer des oiseaux aux mouvements rapides dans un feuillage dense ou pour surveiller le ciel en quête de rapaces.

Les poignées des Trailseeker (à droite) sont plus compactes que celles des Midas (à gauche).

Avec leurs 655 g, les Celestron Trailseeker ED sont un peu plus légères que les Athlon Midas (709 g). La cinquantaine de grammes d’écart ne se ressent guère en prenant les jumelles en main ; tout au plus remarquerez-vous que les poignées des Midas sont un peu plus imposantes. Si toutefois vous avez des petites mains, ou si vous jonglez avec un ordinateur portable ou une tasse de café en plus de vos jumelles, vous pourrez préférer la finesse des Trailseeker.

Des jumelles abordables : les Carson VP

Les Carson VP sont aussi peu chères qu’il est possible de l’être avec une qualité réellement élevée.

Carson VP

Une excellente vision pour un tarif attrayant

Preuves de la révolution récente de la qualité des jumelles, celles-ci offrent d’excellentes performances pour un tarif qui ne vous aurait jadis permis d’acheter que des culs de bouteilles.

* Au moment de la publication, le prix était de 204,50€

Nous ne pouvons pas vraiment recommander une paire de jumelles à moins de 150 euros : elles sont généralement dotées de piètres optiques et ne sont pas assez robustes pour survivre aux chocs sans perdre leur alignement. Cela dit, pour quelques euros de plus, les Carson VP sont très pratiques et associent une excellente qualité optique, une mise au point minimale à deux mètres (3 m de moins que les Nikon Prostaff 5) et une robuste construction résistante à l’eau et au brouillard.

Des jumelles compactes : les Pentax AD 8x25 WP

Les Pentax AD 8x25 WP font partie des plus petites jumelles que nous avons testées. Légères, elles tiennent réellement dans la poche, et leurs verres d’excellente qualité capturent efficacement la lumière, ce qui est essentiel pour distinguer les détails d’objets distants ou ombragés dans la nature. Leur conception rend également leur prise en main confortable et facile. Les jumelles compactes n’ont pas la même capacité à attraper les photons que les modèles de taille classique : pour des objets très distants ou en basse lumière, vous préférerez toujours de plus gros diamètres. Cela dit, et en contrepartie, leur portabilité exceptionnelle les rend incontournables pour les randonneurs et les voyageurs qui recherchent une paire pratique à ranger dans une valise ou un sac à dos, ainsi que dans les situations où chaque gramme compte.

Les jumelles compactes sont des versions réduites des modèles de taille classique : comme eux, elles proposent une construction caoutchoutée antichoc, des joints d’étanchéité, une molette centrale pour la mise au point, des œilletons vissants et une charnière repliable. Le poids est divisé par deux (300 g au lieu de plus de 600). Les objectifs étant plus étroits, le champ de vision (la largeur de la scène qu’elles vous montrent) est également réduit : 96 m à 1 000 m pour les Pentax. Si toutefois vous avez des douleurs au dos ou au cou, ou si vous acceptez de sacrifier un peu de performances afin de pouvoir glisser vos jumelles dans une poche ou un sachet, c’est un bon choix pour observer oiseaux, papillons et fleurs sans vous encombrer. Ce modèle est aussi idéal pour le VTT et la randonnée, où vous pourriez vouloir observer quelques détails en route mais ne les utiliserez qu’occasionnellement.

J’ai testé dix paires de jumelles compactes de marques bien établies avant de recommander les Pentax AD. Tous les modèles testés utilisent des composants de bonne, voire d’excellente qualité, et sont dotés d’œilletons rétractables que vous pouvez enfoncer pour les utiliser avec des lunettes. La plupart de ces jumelles sont blindées ou caoutchoutées : vous n’aurez ainsi pas peur des petits chocs et vous pourrez (probablement) les faire tomber sans nuire à leur alignement optique. Cependant, alors que toutes ces jumelles étaient étalées sur mon siège arrière, ce sont toujours les Pentax AD que j’attrapais spontanément.

Avec 300 grammes, elles pèsent moins de la moitié des quelque 700 grammes des Athlon Midas 8x42 (notre modèle « plein format » favori). Toutes les jumelles compactes, surtout celles au grossissement élevé, donnent la sensation de viser dans un tunnel : leur champ de vision étroit rend plus difficile la recherche d’un sujet distant. Optiquement, les Pentax AD 8x25 WP offrent un champ de vision un peu plus large que d’autres modèles compacts testés, et les couleurs des oiseaux, des fleurs et des papillons apparaissent aussi lumineuses qu’en vrai dans les conditions courantes.

Les Pentax AD sont suffisamment compactes pour tenir dans une poche.

En outre, contrairement à tous les autres modèles testés, sauf les Nikon Prostaff, la sangle des Pentax AD se fixe entre les fûts et non à l’extérieur : ainsi, les attaches n’agressent pas vos pouces lorsque vous faites le point. Bien entendu, la bandoulière peut être un peu gênante lorsque vous levez les jumelles vers vos yeux, mais c’est un inconvénient mineur qui ne devrait pas vous rebuter. Les œilletons caoutchoutés ont reposé confortablement sur mes orbites et ils ne sont guère sensibles aux variations de température sur le terrain : vous n’allez pas vous geler les yeux par temps froid.

Les œilletons caoutchoutés et les fixations de bandoulières bien placées rendent les Pentax AD confortables à utiliser.

Les Pentax AD comportent deux charnières, qui se replient indépendamment selon l’écart de vos yeux et peuvent être bloquées aux orientations de votre choix. Si les charnières sont trop souples, vous devrez rapprocher ou éloigner les corps des jumelles à chaque observation, ce qui peut être très agaçant ; les charnières des Pentax AD, pour leur part, m’ont paru idéales.

Des défauts non rédhibitoires

Si vous voulez une paire de jumelles pour le voyage, ou si vous souhaitez pouvoir les glisser dans une poche, celles-ci sont un bon choix. Cependant, sur les sujets distants ou pour les observations en basse lumière (sous la canopée d’une forêt primaire par exemple), ou pour trouver rapidement des oiseaux vifs dans une végétation dense, vous préférerez sans doute des jumelles aux dimensions plus classiques.

Entretien et utilisation

Une astuce simple pour repérer rapidement quelque chose dans vos jumelles : ne les tenez pas devant vos yeux en les faisant glisser à la recherche du sujet à observer. Vous ne le trouverez pas. Au contraire, repérez votre cible à l’œil nu, puis levez les jumelles sans la quitter des yeux. Ainsi, ce que vous regardez va immédiatement apparaître en version agrandie.

Pour ce qui est de nettoyer les objectifs de vos jumelles, évitez de souffler dessus et de les frotter avec un chiffon microfibres, une lingette ou pire votre manche : la poussière qui se trouve déjà sur le tissu risque de laisser des microrayures sur les lentilles. Préférez commencer avec un « lens pen » ou une soufflette pour chasser la poussière, puis utilisez des lingettes dédiées aux optiques ou un liquide spécialisé et un chiffon microfibres. Pour plus d’informations, consultez notre guide des équipements de nettoyage d’appareil photo (en anglais) : la routine d’entretien des jumelles est fondamentalement identique.

La concurrence

Étant donné la similarité extrême de la conception d’un modèle et même d’une marque à l’autre, des détails de construction et de qualité mineurs peuvent prendre une importance démesurée. Si vous utilisez des jumelles depuis longtemps, vous serez grandement surpris par le fait que, sur la plupart des modèles actuels, la molette de mise au point tourne à l’envers de la direction classique : il faut désormais la faire glisser vers la droite pour observer des objets plus proches. Sur certaines paires, comme les Opticron Oregon 4 LE WP, les fixations de dragonne se trouvent exactement à l’endroit où je pose mes pouces lors des observations ; je suis peut-être le seul, mais je ne m’y habitue pas. Sur l’un des modèles Opticron, la peinture noire des rivets de la bandoulière s’écaillait dès la sortie de la boîte, et l’anneau entourant l’un des œilletons n’était plus fixé et tournait sans résistance le temps de fixer la sangle. Sur les Nikon Prostaff 7S, le revêtement caoutchouté collait à mes doigts, juste sous les ongles, tandis que je manipulais la molette de mise au point. Ce n’était pas douloureux, mais pas non plus confortable. Il est évident que ces reproches sont personnels, et aucun d’entre eux n’était éliminatoire selon nos critères, mais notez que les Athlon Optics Midas ED ne souffrent d’aucun de ces problèmes.

Les autres défauts des meilleures jumelles venaient principalement de choses mal faites. Par exemple, sur plusieurs modèles (tels que les Nikon Prostaff 7S et les Opticron Discovery WP PC), j’ai trouvé de petits détails désagréables, tels que des œilletons en plastique qui s’enfonçaient trop facilement pendant le transport des jumelles : à chaque fois que je les portais à mes yeux, l’appui se trouvait sévèrement déséquilibré. Plus ennuyeux (et douloureux), plusieurs modèles testés causent une fatigue oculaire d’intensité modérée à forte. Notamment avec les Eagle Optics Denali et certaines Opticron, la douleur apparaissait derrière les yeux après quelques secondes d’observation. Avec d’autres, mes yeux donnaient l’impression de sauter brusquement lorsque je reposais les jumelles pour regarder autre chose (par exemple mon calepin). À l’inverse, sur les meilleurs modèles testés (Athlon, Carson et Nikon), cette transition était fluide et sans heurt ; sur d’autres encore, elle existait mais restait modérée.

Bushnell Engage ED : les performances optiques sont bonnes, mais j’ai trouvé les œilletons trop peu profonds pour « verrouiller » correctement ce que j’observais, les infiltrations lumineuses par les côtés étant trop fortes.

Carson 3D : le champ de vision très réduit donne l’impression de regarder dans un tunnel, ce qui est désagréable pour observer de près.

Fujifilm KF : ce modèle paraît encombrant et ses œilletons particulièrement longs limitent considérablement le champ de vision et donnent l’impression de regarder dans un tunnel.

Nikon Monarch 5 : cette paire est particulièrement légère et parfaitement utilisable pour l’observation ornithologique ou naturaliste. Cependant, sa construction peu flatteuse semble moins robuste que celle de nos favorites, et l’image est sensiblement moins bonne aux longues distances que les Athlon ou les Celestron.

Nikon Monarch 3 : ces jumelles donnent des images moins détaillées que les Monarch 5 ; elles sont également un peu plus grosses que leurs cousines plus haut de gamme. Par ailleurs, lors d’observations sur des fonds très lumineux, les couleurs semblent floues.

Nikon Prostaff 7S : ces jumelles tout à fait correctes sur le plan optique ont en revanche un petit souci avec les œilletons, qui s’enfoncent trop facilement.

Opticron Discovery WP PC : leur bonne qualité d’image est éclipsée par des œilletons mal ajustés, qui s’enfoncent trop facilement.

Opticron Oregon 4 LE WP : elles souffrent, entre autres faiblesses optiques, de distorsion et de flare. Elles ont également des défauts ergonomiques, dont des fixations de bandoulière placées inhabituellement, qui interfèrent avec les protections des oculaires et la molette de mise au point.

Pentax 8x42 série S : ces jumelles paraissent imposantes par rapport aux Athlon Midas et Celestron Trailseeker, et leurs œilletons sont trop courts et mal fixés.

Vixen Optics Foresta DCF HR : au départ, il s’agissait de nos préférées, malgré une petite dominante marron dans certaines situations (notamment pour regarder des paysages). Au fil de l’utilisation, nous avons remarqué leurs piètres performances en basse lumière : nous ne voyions quasiment aucune couleur en observant à contre-jour les parulines perchées dans la canopée. En outre, les œilletons de cette paire ont pris du jeu avec le temps.

Vortex Diamondback : ce modèle rappelle les Nikon Monarch 5 : son poids plume le rend idéal pour une observation occasionnelle, mais il ne paraît pas aussi robuste et ne permet pas de faire le point à longue distance aussi bien que les Athlon Midas et Celestron Trailseeker.

Vortex Optics Crossfire : ces jumelles donnent l’impression de voyager dans le temps, avec une construction low cost d’apparence fragile et une image manquant de détails à grande distance et de luminosité en basse lumière.

Jumelles compactes

J’ai reçu dix modèles compacts, tous de marques reconnues qui en proposaient plusieurs références. La plupart offraient un grossissement de 8, des plus petites existantes (8x25, 8,5x21) à d’autres qui ressemblaient plus à des jumelles au format classique (8x32 ou 8x33).

Les Pentax Papilio II 8,5 x 21 et Nikon Prostaff 8 x 25 ATB sont deux modèles compacts « encombrants », avec un décalage entre les objectifs et les oculaires (au contraire de la conception à prisme en toit, droite, plus courante). Certains utilisateurs peuvent préférer cette prise en main plus accrocheuse. Hélas, la course de la molette mise au point des Papilio est beaucoup trop longue (bien que, pour rester positif, elles permettent d’observer des objets situés à seulement 50 cm) ; et bien que les Nikon aient été satisfaisantes, j’ai trouvé qu’elles me fatiguaient légèrement les yeux lors de l’observation d’objets lointains, comme les canards flottant sur un lac.

Les Carson RD 8 x 26 Waterproof, Levenhuk Karma Pro 8 x 25, Maven C.2 10 x 28 et Minox 8 x 25 font partie d’une vague de « nouvelles » jumelles compactes ressemblant à des modèles 8 x 42 classiques en réduction, avec une taille et un poids ramenés aux deux tiers. Cependant, ce volume est encore trop élevé pour tenir dans la plupart des poches (à moins de porter une grosse veste), ce qui va à l’encontre de la quête de portabilité. Dans l’ensemble, elles manquent également de qualité, avec des œilletons qui tournent à vide (Maven) ou qui ne se placent pas au niveau de l’œil (Levenhuk, Minox) et une distorsion des objets distants (Carson).

Les Athlon Talos 8 x 32, Minox BV 8 x 33 et Vortex Diamondback Classic 8 x 32 sont des modèles intermédiaires, des « gros compacts », pas vraiment sveltes mais un cran sous les jumelles classiques plein format. Elles offrent de larges molettes de mise au point, une architecture encombrante et lourde, et pèsent presque autant que certains modèles normaux. Je ne les échangerais pas contre mes 8 x 42 habituelles, à cause du champ de vision plus étroit, mais j’ai trouvé leurs dimensions confortables pour l’observation ornithologique ou naturaliste, et je ne leur ai pas trouvé de défaut sérieux durant les tests (bien que les Vortex Diamondback m’aient un peu fatigué les yeux).

Sources

  1. Binoculars Buying Guide, Birding Binoculars Guide

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.