Les meilleurs robots aspirateurs laveurs

Chaque année plus intelligents, les robots aspirateurs savent désormais laver les sols avec une mini-serpillière. Dans ce comparatif, nous testons neuf robots aspirateurs laveurs des marques Roborock, Dreame, Kärcher, Rowenta, iRobot, et Xiaomi notamment. Voici nos modèles préférés, trois robots capables de s’adapter intelligemment à votre intérieur et à vos besoins.

Par Alexandra Bellamy Publié le 08 septembre 2023 à 11h54, modifié le 07 mai 2024 à 09h58

Temps de Lecture 41 min.

Comparatif : les meilleurs robots aspirateurs laveurs
NICOLAS SIX / LE MONDE

Ces produits sont sélectionnés et testés de manière indépendante par des journalistes expérimentés. Le Monde touche une rémunération lorsqu’un lecteur procède à leur achat en ligne. En savoir plus.

On le sait, les aspirateurs robots peuvent maintenir nos logements propres en aspirant la poussière, les cheveux, les poils d’animaux, les miettes, etc. Mais désormais, ils peuvent aussi laver les sols durs comme le parquet, le lino ou le carrelage, avec une mini-serpillière qui élimine les petites traces du quotidien, à condition que ces taches ne soient pas trop incrustées. Notez que si vous avez un tapis, surtout s’il est épais et de couleur claire, mieux vaudra demander au robot de l’éviter via son application smartphone.

Ces aspirateurs robots laveurs, de plus en plus nombreux en magasin, coûtent à peine plus cher que les robots aspirateurs monofonction (qui ont fait l’objet d’un comparatif en 2021). Mais ils demandent aussi plus d’entretien. Leur temps n’étant pas compté, ils ne ménagent pas leurs efforts : ils peuvent passer plusieurs fois par jour, autant que nécessaire pour que les sols restent propres. Les modèles à tout petit prix que nous avions testés par le passé, vendus à une centaine d’euros ou moins, sont généralement décevants : ils peuvent rester bloqués sur des obstacles simples, voire oublier de nettoyer des zones ou des pièces entières, quand leur aspiration ne laisse pas à désirer. Si vous souhaitez vous offrir un robot qui s’adapte de manière intelligente à votre intérieur, nous estimons que vous devriez investir entre 250 euros et 600 euros, voire plus si vous souhaitez bénéficier d’options supplémentaires.

Notre favori

Roborock S8

Intelligent, agile et personnalisable

Le Roborock S8 aspire efficacement et lave correctement les sols. Il est doué d’une intelligence de navigation qui lui permet de se débrouiller dans n’importe quel logement sans rester coincé.

*Au moment de la publication, le prix était de 570 €

Le Roborock S8 est le plus agile et intelligent des robots laveurs de notre comparatif : il est rare d’avoir à intervenir pour le sortir d’une situation difficile. Grâce à sa technologie de reconnaissance d’objets, il s’adapte particulièrement bien aux environnements dans lesquels il évolue, qu’il y croise des obstacles permanents ou présents de manière ponctuelle. Son aspiration est très efficace et ses performances de lavage très correctes. En outre, il couvre parfaitement les surfaces. Son application offre des possibilités de personnalisation larges, que chaque utilisateur peut s’approprier en fonction de ses besoins et de son niveau de connaissance. Le S8 n’est certes pas totalement exempt de défauts, mais il est hautement recommandable.

Ce robot dispose d’un petit réservoir d’eau qu’il faut penser à remplir régulièrement. Sa lingette doit être lavée souvent et son collecteur de poussière vidé. Pour espacer la vidange des poussières, Roborock propose un modèle S8 + fourni avec une base les vidant automatiquement dans un sac, et même le modèle S8 Pro Ultra, qui gère en plus le remplissage de l’eau et l’entretien de la serpillière (son lavage, la récupération de l’eau sale et son séchage). Ce dernier coûte plus de 1 000 euros : le prix de la tranquillité.

Notre deuxième choix

Dreame L10 Prime

Un robot qui demande moins d’entretien

Le Dreame L10 Prime est particulièrement bien équipé pour son prix : sa base multifonction assure l’essentiel de son entretien.

*Au moment de la publication, le prix était de 599 €

Le L10 Prime de Dreame est vendu à un tarif proche du Roborock. D’un côté, il est moins doué en navigation, ce qui impose de bien ranger l’appartement avant de le lancer. De l’autre, il est capable de nettoyer ses patins automatiquement après chaque usage, puis de remplir tout seul son réservoir d’eau, ce qui est fort pratique. Il faut néanmoins penser à vider son collecteur de poussières de temps en temps, et son réservoir d’eau sale, idéalement après chaque cycle. Le Dreame L10 Prime aspire bien tous les types de sols, son équipement est riche, c’est un très bon rapport performances/prix.

Notre choix moins onéreux

Xiaomi S12

Un bon rapport qualité prix

Vendu moitié moins cher que ses concurrents, le Xiaomi S12 est certes moins performant, mais il fait ce qu’on attend de lui de manière plutôt honorable.

*Au moment de la publication, le prix était de 249,95 €

Parmi les robots à prix contenu que nous avons testés, le Xiaomi S12 est le plus convaincant. Son aspiration et son lavage sont évidemment moins efficaces que ceux des meilleurs modèles testés, et il a plus souvent tendance à rester coincé face aux petits objets qui traînent à terre : il faut bien ranger avant de le faire passer. Mais si on le fait fonctionner plus régulièrement que ses concurrents, il fera gagner tout autant de temps, en espaçant la fréquence des nettoyages manuels qu’on finit par devoir entreprendre tôt ou tard. Les possesseurs de tapis et moquettes doivent savoir que ce robot ne sait pas soulever sa serpillière, et que l’application ne prévoit pas de fonction d’évitement automatique. Il est toutefois possible, moyennant un peu de temps passé sur l’application, de placer des zones de restriction sur la cartographie du logement.

Tout ce que nous recommandons

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance ?

Je teste des aspirateurs robots depuis plus d’une décennie. J’ai créé puis développé la rubrique « Maison/électroménager » du site Les Numériques au sein de laquelle j’ai testé de très nombreux modèles. Journaliste indépendante depuis cinq ans, je teste encore très souvent ce type d’appareils, notamment pour des sites tel que le Journal du Geek. Autant dire que mes sols ont vu passer des dizaines de robots.

Je complète toujours mes mesures par des tests en situation réelle, car une aspiration puissante ne fait pas tout : un robot doit être capable de s’adapter à chaque logement, ce qui est sans doute sa mission la plus complexe.

Au fil de mon parcours, j’ai passé beaucoup de temps à échanger avec des fabricants spécialisés, des ingénieurs, à suivre les évolutions du marché lors de nombreuses conférences de presse, salons et briefings. J’ai eu la chance de voir les technologies évoluer et se démocratiser, les robots devenir plus intelligents, polyvalents et autonomes. J’ai par exemple vu arriver les premiers modèles qui cartographient le logement, et j’ai assisté à la maturation de la fonction lavage des sols, qui complète de plus en plus souvent l’aspiration.

Qu’espérer d’un robot aspirateur laveur ?

En quelques années, les aspirateurs robots ont beaucoup évolué. Ils sont devenus plus intelligents, plus autonomes, plus polyvalents, et aussi plus efficaces. S’ils sont la plupart du temps capables de garder les sols propres entre deux séances de ménage plus approfondi, ils ne font pas pour autant de miracles et ne remplacent pas totalement l’aspirateur ni la serpillière. Pour ne pas être déçu de son achat, il faut savoir exactement ce qu’on peut en attendre.

La fonction lavage est devenue courante (Roborock, Ecovacs et Rowenta par exemple ne proposent plus que des aspirateurs qui en sont équipés). Mais elle n’est pertinente que si vous possédez des sols durs comme du carrelage, du parquet ou du linoléum… Si vos sols sont intégralement recouverts de moquette, cela ne présente aucun intérêt.

  • Les tapis seront-ils un problème ?

Que se passe-t-il lorsqu’on a des tapis, voire de la moquette, et pas uniquement des sols durs ? Cela dépend des robots. Certains sont capables de soulever leur serpillière (ou leurs patins) lorsqu’ils montent sur un tapis, pour éviter de le mouiller, de l’abîmer, voire d’y laisser la trace des saletés collectées plus tôt (le risque étant plus élevé sur les tapis clairs). L’efficacité de cette fonction dépend notamment de l’épaisseur du tapis. La majorité des robots ne les soulèvent que de quelques millimètres (à l’exception du modèle Combo d’iRobot qui rabat sa serpillière au-dessus de son châssis).

Certaines applications offrent également la possibilité de choisir une autre option, consistant à éviter les tapis lorsque le lavage des sols est enclenché. Cette solution évite de l’abîmer ou d’y laisser occasionnellement des traces, mais en contrepartie, il faudra l’aspirer vous-même : le robot ne s’en chargera pas. Cela nécessite aussi de se plonger un minimum dans l’application pour y enclencher l’option « évitement des tapis » quand elle est prévue. Auquel cas, le robot reconnaît les tapis et il suffit donc de cocher une case. Lorsque l’option n’est pas présente, il faut placer manuellement une zone d’interdiction dans l’application, ce qui nécessite quelques manipulations supplémentaires.

Voici nos trois robots aspirateurs et laveurs de sols préférés : le Roborock S8 (à l’avant), le Xiaomi S12 (à droite) et le Dreame L10 Prime (à gauche).

Enfin, une autre solution s’offre à vous : lancer ou programmer le nettoyage de la pièce où se trouve le tapis seulement en mode aspiration, éventuellement en enlevant le module serpillière. Quant aux pièces intégralement recouvertes de moquettes, on peut tout à fait programmer leur nettoyage en mode aspiration uniquement. Là encore, à condition de prendre le temps de personnaliser les paramètres de nettoyage dans l’application, ce que nous vous recommandons vivement de faire pour obtenir un résultat conforme à vos attentes.

Notez que l’utilisation des aspirateurs robots, qu’ils soient hybrides ou aspirent seulement, n’est pas compatible avec les petits tapis fins légers, comme les tapis de salle de bains ou décoratifs. Ils ont en effet tendance à en soulever les bords et les repousser, sans parvenir à monter dessus. Idem en ce qui concerne les tapis à franges, dans lesquels ils peuvent s’emmêler.

  • Le robot remplace-t-il totalement la serpillière ?

Comme pour la fonction d’aspiration, le robot n’étant pas en mesure d’atteindre certaines zones, mieux vaut compléter son travail avec une serpillière classique de temps en temps. De plus, si certains robots laveurs frottent les sols (via un module de serpillière vibrant, oscillant ou à l’aide de patins rotatifs), ils ne le font pas tous. Auquel cas, ils proposent plutôt un essuyage humide qu’un lavage des sols à proprement parler.

Si la plupart des aspirateurs laveurs robots peuvent garder les sols propres en éliminant des taches du quotidien comme des traces d’eau sur un carrelage de cuisine, une goutte de café rebelle ou quelques traces de chaussures dans une entrée, ils sont moins performants pour déloger les salissures incrustées. De même, comme nos tests le montrent, ils peuvent montrer leurs limites pour éliminer des traces de graisse.

Il est également important de savoir que tous les modèles ne permettent pas un lavage des sols avec du détergent. Certains ne lavent les sols qu’à l’eau pure, donc sans éliminer les germes et bactéries, d’où la nécessité de passer la serpillière ou le balai vapeur de temps en temps. Quant aux robots qui permettent d’utiliser un produit d’entretien mélangé à l’eau, dans la grande majorité des cas, le choix est restreint au détergent de la marque. Des détergents traditionnels pourraient mousser, laisser des traces sur le sol et surtout, en cas de problème avec le robot, faire perdre la garantie. On n’a donc pas le choix du détergent, de ses composants, ni de son prix, élevé dans certains cas. Notez aussi que dans de rares cas, certains fabricants recommandent d’utiliser de l’eau déminéralisée, adoucie ou purifiée (sans détergent).

Dans tous les cas, ces appareils éliminent plus difficilement les taches incrustées, qu’il faudra plutôt traiter à la main. Pour les personnes très à cheval sur la propreté, le lavage reste plus une fonction d’appoint pour garder les sols propres entre deux séances de ménage approfondi. Il nous semble également important de préciser que contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ces appareils ne sont pas destinés à évoluer sur des sols mouillés. Ils peuvent tout à fait éliminer quelques éclaboussures de café par exemple, mais si vous avez renversé votre tasse de café tout entière, lancer le robot n’est pas indiqué.

  • Le robot remplace-t-il totalement l’aspirateur classique ?

Les aspirateurs robots sont de plus en plus intelligents, et leur puissance d’aspiration a été boostée. Les fabricants ont d’ailleurs désormais tendance à communiquer sur l’accroissement de la puissance d’aspiration de ces équipements. Pour certains modèles, elle atteint 6 000 Pa, voire plus. Le but ? Aspirer un maximum de déchets en un seul passage.

Cela les rend-il suffisamment efficaces pour reléguer l’aspirateur au placard ? Au risque de vous décevoir, non, toujours pas totalement. D’abord, il y a forcément des espaces où le robot n’est pas en mesure de se faufiler, par exemple sous certains meubles trop bas (lit, canapé, table basse, bibliothèque…). De même, il ne pourra pas accéder à certains espaces et recoins (par exemple entre deux meubles proches). Et il faut aussi compter les zones auxquelles on lui interdit l’accès, par exemple celles où se trouvent des câbles. Or, la poussière aimant justement se loger dans les amas de câbles électriques ou sous les meubles, pour garder votre intérieur impeccable, vous n’aurez pas d’autre choix que de sortir un aspirateur classique de temps en temps. En contrepartie, entre deux séances de ménage, le robot gardera vos sols propres, débarrassés de tous les petits déchets qui s’accumulent au quotidien comme les miettes semées lors des repas, la poussière, les cheveux ou encore les poils d’animaux.

A gauche, la base multifonction du Dreame L10 Prime allège l’entretien des patins et espace la corvée de remplissage du réservoir d’eau. Mais elle occupe énormément de place comparativement à celle du Roborock (à droite).

Les aspirateurs robots étant de plus en plus précis, la plupart sont capables de longer les murs et les meubles de près, en rabattant les déchets vers leur bouche d’aspiration avec leur brossette latérale (il y en a parfois deux, une de chaque côté du châssis). Les bordures peuvent donc être assez bien nettoyées, même si ça n’est pas toujours parfait. Dans les coins, c’est plus délicat. On peut conserver ces espaces nets en faisant fonctionner le robot fréquemment, plusieurs fois par semaine voire quotidiennement. On évite ainsi que de la poussière s’y accumule. Mais il ne sera pas inutile de peaufiner le nettoyage des bordures et coins lors d’une séance de ménage avec l’aspirateur manuel.

  • Va-t-il se coincer dans mes meubles, ou s’emmêler dans ce qui traîne ?

Nos intérieurs regorgent d’objets qui peuvent constituer autant de pièges pour un robot : câbles électriques dans lesquels il peut s’emmêler, tapis plus ou moins épais sur lesquels il doit être capable de monter sans rester coincé, pieds de lampe ou de tabourets, gamelles d’animaux domestiques… La liste est loin d’être exhaustive. Un robot doit être capable de s’adapter à son environnement pour évoluer dans des logements tous différents, plus ou moins meublés, sans oublier aucune zone. Il doit éviter de rester bloqué lorsqu’il croise un obstacle, quel qu’il soit.

Deux écrans de l’application Roborock.

Sans oublier que nos intérieurs « vivent ». Certains objets ne sont pas toujours placés au même endroit (comme les chaises par exemple) et d’autres peuvent venir ponctuellement encombrer le chemin comme des jouets, des chaussures négligemment abandonnées dans l’entrée…

C’est pourquoi les fabricants œuvrent à rendre leurs robots toujours plus intelligents. Pour cela, en plus d’être connectés, la plupart des modèles sont maintenant capables de cartographier les logements, y compris les robots à prix accessible. Un seul passage leur suffit généralement à établir une carte complète de la maison ou de l’appartement, qu’ils restituent dans l’application. Ils connaissent ainsi l’emplacement des pièces de la maison, leurs dimensions, ainsi que la position des éléments de mobilier. Les robots utilisent également cette carte pour s’assurer de couvrir toute la surface de manière méthodique – leur parcours s’affiche bien souvent sur l’application en temps réel, ce qui permet au passage à l’utilisateur d’identifier des zones qui poseraient problème au robot, ou auxquelles il ne pourrait pas accéder.

Comment nous les avons sélectionnés

Nous nous sommes appuyés sur notre connaissance du marché et sur notre expérience pour sélectionner neuf robots aspirateurs laveurs.

  • Un prix compris entre 300 et 900 euros

Dans la mesure du possible, sachant que les tarifs de ces équipements fluctuent énormément, nous avons cherché à retenir trois appareils à prix accessible, trois modèles de milieu de gamme (aux environs de 600 euros) et trois robots plus haut de gamme dont le prix n’excède pas 900 euros. Si vous décidez de vous offrir un appareil de ce genre, nous vous recommandons de bien vérifier les prix avant de finaliser votre achat. Nous avons parfois constaté des écarts très conséquents et pas seulement pendant les périodes de soldes ou de renouvellement de gammes.

Nous avons écarté de notre sélection les robots à tout petit prix, souvent décevants, qui manquent d’intelligence et d’efficacité et finissent fréquemment dans un placard. Nous n’avons pas non plus choisi de modèles très haut de gamme qui peuvent coûter plus de 1 000 euros. Nous avons déjà eu l’occasion d’en tester dans d’autres cadres que celui de ce comparatif. Ils sont généralement pourvus de nombreuses options comme l’auto-nettoyage de serpillière, le remplissage automatique du réservoir d’eau et l’évacuation automatique de la poussière. Si vous disposez du budget nécessaire, ces fonctionnalités peuvent être intéressantes, vous permettre de gagner du temps et d’espacer la fréquence à laquelle vous vous occuperez du robot. Ce type d’appareil nous a certes donné satisfaction mais il nous a semblé trop éloigné du prix d’achat moyen concédé par les consommateurs français (345 € en 2022 selon l’institut GfK).

En revanche, ayant cherché à sélectionner les appareils qui nous semblaient présenter les caractéristiques les plus intéressantes pour leur prix, nous n’avons pas limité notre choix à des robots disposant d’une base de chargement traditionnelle. C’est pourquoi certains sont livrés avec une petite station de chargement classique, d’autres avec une base évacuant automatiquement la poussière dans un sac, voire avec une station rechargeant le réservoir en eau et nettoyant automatiquement la serpillière.

  • Des robots programmables

Côtés caractéristiques, nous avons opté pour des robots connectés (ce qui est désormais le cas de la quasi-totalité des modèles du marché), et qui cartographient le logement grâce à un télémètre, une caméra ou un système de lasers (LiDAR ou télédétection laser). Cela offre notamment des possibilités de personnalisation du nettoyage fort intéressantes, surtout pour des robots laveurs. En effet, il peut être intéressant de programmer des lavages plus fréquents des pièces de vie qui se salissent le plus comme la cuisine ou bien deux nettoyages successifs.

Autre possibilité intéressante : gérer le débit d’eau en fonction de chaque pièce et surtout du revêtement de sol (en programmant un débit moindre sur le parquet que sur le carrelage). En la matière, certaines applications vont loin, proposant de renseigner le type de sol au sein de la cartographie, voire le sens des lames de parquet par exemple, afin d’éviter de laisser des traces.

La cartographie est aussi, en théorie, le gage de déplacements pertinents, méthodiques, et d’une meilleure couverture des surfaces à nettoyer. Ces robots sont bien plus doués que ceux qui se déplacent de manière aléatoire, en particulier dans des environnements domestiques où ils sont appelés à croiser des meubles et bien des obstacles. Ils ont également moins tendance à repasser plusieurs fois au même endroit, ce qui leur permet de nettoyer plus vite.

Deux écrans de l’application Dreame.
  • Des marques dignes de confiance

Nous avons concentré notre sélection sur des marques renommées, spécialistes des aspirateurs robots ou de l’entretien des sols. Nous avons privilégié des fabricants qui ont une présence officielle sur le marché français et n’expédient pas exclusivement leurs produits à travers des marketplaces, afin que vous puissiez faire jouer leur garantie facilement.

Ces appareils bourrés de technologie et bardés de capteurs peuvent en effet être soumis à rude épreuve s’ils sont utilisés quotidiennement. Même s’ils ne sont pas spécialement fragiles, une panne peut arriver. Il nous semble indispensable de pouvoir contacter facilement le fabricant ou au minimum de s’appuyer sur un distributeur solide pour bénéficier d’une intervention de SAV efficace. Pouvoir contacter facilement le fabricant en France peut aussi faciliter une éventuelle réparation au-delà des deux années de garantie. La seule exception que nous avons faite concerne la marque chinoise Proscenic. Cherchant à s’implanter sur le marché, elle était représentée en France jusqu’à récemment. En outre son modèle Floobot V10 à petit prix bénéficiant de très bons avis des consommateurs, il nous a semblé pertinent de le soumettre à notre batterie de tests.

Le choix de marques bien installées apporte aussi une meilleure garantie d’avoir accès à des mises à jour logicielles grâce auxquelles le robot peut évoluer (ajouts de fonctions, amélioration de la navigation, corrections de bogues…) et de mises à jour de l’application, qui apportent parfois de nouvelles fonctionnalités intéressantes.

Enfin, nous avons pris en compte les avis des consommateurs, éliminant les robots qui semblaient présenter des problèmes récurrents ou trop mal évalués.

Voici les robots que nous avons testés dans le cadre de ce comparatif : Proscenic Floobot V10, iRobot Roomba Combo J7 +, Rowenta X-Plorer Série 75S + RR8585WH, EZiclean Aqua Connect X1200, Dreame L10 Prime, Ecovacs Deebot T9 +, Kärcher RCV5, Xiaomi S12, Roborock S8.

Comment nous les avons testés

Nous avons testé ces neuf aspirateurs robots laveurs selon un protocole précis. Toutes les mesures ont été faites dans des conditions identiques, pour obtenir des résultats comparables. Elles ont été complétées par des tests en situation dans un appartement parsemé de difficultés pensées pour éprouver leurs limites.

Notez que les forces et faiblesses que nous avons relevées revêtent plus ou moins d’importance selon vos habitudes et vos besoins. Par exemple, si vous vivez avec des animaux qui perdent leurs poils, la fonction d’évacuation automatique de la poussière peut être fort utile. Quant au niveau sonore, il importera peu si vous destinez le robot à fonctionner en votre absence, tandis qu’il peut être plus important si vous travaillez à domicile.

Qu’il s’agisse des tests d’aspiration, de lavage, ou d’intelligence de navigation, tous ont été complétés par des cycles de nettoyage en situation d’usage. En effet, tous les robots ont réalisé plusieurs cycles dans notre appartement ; nous leur avons donné accès à environ 50 m2 de celui-ci. Cela nous a permis d’évaluer leur comportement et leurs performances dans le cadre d’une utilisation plus conforme à la réalité. Nous avons par exemple pu vérifier s’ils aspiraient facilement les cheveux longs et les poils de deux chats, s’ils éliminaient des traces du quotidien qui maculent les sols, s’ils étaient capables de se débrouiller dans un logement où les objets bougent sans cesse…

  • Efficacité du lavage

Nous avons testé l’efficacité du lavage de chaque appareil en créant trois taches de ketchup, trois taches d’huile, puis trois taches de café, que nous avons systématiquement laissé sécher. Ces tests ont été menés sur du carrelage, puis sur du parquet, en réglant les robots sur le débit d’eau maximum ou l’intensité de frottement maximale.

Pour le premier test, nous avons lancé un cycle en lavant et en aspirant, sur chaque type de sol. Un second cycle a été lancé en conservant seulement la fonction de lavage lorsque les robots le proposaient (pour certains, il n’est pas possible de laver sans aspirer).

Lorsque les robots étaient fournis avec des solutions détergentes, nous avons relancé les mêmes cycles de tests sur le parquet et sur le carrelage, cette fois en mélangeant du produit à l’eau pour vérifier si cela améliorait le résultat.

À l’issue de ces tests, nous avons laissé sécher le sol puis vérifié quelles taches étaient encore visibles. Nous avons aussi contrôlé si les sols étaient encore gras ou collants après le passage du robot.

Comme lors des tests d’aspiration, cela permet d’obtenir des résultats comparables, mais il s’agit de tests assez extrêmes, puisque nous avons choisi des matières colorées, grasses ou collantes, bien incrustées puisque séchées.

  • Efficacité d’aspiration

Pour mesurer l’efficacité d’aspiration, nous avons répandu un mélange de litière minérale pour chat (50 g) et de sable fin coloré (50 g) sur le carrelage de notre entrée préalablement nettoyé, dans une zone restreinte et sans obstacle (environ 120 x 200 cm). Nous avons lancé un cycle d’aspiration à la puissance maximale. Nous avons pesé le collecteur du robot avant et après son passage pour savoir quelle quantité de matière avait été aspirée.

Nous n’avons pas choisi ces matières par hasard. Le sable fin peut être difficile à récolter car il a tendance à se glisser dans les joints de carrelage ou les lames de parquet. Quant à la litière minérale, au contraire, elle est épaisse et les robots peuvent avoir du mal à la collecter, ayant parfois tendance à projeter les grains autour d’eux avec leurs brossettes latérales.

Part de sable aspirée à puissance maximale (%)

50g de sable fin, 50 de litière minérale. * L'Ecovacs Deebot T9+ n'a pas pu réaliser les tests sur le tapis, ne parvenant pas à monter dessus.

Nous avons ensuite répété la même opération sur notre tapis de test épais, d’une surface de 115 x 60 cm, sur lequel nous avons répandu 100 g de matières mélangées, sable fin et litière minérale, puis lancé un cycle de nettoyage à pleine puissance. Tous ces tests d’aspiration ont été réalisés sans la serpillière afin de ne pas la « surcharger ».

Si au cours de nos tests, un robot n’a aspiré que la moitié des matières répandues, cela ne signifie pas qu’en usage normal, il oubliera la moitié des salissures sur vos sols. Si vous faites fonctionner votre robot fréquemment, vos sols ne devraient jamais se retrouver sales à ce point. Ces tests ont pour objet de vérifier si l’appareil aspire de manière puissante, et s’il est capable de ramasser beaucoup de salissures en un seul passage. C’est aussi l’occasion de vérifier s’il travaille de manière méthodique mais en oubliant certaines zones ou s’il est plutôt soigneux.

  • Intelligence de navigation

Nous avons évalué plusieurs points. D’abord, la capacité des appareils à couvrir une surface sans oublier de zones. Pour cela, nous avons dispersé 100 g de sable coloré dans plusieurs pièces de notre appartement dont les sols sont recouverts de parquet et de carrelage (la cuisine, l’entrée et le séjour/salle à manger). Nous avons lancé un cycle de nettoyage (en réglant l’aspiration à sa puissance maximale) puis pesé le collecteur pour savoir quelle quantité de matière avait été ramassée. Grâce au sable coloré, nous avons surtout pu compter combien de zones les robots avaient oubliées.

Nous avons ensuite évalué leur capacité à évoluer dans un logement copieusement meublé. Pour cela, nous avons scruté leur comportement au cours de plusieurs cycles, en vérifiant certains points précis : s’ils longent les murs et les plinthes de près ou laissent un espace, s’ils poussent les portes ouvertes ou entrouvertes, s’ils cherchent à atteindre les coins, s’ils contournent les objets avec soin ou de manière plus sommaire (par exemple l’arbre à chat, les pieds de table et de chaises), s’ils ont tendance à s’accrocher dans les câbles électriques partiellement visibles, s’ils passent sous certains meubles comme table basse ou canapé, s’ils se cognent dans les meubles ou les abordent avec douceur. Nous avons aussi accordé une attention particulière à la manière dont les robots géraient les pieds de notre table ronde et nos quatre chaises. Certains les contournent en effet avec soin, sans aucune hésitation et sans oublier de zones quand d’autres sont plus hésitants voire un peu gênés par cette zone complexe.

Test de couverture


Nous avons réalisé ces observations alors que les robots avaient déjà effectué au moins deux ou trois cycles complets et donc établi une cartographie complète du logement (désormais, un unique cycle y suffit généralement).

Test de couverture


Pour compléter ces tests, nous avons disposé certains obstacles sur le trajet de chacun des robots pour observer leur comportement et leur capacité à les gérer : une gamelle en inox, une bouteille d’eau partiellement remplie, une paire de baskets, une paire de bottines, un épais câble électrique, des écouteurs, un pied de lampe déplacé au milieu du séjour, un pèse-personne au milieu de la salle de bains, une paire de chaussettes et notre tapis de test. En ce qui concerne le tapis, outre vérifier si les robots y montent sans difficulté, nous en avons profité pour voir si chaque appareil disposait d’un mode boost automatique (qui active la puissance maximale automatiquement sur les tapis et moquettes). Nous avons aussi évalué le comportement du robot face au tapis lorsqu’il est pourvu de sa serpillière (est-ce qu’il monte sur le tapis, le contourne, soulève son module serpillière ?).

Pour chacun de ces obstacles, nous avons pu voir si le robot les « voyait », les contournait ou les ignorait, s’il avait tendance à s’emmêler dans les câbles, à faire le tour des obstacles ou à les bousculer, voire les renverser… Notez que certains robots les plus élaborés de notre sélection disposent d’un système de reconnaissance d’objets, qui leur permet d’identifier certains obstacles, ce qui est dans la plupart des cas assez efficace, mais rarement infaillible. Par exemple, ils ne sont pas toujours en mesure de voir les plus petits objets sur le sol ou ne les « aperçoivent » pas s’ils les abordent par le côté du châssis plutôt que de face. Certains modèles voient et identifient très bien les câbles électriques lorsqu’ils s’en approchent de face mais s’y accrochent quand ceux-ci sont placés le long des murs et qu’ils les longent. Certains modèles dépourvus de ces technologies sont eux aussi capables de voir et contourner les objets les plus grands. Mais dans tous les cas, mieux vaudra ranger les câbles et les petits objets.

Deux écrans de l’application Xiaomi.
  • Niveau sonore

Nous avons mesuré le niveau sonore des robots à environ 1 mètre, à l’aide d’une application sonomètre. Les mesures ont d’abord été effectuées avec l’aspiration seule, aux différentes puissances d’aspiration (le plus souvent, les robots en proposent trois ou quatre que l’on peut sélectionner dans l’application). Nous avons ensuite mesuré le bruit émis par les robots en enclenchant la fonction de lavage seule, lorsque les appareils le permettaient. Il faut savoir que la fonction lavage de certains modèles, équipés d’un module de serpillière oscillant ou vibrant, peut s’avérer plus bruyante. Enfin, nous avons mesuré le niveau sonore en enclenchant à la fois le lavage et l’aspiration.

Volume sonore

en décibels (db)
  • Options offertes par l’application

Nous avons profité des nombreux cycles de nettoyage effectués avec chacun des robots pour fouiller les applications dans leurs moindres recoins. Nous avons évalué leur ergonomie (par exemple l’accès aux réglages principaux dès la page d’accueil) ainsi que les possibilités offertes par chacune d’entre elles : options disponibles, facilité de connexion, pertinence de la cartographie restituée dans l’appli, possibilités de personnalisation… Notez que les applications sont susceptibles d’être mises à jour et que les fonctionnalités proposées peuvent donc évoluer.

  • Entretien

Pendant nos tests et à l’issue des mesures, nous avons évalué la facilité de nettoyage de chaque robot : disposent-ils d’une aide à l’entretien dans l’application, la brosse principale a-t-elle tendance à beaucoup se salir en retenant les cheveux, poussières et poils d’animaux, est-elle facile à détacher, la brossette latérale se décroche-t-elle facilement, la ou les lingettes sont-elles lavables ? Sans oublier la facilité d’accès au collecteur et le confort de vidange, auxquels nous avons accordé une attention particulière quand les robots ne disposaient pas d’un système d’évacuation automatique de la poussière dans un sac.

  • Disponibilité des accessoires et réparations

S’il est important d’entretenir son robot pour garantir ses performances (nettoyage des brosses et brossettes, nettoyage du filtre, essuyage des capteurs…) il est également nécessaire de changer certains accessoires régulièrement comme le filtre, les brosses ou encore la serpillière et également d’acheter des sacs dans le cas des appareils équipés d’une base avec évacuation automatique de la poussière. Pour chaque robot, nous nous sommes assurés qu’on pouvait se procurer facilement ces accessoires. N’hésitez pas aussi à vérifier les prix de ces consommables.

En outre, nous avons aussi relevé l’indice de réparabilité officiel de chaque appareil (représenté par une note sur 10), qui garantit qu’il peut être réparé plus ou moins facilement en cas de panne ou de dysfonctionnement. Ce critère est loin d’être négligeable lorsqu’on investit plusieurs centaines d’euros dans un tel équipement.

Indice de réparabilité

Notre robot aspirateur laveur favori : le Roborock S8

Le Roborock S8 utilise une technologie de reconnaissance d’objets qui lui permet d’identifier un peu plus d’une quarantaine d’objets du quotidien. Il n’est quasiment jamais gêné dans sa navigation.
Notre favori

Roborock S8

Intelligent, agile et personnalisable

Le Roborock S8 aspire efficacement et lave correctement les sols. Il est doué d’une intelligence de navigation qui lui permet de se débrouiller dans n’importe quel logement sans rester coincé.

*Au moment de la publication, le prix était de 570 €

En quelques années, le fabricant chinois Roborock s’est imposé comme un incontournable du marché des aspirateurs robots. Le S8 n’est pas le modèle le plus élaboré de son catalogue, il n’est pas fourni avec une base sophistiquée capable de s’occuper de son entretien après chaque usage. Sa base ne sert qu’à recharger sa batterie, ce qui présente tout de même un avantage : elle occupe très peu de place.

Les consommateurs au budget confortable noteront que ce S8 est décliné dans une version S8 + plus chère, identique, mais augmentée d’une base évacuant automatiquement la poussière dans un sac. Ainsi que dans une version S8 Pro Ultra, vendue plus de 1 000 euros au moment où nous écrivons ces lignes, fournie avec une base multifonction. Cet accessoire très volumineux vidange la poussière collectée par le robot, recharge son réservoir d’eau, lave la serpillière, collecte l’eau sale puis sèche la lingette - efficacement, selon les tests que nous avons pu réaliser dans un autre cadre.

Le Roborock S8 Pro Ultra est probablement le meilleur choix pour qui cherche un robot efficace qui demande le moins d’interventions humaines possible. A la différence du S8 de base, son grand frère le Pro Ultra intègre un double module vibrant de serpillière et une brosse centrale qui se surélève. Les performances de ce robot plus haut de gamme pourraient donc être un peu différentes de celles du robot que nous avons testé, mais on peut en attendre au moins autant.

Toutes les versions du S8 font preuve d’une remarquable autonomie de navigation, sans équivalent chez la concurrence. Après avoir réalisé une cartographie rapide du logement en seulement quelques minutes, il s’y déplace avec beaucoup d’agilité, en couvrant parfaitement les surfaces. Il longe très bien les murs et les plinthes et s’acquitte du nettoyage de zones complexes sans aucune hésitation (par exemple sous la table et les chaises). Chaque obstacle croisé est contourné de près, avec beaucoup de soin, sans heurter les meubles, sans pousser les portes et sans déplacer les objets.

Le Roborock S8 est assisté par un système de reconnaissance d’objets très efficace. Par exemple, il identifie sans problème les câbles, les chaussures et même les animaux domestiques qu’il croise. Il place alors sur la cartographie des icônes qui représentent soit l’objet reconnu soit une balise en forme de cône si l’obstacle n’est pas identifié. Grâce à la signalisation de ces obstacles, on peut éventuellement placer des zones d’interdiction sur la cartographie.

C’est simple : lorsque nous avons placé des objets sur son chemin, nous n’avons jamais réussi à le prendre en défaut. Il reconnaît même la plupart des câbles et les évite. Il faut cependant savoir qu’il peut lui arriver d’en agripper certains lorsqu’il les aborde par le côté, par exemple lorsqu’il longe les murs où se trouvent des câbles. Il en a accroché certains et les a tirés sans jamais toutefois s’emmêler au point de rester bloqué. Ce robot est vraiment très doué pour se déplacer avec agilité dans un environnement domestique.

Comme les résultats des tests de couverture des surfaces, ceux des tests d’aspiration sont excellents, en particulier sur les sols durs, même si sur notre tapis de test, le S8 ne démérite pas. Pour laver les sols, le S8 utilise une serpillière vibrante. La fonction de lavage fournit des résultats corrects, bien meilleurs lorsqu’on opte pour le lavage seul. Dans ce cas, le S8 élimine parfaitement les taches de café sur le parquet comme sur le carrelage. Il débarrasse aussi les sols durs des traces d’huile, même s’il a tendance à laisser les sols un peu gras. Quant aux traces de ketchup, sur le carrelage, elles sont presque totalement effacées. Sur le parquet, elles sont encore visibles mais bien estompées. Notez qu’il est possible d’ajouter du détergent dilué dans l’eau, mais exclusivement celui de la marque Roborock. On peut se le procurer assez facilement sur différents sites de vente en ligne.

Pour frotter les sols, le Roborock S8 est doté d’un module de serpillère vibrant (3000 vibrations par minute).

Lorsqu’il croise un tapis, le S8 soulève sa serpillière (de 5 mm) pour ne pas le mouiller ou le salir, ce qui est déjà une bonne chose, même si cela présente des limites dans le cas des tapis les plus épais : elle a tendance à les toucher, ce qui peut occasionnellement les salir, surtout s’ils sont de couleur claire. Roborock l’a prévu puisqu’il est possible de régler dans l’application la manière dont l’appareil gère les tapis lorsqu’il lave les sols afin qu’il n’y monte pas, qu’il soulève sa serpillière ou qu’il s’en occupe en dernier, lorsqu’il a nettoyé tout le reste de la pièce.

La double brosse centrale, composée de lamelles en caoutchouc, limite l’emmêlement des cheveux et des poils d’animaux, ce qui réduit son entretien. Les deux rouleaux se détachent très facilement pour les nettoyer. La brossette latérale, en revanche, est vissée. Il faudra donc se munir d’un tournevis pour la détacher. Notez que le filtre est lavable à l’eau et que l’application évalue la fréquence de nettoyage de chaque élément.

Le Roborock S8 est équipé d’un collecteur de poussière (sous le capot) et d’un réservoir d’eau (qui se glisse à l’avant du robot) séparés.

L’application, qui évolue très régulièrement, est particulièrement complète. C’est l’une de celles qui permettent d’aller le plus loin en matière de personnalisation des fonctionnalités et du nettoyage. La cartographie, qui peut être affichée en 2D ou en 3D, est entièrement personnalisable. On peut découper ou fusionner des pièces, les nommer, renseigner quels meubles figurent à quel emplacement, quels sont les revêtements de sols dans chaque pièce et même le sens des lames de parquet. Toutes les options de programmation sont évidemment disponibles : l’intensité de frottement de la serpillière, la puissance d’aspiration, le choix des espaces à nettoyer, l’ordre de nettoyage, le nombre de passages dans chaque pièce, les fonctions utilisées pour le nettoyage de chacune des pièces (aspiration, lavage ou les deux), des recommandations de routines selon les pièces…

L’application est tellement complète qu’elle peut nécessiter un peu de temps pour bien maîtriser toutes ses possibilités. Néanmoins, elle est suffisamment ergonomique pour trouver le nécessaire rapidement et facilement, les informations essentielles étant accessibles dès la page d’accueil. Cela fait d’ailleurs partie des choses appréciables avec le S8 : cet appareil est suffisamment intelligent pour se débrouiller seul dans la plupart des situations. Pour l’utiliser, on peut se contenter de lancer une cartographie rapide et de personnaliser la carte éventuellement en plaçant quelques zones interdites. Au fil du temps, chaque utilisateur peut explorer l’application et exploiter les fonctionnalités qui lui semblent utiles ou pertinentes.

Des défauts pardonnables

Il n’y a pas grand-chose à reprocher au Roborock S8, mais il présente tout de même quelques défauts ou quelques limites. Malgré son système de reconnaissance d’objets très efficace, il ne « voit » pas toujours les câbles, notamment s’il s’en approche de côté. Par exemple, dans le séjour, il lui est arrivé plusieurs fois de s’accrocher dans un câble serré le long d’un mur lorsqu’il le longeait. Il n’est pas resté bloqué et n’a pas provoqué d’incident, puisqu’il a juste un peu tiré le câble, mais mieux vaut être prudent. Il aurait très bien pu faire tomber un smartphone en charge par exemple. Il faut donc être vigilant et ranger les câbles, ou placer des zones d’interdiction dans l’application.

Par ailleurs, comme certains autres robots de notre panel, le S8 ne passe pas sous notre canapé alors qu’il en aurait la place. Il faudra donc prévoir un peu de ménage dans certaines zones, comme celle-ci.

Enfin, ce robot dispose d’un collecteur de poussière de petite contenance (400 ml) qui peut se remplir très rapidement, surtout si on vit avec des animaux domestiques qui perdent beaucoup de poils. Il faudra donc le vider très souvent ou envisager un modèle pourvu d’un système de vidange automatique comme le Roborock S8 + ou la version la plus haut de gamme, le S8 Pro Ultra. Le collecteur se vide assez facilement mais son ouverture étant assez basse, il faut veiller à ne pas trop le pencher pour ne pas répandre son contenu.

Il faudra aussi remplir souvent le réservoir d’eau de 300 ml et penser à surveiller le niveau d’eau car hélas, le S8 n’envoie pas d’alerte lorsque le réservoir est vide.

Notre deuxième choix : le Dreame L10 Prime

Pour cartographier et naviguer, le Dreame L10 Prime utilise une caméra ainsi qu’un capteur laser LDS. Mais il n’est pas capable d’identifier les objets.
Notre deuxième choix

Dreame L10 Prime

Un robot qui demande moins d’entretien

Le Dreame L10 Prime est particulièrement bien équipé pour son prix : sa base multifonction assure l’essentiel de son entretien.

*Au moment de la publication, le prix était de 599 €

Née en 2017, la marque chinoise Dreame est encore relativement jeune. En peu de temps, elle a beaucoup gagné en maturité, en dotant ses appareils de technologies assez élaborées tout en parvenant à maintenir des prix contenus. Contrairement aux autres modèles testés, le Dreame L10 Prime n’est pas pourvu d’un module serpillière mais de deux patins rotatifs. Ce robot dispose de fonctions complètes pour son prix de milieu de gamme.

Il est livré avec une base de chargement qui gère automatiquement la partie lavage. La base contient en effet deux grands bacs, l’un contenant de l’eau propre qui alimente le robot et sert au lavage des patins et l’autre pour collecter l’eau sale. Pendant la session de nettoyage et à la fin, la station baigne les patins dans de l’eau propre, les frotte pour éliminer la saleté, puis l’eau sale est aspirée avec les impuretés. À l’issue de ces opérations, les patins sont séchés à l’air chaud.

A gauche, la base multifonction du Dreame L10 Prime allège l’entretien des patins et espace la corvée de remplissage du réservoir d’eau. Mais elle occupe énormément de place comparativement à celle du Roborock (à droite).

Cette base renfermant deux réservoirs d’eau est forcément bien plus imposante que les petites bases monofonction assurant seulement la recharge : un peu plus de 30 cm de large pour 44 cm de hauteur et une profondeur totale d’une quarantaine de cm, plateforme et robot compris. Certaines sont encore bien plus encombrantes. Si ce type de base limite l’entretien, cela n’en dispense pas. Pour éviter les odeurs, idéalement, il est recommandé de vider et rincer le réservoir d’eau sale après chaque utilisation (si les sols ne sont pas trop sales, vous pouvez vous contenter de vider et rincer ce réservoir tous les deux ou trois cycles, selon la fréquence d’utilisation du robot). La base doit également être nettoyée, mais Dreame a eu la bonne idée de prévoir une fonction d’aide au nettoyage, bienvenue. Quand on la déclenche, la station est baignée d’eau (notamment les picots qui servent à frotter les patins) ; il suffit de brosser l’intérieur et l’eau sale est aspirée au bout de 3 minutes.

La base multifonction du Dreame L10 Prime renferme deux grands bacs : un qui contient l’eau propre (2,7 L) servant à alimenter le réservoir du robot et à laver les serpillères, le second qui collecte l’eau sale (2,5 L) suite au lavage de ses patins.

En outre, pas d’évacuation automatique de la poussière ici ; il faudra vider régulièrement le collecteur. Sachant que cela fait partie des petits reproches ergonomiques que nous adresserons à ce robot, il est nécessaire de le sortir de sa station de charge pour ouvrir son capot et atteindre son réservoir afin de le vider. Heureusement, le bouton de retour à la base (sur le robot ou dans l’application) permet de le remettre en charge assez facilement.

Le Dreame L10 Prime est pourvu d’un collecteur de poussière d’une contenance relativement confortable. Néanmoins, il faudra penser à le vider régulièrement. L’alimentation du robot en eau, elle, est automatisée.

Le L10 Prime procure de très bonnes performances d’aspiration ; il est même celui qui obtient les meilleurs résultats lors des mesures d’aspiration sur tapis (récoltant 82 % de matières). Lors de notre test de couverture des surfaces, il n’est pas celui qui aspire le plus de sable coloré mais il est sans doute le plus impressionnant tant il est méthodique dans sa manière de travailler. Il n’a oublié qu’une zone lors du test, ce qui est honorable. Le nettoyage est également soigné au niveau des bordures et des coins, grâce à sa longue brossette latérale et à un passage très proche des murs et des plinthes, que le L10 Prime longe soigneusement.

Contrairement au Roborock ou au Xiaomi qui sont équipés d’une serpillère, le Dreame L10 est pourvu de deux patins rotatifs qui frottent les sols.

Ce robot contourne avec soin la plupart des objets, en restant proche, sans s’y cogner, sans heurter les meubles ni pousser les portes. En revanche, ne disposant pas de technologie de reconnaissance d’objets, il ne repère pas les plus petites choses qui traînent sur le sol. Par exemple, il contourne très bien nos bottines alors qu’il a bousculé plusieurs fois nos baskets, plus basses, avant de les contourner. De même, il s’emmêle dans les écouteurs et dans les chaussettes ; à ne pas laisser traîner, donc. Il faut d’ailleurs savoir qu’il a tendance à s’emmêler dans les câbles qu’il ne « voit » pas. Il faut penser à les dissimuler ou à interdire l’accès à ces zones via l’application.

Il faut également noter que, comme le Roborock S8, il ne passe pas sous certains meubles, par exemple sous notre canapé.

S’il aspire très bien, ça n’est pas le meilleur laveur, ce qui est notamment lié à son débit d’eau qui nous a semblé un peu léger. Les traces de café sont cependant assez bien éliminées. Les taches de ketchup sont estompées mais encore visibles. En revanche, on apprécie qu’après avoir supprimé les traces d’huile, le L10 Prime ne laisse pas les sols gras. C’est un atout face au Roborock, qui laisse les sols plus poisseux. Mais le Dreame élimine un peu moins bien les taches. Par ailleurs, du fait de l’emplacement de ses patins, installés à l’avant du châssis, ce robot ne lave pas totalement jusqu’au bord des murs, laissant une bande de quelques millimètres non lavée.

Bon point : l’appareil soulève ses patins rotatifs de 7 mm lorsqu’il monte sur un tapis. De même lorsqu’il se déplace en direction d’une pièce ou revient à sa base, pour éviter de laisser des traces sur le sol. Théoriquement, c’est légèrement mieux que le Roborock qui ne soulève sa serpillière que de 5 mm. On peut opter pour l’évitement des tapis plus épais, dans l’application smartphone du robot. Ou prendre le risque de laisser le robot y étaler les salissures collectées plus tôt, surtout sur un tapis de couleur claire. Ce risque est moins grand qu’avec le Roborock S8 : durant son cycle, le Dreame revient régulièrement à sa base pour laver ses patins automatiquement (tous les 5 à 15 m² au choix, ou après avoir nettoyé chaque pièce).

Le L10 Prime est pourvu d’un système de cartographie rapide qui lui permet d’établir la carte du logement en 5 à 10 minutes. Ensuite, la carte est très facile à personnaliser et l’application simple à prendre en main, même si on peut regretter quelques erreurs de traduction. L’application permet de régler tous les paramètres de nettoyage jusqu’à la fréquence de rinçage des patins, un vrai avantage pour qu’ils restent propres. Cela réduit aussi les opérations de nettoyage courantes du robot, en outre équipé d’un filtre lavable à l’eau et d’une brosse centrale à lamelles en caoutchouc, dans lesquels les cheveux, poils et poussière s’accrochent peu.

Le meilleur robot à petit prix : le Xiaomi S12

Le Xiaomi S12, plus abordable, ne reconnaît pas les objets et ne détecte d’ailleurs pas les plus petits. Pour cartographier le logement et y naviguer, il utilise une technologie de capteur laser.
Notre choix moins onéreux

Xiaomi S12

Un bon rapport qualité prix

Vendu moitié moins cher que ses concurrents, le Xiaomi S12 est certes moins performant, mais il fait ce qu’on attend de lui de manière plutôt honorable.

*Au moment de la publication, le prix était de 249,95 €

Ce robot proposé à un prix serré offre des fonctions un peu moins complètes mais profite de l’expertise de Xiaomi dans le domaine des robots aspirateurs, notamment en matière de navigation. C’est un robot efficace, mais il nécessite nettement plus de travail de la part de ses utilisateurs que les deux autres vainqueurs de ce comparatif.

Ne bénéficiant pas de technologie de reconnaissance d’objets, il n’est pas en mesure de voir les plus petits qui traînent au sol. Mieux vaut donc éviter d’y laisser des jouets, des chaussettes ou des magazines par exemple. Il est également moins doué que ses concurrents pour aborder les obstacles plus petits ou présents de manière ponctuelle. Il profite d’une intelligence de navigation moins fine. Par exemple, il bouscule et pousse la gamelle des animaux, de même que les chaussures laissées sur son passage. Autre exemple : si vous laissez un sac à dos ou un sac à main dans le passage, il peut s’emmêler dans les bretelles.

Moins élaboré, le Xiaomi S12 est pourvu d’un module de serpillère simple. Le fabricant a prévu des déplacements « en Y » lors desquels le robot effectue plusieurs passages sur la même zone, technique qui simulerait selon Xiaomi un lavage à la main.

Portez une attention particulière aux câbles électriques et lacets de chaussures dans lesquels il a tendance à s’emmêler sans parvenir à les lâcher. En revanche, il s’adapte très bien aux obstacles de plus grande taille comme les meubles. D’ailleurs il a parfaitement nettoyé, avec soin et sans hésiter, la zone compliquée où se trouvent notre table et nos chaises. Contrairement aux autres robots, il passe aussi sous notre canapé.

En matière de performances d’aspiration, il ne démérite pas, même si on sent qu’il manque un peu de puissance, notamment lorsqu’il s’agit d’aspirer les tapis et moquettes. C’est aussi la raison pour laquelle il obtient un moins bon résultat que les modèles de Roborock ou Dreame lors des mesures de couverture de surface. En effet, s’il n’oublie pas de zones, il laisse un peu de sable dans les joints du carrelage. Lorsque les sols sont très sales, on peut y pallier en programmant deux passages pour obtenir un meilleur résultat. Car il couvre plutôt bien toute la surface qu’on lui confie, de manière méthodique. Il passe aussi très bien le long des murs et des meubles, restant très proche sans pour autant s’y cogner.

Quant au lavage, il faut savoir que Xiaomi recommande de mouiller la lingette manuellement avant de lancer un cycle, ce qui n’est pas très pratique… Sans quoi, elle met un peu de temps à s’humidifier. Si on souhaite lancer un nettoyage à distance, on peut y remédier en enchaînant plusieurs cycles pour amorcer l’humidification de la lingette, mais il faut savoir que le réservoir d’eau n’est pas très grand et que l’application n’envoie pas d’alerte quand il est vide. Il faudra donc veiller à le remplir fréquemment.

Plusieurs modes de lavage sont disponibles, dont un mode « professionnel/méticuleux » que nous avons privilégié. Le débit d’eau n’étant pas très élevé, l’efficacité du S12 sur les taches les plus incrustées est limitée. Que ce soit en utilisant le seul mode de lavage ou l’aspiration et le lavage, nous avons obtenu de meilleurs résultats sur le parquet que sur le carrelage. Les taches de café sont totalement effacées, de même que les traces d’huile, même si la zone demeure légèrement grasse. Les taches de ketchup, elles, sont bien estompées mais restent visibles. Sur le carrelage, ces traces rouges sont plus visibles.

Il faut également noter que le S12 ne soulève pas sa serpillière lorsqu’il monte sur les tapis, et qu’il peut donc les mouiller, ni quand il rejoint sa base en fin de cycle. Contrairement aux modèles de Roborock et de Dreame, l’application ne propose pas non plus d’option d’évitement automatique des tapis. Si vous possédez des tapis, il faudra placer sur la cartographie des zones de restriction aux emplacements où ils sont situés (l’application propose des « zones restreintes d’aspiration et de lavage » ou des « zones restreintes de lavage »).

Le Xiaomi S12 renferme un petit réservoir d’eau, placé sur le dessus du collecteur de poussière. Les deux éléments sont accessibles sous le capot supérieur.

Le S12 a réalisé une cartographie rapide en 6 minutes environ. Bien qu’assez pertinente, celle-ci méritait quelques personnalisations. Sur ce point, l’application nous a donné un peu de fil à retordre. Nous avons finalement réussi à découper toutes les pièces comme nous le souhaitions sauf une. À plusieurs reprises également, au début de nos tests, le robot a refait une nouvelle carte de notre logement sans que nous comprenions pourquoi. Nous avons donc dû la personnaliser à nouveau (découpage et nommage des pièces). Cette mésaventure ne s’est pas reproduite par la suite, lors des nombreux cycles de tests. L’application donne accès aux fonctionnalités principales dès la page d’accueil et reste assez intuitive à utiliser. Même si elle offre des possibilités de personnalisation moins larges (par exemple, il n’est pas possible d’y renseigner l’emplacement des meubles ou le type de revêtement de sol).

Nous avons également apprécié que Xiaomi fournisse un filtre de rechange, ce qui est rare pour les appareils d’entrée de gamme. Quant à la brosse principale, composée de rangées de pales en caoutchouc et de poils torsadés, elle peut parfois retenir un peu les poils d’animaux, mais se déloge facilement pour être nettoyée. A noter, l’indice de réparabilité de cet appareil d’entrée de gamme est moyen : 7,4/10.

La concurrence

Nous avons apprécié d’autres robots que nous avons testés dans le cadre de ce comparatif, que nous n’avons pas retenus pour différentes raisons.

Le Kärcher RCV5 dispose d’un système de cartographie rapide efficace et d’une technologie de reconnaissance d’objets assez performante. Mais ses résultats se sont montrés inégaux. Il a obtenu de bons scores aux tests d’aspiration et n’a pas démérité lors des tests de lavage, éliminant particulièrement bien la plupart des salissures, sans doute grâce à son débit d’eau élevé. S’il se déplace de manière méthodique et couvre bien les surfaces, lors de nos tests, il s’est égaré plusieurs fois sans parvenir à retrouver sa base, parfois même dans des zones peu complexes de notre appartement, dépourvues d’obstacles.

L’Ecovacs Deebot T9 +, quant à lui, est fourni avec une base évacuant automatiquement la poussière dans un sac et un système de ventilation pour parfumer l’air. Il s’est surtout avéré efficace pour nettoyer les carrelages et parquets, refusant de manière systématique de monter sur notre tapis de test. Nous avons aussi noté qu’il avait une tendance à patiner sur notre parquet du fait de son module de serpillière oscillant d’avant en arrière (avant même de réaliser nos tests d’élimination des traces d’huile) et avait du mal à remonter sur sa base. Si sa fonction de lavage ne peut être utilisée seule sans aspiration, elle s’est avérée convaincante, éliminant la plupart des taches de test et ne laissant pas les sols gras. Attention, il faut aussi savoir que cet appareil fonctionne avec des lingettes jetables qu’il est recommandé de changer après chaque utilisation.

L’EZIclean Aqua Connect X1200 est également équipé d’une base évacuant la poussière dans un sac. Il se débrouille plutôt bien pour couvrir les surfaces et se déplacer de manière méthodique ; il nous a même agréablement surpris dans sa manière de gérer les pieds de table et de chaises avec aisance. Mais les résultats sont là encore inégaux. À plusieurs reprises, il s’est perdu et a même relancé une cartographie d’une pièce déjà présente sur la carte, qu’il a ajoutée comme une pièce supplémentaire. Il lui est arrivé de s’arrêter au milieu de la cuisine, ne parvenant pas à retrouver sa station. Il fait partie des robots qui ont fourni les meilleurs résultats de lavage mais au prix d’un débit d’eau important qui laisse les sols détrempés, ce qui n’est pas forcément recommandé pour les sols fragiles. En outre, le débit d’eau est irrégulier, laissant de petites flaques par endroits, notamment au niveau des seuils de portes.

Le Rowenta X-Plorer Série 75S + RR8585WH, fourni avec une base qui évacue automatiquement la poussière dans un sac, ne nous a pas convaincus sur tous les points. Il n’a pas obtenu de très bons résultats lors des tests d’aspiration ni surtout lors des tests de couverture de surface, oubliant des zones entières un peu partout. Quant aux résultats des tests de lavage, ils sont corrects mais pas exceptionnels. Enfin, nous avons aussi regretté que l’application ne soit pas plus ergonomique. En revanche, nous pouvons saluer l’excellent indice de réparabilité de ce robot.

Le Roomba Combo J7 + est l’un des premiers robots laveurs haut de gamme d’iRobot. Nous avons testé la version pourvue d’une base avec évacuation automatique de la poussière. Cet appareil navigue intelligemment au sein du logement, couvre bien les surfaces et s’adapte efficacement aux obstacles qu’il croise grâce à son système de reconnaissance d’objets. L’application est également intuitive et complète. En revanche, nous avons été déçus par sa fonction de lavage. La lingette, placée sur un support au-dessus du robot, se rétracte totalement lorsque l’appareil monte sur un tapis pour ne pas le salir ou le mouiller. Si l’idée est bonne et fait son effet visuellement, les résultats du robot sont insuffisants. L’huile a été plus étalée que nettoyée et même les taches de café, les plus faciles à supprimer, étaient encore visibles. Le lavage n’a en outre eu aucun effet sur les traces de ketchup, même pas estompées. D’ailleurs, ce robot n’est pas en mesure de laver sans aspirer, signe selon nous que sa vocation première reste celle d’aspirateur. Il faut noter qu’iRobot dispose dans sa gamme d’autres appareils deux-en-un, qui fonctionnent de manière différente, notamment le Combo i8, qui peut servir soit d’aspirateur soit d’aspirateur laveur en changeant son bac.

Enfin, le Proscenic Floobot V10 faisait partie des petits prix de notre sélection. Contrairement aux autres modèles testés qui peuvent, malgré leurs défauts, convenir à certains usages (seulement le lavage du carrelage, par exemple, ou évoluer dans des logements peu meublés), nous ne recommandons pas cet appareil. La seule bonne surprise tient à la pertinence de la cartographie qu’il restitue. Sinon, il est lent, manque d’intelligence dans ses déplacements et sa manière de gérer les obstacles, tandis que les résultats des tests d’aspiration ne sont pas bons. Les résultats des tests de lavage sont encore pires puisque ce robot au faible débit d’eau n’élimine quasiment aucune tache. Patinant dans les traces d’huile, il n’est pas parvenu à mener à bien les tests, s’arrêtant même en cours de cycle.

Sur le marché, d’autres marques proposent également des robots aspirateurs laveurs, comme Shark. C’est également le cas de Bissell, qui n’a d’ailleurs pas répondu à nos sollicitations de tests. Ses robots obtiennent des avis de consommateurs inégaux.

Thomson dispose aussi d’un tel appareil dans son catalogue, que nous n’avons pas retenu en raison de son système de navigation. Il utilise un gyroscope et ne cartographie pas le logement. Même remarque pour le modèle commercialisé par Hoover.

Samsung, qui propose des robots aspirateurs, ne dispose pas à notre connaissance de modèles hybrides dans sa gamme. Idem en ce qui concerne Miele.

À venir

Plusieurs marques (notamment Roborock, Ecovacs, Dreame…) proposent déjà des robots équipés de stations de chargement très élaborées, qui ne se contentent pas d’évacuer la poussière collectée dans un sac. Certaines bases lavent automatiquement les serpillières ou patins pendant et après les cycles de nettoyage des sols, récoltent l’eau sale dans un bac dédié et remplissent le réservoir du robot d’eau propre. Certains sèchent aussi la serpillière à l’air chaud pour éviter le développement des bactéries et des odeurs. Récemment, Ecovacs a même commercialisé un modèle haut de gamme capable de laver les serpillières à l’eau chaude.

Nous n’avons pas testé ces appareils toutes options dans le cadre de ce comparatif, dans la mesure où il s’agit de modèles haut de gamme vendus à des prix élevés, loin d’être accessibles au plus grand nombre. Mais il est évident que ces technologies vont se développer et devenir plus abordables, les fabricants cherchant à soulager au maximum les utilisateurs des opérations d’entretien. Le but est de pouvoir programmer le robot et de s’en occuper le moins possible.

Certains fabricants cherchent à améliorer encore leurs technologies. Par exemple, Dreame a annoncé un modèle capable de détacher automatiquement ses patins de lavage, stockés dans sa station, pour aller aspirer les tapis sans les mouiller.

De nouvelles annonces sont prévues sous peu chez iRobot, qui met régulièrement à jour son application et son OS (iRobot OS), en y apportant des améliorations de fonctionnalités significatives.

Parmi les évolutions du marché à surveiller, Dyson annonce aussi son retour sur le marché des robots aspirateurs début 2024, bien que le modèle annoncé (Dyson 360 Vis Nav) ne propose pour l’instant pas de fonction de lavage des sols.

Comment faciliter la tâche du robot : nos conseils

Les robots sont assez intelligents pour fonctionner de manière autonome, sans surveillance, éventuellement en l’absence de l’utilisateur. La quasi-totalité des modèles étant connectés, on peut d’ailleurs démarrer des cycles de nettoyage à distance, sans être présent à la maison. S’ils peuvent travailler sans chaperon, cela ne signifie pas qu’il ne faut pas préparer le terrain un minimum.

Les petits objets qu’on laisserait traîner au sol ne sont pas forcément détectés par le robot, qui est susceptible de les avaler ou de s’y empêtrer. On peut citer en exemples des jouets, des chaussettes ou autres vêtements, des magazines et journaux… Soyez particulièrement vigilants avec les câbles électriques, qu’un robot peut « accrocher » et ne plus lâcher, jusqu’à faire tomber un smartphone ou une lampe par exemple.

Pour gagner en intelligence et en réactivité face à leur environnement, certains modèles sont pourvus d’un système de reconnaissance d’objets. Ils les « voient » à l’avance, les identifient et savent ainsi de quelle manière les aborder : les éviter, les contourner, passer dessus… Ils peuvent par exemple identifier des câbles électriques, des chaussures, des chaussettes et même des déjections d’animaux. Ces robots élaborés sont capables de reconnaître un nombre d’objets plus ou moins important, de manière plus ou moins efficace et d’évoluer au fil du temps. Même si ces technologies de reconnaissance sont impressionnantes, elles ne sont pas toujours infaillibles. Si vous optez pour un tel appareil, veillez au moins à dissimuler les câbles pour les mettre hors de sa portée ou à placer des zones d’interdiction virtuelles.

Lors des premiers cycles, nous vous recommandons de surveiller le comportement du robot et d’identifier les zones ou les obstacles qui pourraient représenter une difficulté : par exemple, un pied de lampe sur lequel il monte mais dont il ne parvient pas à descendre, des câbles auxquels il s’accroche, un meuble sous lequel il passe sans parvenir à ressortir… Dans l’application, il est ensuite possible de personnaliser la cartographie et de positionner des zones interdites et délimitations virtuelles pour lui interdire l’accès à ces espaces délicats. Aujourd’hui, la majorité des robots fonctionnent en effet sans balise de délimitation physique (qui se présentait auparavant sous forme de bornes ou de bandes magnétiques).

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