Les meilleures machines à café à grains de 500 à 1 000 euros

Elles préparent des expressos pleins d’arômes et des cappuccinos onctueux à partir de grains tout juste torréfiés, comme dans les bistrots. Nous avons testé 7 machines à café haut de gamme avec broyeur de grains intégré, des marques De’Longhi, Jura, Krups, Siemens et Smeg. Un jury indépendant a évalué le design, l’ergonomie et noté le rapport qualité/prix de chacune.

Par Philippe Fontaine Publié le 31 juillet 2024 à 15h08, modifié le 22 août 2024 à 17h48

Temps de Lecture 25 min.

De gauche à droite, et de bas en haut : Krups Evidence Eco Design, Smeg Esthetic Collezione, De Longui Rivelia, Krups Sensation / Jura C8, Siemens EQ-500, Jura E6
PHILIPPE FONTAINE / LE MONDE

Ces produits sont sélectionnés et testés de manière indépendante par des journalistes expérimentés. Le Monde touche une rémunération lorsqu’un lecteur procède à leur achat en ligne. En savoir plus.

Et si vous installiez un barista dans votre cuisine ? Sans atteindre la virtuosité de ces artistes du comptoir, les machines à café avec broyeur intégré de grains excellent dans la préparation de l’expresso et ses déclinaisons (ristretto ou lungo). La plupart des modèles haut de gamme offrent la possibilité de régler et mémoriser les paramètres de broyage ou la longueur en tasse. De quoi retrouver chez soi la texture et les arômes de la boisson servie dans son café ou resto préféré. Par ailleurs, cinq des sept machines de notre sélection intègrent un dispositif de préparation automatique des boissons lactées. L’opération, presque magique, consiste à pomper du lait froid depuis un récipient pour le mêler à un jet de vapeur, de manière à produire une mousse onctueuse. A vous les cappuccinos, latte macchiato et autres cafés latte, aussi beaux à regarder qu’agréables à déguster ! Si vous avez consulté le guide d’achat que nous avons consacré aux machines à café à grains à moins de 500 euros, vous vous demanderez sans doute ce qu’apportent ces modèles plus coûteux. La différence tient principalement à leur ergonomie. Les machines testées ici offrent pour la plupart un accès plus aisé aux recettes et à leur personnalisation. En outre, la qualité de fabrication ressentie est généralement supérieure. Pour ce comparatif, nous avons testé 7 machines à broyeur de grains vendues entre 500 et 1 000 euros. Nous avons évalué leur ergonomie, la variété des recettes, leur niveau sonore et la facilité d’entretien. Un jury de 7 personnes les a pris en main pour juger le design, la facilité d’usage, l’aspect visuel des expressos et la texture de la mousse de lait.

La meilleure machine à café à broyeur de grains

De’Longui Rivelia

Complète et conviviale

C’est la machine la plus complète de notre sélection, la meilleure pour satisfaire plusieurs utilisateurs aux goûts différents : chacun peut personnaliser ses boissons et disposer de son bac à grains.

Au moment de la publication, le prix était de 799€

En matière de machines à café à grains, la marque De’Longhi ne transige pas. Tous les modèles, depuis la Magnifica S vendue moins de 300 euros, jusqu’à la Maestosa frisant les 2 700 euros, intègrent les mêmes composants essentiels que sont le moulin, le thermobloc et l’infuseur. A chaque montée en gamme, la machine se pare de nouvelles fonctions et recettes, tout en s’avérant plus conviviale, plus ergonomique aussi. La Rivelia ne déroge pas à la règle. Elle intègre un écran LCD tactile, pas très grand mais très lisible, où s’affiche une belle variété de recettes, y compris des cafés glacés. Le réservoir à lait amovible automatise la préparation des boissons lactées, qui s’effectuent en « One touch » : une touche par recette. De plus, quatre utilisateurs peuvent créer chacun leur profil pour personnaliser chaque préparation (intensité, quantité d’eau). Il suffit ensuite de cliquer sur l’icône de son profil pour le sélectionner. Mais la principale originalité de la Rivelia, c’est qu’elle est fournie avec deux bacs à grains interchangeables (disponibles aussi en option) qui permettent à plusieurs membres du foyer d’utiliser les grains de café de leur choix. Une innovation saluée par notre jury indépendant.

Un excellent rapport qualité/prix

Krups Evidence Eco Design

Efficace, pratique et abordable

Cette machine sobre et silencieuse prépare sept boissons dont trois lactées. Fabriquée en France à partir de 62 % de plastique recyclé, elle dispense l’utilisateur de la corvée du nettoyage.

Au moment de la publication, le prix était de 647€

La Krups Evidence Eco Design est une machine qui cache de nombreux atouts derrière un design minimaliste, que la plupart des membres du jury ont qualifié de « très sobre », « rustique », « peu attrayante » ou « carrément moche ». Mais la retenue cède la place à l’enthousiasme dès que la machine s’allume. D’abord parce qu’elle ne fait aucun bruit ! Au contraire des autres modèles qui font couler un peu d’eau pour purger et chauffer le circuit, la Krups fait l’impasse sur cette opération bruyante. Elle est ainsi plus rapide que les autres pour extraire son premier café après l’allumage. L’appareil réalise 8 boissons en « One touch », dont trois lactées, grâce à son flexible en plastique qui pompe le lait dans un récipient extérieur. Mais il y a encore plus précieux, de l’avis du jury : elle se nettoie toute seule ! A l’instar des machines Jura, nul besoin de démonter l’infuseur ou de passer la brosse ou l’aspirateur dans ses entrailles pour éliminer les résidus de café. Il suffit, trois fois par an ou après 300 préparations, de glisser une pastille de nettoyage dans la fente prévue à cet effet, et de lancer la procédure qui prend moins de 15 minutes. Deux pastilles sont fournies avec la machine, et la boîte de dix se vend environ 12 euros sur internet. Dernier atout : son prix. Elle coûte officiellement 650 euros, mais on la trouve depuis plus d’un an sur Amazon pour 550 euros environ. Un défaut tout de même : la Krups ne peut pas préparer de décaféiné à partir de café déjà moulu.

Tout ce que nous recommandons

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance ?

À qui s’adressent les machines à grains ?

Comment nous les avons choisies

Comment nous les avons testées

La meilleure machine à café à grains : De’Longhi Rivelia

Un excellent rapport qualité/prix : Krups Evidence Eco Design

On a aimé aussi

Les autres modèles testés

Pourquoi nous faire confiance

L’auteur de ce guide a dirigé la rubrique Matériels de l’Ordinateur individuel, l’un des magazines informatiques les plus populaires des années 1990 et 2000. Durant 11 ans, il a notamment été en charge des comparatifs de matériels. Depuis 2012, il intervient pour différents médias en tant que journaliste indépendant, notamment 01net et 60 millions de consommateurs. Par amour pour la tambouille, il a passé son CAP de cuisine en 2019.

Pour réaliser ce comparatif, l’auteur a consulté des centaines d’avis d’acheteurs sur divers sites marchands en ligne, et échangé avec huit utilisateurs de machines à broyeur de grains. Sept testeurs indépendants ont été mobilisés pour évaluer le design, l’ergonomie et le fonctionnement des appareils, avant de noter leur rapport qualité/prix.

Les deux gagnants de notre guide. A gauche, De’Longui Rivelia ; à droite, Krups Evidence Eco Design

À qui s’adressent les machines à grains ?

Nous avons interrogé huit utilisateurs pour préparer ce comparatif, et tous ont acquis leur machine à café à grains pour la même raison : profiter chez eux des saveurs du café qu’ils dégustent dans leur restaurant préféré, ou sur le zinc du café où ils ont leurs habitudes. Puisque ces machines broient les grains torréfiés juste avant de faire couler l’eau chaude, les arômes du café moulu n’ont pas le temps de s’affadir.

• Le plaisir de choisir ses grains

Tout le monde n’apprécie pas les mêmes familles de grains. Thierry fait confiance à un torréfacteur local, au choix plutôt premium. Eric aime varier les plaisirs : il change de café régulièrement, ses magasins préférés sont un torréfacteur et une boutique bio, où il se fournit soit en paquets, soit en vrac. Selon lui, le choix s’est beaucoup enrichi ces dernières années. Les rayons des supermarchés suffisent amplement à Patrick et Mourad, qui sont attentifs aux réductions.

• Un café moins cher qu’en dosettes ?

Patrick a bu les cafés d’une machine Nespresso pendant de longues années. Il s’est offert une machine à grains en 2021, en constatant le renchérissement des dosettes, y compris génériques. « Avec un kilo de café en grains, que je paye environ 10 euros, j’arrive à faire environ 80 expressos. Avec mon ancienne machine à café, la dosette avait fini par coûter près de 40 centimes ! En prenant en compte la quantité de cafés que l’on boit avec mon épouse, le prix d’achat de la machine est déjà amorti ». Ce calcul varie toutefois d’un utilisateur à l’autre : quand la machine fait moins de deux cafés par jour en moyenne, les chances de rentabiliser l’achat d’une cafetière à 700 euros sont moindres.

Une grande variété de cafés

C’est le fils de Thierry qui l’a convaincu d’investir dans sa première machine à grains, alors qu’il était équipé d’une cafetière à filtres. Il apprécie la diversité des cafés que la machine peut préparer : « Chaque touche correspond à une boisson, toujours dosée de la même façon. Si je veux un café plus court, j’appuie sur le même bouton pour stopper le processus ». Totalement convaincus, Thierry et Eric n’ont aucune envie de revenir en arrière. Chaque jour, la machine d’Eric prépare une douzaine de boissons.

• Des boissons lactées

Cappuccino, machiatto, café latte : les boissons lactées n’attirent pas la majorité des 8 propriétaires de machines que nous avons interrogés. Cette fonction n’a constitué un critère d’achat que pour Blanche et Louise, qui apprécient de boire au réveil un café latte. Elles ont donc choisi une cafetière capable de réaliser cette boisson automatiquement, en aspirant le lait dans une tasse, en le transformant en mousse, puis en l’empilant délicatement dans leur tasse, juste au-dessus du café. Eric, lui, n’emploie qu’occasionnellement la buse vapeur de sa machine : « de temps en temps, pour faire un chocolat chaud pour mes filles, mais je trouve que l’usage n’est pas pratique, et le nettoyage est un peu pénible ».

Bruyantes et gourmandes en eau

Sans défaut, les cafetières à broyeur de grains ? Hélas si. Le bruit est le désagrément le plus communément souligné par leurs utilisateurs. Christelle en utilise une au travail : « tout l’étage est au courant quand quelqu’un se sert un café ! » Autre défaut souvent pointé du doigt : leur tendance à consommer beaucoup d’eau. Eric le confirme : « la machine purge le système quand elle s’allume et quand elle s’éteint. Mine de rien, ça oblige à remplir le réservoir souvent ».

• Pénibles à entretenir

Tout aussi gênant : leur entretien, qu’il soit fréquent ou espacé. Aucun des témoins que nous avons sondés ne nettoie sa machine aussi soigneusement que la marque le recommande. Quand la machine d’Eric lui demande de remplacer le filtre à eau, il presse un bouton pour effacer l’alerte… qui réapparaît à l’allumage suivant. Il avoue retarder le changement plus qu’il ne le faudrait. Quand Thierry a-t-il procédé au détartrage de son appareil pour la dernière fois ? Il ne s’en rappelle pas. Les fabricants recommandent pourtant d’effectuer cette manipulation tous les 2 mois environ, suivant la dureté de l’eau, et selon le nombre de tasses préparées quotidiennement. Cette opération réduit les dépôts de tartre dans la chaudière et atténue les risques de pannes.

 Les Krups, comme les Jura, simplifient le nettoyage, qui s’effectue plusieurs fois par an en glissant une pastille dans la machine

Beaucoup de cafetières sont équipées de cartouches filtrantes, ou sont prévues pour en accueillir. Mais cet accessoire n’empêche pas totalement le tartre de se déposer. Faire un entretien régulier, c’est mettre toutes les chances de son côté pour que la machine dure, car la vie d’une cafetière à broyeur de grains est généralement assez courte. C’est ce que semble indiquer le vaste sondage mené en 2023 par Que Choisir et plusieurs autres associations de consommateurs. Les cafetières à expresso dotées d’un broyeur connaissent une première panne mineure 4 ans et 10 mois après leur achat, en moyenne. Puis une panne majeure 6 ans et 2 mois après leur acquisition. L’écart est modeste entre les marques les plus fiables, dont les appareils durent 7 ans, et les moins fiables, dont les machines tiennent 5 ans.

Coût et disponibilité des cartouches filtrantes

Durant nos entretiens avec les 8 usagers, aucun n’a invoqué des arguments écologiques pour expliquer l’achat de leur cafetière à broyeur plutôt qu’un appareil à dosettes. En outre, personne ne s’est spontanément inquiété de la disponibilité des pièces détachées dans le temps. Le jury s’est montré un peu plus curieux du pays de fabrication de ces appareils, sans toutefois placer cette caractéristique en tête de leurs préoccupations. Les Krups sont assemblées dans l’hexagone, à Mayenne. Ses concurrentes sont fabriquées en Europe, à l’exception de la Smeg, assemblée en Chine.

Comment nous les avons choisies ?

La marque italienne De’Longhi domine les ventes de cafetières à broyeur de grains en France, suivie par Krups et Siemens. Cela explique qu’au moins un modèle de chaque marque ait été retenu dans ce comparatif.

• La variété des cafés

Les machines que nous avons testées savent toutes préparer des cafés, des lungo (cafés allongés) et des expressos. Certaines peuvent aussi faire couler un ristretto (café serré). Toutes sauf les Krups peuvent préparer un décaféiné, grâce à une trappe dans laquelle on peut glisser du café moulu décaféiné. Les modèles testés peuvent aussi servir des boissons à base de lait. Seulement un quart des personnes sondées ont choisi leur machine pour sa capacité à préparer ce type de boisson. Les modèles retenus intègrent au moins une buse vapeur, qui permet de transformer le lait en mousse. Quelques-unes emploient un mécanisme plus pratique pour réaliser leurs boissons lactées : un tuyau pompe le lait dans un réservoir et le conduit vers un « émulsionneur » qui le mélange à la vapeur pour produire une mousse onctueuse. Ces dernières machines rencontrent un engouement croissant. Elles représentent aujourd’hui 35 % du marché en valeur. La grande majorité des machines vendues à partir de 600 euros en sont équipées. C’est le cas de la Krups Evidence Eco Design et de la De’Longhi Rivelia, les deux lauréates de ce comparatif.

Certains modèles proposent une liste de recettes assez restreinte. Par exemple, la Krups Sensation ne peut en préparer que quatre : expresso, ristretto, lungo et café. La Krups Evidence Eco Design rajoute à cette liste quelques boissons lactées, mais pas autant de recettes que la De’Longhi Rivelia, qui donne accès à une quinzaine de préparations pouvant , être personnalisées à loisir grâce à l’écran tactile. En outre, cette machine est vendue avec deux réservoirs à grains, qu’on peut faire alterner dans la machine. Cela permet de remplacer très facilement un type de café par un autre.

• Deux cafés à la fois

Presque tous les modèles testés peuvent préparer deux cafés en même temps au moyen de leur double buse (seule la Smeg, qui coûte tout de même 700 euros, est privée de cette fonction). Pour ce faire, certaines machines font couler deux demi-cafés dans les deux tasses, puis broient de nouveau quelques grains pour achever la préparation. D’autres machines broient immédiatement double dose de grains pour faire couler les deux boissons d’un seul coup. Nos tests nous donnent une légère préférence pour la seconde méthode, qui va un peu plus vite. En revanche, la crema, la fine mousse qui se forme en surface du café, n’est pas plus dense quand le café est préparé en deux temps.

• Le réglage de l’intensité

Toutes les machines ici retenues permettent de doser la quantité de grains employés pour un volume d’eau donné. Tous les modèles peuvent retenir un ou plusieurs réglages personnalisés. Mais certaines machines retiennent uniquement le dernier, qui sert de base aux préparations suivantes. Les appareils permettent aussi d’agir sur l’écartement des mâchoires du moulin, afin par exemple d’obtenir une mouture plus fine, rendant le café plus corsé. Parvenir au réglage qui nous convient n’est pas facile : cela dépend des préférences de l’utilisateur et demande généralement plusieurs tentatives. Important : le bouton de réglage doit être manipulé uniquement lorsque le moulin est à l’arrêt, sous peine d’abîmer les meules - un problème que la garantie ne couvre pas.

• La commodité d’entretien au quotidien

La machinerie de ces appareils est complexe et sensible. Pour réaliser un expresso, elles commencent par broyer du grain : la mouture chute dans l’infuseur (ou la chambre d’infusion). Une partie des machines font couler un peu d’eau chaude sur cette poudre pour mieux en exhauster les arômes. Toutes envoient ensuite de l’eau pressurisée à travers la mouture, puis filtrent le marc pour le séparer du breuvage, qui coule dans la tasse. Le marc est expulsé vers un réservoir amovible. Cette machinerie enfouie dans les entrailles de la cafetière est responsable des bruits peu discrets qu’elle produit. Ces étapes génèrent des déchets qui doivent être nettoyés régulièrement, plus encore lorsque du lait est rajouté à la préparation. C’est la raison pour laquelle la grande majorité de ces appareils, à chaque fois qu’on les allume ou les éteint, font couler de l’eau dans leurs tuyaux, buses et durites, afin de les purger… ce qui génère une nouvelle nuisance sonore. La seule machine qui ne le fasse pas systématiquement est la Krups : elle laisse l’utilisateur choisir quand lancer un rinçage, ce que le jury a beaucoup apprécié. Elle ne génère aucun bruit au démarrage et à l’extinction. Mais lorsqu’on laisse passer trop de jours entre deux rinçages, elle émet une alerte.

De gauche à droite, et de bas en haut : Krups Evidence Eco Design, Smeg Esthetic Collezione, De Longui Rivelia, Krups Sensation / Jura C8, Siemens EQ-500, Jura E6

• Un grand nettoyage à échéances régulières

Cela n’apparaît ni dans les publicités, ni dans les caractéristiques de ces machines, mais leur entretien est aussi pénible que fréquent, comme on s’en rend compte en lisant leur notice. La marche à suivre pour les nettoyer y occupe un espace plus large que la préparation des cafés ! C’est une fois par mois qu’il faut récurer la Rivelia de De’Longhi. Presque tout y passe : l’infuseur, le bec verseur, l’entonnoir à café moulu. La marque conseille même d’employer un aspirateur pour se débarrasser de la poudre incrustée derrière le bac à eau. Comptez 15 à 20 minutes au total. De’Longhi explique de façon particulièrement complète la marche à suivre pour diminuer le risque de panne. Mais toutes les machines imposent des séances de nettoyage aussi fastidieuses que la Rivelia. Toutes sauf les Krups et les Jura, qui ont scellé hermétiquement la mécanique de leurs appareils, et prévu une façon fort pratique de l’entretenir. Ces marques fournissent des pastilles à glisser dans une fente dédiée tous les 300 cafés pour Krups, ou 180 pour Jura. L’opération prend une quinzaine de minutes.

Seul le détartrage est manuel, comme sur les modèles concurrents. Une diode lumineuse se déclenche en façade pour avertir lorsque cette opération est nécessaire. La manœuvre prend 20 à 45 minutes selon les machines. Elle doit être réalisée plus régulièrement dans les logements où l’eau est plus dure. Un site internet public permet de se faire une idée ce la qualité de l’eau à l’échelle locale : https://sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau. Plusieurs marques fournissent une bande qui permet de tester sa dureté (Smeg, Jura, De’Longhi notamment).

Ce bloc massif contient l’unité de percolation de la Siemens EQ-500. Elle doit être nettoyée chaque semaine, à l’eau claire, et sans produit détergent ni liquide vaisselle.

Pour filtrer le calcaire présent dans l’eau courante, ces cafetières peuvent toutes recevoir une cartouche filtrante. Le taux de calcaire s’en trouve nettement réduit, ce qui ralentit la formation de dépôts, et espace les besoins d’entretien. En outre, ces cartouches éliminent les odeurs présentes dans certaines eaux, susceptibles d’altérer les arômes du café. Attention, elles ne sont pas toujours fournies avec la cafetière. Dans tous les cas, il faut la remplacer régulièrement. Le tarif de cet accessoire est élevé, mais on trouve parfois des cartouches génériques vendues bien moins cher.

On peut équiper la Jura de cartouches sophistiquées communicant avec la cafetière par RFID, afin de déclencher les alertes au meilleur moment, selon la dureté de l’eau (cartouches Claris Smart + à 15 euros environ). Jura précise que cette cartouche dispense de la corvée du détartrage. Une affirmation à prendre avec des pincettes, car ces cartouches fonctionnent selon le même procédé que d’autres (charbon actif, résines échangeuses d’ions). Et celles-ci ne dispensent en aucun cas du détartrage régulier.

Comment nous les avons testées

• Qualité gustative

Toutes les machines testées réalisent sans difficulté un café noir de qualité satisfaisante. La crema (la fine mousse en surface), est toujours présente, même si sa texture et son épaisseur peuvent varier. Celle-ci dépend non seulement du processus d’infusion, mais aussi du réglage de la mouture. Il convient de régler cette dernière en fonction de la nature des grains de café employés, pour obtenir un résultat optimal. Mais pour les besoins du test, nous avons réglé le moulin avec les paramètres d’usine. Pour cette raison, le jury n’a pas noté le goût du café, mais uniquement son aspect en tasse.

• Niveau sonore

Nous avons mesuré le bruit de fonctionnement de chaque appareil, en plaçant notre sonomètre à un mètre de la façade. Nous avons mesuré le niveau sonore à l’allumage, quand la machine purge le conduit et chauffe l’eau, puis lors de la préparation d’un expresso. A l’exception des Krups, qui sont silencieuses au démarrage, les appareils sont assez bruyants. La Jura C8 affiche ainsi un pic à 75 dB et 45 dB en moyenne. La Jura E6 est la plus « discrète », avec un niveau sonore moyen de 41 dB malgré un pic à 71 dB. La réalisation d’un expresso est plus bruyante encore, et aucune machine ne se révèle plus supportable qu’une autre.

Niveau sonore

(pour la réalisation d'un expressio)

• Rapidité

Combien de temps faut-il patienter pour déguster son premier expresso, en comptant la durée nécessaire à l’allumage de la machine ? Là encore, les Krups sont les plus véloces puisqu’elles chauffent en une vingtaine de secondes, et mettent 42 secondes pour produire le café. Les autres modèles demandent de 77 secondes (De’Longhi Rivelia) à près de 2 minutes (Siemens EQ-500) pour sortir un premier expresso après l’allumage, et de 41 à 60 secondes pour les suivants.

Durée de démarrage


Temps de préparation d'un expresso


• Variation de température

Attention à ne pas confondre la température d’extraction, qui peut atteindre 85-90 °, avec la température en tasse, qui dans l’idéal doit se situer entre 55 et 65°. Pour ce test, nous avons laissé les paramètres de température par défaut des appareils, car ce qui nous intéressait, ce n’est pas tant la température maximale, qui peut être réglée sur toutes les machines, mais la variation de température entre les tasses. Pour cela, nous avons mesuré la température de trois cafés expresso. Le premier lancé dès l’allumage de la machine, les deux autres après 3 et 6 minutes.

Plage de température des cafés

(trois cafés réalisés après l'allumage puis toutes les trois minutes)

Les résultats sont édifiants, puisque aucune machine ne parvient à conserver une température homogène pour les trois cafés. Sur les machines à café Jura par exemple elle augmente de 3.5° à 4° entre le premier et le deuxième café avant de se stabiliser. Avec les réglages par défaut, les cafés sont en outre trop chauds, au point de déranger certains utilisateurs, qui veilleront à régler la température via le menu de l’appareil. La Smeg voit sa température baisser après le premier café, puis augmenter au troisième, la fluctuation dépassant 3°. Les De’Longhi, Krups et Siemens sont les plus régulières, mais il faudra là aussi baisser la température, trop élevée par défaut.

• Régularité des préparations

Ce test a été mis en place lors de la réalisation du guide des machines à café à moins de 500 euros car nous avions constaté qu’une des machines présentait un manque de régularité de la texture et de la saveur de deux cafés préparés successivement. Nous avons donc reproduit le test pour les appareils vendus entre 500 et 1 000 euros. Aucun problème ici, toutes les machines montrent une bonne homogénéité des extractions, même si la température a tendance à varier. Un détail à signaler : la plupart des machines n’indiquent pas lorsque le bac à grains est vide et peuvent lancer une extraction à vide. Ça n’est pas dommageable pour la machine, mais c’est un peu pénible.

• Evaluation par le jury : ergonomie et qualité de fabrication

Pour compléter le jugement du journaliste, nous avons réuni un jury de sept participants : quatre hommes et trois femmes, âgés de 30 à 60 ans, ont manipulé chaque machine et noté l’ergonomie, le niveau sonore, la qualité de fabrication et le design. Ils ont aussi jugé la texture de la mousse de lait pour les machines qui la réalisent automatiquement. Une fois la revue terminée, ils ont découvert le prix de chaque appareil, et évalué le rapport qualité/prix.

Les 7 membres du jury ont évalué le design, l’ergonomie, le niveau sonore et le rapport qualité/prix de chaque machine à café.

La meilleure machine à café à grains : De’Longhi Rivelia

La De’Longhi Rivelia joue à fond la carte de la convivialité, au point de ponctuer ses préparations et autres alertes de maintenance d’un commentaire ou d’une courte remarque. Ceux-ci s’affichent brièvement sur l’écran LCD : « J’utiliserai un peu d’eau pour chauffer le circuit ; cette fois, je me suis surpassée… » Une touche d’originalité qui résume bien la philosophie de cette machine destinée à un foyer comptant plusieurs amateurs de café et boissons lactées. Un parti pris illustré par une innovation bien sympathique : la Rivelia dispose d’un bac à grains amovible (un deuxième est fourni avec la machine, d’autres sont disponibles en option), ce qui permet d’alterner en un clin d’œil entre deux types de grains de café. De quoi satisfaire les utilisateurs exigeants qui apprécient un type de grains particulier, par exemple très riche en notes d’agrumes, ou présentant beaucoup de corps ou d’intensité.

Les bacs à grains amovibles permettent d’adapter les cafés aux goûts de chacun

Elle dispose également d’une trappe à café déjà moulu, pour préparer par exemple un décaféiné avec un mélange moulu distinct. La machine s’attache en outre à répondre aux envies de plusieurs utilisateurs, en leur permettant de créer un profil où figureront leurs boissons préférées. Bien sûr, il faut d’abord préparer plusieurs recettes avec les paramètres par défaut, afin de juger ce qui pourrait être amélioré. Un peu plus d’eau, un peu plus d’intensité ? Il suffit alors de sélectionner la quantité de grains, puis de stopper la préparation lorsque la quantité de liquide convient, et enfin de la mémoriser. Ou, plus simplement, de régler directement le curseur de ces paramètres sur la fiche recette. Quatre profils peuvent être créés, symbolisés par une icône qui s’affiche en haut de l’écran. Celui-ci est assez petit, 3.5 pouces seulement, mais il est très lisible. En revanche, comme la machine propose une quinzaine de préparations (certaines sont des déclinaisons d’une recette principale, comme l’expresso ou l’expresso lungo), il faut faire défiler les options sur l’écran pour les consulter. Il est néanmoins possible de n’afficher que les cafés noirs ou les boissons lactées. Ces dernières s’effectuent automatiquement, grâce au réservoir amovible dans lequel la machine vient pomper le lait, pour le mélanger à la préparation. Café latte, cappuccino, flat white se préparent d’une simple pression sur l’icône de la recette.

Les boissons lactées se préparent en un tournemain grâce au récipient à lait amovible.

Autre option : la machine permet de créer une « routine café ». Elle mémorise les préparations consommées au fil de la journée pour les proposer automatiquement au bon moment. Une fonction un peu gadget, tant il est facile et rapide de choisir la boisson que l’on désire. La fonction Bean Adapt est plus intéressante. Après avoir rempli un bac, réglé la mouture et consommé au moins trois cafés (des expressos de préférence), il faut indiquer à la machine le type de café utilisé (robusta, arabica, blend), son origine et la mouture sélectionnée. La machine ajuste alors les paramètres d’extraction et lance un premier café qu’elle nous demande d’évaluer : trop fort, équilibré, trop aqueux ? Le cas échéant, elle demandera de modifier la mouture et relancera un nouveau café, jusqu’à parvenir au résultat optimal, qui sera alors mémorisé dans notre profil. Évidemment, il faudra renouveler l’opération à chaque changement de café. Notez que cette fonction s’adresse d’abord aux puristes. Avec les réglages par défaut, le résultat convient à une majorité d’utilisateurs, comme nous l’avons constaté lors des tests.

A l’instar des autres machines, exception faite des Krups et des Jura, la Rivelia doit être entretenue régulièrement et soigneusement. Toutes les semaines, l’infuseur doit être lavé et plongé dans de l’eau claire durant 5 minutes, pour éliminer les résidus de graisse qui pourraient altérer la saveur du café. De plus, les césidus de café tombés dans la machine doivent être récupérés à l’aide d’une brosse ou d’un aspirateur. Enfin, même si l’on utilise une cartouche filtrante, il convient de lancer un détartrage dès que la machine le demande, tous les deux mois environ. Et cette manipulation, qui prend entre 30 et 45 minutes, aucune machine n’y échappe.

Précisons pour finir que la Rivelia est disponible en plusieurs teintes, vert pastel, beige, blanc… un soulagement pour la majorité du jury, qui a trouvé particulièrement « moche » le coloris Gris galet de notre modèle.

Un défaut pardonnable

Lorsque l’on change le bac à grains, il en reste dans le moulin. Il faut donc les évacuer (la procédure est automatique mais les grains sont perdus) ou lancer une nouvelle extraction et dans ce cas, les nouveaux grains seront mélangés aux anciens.

Un excellent rapport qualité/prix : Krups Evidence Eco Design

Une fois n’est pas coutume, commençons par ce qui fâche. La Krups Evidence Eco Design n’est pas très jolie. Les plus indulgents la qualifieront de « très sobre ». Est-ce une raison pour la disqualifier ? Surtout pas, car cette machine est particulièrement compacte, bien plus que la De’Longhi, et qu’elle recèle bien d’autres atouts révélés lors des tests, et qui ont conquis la plupart des membres du jury. A commencer par son fonctionnement particulièrement intuitif. A chaque touche correspond une recette : 4 types de cafés et trois boissons lactées. Pour chacune des recettes, il est possible de régler la quantité de liquide et l’intensité, et deux réglages personnalisés peuvent être sauvegardés. En pressant la touche 2X, on programme deux cafés, hors boissons au lait. Enfin, la touche Hot water permet de se servir en eau chaude pour un thé ou une tisane. La préparation des boissons lactées est également très simple. Après avoir connecté le flexible en plastique à la machine, on le plonge dans un récipient contenant du lait froid. Celui-ci est automatiquement pompé et injecté dans la tasse au cours de la préparation. La mousse est à la fois onctueuse et bien lisse, sans presque aucune bulle. Après la préparation de chaque boisson lactée, la machine impose un rinçage automatique du circuit, et il faut détacher le flexible pour le rincer sous l’eau claire.

Une minute suffit pour obtenir un café latte surmonté d’une mousse épaisse et onctueuse. Le rinçage automatique doit être lancé après chaque recette lactée, et il faut nettoyer la buse de plastique sous l’eau courante

Voilà l’occasion d’évoquer l’un des atouts de la machine. Ce nettoyage est le seul qui doit être réalisé manuellement. Tout le reste de l’entretien, hormis le détartrage, s’effectue automatiquement. Pas d’infuseur ou de chambre d’extraction à démonter et nettoyer chaque semaine. Pas d’aspirateur ou pinceau à glisser dans l’appareil pour récupérer les restes de mouture. De toute façon, il n’est pas possible d’ouvrir la machine. Pour la nettoyer, il faut simplement insérer une pastille dans le réceptacle prévu à cet effet quand le voyant « K » s’allume, et de suivre la procédure, qui prend moins d’un quart d’heure. L’opération doit être réalisée environ 3 fois par an, ou toutes les 300 préparations, et les pastilles coûtent 12 euros la dizaine (deux sont fournies avec la machine). Plusieurs membres du jury ont indiqué que ce nettoyage automatique pourrait à lui seul justifier l’achat de la machine.

Autre atout, là encore salué par le jury, l’appareil ne fait aucun bruit au démarrage, contrairement aux autres modèles qui purgent et chauffent le circuit d’eau. En conséquence, l’extraction du café est rapide, puisque la machine chauffe en 22 secondes et met 42 secondes de plus pour produire la première tasse. Plus surprenant, la machine ne se purge pas non plus au moment de l’extinction. Le mode d’emploi préconise pourtant de lancer un rinçage chaque jour. Ce qui nous semble important pour éviter que des particules ne stagnent dans la tuyauterie. Cela dit, si l’on tarde trop à réaliser cette opération, une icône s’allume pour nous le rappeler. Pour terminer la revue de l’Evidence Eco Design, il convient de signaler qu’elle ne dispose pas de trappe à café déjà moulu, une absence remarquée et critiquée par plusieurs membres du jury. De même, plusieurs participants ont regretté la disposition du réservoir à marc de café sur le côté gauche, ce qui empêche de placer la machine contre un mur. Enfin, s’ils n’ont guère été sensibles au fait qu’elle contienne plus de 60 % de plastique recyclé, ils ont unanimement apprécié qu’elle soit conçue et fabriquée en France.

On a aimé aussi

Krups Sensation

Cette machine fabriquée en France est un petit coup de cœur du jury. Ce qu’ils ont apprécié ? L’ergonomie d’abord, un trésor de simplicité et de clarté : six photos correspondant aux six recettes proposées, dont les quatre cafés noirs les plus communs, ristretto, expresso, café long et café filtre. Un pictogramme pour lancer un ou bien deux cafés, deux autres pour régler l’intensité et la quantité de liquide et le dernier pour mémoriser les réglages. L’automatisation du nettoyage les a aussi conquis : une pastille jetée dans la machine tous les trois mois, et hop, tout se nettoie en 15 minutes (le détartrage reste néanmoins manuel, et il est aussi long qu’avec les autres machines). Et enfin, le silence, au démarrage comme à l’extinction de l’appareil a été unanimement salué par le jury. Seule l’absence de trappe à café déjà moulu les a chagrinés. Pourquoi ne pas la recommander alors ? Parce que la Krups Evidence Eco Design, qui ajoute à ces fonctions la préparation automatique de boissons lactées, coûte seulement une cinquantaine d’euros supplémentaires sur Amazon. Mais si vous n’êtes pas intéressés par les cafés latte et le cappuccino (une buse vapeur permet néanmoins de faire mousser du lait) alors la Krups Sensation est un excellent choix.

Les autres modèles testés

Jura C8

La marque suisse Jura, fondée en 1931, ne conçoit que des machines à café. Le positionnement est clairement haut de gamme, voire luxueux, comme en témoigne ce modèle, l’un des plus simples de la gamme, mais affiché à près de 900 euros. Pour ce prix, on serait en droit d’attendre le nec plus ultra en termes d’ergonomie et de fonctions. C’est tout le contraire. La C8 dispose d’un minuscule écran textuel monochrome cerné par quatre boutons permettant d’accéder au menu et de faire défiler les quatre préparations disponibles : café, expresso, cappuccino et latte macchiato. Pour ces deux dernières, un flexible est fourni, qu’il faut plonger dans un réservoir de lait, comme sur les machines Krups. Et comme ces dernières, la Jura se nettoie seule grâce à une pastille à glisser dans l’appareil toutes les 180 préparations environ. Déjà sévère en manipulant la C8, le jury a bruyamment manifesté sa désapprobation en découvrant son prix. Surtout en découvrant que la machine est fabriquée non pas en Suisse, mais au Portugal. Pourtant, lors de nos tests, nous avions noté une réelle constance dans le résultat en tasse des cafés réalisés successivement, tant au niveau du goût que de la texture de la crema, délicate et de belle couleur. De même, le jury a convenu que la crème du cappuccino était sans conteste la plus réussie (à égalité avec celle de la Jura E6). En résumé, il ne fait aucun doute que la C8 est une excellente machine à café. Mais cela ne justifie pas un prix aussi élevé.

Jura E6

Après la déception causée par la C8, une majorité des membres du jury a salué le design de la E6 et son écran couleur (non tactile), bien plus convivial que celui de sa petite sœur. Ils ont unanimement apprécié le rendu en tasse des cafés, et l’incroyable onctuosité de la crème de lait réalisée automatiquement (l’appareil propose 6 recettes, dont 2 lactées). Tout comme le fait que la machine se nettoie (presque) toute seule. En revanche, la connexion wifi et la possibilité de piloter la machine depuis une tablette leur ont semblé anecdotiques. Et encore une fois, une majorité des participants a trouvé le prix trop élevé. Non pas en absolu, mais relativement, comparé à celui d’autres machines, jugées plus ergonomiques et riches d’un point de vue fonctionnel, comme la De’Longhi Rivelia. La E6 nous évoque un peu les montres de luxe suisses (même si la Jura est Made in Portugal). Ne serait-elle pas aussi un bien « positionnel » ? Autrement dit, une machine d’une qualité certaine, nous l’avons dit, mais qui reflète aussi le statut social de son propriétaire ?

Siemens EQ-500 Classic

Cette machine propose cinq préparations dont 3 lactées, et dispose d’une trappe pour du café déjà moulu. L’intensité de l’extraction est réglable (doux, normal, fort, très fort), tout comme la quantité de liquide, et le dernier réglage utilisé est mémorisé. A l’instar des Krups et des Jura la réalisation des boissons lactées s’effectue en plongeant le flexible en plastique dans un récipient contenant du lait bien froid. Si l’ergonomie du panneau de commandes est agréable, celle du réservoir d’eau l’est beaucoup moins. De forme cylindrique, il n’est pas évident à manipuler lorsqu’il est plein, et impossible à retirer si l’appareil est placé contre un mur à sa gauche. A noter : nous avons rencontré plusieurs bugs durant les tests. A trois reprises, et plusieurs jours d’intervalle, l’appareil s’est éteint au beau milieu d’une préparation. Nous avons pu le redémarrer sans problème, mais c’est un peu inquiétant, d’autant que la machine était neuve. Par la suite, l’appareil a lancé une extraction alors qu’il manquait de l’eau dans le réservoir. Il a demandé à être rempli mais lorsque nous l’avons fait, la préparation s’est interrompue. Peut-être s’agit-il d’un problème de fiabilité propre à notre machine, mais dans le doute, impossible de recommander ce modèle.

Smeg Esthétique Collezione

Tous les participants au jury ont été conquis par le design de cette machine à café, la plus compacte parmi les modèles testés. Malheureusement, les choses se sont gâtées dès l’allumage de l’appareil. D’abord, il s’agit de la seule machine de notre guide (et de celui des machines à moins de 500 euros) qui ne puisse pas produire deux cafés simultanément. Il y a quand même une buse vapeur. Ensuite, si l’interface est un bijou d’esthétique, la lecture du mode d’emploi est nécessaire pour en appréhender le fonctionnement. Les trois pictogrammes des recettes permettent de préparer un ristretto, un expresso et un café. Pour réaliser une extraction plus légère, il faut presser la touche située juste en dessous (l’interrupteur de mise en marche est situé sur le côté de l’appareil). Les icônes passent alors de la couleur bleue à l’orange pour signifier qu’on se trouve dans le mode « café léger ». Pas intuitif pour un sou. Dernier grief : le réservoir d’eau, situé à l’arrière de l’appareil, doit être soulevé jusqu’au-dessus de la machine pour pouvoir être extrait. Or, à moins de l’incliner, c’est impossible si vous glissez la machine sous un meuble situé moins de 53 centimètres au-dessus du plan de travail. On attendait mieux d’une machine à 700 euros, fabriquée en Chine de surcroît.

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