Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« A focaliser les projecteurs sur l’hôpital, on court le risque de passer à côté des vrais enjeux »

On ne pourra résoudre les difficultés des hôpitaux sans impliquer de nombreux acteurs (médecine de ville, secteur privé, régions…) affirment, dans une tribune au « Monde », les responsables des hôpitaux de Marseille François Crémieux et Jean-Luc Jouve.

Publié le 24 mars 2023 à 10h00 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Nos hôpitaux publics sont confrontés à des difficultés majeures : les vagues épidémiques ont exténué les professionnels d’un hôpital public déjà fragilisé, les infirmières manquent et des disciplines comme les urgences, la pédiatrie ou la psychiatrie traversent une période difficile. Nous consacrons notre énergie à chercher des solutions et à régler les problèmes, et n’avons donc aucune intention de minimiser ces difficultés.

Néanmoins, l’AP-HM dispense des soins de grande qualité à tous sans distinction, l’enseignement médical et paramédical dans nos CHU demeure d’excellente qualité et la recherche médicale française reste de très haut niveau, grâce notamment à nos CHU. Nos hôpitaux restent donc parmi les meilleurs au monde.

Nous sommes fiers de notre hôpital public et voulons alerter : à focaliser les projecteurs sur l’hôpital, certes on décèle toutes ses difficultés, mais on court le risque de ne chercher les solutions que sous cet éclairage et ainsi, de passer à côté de vrais enjeux, voire de déstabiliser ce qui fonctionne sans régler aucun problème.

Le binôme médecin-directeur efficace et complémentaire

Ainsi, depuis bientôt vingt ans, un premier projecteur cible la gouvernance des hôpitaux et les relations entre directeurs et médecins, jusqu’à pousser les corporatismes de tous bords à s’étriper pour un rien. Et pourtant, le binôme médecin-directeur nous semble efficace et complémentaire. L’un est nommé, l’autre est élu ; l’un a l’expérience de la médecine, l’autre de la santé publique et de la gestion.

Nos responsabilités se complètent, nous agissons ensemble et notre sujet n’est pas de pinailler sur nos pouvoirs respectifs mais de mettre en œuvre nos décisions communes pour transformer nos hôpitaux aussi vite que l’exigent les défis à relever.

Un deuxième projecteur vise le financement des hôpitaux et les dérives de la tarification à l’activité. Il faut une réforme du financement mais sans esquiver d’autres débats. Tout d’abord, notre pays est confronté au besoin de renouvellement des grands investissements de l’après-guerre. Certains hôpitaux, comme à Marseille, nécessitent des investissements considérables, notamment pour faire face à la nécessaire réduction de l’empreinte carbone.

Ensuite, notre pays doit cesser de tolérer l’abondance d’offre de soins dans certains territoires et la pénurie ailleurs, le coût humain et financier de l’une rendant difficile la lutte contre les déserts médicaux. Il faut adapter le financement de l’hôpital public mais aussi transformer ceux des hôpitaux et cliniques qui mobilisent trop de moyens au regard du service effectivement rendu.

Il vous reste 56.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.