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« Sur tous les tableaux, Joe Biden risque de payer au prix fort ses choix dans la crise dramatique en cours au Proche-Orient »

L’opposition absolue de Benyamin Nétanyahou à la perspective d’un Etat palestinien ne fait pas les affaires du président démocrate, qui ne peut espérer se faire réélire sans remporter en novembre des Etats comme le Michigan, comptant une importante communauté sensible au sort des Palestiniens de Gaza.

Publié le 28 février 2024 à 10h54, modifié le 28 février 2024 à 12h33 Temps de Lecture 3 min. Read in English

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Un compte à rebours potentiellement périlleux s’égrène pour Joe Biden au Proche-Orient. Car l’espoir relancé d’un cessez-le-feu à Gaza accompagné de libérations d’otages israéliens qui y sont retenus depuis le 7 octobre masque mal la dégradation de ses relations avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, au risque d’un échec dans un domaine, la diplomatie, où il revendique une expertise forgée par des décennies de pratique.

La double déflagration déclenchée par les massacres sans précédent de civils israéliens par le Hamas, puis par le carnage entraîné à Gaza par une riposte israélienne d’une violence sans guère de limites a, en effet, réactivé à Washington, dès les premières semaines de cette nouvelle guerre israélo-palestinienne, un intérêt pour la solution à deux Etats, soit la création, aux côtés d’Israël, d’un Etat palestinien. Au-delà de la légitimité de la revendication palestinienne, il apparaît comme un meilleur gage de stabilité que le statu quo prôné par Benyamin Nétanyahou, qui a débouché sur la tragédie en cours.

Cet objectif avait été perdu de vue dans les premières années du mandat du président démocrate, réputé pour un attachement inconditionnel à Israël qui dit son âge aussi bien que l’état civil. Un fossé se creuse, en effet, depuis des années entre les jeunes générations de démocrates et un Etat hébreu perçu de plus en plus comme l’oppresseur d’une minorité.

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Avant le 7 octobre, la Maison Blanche tentait d’obtenir une normalisation entre Israël et le plus important Etat arabe de la région, l’Arabie saoudite. Le projet d’accord évoquait la question palestinienne, contrairement aux précédents accords conclus en 2020 avec Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Maroc, sans pour autant en faire un préalable.

La guerre a tout changé. L’Arabie saoudite a renoué avec l’initiative formulée en 2002 par le prince Abdallah, alors régent, liant la normalisation avec Israël à la création d’une Palestine sur la base des frontières de 1967, avec l’assentiment de Washington, qui mettrait également dans la balance un accord de défense avec Riyad.

Parce que ce dernier devrait être ratifié par le Sénat avant la campagne présidentielle, qui se jouera le 5 novembre, le temps est donc compté. Sauf que Benyamin Nétanyahou (comme son éventuel successeur plus modéré, Benny Gantz) et une bonne partie des Israéliens ne veulent pas entendre parler de cette perspective d’Etat palestinien.

Saboteur en chef des accords d’Oslo, de 1996 à 1999, à la faveur de son premier passage à la tête du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou entend mettre tout en œuvre pour faire échouer le président démocrate. Il espère sans doute un éventuel retour à la Maison Blanche de Donald Trump, dont l’unilatéralisme au bénéfice d’Israël n’a pas peu contribué au désastre actuel.

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