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« L’extrême droite dans le sport, notamment dans les stades, n’est synonyme que de racisme, de xénophobie, d’homophobie, de sexisme »

Un collectif réunissant élus, associations, sportifs et enseignants, dont Najat Vallaud-Belkacem et Patrick Kanner, en appelle à un sport populaire et, à travers lui, à une société plus juste et solidaire.

Publié le 01 juillet 2024 à 18h41, modifié le 01 juillet 2024 à 19h20 Temps de Lecture 4 min.

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Un responsable de la Ligue de football professionnel porte un brassard avec le drapeau arc-en-ciel LGBTQIA+, lors du match entre le Stade Brestois 29 et l’AJ Auxerre, au stade Francis-le-Blé, à Brest (Finistère), le 14 mai 2023.

Pouvons-nous nous résoudre, le 26 juillet, à renvoyer au monde l’image d’une société fracturée, d’un pays au cœur d’une crise politique majeure, d’un gouvernement piloté par l’extrême droite ? Cette même extrême droite qui, dans le sport, notamment dans les stades, n’est synonyme que de racisme, de xénophobie, d’homophobie, de sexisme. Ou bien préférons-nous, à l’occasion des Jeux de Paris, accueillir le monde dans une France fraternelle, mobilisée pour la paix et les droits humains, pour l’environnement ? Cette France que nous voulons construire ensemble, où le sport se conjugue avec émancipation et bonheur : une France du sport populaire.

En 1936, alors que les nazis utilisent les Jeux olympiques de Berlin comme une vitrine de propagande, et que le soulèvement franquiste annihile les Olympiades populaires de Barcelone, le Front populaire fait des loisirs et des sports une préoccupation d’Etat. Avec la création d’un sous-secrétariat d’Etat spécifique, Léo Lagrange impulse une politique volontariste de démocratisation du sport pour tous, construite autour des valeurs du sport populaire né en 1934 avec la création de la Fédération sportive et gymnique du travail par l’Union des organisations sportives ouvrières socialistes et communistes.

Alors, si en 2024 l’union des gauches et des écologistes, à travers le Nouveau Front populaire, est l’unique réponse viable au péril d’extrême droite face auquel nous ont placés le président de la République et ses gouvernements depuis 2017, les acteurs et actrices du monde sportif qui partagent l’idée et l’ambition d’un sport populaire doivent y prendre toute leur part.

Refaire du sport un outil d’éducation populaire

Notre sport populaire est éducatif. A l’école, l’éducation physique et sportive (EPS) forme des citoyens autonomes, en bonne santé et socialement éduqués. En fixant la pratique de l’EPS à quatre heures hebdomadaires tout au long de la scolarité, nous donnerons à cette discipline trop souvent dénigrée sa juste place au sein du système éducatif, et les moyens à ses enseignants d’en atteindre la finalité. Dans les clubs, maillons indispensables de la cohésion territoriale, les activités physiques et sportives sont un levier essentiel de transmission des valeurs du vivre-ensemble. En relançant la création d’emplois aidés pour les associations, nous (re)ferons du sport un outil d’éducation populaire.

Notre sport populaire est vecteur de santé et de bien-être. « Ouvrir un stade, c’est fermer un hôpital », disait Léo Lagrange. S’il fut un précurseur à bien des égards, la menace que font aujourd’hui peser l’inactivité physique et la sédentarité sur notre société en est une confirmation supplémentaire.

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