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Les défis politiques de Mark Rutte, prochain secrétaire général de l’OTAN

L’ancien premier ministre néerlandais va succéder au Norvégien Jens Stoltenberg à un moment de grande incertitude pour deux puissances majeures de l’Alliance, les Etats-Unis et la France. Les alliés sont réunis en sommet à partir du 9 juillet à Washington.

Publié le 09 juillet 2024 à 05h00, modifié le 09 juillet 2024 à 09h36 Temps de Lecture 3 min. Read in English

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Le premier ministre néerlandais et nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à un sommet informel des dirigeants de l’UE, à Bruxelles, le 17 juin 2024.

Un anniversaire et un tout nouveau secrétaire général. A Washington, où s’ouvre, mardi 9 juillet au soir pour deux jours, le sommet annuel de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), les trente-deux alliés fêteront les 75 ans de l’architecture de défense du continent européen. Ils célébreront également la désignation par consensus, intervenue le 26 juin, de Mark Rutte, 57 ans, au poste de secrétaire général. L’ancien premier ministre néerlandais libéral prendra le 1er octobre la succession du Norvégien Jens Stoltenberg, qui aura passé dix ans à la tête de l’OTAN.

Depuis un an et demi, le président des Etats-Unis souhaitait confier les rênes de l’organisation à cet homme politique rompu aux compromis et capable de s’effacer pour laisser les alliés trouver des positions communes. « Joe Biden lui a demandé deux fois de se porter candidat au poste, confie une source américaine proche de la Maison Blanche. Mark Rutte refusait obstinément. A l’été 2023, après avoir annoncé la démission de son gouvernement, il a indiqué à l’administration américaine que si le président lui reposait la question, sa réponse serait différente. »

Cette désignation n’a pas été un long fleuve tranquille. Si les grands alliés, Paris, Berlin et Londres, l’ont rapidement soutenu, le dirigeant néerlandais a dû convaincre Ankara et Budapest, deux capitales avec qui l’ex-premier ministre des Pays-Bas n’était pas particulièrement en bons termes. Recep Tayyip Erdogan a rapidement donné son accord, mais Viktor Orban a fait durer le suspense jusqu’à la mi-juin, lorsque a été conclu un accord trouvé par Jens Stoltenberg pour que la Hongrie soit exemptée du financement du dispositif de soutien militaire à l’Ukraine que l’OTAN souhaite mettre en place à la rentrée. Dans la foulée, Mark Rutte a confirmé à Viktor Orban qu’il respecterait cet accord s’il devenait secrétaire général.

Transferts d’armes à l’Ukraine

S’il a su convaincre les alliés de le nommer, malgré une faible expérience en matière de défense et un investissement de son pays dans ce secteur longtemps bien inférieur à 2 % de son produit intérieur brut (PIB), le nouveau secrétaire général va faire face à nombre de défis politiques et militaires. Alors que la guerre fait toujours rage à la frontière de l’OTAN, la perspective d’une réélection de Donald Trump aux Etats-Unis, l’attitude défiante de Viktor Orban ou la difficulté d’obtenir un nouveau gouvernement en France, font peser nombre d’incertitudes sur l’Alliance.

En Ukraine, les forces russes pilonnent toujours les infrastructures énergétiques du pays et harcèlent les forces ukrainiennes. Alors que les alliés occidentaux peinent à augmenter significativement les transferts d’armes à Kiev, Moscou a considérablement renforcé son dispositif militaire et amélioré ses équipements pour contrer les attaques ukrainiennes de drones et d’autres armes livrées par les alliés.

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