Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Paris 2024 : « Les événements sportifs comme les JO posent la question de leur pérennité, étant donné leur impact environnemental »

Les émissions de carbone des grands événements sportifs rendent leur mode de fonctionnement insoutenable pour l’environnement, explique l’économiste Gilles Rotillon, dans une tribune au « Monde ».

Publié le 12 juillet 2024 à 15h45, modifié le 12 juillet 2024 à 17h42 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Les Jeux olympiques (JO) font partie de ce que l’on appelle les grands événements sportifs internationaux (GESI), comme les Coupes du monde des différents sports ou des événements sportifs importants comme les championnats continentaux, le Tournoi des six nations en rugby, ou même certaines compétitions nationales comme le Tour de France cycliste, suivi par 3 milliards de téléspectateurs dans le monde.

Ces GESI posent de plus en plus la question de leur pérennité, étant donné leur impact environnemental dans le contexte d’un changement climatique maintenant perçu par la plupart. L’empreinte carbone des JO précédents était en moyenne de 3,3 millions de tonnes (Mt) à Londres (2012), 3,6 Mt à Rio (2016) et de 1,97 Mt à Tokyo (2020).

Pour Paris elle est prévue à 1,58 Mt. Chaque GESI étant générateur d’émissions importantes (3,6 Mt pour la Coupe du monde de football au Qatar selon la FIFA, mais entre 5 et 7 Mt selon d’autres calculs), avec seulement trois par an, on aurait des émissions autour de 15 Mt, soit 0,03 % des émissions mondiales annuelles.

80 % des émissions liées aux transports

Cela peut paraître négligeable et ne pas justifier des efforts de réduction, mais accepter cet argument conduirait à le généraliser partout où les émissions ne dépassent pas un seuil fixé en oubliant que c’est le total qui compte. Par exemple, tous les pays ayant des émissions représentant moins de 1 % du total représentent ensemble 22 % de ce total. Il est donc injustifiable de ne rien faire pour réduire l’empreinte carbone des GESI.

Certes, les JO de Tokyo avaient amorcé une trajectoire descendante, mais c’était pendant la pandémie qui a empêché les spectateurs internationaux de venir. Or, les transports représentent en moyenne 80 % des émissions selon Carbone 4, le cabinet qui a mis au point la comptabilité carbone. Ils ne peuvent donc pas servir de référence, mais révèlent que l’effort de réduction des émissions doit porter en priorité sur les spectateurs venant de loin en avion.

On peut d’ailleurs déjà anticiper que la prochaine Coupe du monde de football qui se déroulera sur trois pays (Etats-Unis, Canada, Mexique) sera à la source d’émissions importantes, puisque l’avion sera le principal moyen de transport pour aller d’un site à un autre. Quant aux JO de Paris, le 1,58 Mt annoncé n’est qu’une promesse qu’il faudra vérifier, mais reste de toute façon à un niveau trop important pour que des JO ayant un tel impact puissent exister encore longtemps. Il est donc nécessaire d’envisager des solutions.

Il vous reste 48.01% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.