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Nouvelle-Zélande : la première ministre travailliste, Jacinda Ardern, tire sa révérence

« J’ai tout donné pour être première ministre, mais cela m’a aussi beaucoup coûté », a dit la dirigeante de 42 ans, qui a annoncé qu’elle quittera ses fonctions le 7 février.

Par  (Sydney, correspondance)

Publié le 19 janvier 2023 à 09h07, modifié le 19 janvier 2023 à 09h41

Temps de Lecture 3 min.

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La première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, annonce sa démission en conférence de presse, à Napier (Nouvelle-Zélande), le 19 janvier 2023.

C’est au bord des larmes, la voix parfois un peu tremblante, que Jacinda Ardern, la cheffe du gouvernement néo-zélandais, a annoncé, jeudi 19 janvier, sa décision de démissionner. Celle qui était devenue, en octobre 2017, la plus jeune première ministre kiwie en cent soixante et un ans avant d’être réélue triomphalement en octobre 2020, quittera ses fonctions d’ici au 7 février. Une annonce qui a créé une onde de choc dans l’archipel tant il est rare qu’un leader renonce au pouvoir, d’autant plus quand il jouit de la popularité de la dirigeante de 42 ans.

« J’ai tout donné pour être première ministre, mais cela m’a aussi beaucoup coûté. Vous ne pouvez pas et ne devriez pas faire ce travail à moins d’avoir un réservoir plein, et encore davantage en réserve pour les défis imprévus et inattendus qui se présentent inévitablement », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. « Je n’ai tout simplement plus assez d’énergie pour quatre ans supplémentaires », a ajouté l’élue travailliste qui, au cours des cinq dernières années, s’est révélée solide comme un roc quand une succession de crises a secoué son pays : de la tuerie de masse commise par un suprémaciste blanc dans deux mosquées de Christchurch, le 15 mars 2019, à l’arrivée du Covid-19, en février 2020, en passant par l’éruption du volcan de White Island, le 9 décembre 2019, lors de laquelle vingt et une personnes sont mortes.

Son calme, sa détermination et la qualité de son leadership lui avaient valu d’être désignée, par un sondage réalisé en mai 2020, comme la cheffe de gouvernement néo-zélandaise la plus populaire depuis un siècle et de se faire remarquer sur la scène internationale comme « l’anti-Trump », selon le surnom donné par certains médias anglophones. « Elle a montré que l’on pouvait être un dirigeant à la fois bienveillant et compétent, analyse Jennifer Lees-Marshment, professeur de marketing politique à l’université d’Auckland, et aussi cheffe d’un gouvernement et mère. »

C’est en devenant la deuxième première ministre au monde à avoir un enfant pendant son mandat, après la Pakistanaise Benazir Bhutto, que la responsable de centre gauche s’était d’abord fait connaître à l’étranger. L’ancienne DJ amateur avait annoncé la naissance de sa fille sur les réseaux sociaux, en juin 2018, avant de s’éclipser pour six semaines de congé maternité, renforçant, dans son pays, son image de simplicité et de normalité. Des qualités qui lui avaient déjà valu une ascension éclair sur la scène politique néo-zélandaise. Propulsée candidate à moins de deux mois des élections législatives de septembre 2017 et placée à la tête d’un Parti travailliste accusant alors près de 20 points de retard sur son rival dans les sondages, elle avait, contre toute attente, renvoyé les conservateurs dans les rangs de l’opposition après neuf ans de règne.

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