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En Nouvelle-Zélande, avec Christopher Luxon, la droite s’apprête à revenir au pouvoir

Après six ans de règne, les travaillistes ont perdu les élections législatives qui se sont tenues samedi.

Par  (Sydney, correspondance)

Publié le 15 octobre 2023 à 16h05, modifié le 16 octobre 2023 à 07h28

Temps de Lecture 3 min.

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Le chef du Parti national, Christopher Luxon, le 14 octobre 2023 à Auckland.

Au lendemain des élections législatives qui se sont tenues samedi 14 octobre, les Néo-Zélandais ont deux certitudes : le pouvoir va basculer à droite après six ans de règne travailliste et leur prochain premier ministre sera le chef du Parti national, arrivé en tête du scrutin, Christopher Luxon. Quand sera-t-il en mesure de former un gouvernement ? Personne ne le sait.

Tout devrait dépendre des quelque 20 % de bulletins qui restent à dépouiller. Si les résultats préliminaires se confirment, le quinquagénaire devrait disposer de 50 sièges pour sa formation qui, additionnés aux onze députés de son allié libertarien, ACT New Zealand, lui donneront une courte majorité au parlement monocaméral. S’il lui manque des élus, il devra également s’entendre avec Winston Peters, à la tête du parti populiste New Zealand First. Rompu aux négociations politiques pour avoir décidé par trois fois de l’issue des élections dans l’archipel, ce dernier pourrait prendre tout son temps avant de conclure un accord de gouvernement.

Du côté travailliste, le suspense n’aura pas duré longtemps. Chris Hipkins, nommé premier ministre en janvier, après la démission surprise de la charismatique Jacinda Ardern, a reconnu sa lourde défaite sans délai. Selon les premiers résultats, le centre gauche devrait perdre 31 de ses 65 députés.

Démarrage difficile

« Le Parti national fera baisser le coût de la vie, rétablira l’ordre public, offrira de meilleurs soins de santé et éduquera nos enfants pour qu’ils puissent vivre la vie dont ils rêvent », a promis samedi soir, devant une foule en liesse, un Christopher Luxon à qui tout semble réussir.

Diplômé de commerce, il a gravi les marches de la multinationale britannico-néerlandaise Unilever à l’étranger avant de rentrer sur sa terre natale pour prendre, en 2012, la direction d’Air New Zealand. En 2019, l’ancien PDG, qui travaille méticuleusement, depuis son plus jeune âge, à atteindre ses objectifs comme l’on cocherait les cases d’une liste de choses à réaliser, a démissionné pour donner corps à ses ambitions politiques. Avec un succès fulgurant. En 2020, il a été élu pour la première fois député. L’année suivante, il a pris la tête du Parti national et il est désormais en position de former un gouvernement malgré un démarrage difficile.

Il faut dire que ce père de deux enfants a eu du mal à séduire un électorat suspicieux vis-à-vis de son profil de patron multimillionnaire. « Il a un jargon très entrepreneurial. Il a passé plus de seize ans à l’étranger pour mener à bien sa carrière professionnelle. Il ne ressemble pas aux hommes politiques habituels et encore moins à monsieur tout le monde », résume Oliver Hartwich, directeur du think tank New Zealand Initiative. Christopher Luxon est aussi un chrétien pratiquant, qui a inquiété par son positionnement « pro-vie », à tel point qu’il a dû s’engager à ne pas restreindre l’accès à l’avortement.

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