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En Pologne, l’opposition démocrate se dirige vers une victoire historique

Après le dépouillement de la moitié des bulletins de vote, les trois partis de l’opposition démocratique seraient en mesure de former une coalition et d’écarter du pouvoir le parti national conservateur Droit et justice (PiS), à la tête du pays depuis 2015.

Par  (Varsovie, correspondance) et  (Varsovie, correspondance)

Publié le 16 octobre 2023 à 09h08, modifié le 16 octobre 2023 à 10h32

Temps de Lecture 4 min.

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Un vent de changement démocrate a soufflé sur la Pologne, dimanche 15 octobre, et a constitué une surprise pour la plupart des observateurs. Selon le dépouillement de la moitié des bulletins de vote, la majorité sortante du parti national conservateur Droit et justice (PiS) arriverait en tête des élections législatives avec 36,6 % des voix. Mais, avec 198 députés, elle ne serait pas en mesure d’atteindre la majorité de 231 sièges à la Diète, la Chambre basse du Parlement. La déroute de l’extrême droite libertarienne de Konfederacja (6,4 % et 14 sièges), alliée potentielle pour le PiS, ne fait que conforter ce sentiment d’échec.

Du côté démocrate, la Coalition civique (KO), menée par l’ancien premier ministre et ex-président du Conseil européen Donald Tusk, obtient 31 % des voix et 161 sièges. La Troisième Voie, constituée du parti paysan PSL et du mouvement du journaliste vedette Szymon Holownia, recueille 13,5 % et 57 sièges. La Nouvelle Gauche, enfin, remporte 8,6 % des suffrages et 30 sièges. S’ils venaient à être confirmés par le dépouillement de tous les bulletins, ces résultats garantiraient une confortable majorité de 248 députés à ces trois formations.

Cette élection a vu un record absolu de participation électorale dans la Pologne démocratique, avec 72,9 % de votants. C’est davantage qu’aux élections du 4 juin 1989, les premières partiellement libres à la chute du communisme, où 63 % des Polonais s’étaient rendus aux urnes. Toute la journée de dimanche et jusqu’à tard dans la nuit, des files d’attente imposantes se sont formées devant les bureaux de vote, en Pologne comme à l’étranger. De nombreux bureaux ont dû rester ouverts bien au-delà de 21 heures, l’heure de fermeture prévue.

Quant au référendum controversé organisé par le PiS parallèlement au scrutin, qui concernait notamment les questions migratoires et avait pour objectif de mobiliser l’électorat en sa faveur, il s’est soldé par un échec cuisant. Avec seulement 40 % de participation, moins du seuil de 50 % requis, ses résultats ne peuvent pas être officiellement pris en compte.

« La fin des querelles »

Passé 21 heures, l’euphorie déclenchée par les résultats de sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote a envahi les quartiers généraux de l’opposition. Donald Tusk, revenu il y a deux ans de Bruxelles pour régler ses comptes avec son ennemi de toujours, Jaroslaw Kaczynski, a été ovationné à son QG de campagne. « Je suis en politique depuis longtemps, mais je n’ai jamais été aussi heureux, s’est enthousiasmé celui qui est pressenti pour être à nouveau premier ministre. C’est la fin de ces temps sinistres, nous écartons le PiS du pouvoir ! Ce jour restera dans l’histoire polonaise (…) comme le renouveau de notre République », a-t-il ajouté, en référence aux atteintes constantes à l’Etat de droit par le parti national conservateur.

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