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A Tel-Aviv, les espoirs et les craintes des familles d’otages du Hamas dans l’attente des premières libérations

Le chef du Conseil national de sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a déclaré que les libérations n’interviendraient « pas avant vendredi » et que les négociations « se poursuivaient sans cesse ».

Par  (Tel-Aviv, envoyée spéciale)

Publié le 23 novembre 2023 à 05h27, modifié le 23 novembre 2023 à 10h54

Temps de Lecture 3 min.

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Une jeune fille regarde son téléphone, dans un lieu surnommé aujourd’hui « place des otages », à Tel-Aviv, le 22 novembre 2023.

Un silence alourdi par la crainte, presque angoissant, régnait mercredi 22 novembre au soir sur les deux lieux où se réunissent les familles et les soutiens des otages, dans le centre de Tel-Aviv. Habituellement, pourtant, l’ambiance de ces campements de fortune est tout à fait dissemblable. Dans l’un, place du Musée-d’Art, l’atmosphère est aux fleurs, aux bougies, aux installations artistiques et aux concerts. Dans l’autre, coincé entre la Kirya – le siège du commandement militaire – et un boulevard à huit voies, ce sont de furieux sons de cloches, des cris, des pancartes et une tension palpable, destinée à faire pression sur les dirigeants.

Or, soudain, l’air semble devenu immobile, comme assourdi par la fausse tranquillité qui précède une tempête. L’heure est à la veillée d’armes : chacun paraît retenir son souffle avant l’entrée en vigueur d’un accord entre Israël et le Hamas. Laborieusement négocié, sous l’égide du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, le texte prévoit une première trêve de quatre jours, l’acheminement d’aide humanitaire dans la bande de Gaza et la libération de cinquante otages en échange de celle de cent cinquante prisonniers palestiniens détenus en Israël. Trente enfants et vingt femmes pourraient être relâchés par le mouvement islamiste, par groupes successifs.

Le début du cessez-le-feu était attendu jeudi matin, mais le directeur du Conseil national de sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, a déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi que la libération des otages n’interviendrait « pas avant vendredi » et que les négociations « se poursuivaient ».

Qui fera partie de ces listes élaborées dans l’ombre ? Qui a composé lesdites listes ? A cette avalanche de questions cruciales, personne ne semble avoir de réponse parmi les proches des kidnappés. Une chose est sûre : tous tremblent. Certains d’espoir, comme Hadas Kalderon, rescapée franco-israélienne du kibboutz de Nir Oz, dont deux enfants mineurs sont retenus par le Hamas. D’autres de terreur. Et beaucoup, sans doute, un peu des deux.

Un épouvantable jeu de roulette russe

Car trente enfants, c’est moins que le total des mineurs enlevés par le Hamas, le 7 octobre, autour de la bande de Gaza. Même si leur nombre exact n’est pas rendu public, ils seraient entre trente-huit et quarante. Certains, donc, ne rentreront pas dans cette première phase de l’accord. Au lieu de se réjouir de l’échéance à venir, l’un des membres de l’organisation Bring Them Home, qui apporte une aide financière et logistique aux familles, exprime son appréhension d’un air las et soucieux : « Les trois derniers jours ont été terribles, à cause de l’incertitude qui mine tout le monde, mais les prochains risquent de l’être encore plus. »

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