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Les Philippines accusent une « nuée » de bateaux chinois d’investir un récif qu’elles revendiquent

En 2021 déjà, deux cent dix navires chinois avaient stationné pendant plusieurs semaines près de ce même récif, qui se trouve en mer de Chine méridionale revendiquée en quasi-totalité par la Chine.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 décembre 2023 à 11h48

Temps de Lecture 1 min.

Les Philippines ont affirmé, dimanche 3 décembre, qu’une « nuée » de plus de cent trente-cinq bateaux chinois s’était déployée autour du récif Whitsun qu’elles revendiquent. Elles jugent cette présence massive « alarmante ».

Les bateaux chinois sont « éparpillés » autour de ce récif, que les Philippines appellent « récif Julian Felipe », en mer de Chine méridionale, à environ 320 kilomètres à l’ouest de l’île de Palawan, selon les gardes-côtes.

Ce récif en forme de boomerang est situé à plus de 1 000 kilomètres de la première masse terrestre chinoise notable, l’île de Hainan. Il fait partie de l’archipel des Spratleys, que revendiquent la Chine, les Philippines et plusieurs autres pays riverains de la mer de Chine méridionale.

Les gardes-côtes philippins, qui avaient déjà repéré cent onze navires de ce qu’ils appellent la « milice maritime chinoise » dans le secteur, le 13 novembre, en ont compté « plus de cent trente-cinq », quand ils ont déployé deux navires de patrouille samedi. « Aucune réponse n’a été apportée aux appels radio lancés par les gardes-côtes philippins » aux navires chinois, ont-ils ajouté.

Des images diffusées par les gardes-côtes montrent des navires alignés en formation, tandis que d’autres sont dispersés dans les eaux. Contactée par l’Agence France-Presse, l’ambassade de Chine à Manille n’a pas donné suite dans l’immédiat.

210 navires chinois avaient stationné près du récif en 2021

En 2021, deux cent dix navires chinois avaient stationné près du récif Whitsun pendant plusieurs semaines, selon le gouvernement philippin. La Chine avait affirmé qu’il s’agissait de bateaux de pêche s’abritant des intempéries, mais les Philippines avaient rejeté cette explication, affirmant qu’il n’y avait eu aucune tempête au cours de la période concernée.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris des eaux et des îles proches des côtes de ses voisins, et a ignoré la décision d’un tribunal international en 2016 selon laquelle cette affirmation est sans fondement juridique. Elle déploie régulièrement des navires pour patrouiller dans les eaux disputées et a construit des îles artificielles militarisées pour renforcer sa position.

Les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam revendiquent également plusieurs récifs et îlots dans cette mer, dont on pense qu’elle recèle de riches réserves de pétrole.

Vendredi 1er décembre, les Philippines avaient annoncé la mise en place d’une station de gardes-côtes sur la plus grande île qu’elles contrôlent en mer de Chine méridionale, afin de renforcer la surveillance des navires chinois. Ce poste sera équipé de « systèmes avancés », notamment de radars, d’un réseau de communications par satellite, de caméras côtières et de systèmes de gestion du trafic maritime, avait annoncé le conseiller à la sécurité nationale des Philippines, Eduardo Ano, lors d’une visite sur l’île de Thitu. La construction de la station est déjà terminée et elle devrait être opérationnelle début 2024.

Le Monde avec AFP

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