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Variole du singe : l’OMS craint que l’épidémie ne se propage dans le monde depuis la RDC

La République démocratique du Congo a signalé « plus de 13 000 cas suspects » de variole du singe cette année, et plus de 600 personnes en sont mortes.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 décembre 2023 à 19h50

Temps de Lecture 1 min.

Un test pour la variole du singe, au centre de santé Yalolia, à Tshopo, en République démocratique du Congo, le 3 octobre 2022.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée vendredi 15 décembre des risques de propagation internationale de l’épidémie de variole du singe, également appelée mpox, qui s’étend en République démocratique du Congo (RDC) et dont la transmission sexuelle s’accélère.

« Nous craignons qu’il y ait une transmission internationale » depuis la RDC, a déclaré la Dre Rosamund Lewis, spécialiste du mpox à l’OMS, lors d’un point presse à Genève. « L’épidémie s’étend rapidement dans le pays » qui a signalé cette année « plus de 13 000 cas suspects », soit « plus de deux fois le nombre de cas signalés au cours des années précédentes », et parmi eux « plus de 600 décès », a-t-elle annoncé.

L’OMS avait déjà sonné l’alerte fin novembre sur cette épidémie en RDC, porté par le variant 1 du virus, et annoncé l’envoi d’une mission d’évaluation. « Le tableau démographique dans les zones nouvellement infectées est donc préoccupant car c’est la première fois que nous constatons que le virus mpox touche plus de femmes que d’hommes », a signalé la Dre Lewis.

Des flambées du variant 2b du mpox avaient été constatées, à partir de mai 2022, en Europe et aux Etats-Unis, en dehors de la dizaine de pays d’Afrique centrale et de l’ouest où la maladie est depuis longtemps endémique, poussant l’OMS à déclarer le niveau d’alerte maximale le 23 juillet 2022.

Le 11 mai, l’OMS avait levé l’alerte, mais appelé à rester vigilant. L’épidémie s’était propagée avant tout via des rapports sexuels entre hommes. Depuis mai 2022, plus de 92 000 cas ont été signalés dans 117 pays, selon l’OMS.

Transmission sexuelle

Récemment, les cas notifiés à l’OMS sont repartis à la hausse, passés d’une centaine par mois de juin à août à « plus que 1 000 par mois » aujourd’hui, a indiqué la Dre Lewis, en signalant des flambées de cas en Asie, notamment au Japon, au Vietnam, en Chine et en Indonésie. Le Cambodge a signalé cette semaine son premier cas. La Dre Lewis a annoncé que l’organisation avait été informée d’une suspicion de flambée de cas sur un bateau de croisière ayant navigué en Asie du Sud-Est, mais manquait d’informations.

L’actuelle épidémie en RDC inquiète l’OMS car elle se propage à des zones jusque-là considérées comme épargnées par le mpox, dont Kinshasa, Lualaba et le Sud-Kivu. Et parce que c’est la première fois qu’une transmission sexuelle parmi des malades atteints du variant 1 est observée, a rappelé la Dre Lewis. L’OMS est également inquiète quant au niveau de dangerosité du variant (également appelé « clade » par l’OMS) circulant en RDC.

« Ce qui nous préoccupe dans le cas du clade 1, c’est qu’il présente un niveau de gravité plus élevé, un niveau de mortalité plus élevé », a déclaré Maria Van Kerkhove, directrice par intérim de la préparation aux pandémies à l’OMS, lors d’une autre conférence de presse au siège de l’organisation.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Variole du singe : les pays africains réclament un accès équitable au vaccin

Le Monde avec AFP

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