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Indonésie : les intellectuels dénoncent les « interférences » du président sortant à la veille des élections

Le chef de l’Etat, Joko Widodo, soutient l’un des candidats à sa succession, l’actuel ministre de la défense, Prabowo Subianto. Une attitude en contradiction avec le devoir de neutralité du chef de l’Etat en exercice.

Par  (Djakarta, envoyé spécial)

Publié le 13 février 2024 à 15h00

Temps de Lecture 5 min.

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Le candidat à la présidentielle indonésienne Prabowo Subianto (au centre) et son colistier, Gibran Rakabuming Raka, fils aîné du président sortant, Joko Widodo, à Djakarta, le 10 février 2024.

A l’approche des élections indonésiennes du 14 février, les efforts déployés par le président sortant, Joko Widodo, pour soutenir indirectement l’un des trois candidats à la magistrature suprême, à savoir l’ancien général Prabowo Subianto, 72 ans, ont provoqué une levée de boucliers dans les universités : professeurs, étudiants et doyens multiplient les prises de parole collectives depuis le 1er février pour protester contre ce qu’ils dénoncent comme des violations éthiques et des atteintes à la démocratie.

Plus d’une centaine d’institutions publiques et privées, rejointes par des figures du combat démocratique de la fin des années 1990 contre la dictature de Suharto (1965-1998), ont tenu des conférences de presse diffusées en direct sur les réseaux sociaux et ont publié des communiqués.

M. Subianto, qui fut le rival malheureux de « Jokowi » – le surnom du président – lors des scrutins de 2014 et 2019 avant de devenir son ministre de la défense, est le favori dans les sondages. Deux cent cinq millions de personnes sont enregistrées sur les listes électorales de ce vaste archipel de 17 000 îles – dont 7 000 sont habitées. Le scrutin combine élections présidentielle, législatives et municipales. « Prabowo », comme tout le monde l’appelle, pourrait remporter un peu plus de 50 % des votes, selon certains sondages. Ce chiffre est le seuil permettant à un candidat de remporter le scrutin dès le premier tour. Le cas échéant, un deuxième tour sera organisé en juin.

« Tirer la sonnette d’alarme »

En face, le candidat du Parti démocratique indonésien de lutte (PDIP) – celui du président sortant –, Ganjar Pranowo, 55 ans, successeur naturel de ce dernier mais vite affaibli par le manque de soutien de « Jokowi », a été relégué en dernière place du trio. Le « challenger » le plus crédible est un autre quinquagénaire, ancien gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan. A l’origine associé aux milieux islamistes, il n’a cessé de voir sa cote grimper par des propositions innovantes.

Joko Widodo, qui se targue toujours d’une cote de popularité au zénith, autour des 80 %, n’a certes pas officiellement endossé la candidature de M. Subianto. Il a dû aussi confirmer ces derniers jours qu’il ne ferait pas campagne. Mais le mal est fait : l’un de ses fils, Gibran Rakabuming Raka, a été choisi juste avant le début de la campagne en novembre 2023 par l’ancien général comme son vice-président. Or cette candidature, alors qu’il n’a pas l’âge légal de 40 ans pour le faire, n’a pu être approuvée qu’après plusieurs décisions controversées de la Cour constitutionnelle.

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