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L’Australie qualifie de « terroriste » une attaque commise par un adolescent dans une église de Sydney

Lundi 15 avril, un adolescent a blessé quatre personnes pendant une messe. C’est la deuxième attaque au couteau en quarante-huit heures dans la métropole australienne.

Par  (Sydney, correspondance)

Publié le 16 avril 2024 à 12h10, modifié le 16 avril 2024 à 12h35

Temps de Lecture 3 min.

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La police scientifique australienne devant l’église Christ the Good Shepherd, dans la banlieue ouest de Sydney, à Wakeley (Australie), le 16 avril 2024.

Un adolescent de 16 ans, armé d’un couteau, a blessé lundi 15 avril quatre personnes dans l’église Christ The Good Shepherd, à Wakeley, une banlieue ouest de Sydney. Un acte que les autorités ont qualifié de « terroriste ».

L’attaque, commise durant la messe du soir, a été diffusée en direct sur la page YouTube de l’Eglise assyrienne. Sur les images, l’assaillant, vêtu de noir, avance d’un pas déterminé vers l’autel avant de se jeter sur l’évêque, Mar Mari Emmanuel, qu’il poignarde à plusieurs reprises. Alors que l’assistance hurle, plusieurs paroissiens interviennent pour le maîtriser.

Sur une photo diffusée sur les réseaux sociaux, le jeune homme affiche un sourire béat quelques minutes après son méfait. Né dans une modeste famille libanaise arrivée en Australie il y a vingt-cinq ans, l’adolescent avait été placé sous contrôle judiciaire après un délit d’intimidation avec un couteau en novembre, mais il ne figurait sur aucune liste de surveillance terroriste.

« Intimider les fidèles »

« Nous soutenons le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud et la police pour avoir qualifié cet incident de terroriste. Il semble effectivement motivé par des raisons religieuses », a déclaré, lundi matin, Mike Burgess, le responsable du service de renseignement intérieur australien, tandis que la police évoquait l’intention manifeste de l’assaillant d’« intimider les fidèles présents, mais également ceux qui suivaient la cérémonie en ligne, ainsi que les personnes qui se sont rassemblées à l’extérieur de l’église, et ce, jusqu’à l’émeute qui a éclaté par la suite ».

Cet acte a provoqué une immense colère dans le quartier populaire de Wakeley où vivent des minorités chrétiennes originaires d’Irak, de Syrie ou encore du Liban. Dans les minutes qui ont suivi l’attaque, des centaines de personnes se sont rassemblées devant l’église en criant vengeance. Elles s’en sont prises aux policiers, accusés de protéger le responsable, blessant l’un d’entre eux et endommageant des dizaines de véhicules. Les affrontements ont duré plus de trois heures, contraignant les forces de l’ordre, inquiètes pour la sécurité de l’adolescent, à le garder dans le bâtiment avant de l’évacuer vers un lieu tenu secret.

Lundi matin, les leaders politiques comme religieux s’étaient donnés pour priorité de calmer la population. « Il n’y a pas de place pour la violence dans notre communauté. Il n’y a pas de place pour l’extrémisme violent. Nous sommes une nation qui aime la paix. C’est un moment pour s’unir, et non pour se diviser, en tant que communauté et en tant que pays », a notamment affirmé le premier ministre, Anthony Albanese, qui a convoqué une réunion du comité de sécurité nationale.

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