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En Catalogne, les indépendantistes perdent la majorité pour la première fois depuis 2012

Pour la première fois en plus de dix ans, les partis indépendantistes ne réunissent pas la majorité absolue. Une victoire pour la politique d’apaisement menée par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui voit le Parti socialiste arriver en tête. Mais l’absence de majorité laisse planer la menace d’un blocage politique.

Par  (Madrid, correspondante)

Publié le 13 mai 2024 à 05h30, modifié le 13 mai 2024 à 08h47

Temps de Lecture 3 min.

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Salvador Illa (au centre), ancien ministre espagnol de la santé durant la pandémie due au Covid-19, du Parti socialiste catalan, après sa victoire aux élections régionales catalanes, à Barcelone, le 12 mai 2024.

La politique d’apaisement menée par le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, vis-à-vis des indépendantistes catalans a été validée dans les urnes, dimanche 12 mai. Le Parti socialiste catalan (PSC), mené par l’ancien ministre espagnol de la santé durant la pandémie due au Covid-19, Salvador Illa, est arrivé largement en tête des élections régionales catalanes, avec 28 % des suffrages et 42 sièges (sur 130) – 5 points et 9 députés régionaux de plus qu’au précédent scrutin de 2021. Surtout, la somme des sièges des partis indépendantistes (59 députés) n’atteint pas la majorité absolue (68), pour la première fois depuis 2012 et le début du virage vers l’indépendantisme de l’ancienne coalition nationaliste modérée Convergence et Union.

« Les Catalans ont décidé d’ouvrir une nouvelle étape », s’est félicité M. Illa dans la soirée, pour qui l’un des « facteurs » de ce changement a été « la politique suivie par le gouvernement espagnol et son président, Pedro Sanchez ». Ce dernier n’a cessé de tendre la main aux indépendantistes ces dernières années, afin de s’assurer de leur soutien au Parlement à Madrid et, ainsi, de compléter sa majorité.

Après les grâces concédées en 2021 aux dirigeants indépendantistes condamnés à de lourdes peines de prison pour la tentative de sécession d’octobre 2017, le premier ministre a réformé ad hoc le code pénal afin de supprimer le délit de « sédition ». Et, en novembre 2023, il a négocié une loi d’amnistie couvrant tous les délits commis dans le cadre de la lutte pour l’indépendance depuis 2012.

Une faible participation

La déception des indépendantistes vis-à-vis de leurs dirigeants, après les espoirs douchés de 2017, a été accompagnée d’une forte démobilisation, qui s’est accentuée après la libération des dirigeants indépendantistes emprisonnés, en 2021. La participation a été, dimanche, l’une des plus basses jamais enregistrées, à 55 %, à peine 4 points de plus que lors du scrutin précédent, pourtant marqué par la pandémie, mais 20 points de moins qu’en 2017.

Le PSC est parvenu à absorber de nombreuses voix provenant du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC), au pouvoir à Barcelone, qui chute de plus de 7 points, à 14 % des voix, et dégringole de 33 à 20 sièges. « C’est un très mauvais score », a souligné le président du gouvernement catalan, Pere Aragonès, écartant la possibilité d’un pacte avec les socialistes catalans et le parti de la gauche radicale Comuns, qui garantirait une majorité absolue au Parlement catalan. « Nous travaillerons pour notre projet politique depuis l’opposition », a-t-il insisté.

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