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Chine : libération de la blogueuse Zhang Zhan, sous haute surveillance

Les autorités continuent de poursuivre ceux qui ont remis en cause sa politique zéro Covid menée de 2020 à 2023.

Par  (Pékin, correspondant)

Publié le 23 mai 2024 à 10h20, modifié le 23 mai 2024 à 10h30

Temps de Lecture 3 min.

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Un militant prodémocratie dénonce le cas de la journaliste citoyenne chinoise Zhang Zhan devant le bureau de liaison du gouvernement central chinois, à Hongkong, le 28 décembre 2020.

La blogueuse chinoise Zhang Zhan, qui avait documenté le confinement de Wuhan au début de la pandémie de Covid-19 et critiqué les violations des droits de l’homme qu’il impliquait, a été libérée de prison. Cela ne signifie pas qu’elle est pleinement libre.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l’activiste June Wang, basée au Royaume-Uni et qui a coordonné la campagne pour sa libération, Zhang Zhan confirme être sortie de prison le 13 mai, à 5 heures du matin, et avoir été envoyée chez son frère aîné, à Shanghaï dont elle est originaire. « Merci à tous pour votre aide et votre suivi. Je vous souhaite le meilleur, je ne peux pas en dire bien plus », explique dans la vidéo la blogueuse, l’air usé.

Ancienne avocate, Zhang Zhan s’était rendue à Wuhan en février 2020 pour y recueillir des témoignages du confinement et rendre compte de la situation plus sombre que celle décrite par la presse officielle. Elle avait raconté les hôpitaux bondés, le retard avec lequel les autorités avaient saisi la gravité des événements, et les inquiétudes des habitants de la capitale du Hubei. Elle estimait dans une vidéo que le gouvernement n’utilisait que « l’intimidation et les menaces ».

Arrêtée en mai 2020, ramenée à Shanghaï, elle avait commencé une grève de la faim durant sa détention. Alimentée de force par des tubes nasaux, elle avait confié à l’un de ses avocats être prête à se laisser mourir. Jugée entre Noël et le Nouvel An 2020, comme le fait souvent le pouvoir chinois pour des dissidents dans l’idée que la presse, les chancelleries et les opinions étrangères ont l’esprit à autre chose, elle était apparue en fauteuil roulant à son procès et avait été condamnée à quatre ans d’emprisonnement pour « provocation de troubles », une qualification souvent retenue contre les critiques du régime. Après avoir partagé sur Internet une lettre de sa sœur témoignant de son malaise physique et mental en prison, son frère avait subi des pressions, retiré le texte et cessé par la suite d’informer sur son cas.

« Vraiment pas libre »

Pendant neuf jours après la date prévue pour sa libération, ses soutiens ont attendu que Zhang Zhan se manifeste, avant qu’ils obtiennent cette confirmation le 21 mai au soir. Mais sa situation semble très contrainte. Un ami qui lui a parlé sur la messagerie WeChat, équivalent chinois de WhatsApp, a dit à la militante June Wang que Zhang Zhan a pu y ouvrir un compte, mais qu’elle a précisé n’être « vraiment pas libre ». Elle a confié à un autre contact craindre que les personnes chargées de la surveiller ne lui confisquent son téléphone.

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