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Chine : plusieurs organisations demandent à l’ONU d’agir pour faire cesser les violations des droits des minorités musulmanes dans la région du Xinjiang

Ces observations surviennent près de deux ans après le rapport de la précédente haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme évoquant de possibles « crimes contre l’humanité » contre les Ouïgours et d’autres minorités musulmanes au Xinjian.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 juin 2024 à 16h50

Temps de Lecture 1 min.

A Hotan, dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, le 20 septembre 2018.

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme s’impatientent concernant la situation au Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Elles ont appelé, jeudi 20 juin, les Nations unies (ONU) à agir, près de deux ans après la publication d’un rapport explosif détaillant de nombreuses violations dans cette région chinoise. Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, est nommément interpellé par quatre organisations. Elles lui demandent de fournir publiquement une mise à jour concernant les mesures prises par le gouvernement chinois et par son bureau pour remédier à la situation des droits de l’homme au Xinjiang.

« L’absence persistante de suivi public de la part du haut-commissaire à propos des atrocités documentées par son propre bureau risque de miner la confiance que lui accordent victimes et survivants », ont averti Human Rights Watch, Amnesty International, l’International Service for Human Rights et le Congrès mondial ouïgour. En août 2022, Michelle Bachelet, qui a précédé à Volker Türk à son poste, avait publié un rapport évoquant de possibles « crimes contre l’humanité » au Xinjiang.

Il énumérait une série de violations des droits humains commises à l’encontre des Ouïgours et d’autres minorités musulmanes dans cette région et réclamait « l’attention urgente » du monde. Le rapport avait aussi mis en évidence des allégations « crédibles » de torture généralisée, de détention arbitraire et de violations des droits religieux et reproductifs. Cela avait apporté la caution de l’ONU aux accusations de longue date selon lesquelles Pékin aurait détenu plus d’un million de Ouïgours et d’autres musulmans dans des camps de rééducation. Les autorités chinoises avaient catégoriquement rejeté ce rapport.

Manque d’accessibilité concernant le rapport

Pour la directrice pour l’Asie de Human Rights Watch, Elaine Pearson, il est à présent temps d’agir pour dénoncer ces violations des droits humains. « C’est au haut-commissaire de l’ONU de faire pleinement usage de ce rapport pour améliorer la situation des Ouïgours et d’autres musulmans turciques au Xinjiang », a-t-il affirmé. Les organisations de défense des droits humains rappellent que M. Türk s’était déclaré « très déterminé » à intervenir « personnellement » auprès des autorités chinoises sur les questions touchant aux droits de l’homme y compris dans cette région chinoise.

Cependant, elles se plaignent de ne l’avoir jamais vu fournir « de modalités pour son intervention auprès du gouvernement » ni « de mise en jour substantielle sur la situation au Xinjiang, non plus qu’une évaluation par son bureau de la mise en œuvre des recommandations du rapport ». Parallèlement, elles estiment que Pékin « a continué à emprisonner arbitrairement des centaines de milliers de Ouïgours » dans le cadre de sa répression.

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Les organisations signataires du communiqué estiment également que l’ONU a échoué à rendre le rapport largement accessible en ne le publiant qu’en anglais. Pour tenter d’y remédier, elles ont présenté, jeudi 20 juin, leur propre traduction dans les cinq autres langues officielles de l’ONU : l’arabe, le français, le russe, l’espagnol et le chinois.

Le Monde avec AFP

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