Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï, la Russie et la Chine main dans la main pour dominer l’Eurasie

Voulant rallier les Etats membres de l’OCS dans leur croisade contre l’Occident, Moscou et Pékin font face aux réticences de plusieurs Etats membres pris au piège de leurs intérêts avec l’Ouest.

Par  (Astana, envoyée spéciale)

Publié le 05 juillet 2024 à 11h15, modifié le 05 juillet 2024 à 12h29

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Le président chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine, lors de leur rencontre en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï, à Astana (Kazakhstan), le 3 juillet 2024.

Deux jours durant, les berlines noires ont défilé entre les gratte-ciel et la mosquée d’Astana, la mégalopole kazakhe futuriste où s’est déroulé, mercredi 3 et jeudi 4 juillet, le 24e sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), présidé cette année par le Kazakhstan. Au total, quatorze chefs d’Etat se sont personnellement rendus dans la capitale kazakhe ainsi que les représentants des quatorze pays partenaires de dialogue en plus de la Mongolie, invitée en tant qu’Etat observateur.

L’ensemble des pays présents, représentant, selon l’OCS, « 45 % de la population mondiale », confère de fait une importance particulière à ce sommet. D’abord née de l’initiative des « Cinq de Shanghaï », en 1996, un bloc comprenant la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan, l’organisation régionale s’était d’abord fixé la priorité de régler la question des frontières des anciennes républiques soviétiques à l’effondrement de l’URSS. Elle a intégré ensuite des questions plus larges, commerciales et de contre-terrorisme. Toujours dominée par la Chine et la Russie, l’OCS s’est élargie, au fil des années, avec l’Ouzbékistan, en 2001, l’Inde et le Pakistan, en 2017, et, enfin, l’Iran, en 2023, marquant un tournant défiant vis-à-vis de l’Occident.

Une tendance qui s’est encore renforcée cette année avec l’entrée officielle de la Biélorussie, un régime dictatorial proche de la Russie, dont le président, Alexandre Loukachenko, a immédiatement fustigé l’Occident, le 4 juillet, qualifiant Washington de « destructeur des institutions internationales ».

Des propos contre l’Ouest qu’ont également formulés la Chine et la Russie, qui ont vu leurs liens renforcés depuis la guerre en Ukraine. Les deux puissances ont dit vouloir bâtir un « nouvel ordre multilatéral » – sous-entendu, une alternative aux institutions internationales dominées par les Etats-Unis – sur le continent eurasiatique. Le président chinois a déclaré que les Etats de l’OCS devaient « résister ensemble aux ingérences extérieures face aux défis réels de l’intervention et de la division ». Le président russe, Vladimir Poutine, a, quant à lui, salué le respect de l’OCS sur un « règlement pacifique de la question ukrainienne », contrairement à l’Occident. « L’Ukraine a refusé de négocier. Elle l’a fait publiquement sur ordre direct de Londres, et donc, sans aucun doute, de Washington. Les responsables ukrainiens le disent directement et ouvertement », a-t-il lancé, le 4 juillet.

Promesse d’un avenir plus attrayant avec Pékin

Il vous reste 60.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.