Guerre en Ukraine : le point sur la situation du samedi 13 au dimanche 14 janvier

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« Merci d’avoir effectué votre première visite étrangère en Ukraine, malgré le barrage de missiles russes ce matin », a déclaré sur X le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, en s’adressant à son nouvel homologue français, Stéphane Séjourné, en visite à Kiev ce samedi.

En saluant le fait que « la France reste ferme dans son soutien à l’Ukraine », M. Kuleba a fait savoir qu’ils avaient « discuté de l’intégration de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN, du renforcement des sanctions contre la Russie et de la création d’un mécanisme permettant d’utiliser les ressources russes au profit de l’Ukraine ».

« Nous sommes également convenus de faciliter et d’intensifier la coopération entre l’Ukraine et la France en matière de défense », a ajouté le ministre ukrainien.

La Russie a lancé aujourd’hui six missiles Kinjal contre l’Ukraine, a déclaré Iouri Ihnat, le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne. « Aujourd’hui, nous avons vu six Kinjals. La moitié d’entre eux n’ont pas atteint leur cible », a déclaré le porte-parole. Il a ajouté que plus de vingt projectiles n’ont pas atteint leurs cibles, tombant en rase campagne, explosant en vol ou affectés par les armes de guerre électroniques ukrainiennes. « Les missiles russes sont de moins en moins performants et n’atteignent pas leurs cibles. Il en va de même pour les drones-kamikazes. Espérons que cette tendance se poursuivra à l’avenir », a déclaré le porte-parole.

Pendant cette attaque, l’armée de l’air polonaise a fait décoller des avions de combat, pour s’assurer qu’aucun missile ne pénètre dans l’espace aérien polonais, rapporte le commandement des forces armées polonaises.

Dans un compte rendu, l’armée russe annonce samedi avoir frappé durant la nuit des usines d’armement en Ukraine, assurant avoir atteint « toutes » ses cibles. Plus tôt, Kiev avait affirmé que la Russie avait lancé 40 missiles et drones lors de cette attaque. Le ministère de la défense russe précise avoir touché, notamment à l’aide d’engins hypersoniques Kinjal, des installations « du complexe militaro-industriel » ukrainien fabricant des obus, de la poudre à canon et des drones.

« L’Ukraine est et restera la priorité de la France », et ce, « en dépit de la multiplication des crises », a déclaré le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, à Kiev. « C’est en Ukraine que se joue la défense des principes fondamentaux du droit international, des valeurs de l’Europe, mais aussi des intérêts de la sécurité des Français », a-t-il insisté, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba. « La Russie espère que l’Ukraine et ses soutiens se lasseront avant elle. Nous ne faiblirons pas, notre détermination est intacte », a-t-il affirmé, relevant que choisir Kiev pour sa première visite était en soi un « message adressé aux Ukrainiens ».

« La Russie continue à cibler volontairement et à frapper les infrastructures civiles au mépris du droit international » et à « se rendre coupable de crimes de guerre », a dénoncé M. Séjourné. « Nous avons fourni aux forces armées ukrainiennes de l’artillerie » ainsi que « de la défense antiaérienne », a-t-il fait valoir. « Nous entrons dans une phase nouvelle de la coopération de défense », avec en particulier comme objectif de « renforcer la capacité ukrainienne de produire sur son sol » les armes dont elle a besoin.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, la France a soutenu Kiev tant sur le plan militaire que diplomatique, mais a parfois été accusée de ne pas en faire assez. Cette visite intervient à un mois du deuxième anniversaire de l’invasion russe, et alors que la contre-offensive des forces de Kiev ces derniers mois a échoué à produire les effets escomptés. Elle vient aussi marquer l’engagement français alors que la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas menace la sécurité de l’ensemble du Proche-Orient.

Le chef de la diplomatie française, nommé jeudi soir et qui a remplacé au pied levé sa prédécesseure dans ce voyage, a par ailleurs renouvelé le soutien de Paris à la candidature d’adhésion de Kiev à l’Union européenne. « L’avenir de l’Ukraine est au sein de l’Union européenne », a-t-il assuré, promettant que la France pèserait « de tout son poids » pour que l’Ukraine obtienne l’enveloppe budgétaire européenne de 50 milliards d’euros qui est pour l’instant bloquée par le veto de la Hongrie.

Selon le colonel Ants Kiviselg, commandant du centre du renseignement des forces de défense estoniennes, le nombre accru d’attaques de missiles russes laisse penser que Moscou considère l’arrivée des chasseurs F-16 comme une menace. S’exprimant vendredi lors d’une conférence de presse hebdomadaire au ministère de la défense, le responsable du renseignement a livré son interprétation sur l’utilisation des bombardiers stratégiques et des missiles Kalibr pour l’Ukraine.

« Des frappes ont visé les ports, les infrastructures électriques et ferroviaires, les aérodromes militaires, les entrepôts d’armes et de munitions, les installations de formation militaire ainsi que les entreprises de l’industrie de la défense engagées dans la production et la réparation d’armes, a-t-il déclaré. Les attaques contre des aérodromes signifient que les Russes considèrent l’arrivée des F-16 dans l’arsenal ukrainien comme dangereuse. » Des pilotes ukrainiens sont en cours de formation en Roumanie, au Danemark, en France et au Royaume-Uni. Six Ukrainiens ont terminé leur formation de base au Royaume-Uni, y compris la formation en anglais, avant Noël.

Le colonel estime qu’avec la période froide à venir il faut s’attendre à davantage d’attaques à grande échelle de la part des Russes, car ils produisent plus de munitions qu’ils n’en utilisent : si la Russie tire quotidiennement 10 000 roquettes sur l’Ukraine, cette dernière répond actuellement avec environ 2 000 roquettes par jour. La principale cible des forces russes est la ville d’Avdiïvka que les Russes n’ont pas encore réussi à encercler complètement.

Le nouveau ministre des affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, est arrivé samedi à Kiev pour réaffirmer le soutien de Paris à l’Ukraine à l’approche, le mois prochain, du deuxième anniversaire du début de la guerre qui oppose le pays à la Russie. Cette visite intervient à un moment crucial pour l’Ukraine, alors que ses alliés européens et américains débattent de la poursuite de leur soutien face aux attaques russes. Le fort soutien apporté par les pays occidentaux après l’invasion russe au début de 2022 s’est fissuré ces dernières semaines, sur fond de dissensions politiques.

Nommé jeudi à la tête de la diplomatie française, M. Séjourné « est arrivé à Kiev pour son premier déplacement sur le terrain, afin d’y poursuivre l’action diplomatique française et de réitérer l’engagement de la France auprès de ses alliés et aux côtés des populations civiles », a expliqué son ministère sur X. « Depuis près de deux ans, l’Ukraine est en première ligne pour défendre sa souveraineté et assurer la sécurité de l’Europe. L’aide de la France s’inscrit dans la durée. C’est ce que je suis venu dire à Kiev pour mon premier déplacement », a déclaré le ministre, dans un message publié sur le même réseau social.

M. Séjourné, qui a succédé à Catherine Colonna à la suite du changement de gouvernement en France, doit rencontrer samedi à Kiev le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Lors de sa prise de fonctions, vendredi, il s’était engagé à poursuivre le soutien de la France, affirmant : « Aider l’Ukraine, c’est garantir la victoire de la démocratie. »

L’aide militaire apportée par la France à l’Ukraine atteint un montant de 3,2 milliards d’euros, selon un rapport parlementaire publié en novembre. Cette aide militaire est répartie ainsi :

Un entrepôt de 70 000 mètres carrés appartenant à Wildberries, l’une des plus grandes enseignes de vente en ligne de Russie, est la proie des flammes, à Saint-Pétersbourg, annonce le ministère des situations d’urgence russe. Près de 300 pompiers, des dizaines de camions de pompiers et des hélicoptères luttent pour éteindre l’incendie, a rapporté le ministère. Un défaut de câblage électrique en serait la cause préliminaire, selon les enquêteurs, qui ont ajouté que l’alarme incendie de l’établissement était désactivée.

Les Russes ont lancé de nouvelles attaques aériennes contre l’Ukraine dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 janvier. Des attaques ont été signalées sur la région de Kiev par l’administration militaire, l’armée de l’air et le maire de la capitale, Vitali Klitschko, qui a fait part d’explosions en périphérie de Kiev. Samedi matin, une alerte aérienne a été émise pour tous les oblats de l’Ukraine : des missiles de croisière Kh-101, Kh-555 et Kh-55 ont été lancés à partir des bombardiers Tu-95MS et des missiles hypersoniques Kinjal ont été tirés par des chasseurs Mig-31K.

Ces derniers jours, la Russie a intensifié ses bombardements contre le pays. L’Ukraine « manque cruellement » de systèmes occidentaux de défense antiaérienne, a déploré mercredi le président, Volodymyr Zelensky, en déplacement en Lituanie. « Ces derniers jours, la Russie a frappé l’Ukraine avec un total de 500 engins, nous en avons détruit 70 % », a-t-il expliqué.

Selon l’armée de l’air, ce ne sont pas moins de 40 missiles qui ont été lancés contre l’Ukraine. Elle affirme avoir réussi à en détruire huit. « Plus de 20 engins » n’ont pas atteint leur cible, détournés par des « contre-mesures électroniques ».

Le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, se rend samedi en Ukraine pour son premier déplacement à l’étranger. « Il s’agit de participer au renforcement de notre action commune, dans le cadre d’une plus grande intimité stratégique afin de mettre en œuvre un élargissement qui soit au service de notre puissance géopolitique et d’approfondir l’Europe de la défense, qui, en complémentarité avec l’OTAN, contribuera à notre sécurité collective, est-il écrit dans un communiqué. C’est le sens de ce premier déplacement qui rappelle notre soutien durable à l’Ukraine en Européens. »

Ce premier déplacement est un signal fort : la France entend maintenir le cap de l’aide à l’Ukraine, envahie par la Russie en février 2022 et où le front est englué depuis plusieurs mois. Les nouvelles promesses d’aide occidentale à l’Ukraine ont fortement ralenti, sur fond de dissensions politiques en Europe et aux Etats-Unis. Envisagée pour consolider le soutien européen, une enveloppe de 50 milliards d’euros est en effet bloquée, au moins jusqu’au prochain sommet de l’Union européenne, qui se tiendra au début de février. La nouvelle enveloppe américaine est freinée au Congrès en raison des réticences d’élus républicains.

Stéphane Séjourné, qui est âgé de 38 ans et est un néophyte sur la scène diplomatique, a pris officiellement ses fonctions vendredi matin, au lendemain de la nomination du gouvernement de Gabriel Attal. « Je sais ce que veut dire la France dans le monde et je sais tout le pouvoir de la diplomatie et de la négociation », a-t-il déclaré lors de la passation des pouvoirs avec la ministre sortante, Catherine Colonna. Il a affirmé sa volonté d’œuvrer à « une France indépendante dans une Europe puissante ». Il a annoncé un déplacement « dans les prochains jours » à Berlin et Varsovie, « pour renforcer le triangle de Weimar ».

Dans un entretien avec l’agence Reuters, le général Oleksandr Syrsky, commandant des troupes terrestres des forces armées ukrainiennes, déclare que Kiev a besoin d’avions d’attaque américains A-10 pour soutenir son infanterie et d’avions pouvant tirer des missiles de croisière à longue portée. Le A-10 « n’est pas une machine nouvelle, mais une machine fiable qui a fait ses preuves dans de nombreuses guerres et qui dispose d’un large éventail d’armes pour détruire des cibles terrestres afin d’aider l’infanterie », dit-il. Le A-10 Thunderbolt est un avion d’attaque subsonique produit aux Etats-Unis qui est en service depuis les années 1970. Selon le général Syrsky, le A-10 fournirait un soutien crucial aux forces terrestres face à un ennemi bien équipé. Selon lui, « des hélicoptères d’attaque tels que l’AH-64 Apache et l’AH-1 Super Cobra, ainsi que l’UH-60 Black Hawk, pourraient également jouer un rôle important ». En attendant, les premiers avions de combat F-16 devraient arriver en Ukraine plus tard en 2024.

Après la contre-offensive de l’été, le général ajoute que les forces russes sont à l’offensive dans certaines parties de l’Est, où les combats sont toujours intenses. Il ajoute que les forces russes attaquent constamment plusieurs parties du front, tandis que les forces ukrainiennes mènent de petites contre-attaques. « C’est une défense active où nous ne restons pas simplement sur la défensive, mais contre-attaquons constamment ; et dans certaines directions, nous passons à l’offensive », a-t-il déclaré. « Et l’ennemi le sait. »

Le ministre français des armées, Sébastien Lecornu, recevra jeudi 18 janvier son homologue ukrainien, Rustem Umerov, pour une rencontre axée notamment sur l’artillerie, dont Kiev réclame le renforcement pour se défendre contre la Russie, a assuré son cabinet à l’Agence France-Presse vendredi 12 janvier au soir.

Les deux hommes doivent ouvrir la conférence de lancement de la « coalition artillerie », l’un des groupes de travail thématiques du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, sous pilotage de la France et des Etats-Unis. Elle « vise à fédérer les efforts des nations participantes pour aider – dans le court et le long terme − l’Ukraine à disposer d’une force d’artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain », a précisé le ministère. Les deux hommes doivent aussi « visiter les sites industriels et rencontrer des groupes industriels français », pour évoquer l’économie de guerre et la contre-offensive.

Moins de vingt-quatre heures après sa nomination, le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a annoncé partir pour Kiev afin de rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ce week-end.

L’écrivain russe Boris Akounine, de son vrai nom Grigori Tchkhartichvili et qui vit en exil depuis à Londres 2014, a été classé vendredi dans son pays comme « agent de l’étranger », après son placement sur la liste des « terroristes et extrémistes ».

Le statut d’« agent de l’étranger » impose aux personnes ou entités visées de lourdes contraintes administratives en Russie, dont un contrôle régulier de leurs sources de financement. Il impose également d’accompagner obligatoirement toute publication, y compris sur les réseaux sociaux, du label « agent de l’étranger ».

Les autorités reprochent à l’auteur de « s’être opposé à l’opération militaire spéciale en Ukraine ». Elles lui reprochent aussi d’avoir « diffusé des informations inexactes visant à donner une image négative de la Russie et de ses forces armées » et d’avoir collecté des fonds en faveur de l’armée ukrainienne.

M. Akounine s’est prononcé en 2014 contre l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, avant de partir en exil à Londres, où il réside depuis. Le 24 février 2022, il a déploré sur Facebook le déclenchement d’« une guerre absurde » en Ukraine et dans la foulée il a cofondé le projet Nastoïachtchaïa Rossia (« La vraie Russie »), soutenu par plusieurs personnalités de la culture en exil et censé aider les réfugiés ukrainiens.

Penny Pritzker, la représentante américaine spéciale pour la relance économique en Ukraine, est arrivée à Kiev ce vendredi. M^me Pritzker, accompagnée d’hommes d’affaires américains, a notamment rencontré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le premier ministre, Denys Chmyhal, et le ministre de l’infrastructure, Oleksandr Kubrakov.

« Le thème-clé [de la réunion] est le renforcement de l’économie ukrainienne, la reprise à court terme et le développement à long terme », a déclaré M. Chmyhal. « Nous comptons sur la participation d’entreprises privées américaines à la reconstruction de l’Ukraine. » L’un des principaux objectifs était d’assurer la stabilité des exportations ukrainiennes, a-t-il ajouté.

M^me Pritzker a affirmé qu’ils avaient discuté « des impacts positifs du programme de réforme de l’Ukraine, des routes d’exportation et de la manière dont nous pouvons mettre en œuvre des moyens d’augmenter les investissements du secteur privé ».

La représentante américaine et la délégation qui l’accompagnait ont également rencontré le président du Parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk, et des représentants des partis politiques à la Rada. Selon M. Stefanchuk, l’aide au secteur privé ukrainien, les moyens d’attirer les investisseurs et la confiscation des actifs souverains russes gelés en Occident ont été abordés.

Attendu en première lecture devant les députés de la Rada, le Parlement ukrainien, jeudi 11 janvier, le projet de loi visant à mobiliser de nouveaux soldats au sein de l’armée a finalement été renvoyé au gouvernement. La décision a été annoncée en début d’après-midi à l’issue d’une réunion à huis clos avec le commandement militaire et les chefs des différentes formations politiques composant le Parlement.

« Nous comprenons la demande du commandement militaire et sommes prêts à y répondre, a assuré David Arakhamia, le leader du groupe parlementaire du parti présidentiel, Serviteur du peuple, sur Telegram. Mais toutes les règles ne peuvent être acceptées. Certaines dispositions violent directement les droits humains, d’autres ne sont pas formulées de manière optimale. »

Bonjour, Phil,

Dans ce que Londres et Kiev ont communiqué de l’accord signé ce vendredi, l’envoi de troupes britanniques en Ukraine n’est pas inscrit. Cet accord « formalise un volet d’aides que le Royaume-Uni a et continue de fournir pour la sécurité de l’Ukraine, notamment le partage de renseignements, la cybersécurité, la formation médicale et militaire et la coopération dans le domaine de l’industrie de la défense », a déclaré Londres dans un communiqué, qui détaille que « ce financement [de près de 3 milliards d’euros] vise à tirer parti du meilleur de l’expertise militaire et de la production de défense du Royaume-Uni pour assurer la victoire de l’Ukraine sur le champ de bataille, notamment dans des domaines essentiels, tels que les missiles à longue portée, la défense aérienne, les munitions d’artillerie et la sécurité maritime ».

Quant à l’Ukraine, Andriy Yermak, chef du cabinet de M. Zelensky, parle d’un « accord global » comprenant « sécurité de l’information, lutte contre la propagande, cybersécurité, protection des infrastructures critiques, coopération en matière de défense et militaire, sécurité maritime, sanctions contre l’ennemi et réalisation d’une paix juste, responsabilité de la Russie dans les crimes, reconstruction de l’Ukraine, coopération humanitaire et stabilité macroéconomique ».

Quant à Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, qui considère que la présence de troupes britanniques en Ukraine est une déclaration de guerre, l’ancien président russe est coutumier des menaces, pour l’heure non exécutées : hier jeudi, il a menacé de recourir à l’arme nucléaire si l’armée ukrainienne tirait des missiles occidentaux à longue portée en direction des sites de lancement de missiles en territoire russe.

Le nouveau ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, « est en route pour Kiev », où il doit rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, afin de témoigner du soutien français à l’Ukraine, a communiqué ce vendredi son entourage à l’Agence France-Presse. La rencontre avait été calée initialement avec la ministre sortante, Catherine Colonna, mais le remaniement est intervenu jeudi soir, avec la nomination de Stéphane Séjourné au Quai d’Orsay.

« Aider l’Ukraine, c’est garantir la victoire de la démocratie », a déclaré au cours de la matinée le nouveau titulaire du poste, lors de sa passation des pouvoirs. Il a également annoncé qu’il se rendrait « dans les prochains jours à Berlin et Varsovie ». Après Kiev, Stéphane Séjourné pourrait ainsi poursuivre son voyage en Pologne et en Allemagne. Les détails devaient être communiqués ultérieurement, a précisé l’entourage du ministre à l’Agence France-Presse.