Un soldat ukrainien patrouille devant des bâtiments lourdement endommagés par des tirs d’artillerie dans la ville de Chasiv Yar, dans la région de Donetsk, le 24 juillet 2024,
Live terminé

Guerre en Ukraine : bombardements dans le Nord, prise d’un village dans l’Est… Les dernières informations

Le ministère de la défense russe a revendiqué la prise du village de Lozouvatske, à l’est de la ville de Pokrovsk, dans l’oblast de Donetsk, où les troupes russes ont progressé relativement rapidement ces derniers mois.

Tout le live

Le 28/07 à 06:51

Ce direct est fermé.

Vous pouvez basculer vers notre nouveau live avec ce lien.

Le 28/07 à 00:02 Pour approfondir

Un bout d’Ukraine dans Paris pendant les JO

La Maison de l’Ukraine, autrement nommée « Volia Space » (« volia » signifie « volonté » en ukrainien), a ouvert ses portes, samedi, dans le Parc des nations, installé le temps des Jeux olympiques et paralympiques au cœur du parc de la Villette, à Paris. Pendant ces JO, il servira de vitrine au sport et à la culture ukrainiens, comme l’explique Nicolas Lepeltier ci-dessous.

A Paris, une Maison de l’Ukraine pour défendre, pendant les JO, la cause des sportifs meurtris par la guerre

Par Nicolas Lepeltier

Lecture : 2 min.

Comme un petit bout d’Ukraine à proximité immédiate de la Philharmonie de Paris. Ici, un haltère fait d’une barre fixe et de deux pneus de voiture remplis de ciment, là, quelques rangées d’une tribune du stade Sonyatchny de Kharkiv, détruit par la guerre depuis l’invasion russe, fin février 2022. Partout le bleu et le jaune, les couleurs nationales.
Le 27/07 à 19:37 En photos 📷

Jeux olympiques : l’Ukraine célèbre la victoire (2-1) de son équipe sur le Maroc lors du match de football du groupe B au stade Geoffroy-Guichard, à Saint-Etienne

Les joueurs ukrainiens écoutent l’hymne national avant le début de la rencontre.
L’Ukrainien Ihor Krasnopir, à gauche, et le Marocain Oussama Targhalline se disputent le ballon.
Les supporteurs de l’Ukraine célèbrent la victoire (2-1) de leur équipe sur le Maroc.
Le 27/07 à 17:35

La Chine promet à Antony Blinken de répliquer aux « accusations fallacieuses » des Etats-Unis selon lesquelles Pékin soutient Moscou

Le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, a promis samedi à son homologue américain, Antony Blinken, des « mesures fermes » contre les « accusations fallacieuses » de Washington selon lesquelles Pékin soutient Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine.

« La Chine s’oppose à ce qu’elle soit salie et à ce qu’on monte contre elle des accusations fallacieuses », a déclaré samedi M. Wang à M. Blinken à Vientiane (Laos), selon un communiqué diffusé par son ministère. « Elle n’acceptera ni les pressions ni le chantage et prendra des mesures fermes et efficaces pour sauvegarder ses intérêts majeurs et ses droits légitimes », a-t-il souligné.

Plusieurs capitales occidentales, notamment Washington, reprochent à Pékin d’avoir renforcé son soutien économique à Moscou et accusent des entreprises chinoises de vendre en Russie des marchandises soutenant l’effort de guerre du Kremlin.

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avec son homologue chinois, Wang Yi, lors de la réunion des ministres des affaires étrangères de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Aesan), à Vientiane (Laos), le 27 juillet 2024.
Le 27/07 à 17:00 L’essentiel

Ce qu’il faut savoir samedi 27 juillet à 17 heures

  • La Russie a revendiqué, samedi, la prise d’un village dans l’est de l’Ukraine. Il s’agit de la localité de Lozouvatske, située dans l’oblast de Donetsk. Kiev n’a pas réagi pour le moment.
  • Outre l’Est, l’armée russe poursuit ses bombardements dans le nord de l’Ukraine. Un adolescent de 14 ans est mort et douze personnes ont été blessées, dont six enfants, dans la région de Soumy (nord), samedi, tandis que cinq blessés ont été recensés dans l’oblast de Donetsk (est), selon les autorités respectives.
  • Moscou balaie les déclarations venant de Kiev sur des pourparlers de paix. Interrogé samedi en marge d’une réunion de l’Asean au Laos, le ministre des affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, a jugé contradictoires les propos du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et de son chef de la diplomatie, Dmytro Kuleba, sur de potentiels pourparlers de paix, affirmant « ne pas les écouter ».
  • L’UE a annoncé vendredi le transfert à l’Ukraine d’une aide de 1,5 milliard d’euros. Ce déblocage d’argent correspond à la première tranche des profits générés par les avoirs russes, gelés en réaction à la guerre déclenchée en février 2022.
Le 27/07 à 15:52

Les frappes russes se poursuivent dans l’Est et le Nord

Des bombardements russes ont tué un adolescent de 14 ans et fait douze blessés, dont six enfants, dans la région de Soumy (Nord) et cinq blessés dans celle de Donetsk (Est), selon les autorités respectives, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).

Une source anonyme au sein de la défense ukrainienne a par ailleurs déclaré que Kiev a attaqué à l’aide de drones durant la nuit une raffinerie et trois aérodromes en Russie, dans les régions de Saratov, Riazan et Mourmansk. Elle a assuré que trois hélicoptères militaires russes avaient été visés par des « actes de sabotage » dans la région de Moscou, selon l’AFP.

Le 27/07 à 13:33

Moscou juge contradictoires les déclarations venant de Kiev sur des pourparlers de paix

Le ministre des affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, a jugé contradictoires samedi les propos du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et de son chef de la diplomatie, Dmytro Kuleba, sur des pourparlers de paix, affirmant « ne pas les écouter ».

Interrogé par des journalistes russes en marge d’une réunion de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à Vientiane, au Laos, M. Lavrov a réagi aux récentes déclarations de MM. Zelensky et Kuleba sur un ton dédaigneux.

Sergueï Lavrov s’exprimait après la visite effectuée en Chine cette semaine par Dmytro Kuleba et des déclarations du président Zelensky selon lequel Pékin a envoyé un « signal clair » de soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Dans un entretien à la chaîne ukrainienne TSN, consacré à sa visite à Pékin vendredi, M. Kuleba avait déclaré que Kiev ne pouvait être contraint à négocier avec Moscou et que Pékin, désireux de jouer un rôle de médiateur après l’invasion russe, respectait l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

M. Kuleba « ne dit pas cela pour la première fois et il a parfois déclaré exactement le contraire », a affirmé M. Lavrov. « Il n’y a pas si longtemps, [les Ukrainiens] parlaient de négociations. M. Zelensky s’est dit prêt à enfin se mettre à la table des négociations avec des représentants russes. Pour être honnête, je ne les écoute pas », a déclaré le chef de la diplomatie russe.

Volodymyr Zelensky a lui déclaré récemment que la Russie devrait être représentée lors d’un deuxième sommet de paix, contrairement au premier qui s’est tenu en Suisse en juin dernier sans la Russie – raison pour laquelle Pékin n’y avait pas participé. Selon M. Lavrov, Pékin insiste sur le fait que le format des pourparlers de paix doit être « acceptable pour toutes les parties ».

Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, participe à la réunion des ministres des affaires étrangères de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), à Vientiane, au Laos, le 27 juillet 2024.
Le 27/07 à 13:02 Urgent

La Russie revendique la prise d’un nouveau village dans l’est de l’Ukraine

« Les unités du groupement de troupes Centre ont libéré la localité de Lozouvatske », a déclaré le ministère de la défense russe samedi matin, dans son rapport quotidien, revendiquant ainsi la prise d’un nouveau village dans l’est de l’Ukraine. L’armée russe y poursuit sa lente poussée depuis des mois sans réaliser à ce stade de percée majeure.

Cette localité est située à l’est de la ville de Pokrovsk (📍), dans l’oblast de Donetsk et le secteur d’Otcheretyne, où les troupes russes ont progressé relativement rapidement ces derniers mois. L’armée ukrainienne n’a pas réagi.

La Russie grignote du terrain depuis l’échec de la grande contre-offensive ukrainienne de l’été 2023 et la chute de la forteresse d’Avdiïvka en février. Les troupes russes font face à des forces ukrainiennes qui manquent d’armes et de munitions avec le délitement de l’aide occidentale et qui peinent à recruter de nouveaux soldats du fait d’une mobilisation poussive.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a assuré cette semaine que Kiev était prête à négocier la paix avec la Russie si celle-ci le faisait de « bonne foi ». Moscou a de son côté évoqué des déclarations « contradictoires » des responsables ukrainiens à ce sujet. Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé que l’Ukraine cède quatre régions du pays à la Russie et renonce à intégrer l’OTAN en échange de la fin des combats.

Le 27/07 à 11:59

Josep Borrell (UE) a de nouveau exhorté la Chine à « utiliser son influence sur la Russie pour contribuer à mettre fin à la guerre »

Selon un communiqué du service diplomatique de l’Union européenne (UE), lors d’une réunion vendredi avec le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, au Laos, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, a exhorté la Chine à soutenir le processus de paix en Ukraine et à cesser d’exporter vers la Russie des biens à double usage, qui renforcent ses capacités militaires.

Il a souligné que « le soutien de la Chine à la Russie avait un impact négatif sur les relations entre l’UE et la Chine » et a insisté sur « la menace existentielle que la guerre de la Russie contre l’Ukraine fait peser sur l’Europe ». M. Borrell a ainsi exhorté de nouveau la Chine à « utiliser son influence sur la Russie pour contribuer à mettre fin à la guerre ».

Il a également fait référence à une déclaration commune de la Chine et du Brésil en mai, qui appelait à une conférence de paix mais n’abordait pas la question de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Récemment, le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, s’est rendu en Chine pour la première fois depuis le début de la guerre et a rencontré son homologue Wang Yi.

La Chine, qui partage avec la Russie la volonté de constituer un contrepoids face aux Etats-Unis, n’a jamais condamné l’invasion russe et accuse l’OTAN de négliger les préoccupations de Moscou en matière de sécurité. Ce géant asiatique a néanmoins aussi appelé l’an passé, dans un document sur la guerre, au respect de l’intégrité territoriale de tous les Etats, et donc de l’Ukraine.

Le 27/07 à 11:27 En photos 📷

JO de Paris : la délégation ukrainienne a défilé hier soir lors de la cérémonie d’ouverture

La délégation ukrainienne parade sur un bateau le long de la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, le 26 juillet 2024.

« Notre peuple, notre drapeau et notre hymne se tiennent aux côtés de tous ceux qui respectent la vie, les valeurs humaines, les principes de l’olympisme et les règles équitables », avait écrit Volodymyr Zelensky sur X, la veille de la cérémonie des Jeux à Paris, alors que des épreuves commençaient. Le président ukrainien avait ajouté : « Nous sommes fiers de notre équipe, des hommes et des femmes qui, malgré cette guerre d’agression, ont réussi à se préparer. »

Une athlète ukrainienne pose pour une photo avant la parade d’ouverture des JO de Paris.
La porte-drapeau et championne de tennis Elina Svitolina et le reste de la délégation ukrainienne, lors de la cérémonie d’ouverture.
Le 27/07 à 11:17

L’armée russe affirme avoir détruit trois drones ukrainiens au-dessus de son territoire

Sur Telegram, l’armée russe affirme avoir détruit « trois véhicules aériens sans pilote ukrainiens » samedi matin « vers 7 h 50, heure de Moscou », grâce à ses systèmes de défense aérienne, dans les « régions de Belgorod, de Riazan et de Saratov ».

Le 26/07 à 20:11 Vos questions
Bonsoir, Les Russes sont-ils capables d'une trève olympique, ou bien les forces russes n'en ont cure ? Et est-ce que les soldat.e.s ukrainien.ne.s suivront les compétitions (radio, peut-être télé) ? Cordialement et merci,
-PHI

Bonsoir -PHI,

Emmanuel Macron en avait rêvé à voix haute : les Jeux de Paris devaient être l’occasion de concrétiser une « trêve olympique » traditionnellement portée par les Nations unies. M. Macron s’était réjoui d’avoir reçu le soutien public du président chinois Xi Jinping lors de sa visite d’Etat en France, début mai.

A ce moment-là, les diplomates français ne désespéraient pas d’utiliser cette pause olympique pour enclencher un processus de négociations plus politiques au sujet de l’Ukraine, plus de deux ans après l’invasion par la Russie.

Moscou, mais aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont toutefois clairement rejeté cette possibilité.

Le 26/07 à 20:04

Le suspect de l’assassinat d’une ex-députée nationaliste ukrainienne placé en détention à Lviv

Viatcheslav Zintchenko, un jeune homme de 18 ans accusé de l’assassinat de l’ex-députée ultranationaliste ukrainienne Irina Farion perpétré il y a une semaine en Ukraine, a été placé en détention vendredi par un tribunal de Lviv.

Selon le média ukrainien Suspilne, cet habitant de la ville de Dnipro a été placé en détention pour au moins deux mois, dans l’attente de son procès. Le jeune homme, qui n’a pas reconnu sa culpabilité lors de l’audience, est accusé de meurtre avec préméditation et encourt jusqu’à quinze ans de prison.

Les autorités avaient annoncé jeudi l’arrestation de ce suspect du meurtre d’Irina Farion, une figure controversée en Ukraine et connue pour sa défense ardente de la langue ukrainienne face au russe, tuée vendredi dernier par balles à Lviv. Les enquêteurs estiment cependant que le tireur « n’est que l’exécutant » et qu’il pourrait avoir agi sur les ordres d’un commanditaire qui n’a pas été identifié.

Âgée de 60 ans, Mme Farion, professeur de langue et linguiste bien connue en Ukraine, avait été entre 2012 et 2014 députée du parti ultranationaliste Svoboda. Elle avait fait scandale en 2023 en critiquant des soldats ukrainiens qui continuent de parler russe tout en combattant Moscou.

Le 26/07 à 17:34

Un navire de guerre russe fait escale en Algérie

Le navire Amiral-Gorchkov, la frégate la plus moderne de la flotte russe, fait escale dans le port algérien d’Oran, au bord de la mer Méditerranée, a annoncé vendredi le ministère de la défense russe.

Dans un communiqué cité par l’agence de presse TASS, considérée comme proche du Kremlin, la flotte russe du Nord, à laquelle est rattachée la frégate, a précisé que cette dernière était accompagnée du tanker Akademik-Pachine. Selon le communiqué, leur présence en Algérie doit durer quelques jours.

Début juillet, les deux navires étaient restés à l’ancre quatre jours au Venezuela, afin de renforcer la « coopération militaro-technique » entre Caracas et Moscou, selon le ministre de la défense vénézuélien. L’Algérie et la Russie entretiennent également des relations privilégiées, forgées par le soutien de l’Union soviétique aux indépendantistes algériens au cours de la guerre d’Algérie.

Le 26/07 à 16:00

L’Union européenne annonce le transfert à l’Ukraine d’une aide de 1,5 milliard d’euros, tirés des profits générés par les avoirs russes gelés

L’Union européenne a annoncé vendredi le déblocage d’une aide de 1,5 milliard d’euros en faveur de l’Ukraine, correspondant à la première tranche des profits générés par les avoirs russes, gelés en réaction à la guerre déclenchée en février 2022.

Quelque 200 milliards d’euros d’avoirs russes ont été gelés dans l’Union après le début de la guerre. Environ 90 % de ces avoirs se trouvent en Belgique, siège de l’organisme international de dépôts de fonds Euroclear.

Les Vingt-Sept avaient trouvé un accord en mai pour utiliser les intérêts produits par ces avoirs gelés de la banque centrale russe.

L’ensemble de ces avoirs est censé dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an, afin d’aider à armer l’Ukraine et de financer sa reconstruction d’après-guerre.

Lire aussi |

Actifs russes gelés : « Les Européens ont arbitré avec le plus de prudence possible »

Publié le 09 mai 2024 à 10h42 Temps de Lecture 1 min.

Le 26/07 à 15:59

Les autorités judiciaires russes annoncent l’arrestation d’un ancien vice-ministre de la défense

Les autorités russes ont annoncé vendredi l’arrestation de Dmitri Boulgakov, ancien vice-ministre de la défense de 2008 à 2022, soupçonné de corruption. Sur Telegram, le Comité d’enquête russe, puissant organe judiciaire, a précisé que M. Boulgakov, vice-ministre de la défense entre 2008 et 2022, avait été placé en détention provisoire dans cette affaire.

Plus tôt, les services de sécurité russes (FSB), cités par l’agence Interfax, avaient eux aussi annoncé l’arrestation de Dmitri Boulgakov. Selon cette source, l’opération a été menée conjointement par le FSB, le Comité d’enquête et le ministère de l’intérieur.

Selon l’agence russe, l’accusé, qui a dans l’armée le rang de général, avait reçu en 2016 le titre de héros de la Russie, la plus haute décoration du pays. Il encourt une très lourde peine s’il est reconnu coupable.

Cette arrestation porte à six le nombre d’officiers ou de responsables de l’armée arrêtés depuis le printemps, dont notamment le limogeage de l’ancien ministre de la défense, Sergueï Choïgou. En mai, M. Choïgou a été remplacé par Andreï Belooussov, un économiste chargé d’optimiser les dépenses colossales de l’armée, engagée sur le front ukrainien.

Le 26/07 à 15:29

Arrestation d’un homme identifié comme un agent du FSB à Paris : le Kremlin assure ne pas avoir été informé

Le Kremlin a affirmé vendredi ne pas avoir été informé par la France de l’arrestation de Kirill Griaznov, ressortissant russe soupçonné d’avoir voulu « déstabiliser » les Jeux olympiques de Paris pour le compte de Moscou et qui a été placé en détention provisoire mardi.

« Nous n’avons aucune information. Nous avons vu les informations dans les médias », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Selon lui, l’ambassade russe à Paris aurait dû être informée de cette arrestation, mais ne l’a pas été. « Nous espérons qu’elle sera informée », par la suite, a-t-il ajouté.

Une information judiciaire pour « intelligence avec une puissance étrangère en vue de susciter les hostilités en France » a été ouverte l’encontre de Kirill Griaznov, 40 ans, selon le parquet français. Il encourt trente ans de réclusion criminelle.

Au domicile M. Griaznov, « né en mai 1984 en Russie », ont été découverts des « éléments laissant craindre son intention d’organiser des événements susceptibles d’entraîner une déstabilisation pendant les Jeux olympiques », selon la justice française.

Selon nos informations, l’homme serait un espion du FSB, les services de sécurité russe. Grâce à de nombreux documents et sources exclusives, nous avons pu retracer le parcours de cette ancienne vedette de télé-réalité, devenu espion russe du FSB, qui se vantait d’offrir aux Français « une cérémonie d’ouverture comme il n’y en a jamais eu ».

Lire aussi |

La vie secrète de l’agent Griaznov, l’espion russe du FSB soupçonné d’avoir voulu « déstabiliser les JO »

Publié le 25 juillet 2024 à 13h03 Temps de Lecture 4 min.

Le 26/07 à 15:15

Le village de Krynky, tête de pont des forces ukrainiennes dans le sud du pays, est totalement « détruit », selon l’armée

Le village de Krynky (📍), situé dans l’oblast de Kherson, est totalement « détruit », selon Dmytro Lykhoviy, le porte-parole du commandement opérationnel ukrainien dans cette zone, cité par le média RBK-Ukraine, dans un article publié vendredi. « Il n’y a aucun moyen d’y maintenir une position défensive », poursuit le porte-parole.

Le 18 juillet, l’armée ukrainienne avait affirmé qu’elle « tenait » toujours sa tête de pont de ce village situé sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l’Ukraine. L’établissement de cette tête de pont à l’automne 2023 était l’un des rares succès de l’armée ukrainienne lors de sa contre-offensive estivale cette année-là, mais elle n’a jamais permis aux forces de Kiev d’avancer vers le sud, son objectif initial.

Les forces russes n’ont pour autant pas réussi à déloger les forces ukrainiennes de la zone, selon Kiev, alors que Moscou a assuré que ses hommes l’avaient reprise au début de 2024.

Le 26/07 à 14:45

La Banque centrale russe relève son taux directeur pour lutter contre l’inflation, liée à l’effort de guerre

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi la révision de son taux directeur de 16 % à 18 % pour tenter de contenir l’inflation, consécutive à l’explosion des dépenses militaires dans le budget fédéral.

« L’inflation s’est accélérée et dépasse nettement les prévisions faites en avril par la BCR (…) Pour que l’inflation baisse à nouveau, il faut que la politique monétaire soit encore resserrée », a expliqué l’établissement dans un communiqué. La banque « examinera la nécessité d’une nouvelle augmentation du taux directeur lors de ses prochaines réunions », poursuit le document.

Sur une année, l’inflation a atteint 8,59 % en juin, estime l’agence nationale des statistiques Rosstat. Ce niveau le plus élevé depuis février 2023 est largement supérieur à l’objectif officiel de 4 % affiché par les autorités russes.

Le 26/07 à 14:03

Les opérations russes s’intensifient dans l’oblast de Kharkiv, selon l’administration militaire locale

Le groupe opérationnel de l’armée ukrainienne dans l’oblast de Kharkiv a fait état vendredi d’une intensification des opérations russes dans le secteur de Hlyboke (📍) et de l’arrivée de groupes d’assaut dans celui de Vovtchansk (📍).

« Au cours de la journée écoulée, cinq affrontements ont eu lieu dans les zones de Hlyboke et de Vovtchansk », précise-t-il sur Telegram.

Les forces russes sont parvenues en mai à former deux poches dans les secteurs de Lyptsi (📍) et de Vovtchansk sans percer la principale ligne de défense qui protège Kharkiv.


Le contexte

Live animé par Marie Pouzadoux

Image de couverture : Un soldat ukrainien patrouille devant des bâtiments lourdement endommagés par des tirs d’artillerie dans la ville de Chasiv Yar, dans la région de Donetsk, le 24 juillet 2024, ANATOLII STEPANOV / AFP

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

Les reportages, analyses et décryptages du « Monde »

Les attaques de drones navals ukrainiens obligent la flotte russe à quitter la Crimée

De la France à la Turquie, les ruses d’un groupe russe pour fournir l’armée en équipements européens

Pour l’Ukraine, la tournée estivale d’une « armée musicale »

Dans le Donbass, un fossé invisible se creuse entre militaires ukrainiens et des civils accusés d’« attendre les Russes »

Volodymyr Zelensky souhaite que la Russie participe à un nouveau sommet pour la paix

L’appel de Prix Nobel : « Nous demandons l’application immédiate d’un cessez-le-feu en Ukraine et dans la bande de Gaza pendant les Jeux olympiques de Paris »

Nos réponses à vos questions les plus fréquentes

Pour voir le détail, cliquez sursélectionnez une ligne. Tout refermer

Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre. 

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution. 

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Accédant à une demande de long-terme de la part du président ukrainien, les Etats-Unis ont, en août 2023, donné leur accord au transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine. S’il existe une flotte potentielle de plus de 300 F-16 dans neuf pays d’Europe – en Belgique, au Danemark, en Grèce, aux Pays-Bas et au Portugal, entre autres –, tous les Etats qui en disposent ne sont pas en mesure d’en céder du jour au lendemain. 

Volodymyr Zelensky avait avancé le chiffre de 42 F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, mais cette donnée n’a pas été confirmée. Le Danemark en a promis 19. Les 6 premiers ne devaient pas être livrés avant la fin de 2023, 8 autres suivront en 2024 et 5 en 2025, selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas, qui en ont promis aussi, disposent de 42 unités, mais ils n’ont pas précisé combien ils comptaient en céder.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes. L’OTAN a estimé que les soldats ukrainiens ne seraient en mesure d’utiliser les avions en situation de combat qu’au début de 2024, d’autres experts visent plutôt l’été de la même année.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.