A Kiev, une peinture murale dédiée à un soldat ukrainien tué, Rouslan Piskovy, le 9 août 2024.
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Guerre en Ukraine : des explosions entendues à Kiev

L’administration militaire de Kiev a fait savoir, samedi soir, que la défense antiaérienne avait été activée. L’armée de l’air ukrainienne, qui a fait état de deux missiles russes se dirigeant vers la capitale, a également affirmé que plusieurs régions du pays étaient visées par des attaques de drones.

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Le 11/08 à 06:14

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Le 11/08 à 02:41

Des blessés à Koursk après la destruction d’un missile ukrainien

Treize personnes ont été blessées à Koursk en Russie, dont deux grièvement, par la chute sur un immeuble de débris d’un missile ukrainien abattu dans la nuit, a fait savoir le gouverneur, Alexeï Smirnov.

Le 11/08 à 00:12

Des explosions entendues à Kiev

Des explosions ont retenti, ce samedi soir, dans le centre et l’est de Kiev, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP), l’armée de l’air ukrainienne ayant fait état de deux missiles russes se dirigeant vers la capitale.

Sur la messagerie Telegram, l’administration militaire de Kiev a fait savoir que la défense antiaérienne avait été activée. La sirène aérienne a retenti dans la capitale et au moins deux éclats de lumière ont été aperçus dans la nuit, à l’horizon, selon un reporter de l’AFP.

L’armée de l’air ukrainienne a également affirmé que plusieurs régions du pays étaient visées par des attaques de drones.

Les autorités ukrainiennes n’ont, pour l’heure, pas fait état de dégâts ou victimes.

Le 10/08 à 22:13

La Russie affirme s’employer à « repousser la tentative d’invasion des forces armées ukrainiennes »

Le ministère de la défense russe a dit samedi s’employer à « repousser la tentative d’invasion des forces armées ukrainiennes », évoquant des combats aux abords des localités de Malaïa Loknia, Olgovka et Ivachkovski, situées entre 10 et 20 kilomètres de la frontière.

« Les forces armées ukrainiennes ont été touchées par des tirs dans les environs de Nikolaevo-Darino, Gouïevo, Lioubimovka, Zeliony Chliakh et Sverdlikovo », précise le communiqué.

Le 10/08 à 21:52

Une personne a été tuée par une attaque de drone dans l’oblast de Kherson, annonce les autorités locales

L’attaque d’un drone russe a entraîné la mort d’un habitant dans la ville de Novodmytrivka, dans l’oblast de Kherson, a déclaré samedi Iaroslav Ianouchevytch, le gouverneur régional.

Le 10/08 à 19:54 Urgent

Volodymyr Zelensky reconnaît pour la première fois que l’Ukraine mène des opérations militaires pour « déplacer la guerre » en Russie

« Le commandant Syrsky [chef des forces armées] a déjà rendu compte à plusieurs reprises de la ligne de front et de nos actions visant à pousser la guerre sur le territoire de l’agresseur », a déclaré le président ukrainien dans son allocation vidéo samedi soir, en pleine incursion des troupes ukrainiennes dans l’oblast de Koursk. Jusqu’à présent, Kiev s’était abstenu de commentaires explicites sur cette attaque.

« L’Ukraine prouve qu’elle peut rendre justice et exercer la pression nécessaire : la pression sur l’agresseur », a poursuivi Volodymyr Zelensky.

Le 10/08 à 19:00 L’essentiel

L’essentiel du 10 août en fin de journée

  • La Russie annonce une « opération antiterroriste » dans trois régions frontalières. Moscou affirme déployer des renforts dans la région de Koursk, où plus de 76 000 personnes ont été évacuées, selon les médias russes. Selon l’Institute for The Study of War, « le commandement russe semble s’appuyer sur des unités existantes déployées dans la zone frontalière internationale et sur des forces disponibles à l’arrière ». Les dirigeants ukrainiens sont restés très discrets sur l’opération, et les Etats-Unis, le plus proche allié de Kiev, ont déclaré qu’ils n’avaient pas été informés des plans en amont.
  • L’incursion ukrainienne constitue une « menace » pour la centrale nucléaire voisine, selon Rosatom. « Les actions de l’armée ukrainienne constituent une menace directe » pour la centrale nucléaire de Koursk, ont fait savoir les agences de presse nationales russes, en citant un communiqué de Rosatom. « En ce moment, il y a un réel danger de frappes et de provocations de la part de l’armée ukrainienne », ajoute le texte.
  • La Biélorussie affirme avoir détruit des drones tirés d’Ukraine et masse des troupes à sa frontière avec l’Ukraine. Les forces de défense aériennes de la Biélorussie ont détruit vendredi plusieurs cibles, probablement des drones, au-dessus de leur territoire. L’attaque a été lancée du territoire ukrainien, a déclaré samedi le président biélorusse, Alexandre Loukachenko. Minsk va renforcer ses unités dans la région de Gomel, frontalière de l’Ukraine
  • Attaques ukrainiennes en mer Noire. Le site d’information pro-Kiev Krymski Veter (« Vent de Crimée ») rapporte que l’armée ukrainienne a attaqué une plate-forme de forage et de production de gaz en mer Noire, à l’aide d’un drone marin Sea Baby. La direction générale du renseignement du ministère de la défense ukrainien (HUR) a diffusé une vidéo dans laquelle elle affirme avoir détruit une petite vedette russe − un KC 701 Tuna − dans la nuit du 8 au 9 août 2024, en Crimée occupée.
  • Washington annonce 125 millions de dollars supplémentaires d’aide militaire à l’Ukraine. Ce nouveau paquet d’aide est alloué dans le cadre du programme Presidential Drawdown Authority (PDA), c’est-à-dire directement à partir des stocks de l’armée américaine. Il comprend notamment des munitions pour les systèmes Himars, des munitions d’artillerie de 155 mm et 105 mm, des missiles antiaériens légers Stinger, des systèmes antichars Javelin et AT-4, et des missiles guidés antichars TOW.
  • L’Iran pourrait livrer des missiles balistiques à la Russie, selon l’agence Reuters. Des dizaines de militaires russes sont formés en Iran à l’utilisation du système de missile balistique à courte portée Fath-360, ont déclaré à l’agence Reuters deux sources de renseignement européennes, qui s’attendent à la livraison imminente de centaines d’armes à la Russie.
Le 10/08 à 18:23

Les athlètes neutres de Russie et Biélorussie autorisés à participer à la cérémonie de clôture

Les athlètes russes et biélorusses, qui concourent aux Jeux olympiques de Paris sous bannière neutre, sans hymne ni drapeau, seront autorisés à participer à la cérémonie de clôture dimanche, a dit samedi le Comité international olympique (CIO). Ils avaient été bannis de la cérémonie d’ouverture sur la Seine le 26 juillet.

Cette décision, a expliqué le CIO, « se base sur le fait que ce ne sont pas des délégations qui participent à cette cérémonie, mais tous les athlètes ensemble, et sur la conduite globale et le respect des principes de participation des athlètes individuels neutres [AIN] pendant ces Jeux ». « Il n’y aura pas de drapeau AIN », a-t-il ajouté.

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JO 2024 : l’absence de la délégation russe ne profite à aucun pays en particulier

Publié le 04 août 2024 à 22h07 Temps de Lecture 2 min.
Le 10/08 à 17:55

Dans l’oblast de Donetsk, une personne est morte à la suite d’un bombardement, selon les autorités locales

Un bombardement sur Kramatorsk, dans l’oblast de Donetsk, a tué une personne samedi, a annoncé le maire de la ville, Oleksandr Hontcharenko, ajoutant qu’une école maternelle, trois immeubles d’habitation et une maison privée avaient été endommagés.

Le 10/08 à 17:21

Plus de 76 000 personnes évacuées dans l’oblast de Koursk, selon les médias russes

« Plus de 76 000 personnes » vivant dans la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine, « ont été temporairement évacuées vers des endroits sûrs » depuis l’incursion des forces de Kiev, a déclaré Artiom Charov, un représentant du ministère des situations d’urgence russe, cité par l’agence TASS lors d’une conférence de presse. « Au total, soixante centres d’hébergement temporaire sont actuellement déployés », a ajouté Charov.

Le 10/08 à 14:01

La Biélorussie affirme renforcer ses troupes à la frontière avec l’Ukraine

Selon le ministère de la défense biélorusse, Alexandre Loukachenko a « donné des instructions pour renforcer les groupements de troupes dans les directions tactiques de Gomel et de Mozyr afin de répondre à d’éventuelles provocations ».

Pays allié de Moscou mais dont l’armée ne participe pas directement aux hostilités, la Biélorussie va renforcer ses unités dans la région de Gomel, frontalière de l’Ukraine, en y déployant des troupes et des missiles supplémentaires afin de « réagir à toute possible provocation ».

Le 10/08 à 13:18

L’Ukraine attaque une plate-forme gazière russe en mer Noire

Le site d’information pro-Kiev Krymski Veter (Vent de Crimée) rapporte que l’armée ukrainienne a attaqué une plate-forme de forage et de production de gaz en mer Noire, à l’aide d’un drone marin Sea Baby.

Selon les réseaux sociaux ukrainiens, la plate-forme abritait une quarantaine de militaires russes, y compris des techniciens opérant dans une station de reconnaissance Elint/Comint (Elint, ou renseignement électronique ; Comint, ou renseignement d’origine électromagnétique des communications), utilisée pour surveiller les mouvements ukrainiens.

Firms, le site d’information sur les incendies de la NASA montre d’importants incendies sur la plate-forme.

Le 10/08 à 12:49

La Biélorussie affirme avoir détruit des drones tirés d’Ukraine

Les forces de défense aériennes de la Biélorussie ont détruit vendredi plusieurs cibles, probablement des drones, au-dessus de leur territoire. L’attaque a été lancée du territoire ukrainien, a déclaré samedi le président biélorusse, Alexandre Loukachenko.

« Près d’une dizaine » de cibles ont violé l’espace aérien de la Biélorussie dans la région de Moguilev, frontalière de la Russie, selon Alexandre Loukachenko. « A 19 h 04, à une altitude de 1,5 kilomètre et à une distance de 6,5 kilomètres, les forces de défense aérienne ont détruit plusieurs cibles sur le territoire de la Biélorussie. Dans la nuit et ce matin, des recherches sont menées pour identifier ce qui a été détruit », a déclaré le président biélorusse dans une vidéo publiée par l’agence étatique Belta.

D’autres cibles ont été « transférées » vers la Russie avant d’être détruites près de la ville russe de Iaroslavl. Plus tôt, le ministère de la défense russe avait déclaré que des forces russes ont intercepté six drones dans la région de Iaroslavl.

Le 10/08 à 11:49

L’incursion ukrainienne constitue une « menace » pour la centrale nucléaire voisine, selon Rosatom

L’agence russe du nucléaire Rosatom fait part de son inquiétude face à l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk. « Les actions de l’armée ukrainienne constituent une menace directe » pour la centrale nucléaire de Koursk, ont fait savoir les agences de presse nationales russes, en citant un communiqué de Rosatom. « En ce moment, il y a un réel danger de frappes et de provocations de la part de l’armée ukrainienne », ajoute le texte.

Vendredi, l’Agence internationale de l’énergie atomique s’est exprimée : « A ce stade, je voudrais appeler toutes les parties à faire preuve de la retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire susceptible d’avoir de graves conséquences radiologiques », a déclaré le directeur général de l’organisation internationale, Rafael Grossi, dans un communiqué.

Le 12 juillet, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution exigeant le retrait « d’urgence » des militaires et du personnel russes présents à la centrale nucléaire de Zaporijia ainsi que son retour immédiat sous le contrôle des autorités ukrainiennes, afin d’en garantir la sûreté et la sécurité. La Russie occupe le site depuis le début de la guerre et n’a pas hésité à le bombarder.

Le 10/08 à 11:30

L’armée russe signale des combats dans la région de Koursk

Capture d’écran d’une vidéo du ministère de la défense russe, montrant un char dans la région de Koursk, le 10 août 2024.

Dans son compte rendu quotidien, l’armée russe affirme « repousser la tentative des forces armées ukrainiennes d’envahir le territoire de la Fédération de Russie », en précisant qu’elle a recours à l’aviation et à l’artillerie pour frapper les troupes et les équipements militaires ukrainiens sur le territoire russe.

Les agences de presse russes reprennent le bilan du ministère de la défense russe, qui est invérifiable, selon lequel l’Ukraine « a perdu jusqu’à 1 120 militaires et 140 véhicules blindés, dont 22 chars ».

Le 10/08 à 11:02 Pour approfondir

Les forces armées de Kiev ont ouvert un nouveau front sur le territoire même de la Fédération de Russie, dans ce qui semble être une tentative de bouleverser le cours de la guerre. En quelques jours, les Ukrainiens se sont emparés d’un territoire comparable à ce que la Russie a conquis en Ukraine depuis le début de 2023. Un revers majeur pour le Kremlin, manifestement pris de court.

Offensive ukrainienne à hauts risques pour Kiev en Russie

Par Thomas d’Istria

Lecture : 5 min.

Le secret a été bien gardé et la surprise totale. Après des mois à reculer face aux assauts de l’armée russe pour s’emparer des territoires de l’est de l’Ukraine, les forces armées de Kiev ont ouvert un nouveau front sur le territoire même de la Fédération de Russie dans ce qui semble être une tentative de bouleverser le cours de la guerre. En quelques jours, les Ukrainiens se sont emparés d’un territoire comparable à ce que la Russie a conquis en Ukraine depuis le début de 2023. Un revers majeur pour le Kremlin, manifestement pris de court. Samedi 10 août à l’aube, cinq jours après le déclenchement de cette incursion audacieuse, les combats faisaient toujours rage dans la région russe de Koursk.

Le 10/08 à 09:58

L’Iran pourrait livrer des missiles balistiques à la Russie, selon l’agence Reuters

Des dizaines de militaires russes sont formés en Iran à l’utilisation du système de missile balistique à courte portée Fath-360, ont déclaré à l’agence Reuters deux sources de renseignement européennes, qui s’attendent à la livraison imminente de centaines d’armes à la Russie.

Des représentants du ministère de la défense russe auraient signé un contrat le 13 décembre à Téhéran avec des responsables iraniens pour le Fath-360. Un autre système de missile balistique construit par l’Organisation des industries aérospatiales (AIO), propriété du gouvernement iranien, appelé Ababil, ferait partie de l’accord, ont déclaré les deux sources qui ont requis l’anonymat en raison de la sensibilité du dossier.

Du personnel russe s’est rendu en Iran pour apprendre à utiliser le système de défense Fath-360, qui lance des missiles d’une portée maximale de 120 km, dotés d’une ogive de 150 kg, ont dit les responsables, qui citent plusieurs sources confidentielles des services de renseignement. Un porte-parole du Conseil national de sécurité américain a déclaré que les Etats-Unis, leurs alliés de l’OTAN et leurs partenaires du G7 « sont prêts à réagir rapidement et sévèrement si l’Iran procédait à de tels transferts ».

La mission permanente de l’Iran auprès des Nations unies à New York a déclaré dans un communiqué que la République islamique avait forgé un partenariat stratégique de long terme avec la Russie dans divers domaines, y compris la coopération militaire. « Néanmoins, d’un point de vue éthique, l’Iran s’abstient de transférer toute arme, y compris des missiles, qui pourrait potentiellement être utilisée dans le conflit avec l’Ukraine jusqu’à ce qu’il soit terminé », précise le communiqué.

La Maison Blanche n’a pas confirmé que l’Iran formait du personnel militaire russe au Fath-360 ou qu’il se préparait à expédier ces armes à la Russie pour qu’elles soient utilisées contre l’Ukraine. Le ministère de la défense ukrainien n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.

Jusqu’à présent, le soutien militaire de l’Iran à Moscou se limitait principalement aux drones d’attaque Shahed, qui transportent des explosifs et sont plus faciles à abattre, car plus lents que les missiles balistiques.

En février, Reuters a fait état d’un renforcement de la coopération militaire entre l’Iran et la Russie et de l’intérêt de Moscou pour les missiles sol-sol iraniens. A l’époque, des sources avaient déclaré qu’environ 400 missiles balistiques à longue portée Fateh-110 avaient été livrés. Mais les services de renseignement européens ont déclaré à Reuters que, d’après leurs informations, aucun transfert n’avait encore eu lieu.

Les autorités ukrainiennes n’ont pas déclaré publiquement avoir trouvé des débris de missiles iraniens pendant la guerre.

Le 10/08 à 09:41

La Russie annonce une « opération antiterroriste » dans trois régions frontalières

Image du ministère de la défense russe, le 9 août 2024, montrant un camion transportant un canon automoteur, dans la région de Koursk.

Moscou a annoncé une « opération antiterroriste » dans trois régions frontalières avec l’Ukraine, après la première incursion des forces ukrainiennes sur le territoire russe depuis le début du conflit. Le Comité national antiterroriste russe a déclaré vendredi soir le lancement d’« opérations antiterroristes dans les régions de Belgorod, Briansk et Koursk (…) afin d’assurer la sécurité des citoyens et supprimer la menace d’actes terroristes perpétrés par les groupes de sabotage de l’ennemi ». Le comité affirme que Kiev a organisé une « tentative sans précédent de déstabilisation de la situation dans un certain nombre de régions » russes, et a qualifié cette incursion d’« attaque terroriste », affirmant que les forces ukrainiennes avaient blessé des civils et détruit des immeubles résidentiels.

La législation russe permet aux forces de sécurité et à l’armée de disposer de pouvoirs d’urgence considérables lors des opérations antiterroristes : les déplacements sont limités, les véhicules peuvent être saisis, les appels téléphoniques peuvent être surveillés, des zones sont déclarées interdites, des points de contrôle sont mis en place et la sécurité est renforcée sur les sites d’infrastructures stratégiques.

Les dirigeants ukrainiens sont restés très discrets sur l’opération, et les Etats-Unis, le plus proche allié de Kiev, ont déclaré qu’ils n’avaient pas été informés des plans en amont.

Selon l’Institute for The Study of War, « le commandement russe semble s’appuyer sur des unités existantes déployées dans la zone frontalière internationale et sur des forces disponibles à l’arrière, dont la plupart sont des unités composées de conscrits et de forces irrégulières, pour faire face à l’incursion ukrainienne en cours dans l’oblast de Koursk » et « résiste peut-être actuellement aux pressions (…) visant à redéployer des forces d’autres [fronts] pour empêcher l’incursion ukrainienne de perturber les opérations offensives russes dans l’est de l’Ukraine ».

Le 10/08 à 09:15

Washington annonce 125 millions de dollars supplémentaires d’aide militaire à l’Ukraine

Le département de la défense américain a annoncé, vendredi, une nouvelle enveloppe d’aide militaire à l’Ukraine d’une valeur d’environ 125 millions de dollars (114 millions d’euros). Ce nouveau paquet d’aide est alloué dans le cadre du programme Presidential Drawdown Authority (PDA), c’est-à-dire directement à partir des stocks de l’armée américaine.

Il comprend notamment des munitions pour les systèmes Himars, des munitions d’artillerie de 155 mm et 105 mm, des missiles antiaériens légers Stinger, des systèmes antichars Javelin et AT-4, et des missiles guidés antichars TOW.

Le 10/08 à 08:53

Nouvelle attaque ukrainienne contre un navire russe en Crimée occupée

La direction générale du renseignement du ministère de la défense ukrainien (HUR) a diffusé une vidéo dans laquelle elle affirme avoir détruit une petite vedette russe − un KC 701 Tuna − dans la nuit du 8 au 9 août 2024, près du village de Chornomorske (🚩), en Crimée occupée.

Ces petits navires sont utilisés comme patrouilleurs et pour la logistique. L’armée ukrainienne précise avoir utilisé un drone de frappe maritime Magura V5.

Le contexte

Image de couverture : A Kiev, une peinture murale dédiée à un soldat ukrainien tué, Rouslan Piskovy, le 9 août 2024. ANATOLII STEPANOV / AFP

Ont animé ce live : Fatoumata Sillah, Aurélien Defer, Cécile Bouanchaud, Romain Del Bello, Jacky Goldberg, Pierre Bouvier, Gabriel Coutagne, Djaïd Yamak, Romain Del Bello, Minh Dréan et Solène L’Hénoret.

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Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre. 

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution. 

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Accédant à une demande de long-terme de la part du président ukrainien, les Etats-Unis ont, en août 2023, donné leur accord au transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine. S’il existe une flotte potentielle de plus de 300 F-16 dans neuf pays d’Europe – en Belgique, au Danemark, en Grèce, aux Pays-Bas et au Portugal, entre autres –, tous les Etats qui en disposent ne sont pas en mesure d’en céder du jour au lendemain. 

Volodymyr Zelensky avait avancé le chiffre de 42 F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, mais cette donnée n’a pas été confirmée. Le Danemark en a promis 19. Les 6 premiers ne devaient pas être livrés avant la fin de 2023, 8 autres suivront en 2024 et 5 en 2025, selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas, qui en ont promis aussi, disposent de 42 unités, mais ils n’ont pas précisé combien ils comptaient en céder.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes. L’OTAN a estimé que les soldats ukrainiens ne seraient en mesure d’utiliser les avions en situation de combat qu’au début de 2024, d’autres experts visent plutôt l’été de la même année.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

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