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L’infertilité est un sujet tabou au sein de la société.
Le Monde

François Olivennes, gynécologue : « Avec la PMA, il faut trouver une solution raisonnable pour ne pas embarquer les couples infertiles dans des déceptions »

Propos recueillis par 
Publié le 11 février 2024 à 10h00, modifié le 22 avril 2024 à 12h45

Temps de Lecture 7 min.

Il est, en France, l’une des voix de l’assistance médicale à la procréation (AMP) – aussi appelée procréation médicalement assistée (PMA) – depuis une trentaine d’années. Le professeur François Olivennes, gynécologue obstétricien, a été l’un des premiers à utiliser cette technique auprès du professeur René Frydman, pionnier de la médecine de la reproduction avec la naissance du premier bébé français né par fécondation in vitro (FIV) en 1982.

A l’heure où le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé « un grand plan de lutte contre l’infertilité », lors de sa conférence de presse du 16 janvier, et où la question de la difficulté à procréer s’invite dans le débat public, l’auteur de Mille et un bébés (Grasset, 2022) revient sur l’accompagnement médical des femmes et des hommes concernés par la PMA, dans un entretien mené pour le podcast du Monde « (In)fertile ».

Lorsqu’un couple ne parvient pas à avoir un enfant naturellement, au bout de combien de temps lui conseillez-vous de consulter ?

Quand on a moins de 35 ans, au bout de douze mois. Quand on a plus de 38 ans, le temps compte. Certes, la fertilité de la femme ne baisse pas en un mois, mais je conseille de consulter, après six mois de rapports réguliers, son gynécologue de ville qui prescrira des examens à réaliser pour savoir s’il faut se tourner vers un centre de PMA.

En parlant de « rapports réguliers », qu’entendez-vous par là ?

On peut considérer que trois fois par semaine, ou tous les deux-trois jours autour de l’ovulation, c’est déjà pas mal. C’est la fréquence qui permet presque à coup sûr de tomber sur la période à laquelle la femme est fertile. En revanche, il n’est pas utile d’avoir des rapports plusieurs fois lors de cette même journée ou, à l’inverse, de se retenir en prévision du jour J. Le sperme ne sera pas meilleur, c’est même le contraire.

Qui sont les couples que vous recevez ?

Dans l’immense majorité, je reçois des couples hétérosexuels qui n’ont pas d’antécédents particuliers. Parmi eux, 30 % ont déjà connu une grossesse, qu’elle ait été menée à terme, extra-utérine ou interrompue par une fausse couche.

Certains ont déjà des diagnostics qui permettent de comprendre leur infertilité. Par exemple, un homme qui a eu un problème de descente des testicules dans l’enfance ou quelqu’un qui aurait eu une infection sexuellement transmissible majeure. Cela peut aussi être une femme qui a eu une infection des trompes, ou qui n’a pas de cycles réguliers. Mais dans tous les cas, avant de commencer le parcours, tous les patients doivent réaliser des examens pour détecter ce qui pose problème.

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