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Zéro alcool, le mantra du sportif de haut niveau

Quelle que soit la discipline, la sobriété est de mise pour gagner et éviter les blessures. Certains s’autorisent pourtant un verre de temps en temps, pour fêter la victoire ou pour l’effet antistress.

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Publié le 22 juin 2024 à 18h00

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Le championnat d’Europe de football bat son plein, le Tour de France se profile, et les Jeux olympiques vont vite arriver. En cette année intense sur le plan sportif, on peut se poser la question : le vin est-il compatible avec la vie d’un athlète de haut niveau ? La réponse est non. Peut-il y avoir quelques accommodements, même infimes, avec cette règle ? Pas plus, affirment les médecins, entraîneurs et diététiciens que nous avons interrogés.

Les mythes ont pourtant la vie dure. Pour le médecin du sport Jean-Pierre de Mondenard, on a prêté beaucoup de vertus à l’alcool : « Il donne des forces », « Il réchauffe », « Il étanche la soif », « Il combat le froid »… Le médecin revient à la dure réalité sur son blog consacré au dopage : « L’alcool ne présente que de très rares avantages, alors qu’il occasionne toute une série de pépins, notamment dans le domaine de l’effort. » Et de les citer : diminution de la force, réduction de l’endurance, temps de récupération majoré, augmentation du risque de blessure, surpoids favorisé…

Le docteur Jacky Maillot intervient dans toutes les disciplines dépendant de la Fédération française de cyclisme : route, piste (endurance, vitesse), VTT, BMX, freestyle… Le volume et l’intensité de travail sont très différents d’un sport à l’autre. Mais, pour chaque coureur, l’objectif prioritaire est d’éviter la blessure, et, quand on évoque le vin, le diagnostic est le même pour tous : « L’alcool est un déshydratant puissant, diurétique, alors que le sportif de haut niveau se doit d’être bien hydraté. Un coureur du Tour de France boit dix à douze litres d’eau par jour. Alors, en période de compétition, le vin comme la bière font partie des interdits. Le coureur respecte cette règle car, s’il ne le fait pas, il sait qu’il sera pénalisé. »

Grain de sable

Même constat pour Mathieu Jouys, diététicien à la Fédération française d’athlétisme : « Il n’y a aucun bienfait à consommer de l’alcool, à part le plaisir. » Pour lui, qui doit préparer aussi bien un coureur de marathon qu’un lanceur de poids, deux catégories de sportifs « aux stratégies nutritionnelles très différentes », l’alcool représente bien, en phase de préparation comme de récupération, « le grain de sable qui peut entraîner la blessure et hypothéquer les résultats ».

Tout sportif de haut niveau le sait, et son obsession de gagner est sûrement la meilleure motivation pour tenir l’alcool à distance. Les préparateurs et les entraîneurs n’ont même pas besoin de le rappeler, encore moins de surveiller leurs athlètes. « Je suis plus dans la recommandation et la pédagogie, d’autant que je ne suis pas derrière eux pour voir ce qu’ils consomment chaque jour », confie Eve Tiollier, médecin et nutritionniste qui travaille pour l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) et la Fédération française de rugby.

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