Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

A la découverte du soju, spiritueux star en Corée et illustre inconnu en France

Obtenu traditionnellement par distillation de riz fermenté, cet alcool peu cher est consommé par les Coréens de 20 à 80 ans. Notre journaliste en a dégusté cinq variétés dans un restaurant du 13ᵉ arrondissement parisien.

Par 

Publié le 05 novembre 2023 à 04h00

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Pourquoi vous mentir ? Quand « L’Epoque » m’a demandé, en vue d’un dossier spécial Corée, d’écrire sur le soju, mon cerveau a affiché un immense écran blanc. Le vide absolu.

Sa proximité phonétique m’ayant rappelé le shochu, spiritueux japonais issu de la distillation de riz ou autre ingrédient contenant de l’amidon, je soupçonnais donc qu’il s’agissait d’un alcool coréen relativement semblable. Une seule chose était sûre : je n’en avais jamais bu. Et, bien sûr, en tant que spécialiste des vins et autres boissons pour le journal, j’avais le rouge au front de tant d’ignorance. Toute honte bue, il fallait apprendre en partant de zéro.

Début des recherches sur Internet, premier article lu, je manque de tomber de ma chaise. Si vous tapez « soju » dans Google, l’une des premières occurrences vous annonce qu’il s’agit de « l’alcool le plus vendu au monde ». En voilà, une nouvelle ! La Corée du Sud a une superficie de 100 000 kilomètres carrés, soit une taille légèrement supérieure à celle de la région Nouvelle-Aquitaine ; peu crédible, donc, qu’elle produise, consomme et exporte davantage de son alcool local que la planète n’absorbe de whisky ou de vodka. Et puis, j’ai ma fierté. Si vraiment c’était l’alcool le plus répandu sur le globe, je l’aurais déjà goûté.

Riz, patate douce, orge, tapioca…

L’information, reprise pourtant sur de nombreux sites, est erronée, évidemment, mais part d’un constat établi en 2020 par la revue britannique The Spirits Business et l’analyste Euromonitor International, qui ont compilé les ventes des marques de spiritueux. On y apprend que la marque d’alcool la plus vendue dans le monde est Jinro, marque coréenne productrice de soju, qui revendique 780 millions de litres écoulés en 2019. Elle est suivie par des whiskys indiens ; des noms connus en France comme Smirnoff, Johnnie Walker ou Jack Daniel’s n’obtenant respectivement que les 6e, 9e et 11e places du classement.

J’apprends au passage que le soju est bien, comme le shochu, un spiritueux obtenu par distillation de riz fermenté, pour les plus traditionnels, ou par distillation de patate douce, pomme de terre, orge, sarrasin ou tapioca, pour les bouteilles bon marché ; bref, tout ce qui contient de l’amidon, ce qui n’est pas sans rappeler la vodka. En revanche, il est coupé à l’eau et, s’il peut titrer à un degré d’alcool de 42 %, il n’en fait la plupart du temps que 20 % , ce qui le rend plus facile à boire. La Corée en consomme depuis plus de sept cents ans, c’est une boisson purement traditionnelle.

Il vous reste 64.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.