En 2023, beaucoup de choses dans le monde sont allées à vau-l’eau. Alors enfonçons le clou : dans cette rubrique consacrée au vin, au moment où l’on prépare les menus de fêtes et les boissons qui les accompagneront, j’ai eu envie de m’adresser à ceux qui se passeront d’alcool durant les agapes. En l’occurrence, je pense moins aux adultes qui s’en tiennent aux soft-drinks depuis des années, qu’à ceux qui apprécient le vin, le champagne, la bière, les cocktails, pourquoi pas les spiritueux, ceux qui globalement ne conçoivent pas de faire une fête sans alcool, mais qui, pour une raison ou une autre (grossesse, maladie, défi personnel…), doivent ou veulent boire autre chose en cette fin décembre.
Mettons-nous d’accord : vous tombez au pire moment. La chose est bien plus aisée en janvier. Le Dry January, qu’il soit ou non encouragé par le gouvernement (le 11 décembre, 48 addictologues ont demandé au ministre de la santé de soutenir officiellement le mois sans alcool), est de plus en plus suivi par la population française. Or quand personne ne boit autour de soi, il est plus facile d’imiter les autres. En revanche, quand tout le monde trinque ou, pire, a un coup dans le nez, la tentation est grande de les imiter.
Alors comment tenir bon durant les fêtes de fin d’année ? Comment éviter de se lamenter sur le contenu de son verre, comment ne pas mourir d’ennui lors des repas de famille à Noël, comment ne pas être atterré devant ses amis ivres morts le 31 décembre ? Pour les deux dernières questions, je n’ai hélas pas de réponse. Il est possible que, l’esprit débarrassé de toute brume éthylique, vous n’ayez même pas envie de vous engueuler avec vos proches (et ce n’est pas une raison pour leur en vouloir) et que vos amis vous semblent décidément complètement idiots à partir d’une heure du matin et passé quatre verres (et là encore, ce n’est pas bien grave, tant qu’ils sont formidables le reste du temps).
Il est conseillé de frapper fort
En revanche, s’il s’agit de votre premier réveillon sans alcool, je vous conseille de frapper fort en préparant minutieusement vos munitions. Si vous habitez Paris ou à proximité, Le Paon qui boit, cave vouée aux boissons sans alcool « pour adultes », propose quelque 500 références étonnantes. Augustin Laborde et Maud Catté, à la tête de cette jolie initiative, viennent également de publier, avec la participation de Fabien Humbert (grand connaisseur de boissons alcoolisées, comme quoi les deux mondes ne sont pas incompatibles), un ouvrage intitulé Sans alcool. 1 001 boissons pour un nouvel art de vivre à la française (Massin, 160 pages, 25 euros). Y sont détaillés différents types de boissons, ainsi que des recettes de cocktails ; il y a matière à choix.
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