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Le corail italien est-il un vilain péché ?

Splendeur ­nationale dès le XVᵉ siècle en Italie, le corail de Torre del Greco, près de Pompéi, se fait rare – et cher –, à mesure que la la Méditerranée se réchauffe… Deux bonnes raisons de préférer de magnifiques pièces vintage.

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Publié le 01 septembre 2023 à 14h32, modifié le 01 septembre 2023 à 14h33

Temps de Lecture 1 min.

Boucles d’oreilles Palombaggia, pièces anciennes, fin du XIXᵉ siècle, en or et perles de corail, de chez Caillou Paris.

De Venise à Rome, de Florence à Naples, quantité d’antiquaires et de joailliers ­proposent dans leurs échoppes des bijoux en corail rouge. Mais les pièces ­proviennent souvent du même endroit : Torre del Greco, commune à deux pas de Pompéi, devenue depuis 1805 la ville phare du Corallium rubrum, son nom scientifique. Cet animal invertébré pêché à plus de 50 mètres de profondeur dans la Méditerranée (du 1er mai au 31 octobre), qui peut vivre jusqu’à cinq siècles et dont la teinte provient de ses pigments caroténoïdes, est devenu une spécialité des Italiens, qui adorent le graver en camées et le tailler en cabochon ou en perles.

Si certains le disent porte-bonheur, les esthètes vantent les mystères de sa couleur, entre l’orange pâle et le rouge. Les historiens de l’art aiment rappeler qu’il était une splendeur ­nationale dès le XVe siècle, vu par exemple sur un tableau de Piero della Francesca, la Madonna di Senigallia, où il rougeoie au cou du divin enfant… Les scientifiques, eux, sont plus réservés. Car, à mesure que la Méditerranée, en proie aux dérèglements ­climatiques, se réchauffe et s’acidifie, sa pêche devient critique : elle est ­désormais strictement encadrée par les autorités, et les connaisseurs préfèrent se rabattre sur des pièces d’époque dont les couleurs sont plus subtiles.

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Un peu plus rare qu’il y a vingt ans, donc, le corail rouge italien tend à tirer à la hausse les prix des bijoux qu’il compose. Entre 3 000 et 4 000 euros pour un collier en perles à plusieurs rangs, 5 000 euros pour une bague avec un généreux cabochon, 300 euros pour des boucles d’oreilles lorsque des branches de coraux sont laissées telles quelles… A condition que ceux-ci soient véritables, car quantité de coraux contrefaits circulent. Au point que certains tailleurs, graveurs ou revendeurs – comme Caillou Paris, un spécialiste de bijoux anciens qui propose un beau choix de boucles d’oreilles en corail italien les commercialisent désormais avec un certificat d’authentification.

antoninodesimone.it

aucella.com

apatorredelgreco.it

@il_coralliere

Caillou-paris.fr

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