Afin d’apporter un soutien financier à la lutte contre le réchauffement climatique, la maltraitance animale, les conflits armés ou les dérives du capitalisme…, tous ces combats qui mobilisèrent de son vivant la créatrice de mode Vivienne Westwood (1941-2022), pourquoi ne pas vendre sa garde-robe après sa mort ?
Andreas Kronthaler, qui fut son époux et reste le directeur artistique de la marque, avait déjà évoqué l’idée. « Elle était parfaitement d’accord et nous sommes ravis d’honorer aujourd’hui ce vœu visionnaire », se réjouit Adrian Hume Sayer. Directeur des collections privées et iconiques chez Christie’s, c’est lui qui supervise la vente en question, en ligne et en présentiel à Londres, à partir du 14 juin.
Redingotes, tartan, graffitis et slogans, froufrous et satins, corsets XVIIIe et détails punks… Les ingrédients du style Westwood rythment les lots présentés, qu’ils aient été créés et/ou portés par elle, de l’ensemble marine en sergé de coton de l’automne-hiver 1983 jusqu’à la robe « Cendrillon » du printemps-été 2011, composée d’un corset et d’une jupe froncée en satin bleu et gris. « Cette pièce, parmi les plus notables, s’inspire des ballets russes, rappelle Adrian Hume Sayer. Vivienne qui l’adorait l’a magnifiquement rapiécée à plusieurs reprises. Ses coutures faites main, visibles, reflètent sa philosophie et son goût pour la réparation. »
Médecins sans frontières, Amnesty International et The Vivienne Foundation, structure à but non lucratif lancée par sa famille en 2023, récolteront les bénéfices de ces enchères. Les vestiges d’une mode qui serre parfois la taille mais lève toujours le poing.
Vente Vivienne Westwood : The Personal Collection, sur christies.com du 14 au 28 juin, et chez Christie’s, 8 King Street, à Londres, le 25 juin.
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