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Avec alcool, la fête sportive est-elle trop folle ?

Sportifs et spectateurs sont de plus en plus au régime sec dans les enceintes des grandes compétitions. Après les tribunes de Roland-Garros, l’alcool a été banni du village olympique et paralympique de Paris 2024. Quant à la flamme olympique, son parcours a été plus ou moins arrosé selon les départements.

Publié le 30 juin 2024 à 10h00 Temps de Lecture 4 min.

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Que l’alcool ne soit plus en odeur de sainteté dans les stades de foot, l’affaire est entendue depuis longtemps. Plus exactement, depuis la loi Evin du 10 janvier 1991, qui stipule dans l’article 49.1.2 que la vente et la distribution des boissons alcoolisées sont « interdites dans les stades, dans les salles d’éducation physique, les gymnases et, d’une manière générale, dans tous les établissements d’activités physiques et sportives ». Des dérogations peuvent néanmoins être accordées, nous y reviendrons.

Que l’alcool soit persona non grata dans le corps du sportif avant (ou pendant !) une épreuve, là encore, personne n’oserait y trouver à redire. Des médecins du sport listaient récemment dans nos pages tous les dégâts causés par l’absorption d’alcool avant un effort physique (déshydratation accrue, diminution de la force, réduction de l’endurance…). A part son effet antistress, rien ne plaide en sa faveur. Qu’il soit totalement absent du village olympique et paralympique construit en Seine-Saint-Denis, cela n’émeut donc guère. Ni bière, ni vin, ni champagne au sein de l’immense restaurant réservé aux athlètes, pas plus que dans les food trucks et bars qui l’entoureront.

Preuve que le canon de rouge n’est pas encore considéré comme une arme à feu, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a précisé, toutefois, que « les résidents du village olympique pourront, s’ils le souhaitent, rapporter des bouteilles fermées », sans s’étendre sur l’ouverture desdites bouteilles une fois sur place. Pour célébrer une victoire, mieux vaudra faire sauter le bouchon de champagne discrètement dans les chambres.

Une coupe pour les VIP

En revanche, et c’est très clair, pas question pour le public de trinquer dans les enceintes sportives qui accueilleront les compétitions. La vente d’alcool sera totalement prohibée au grand public. Enfin, pas tous les publics quand même : les VIP en possession de billets donnant accès à des salons privés pourront, eux, brandir une coupe. Sur le site de billetterie « premium » des JO, on peut ainsi dénicher des formules réconfortantes, à l’instar du « package billet + loge » pour la boxe (ou le basket-ball), où il est précisé que « des collations légères et des rafraîchissements seront disponibles, notamment une sélection de vins, de bières et de boissons non alcoolisées ».

L’alcool réservé aux plus fortunés : cette option a suscité de vives polémiques chez les Français soucieux de dénoncer les inégalités de classe. Mais les habitués des événements sportifs se contentaient de relativiser : cette entorse est tolérée dans la plupart des stades depuis des années. Ceux qui ont accès aux loges savent qu’ils peuvent y déguster les boissons taboues.

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