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L’Afrique et l’Asie du Sud, principaux bénéficiaires des dons européens de vaccins

L’objectif des 200 millions de doses affiché par les Etats membres de l’UE pour 2021 a été atteint. L’ambition est désormais de porter cette quantité à 700 millions d’ici à mi-2022.

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Publié le 16 février 2022 à 08h24, modifié le 16 février 2022 à 15h45

Temps de Lecture 2 min.

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Une infirmière présente une fiole du vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19 pour les enfants de 5 à 11 ans dans un centre de vaccination à Bucarest, en Roumanie, le 26 janvier 2022.

Durant l’année 2021, environ 238 millions de doses données par les pays de l’Union européenne (UE) ont été effectivement délivrées à des pays tiers. L’objectif des 200 millions de doses affiché par les Etats membres de l’UE durant l’été 2021 a donc été atteint. L’ambition est désormais de porter cette quantité à 700 millions d’ici à mi-2022, soit 500 millions de plus en six mois.

Pour faire parvenir ces dons, deux mécanismes coexistent. Le principal dispositif est Covax, une initiative lancée en 2020 par l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, l’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef. Les doses données par les pays proviennent généralement directement du fabricant et Covax se charge de livrer les doses aux bénéficiaires.

L’Afrique et l’Asie, principaux destinataires des dons de l’UE

Estimation du nombre de doses données par les Etats membres et délivrées via Covax ou via des arrangements bilatéraux, en millions, au 22 décembre 2021 (la couleur désigne le vaccin majoritaire)

Pfizer

Moderna

AstraZeneca

Janssen

Infographie : Le Monde

Sources : European Centre for Disease Prevention and Control , UNICEF COVID-19 Vaccine Market Dashboard, Knowle

Second mécanisme, plus minoritaire : les arrangements bilatéraux, où les pays s’arrangent directement entre eux. Bien souvent, ce sont des doses déjà réceptionnées puis réaffectées par le pays donateur. Compte tenu des dates de péremption très limitées, notamment pour le vaccin d’AstraZeneca, ces doses peuvent arriver chez les bénéficiaires avec quelques semaines à peine de durée de vie. Un délai trop court pour parvenir à toutes les utiliser, obligeant les pays bénéficiaires à détruire des milliers de doses périmées. « Plus des deux tiers des dons concernent des vaccins dont la durée de conservation est inférieure à trois mois », s’alarmait l’OMS, début décembre.

« Situations complexes »

Les données montrent que l’Afrique et l’Asie du Sud sont les principaux bénéficiaires des dons européens, avec en tête les Philippines, l’Indonésie, l’Egypte ou encore le Pakistan. En matière de type de vaccins, près de la moitié des doses concédées sont de l’AstraZeneca. Les vaccins à ARN représentent à peine 20 % des doses données.

« Les pays de l’Union européenne se délestent de leurs doses excédentaires d’AstraZeneca, parfois juste avant qu’elles ne se périment », regrette Anne Bucher, ex-directrice générale de la santé de la Commission européenne. « Ce sentiment qu’on nous envoie les doses indésirables est très présent en Afrique, confirme Yap Boum, représentant africain d’Epicentre, le centre de recherche en épidémiologie de Médecins sans frontières. Toutefois, la situation est plus complexe. D’abord, les pays du Nord sont bien plus affectés que ceux du Sud. Et, d’autre part, les vaccins ARN nécessitent une chaîne de l’ultrafroid qui rend les opérations très complexes dans certains pays », nuance ce chercheur, pour qui l’idéal aurait été une allocation contextualisée, en fonction de l’épidémiologie et des contraintes locales de chaque pays.

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