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Variole du singe : les cas se multiplient en France à l’approche d’événements estivaux

Le pays compte 330 cas confirmés, essentiellement chez les hommes ayant des relations homosexuelles. Au cœur des préoccupations des associations et des médecins : informer sans stigmatiser.

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Publié le 25 juin 2022 à 02h30, modifié le 25 juin 2022 à 05h54

Temps de Lecture 5 min.

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Des virions de variole du singe matures, de forme ovale (à gauche), et des virions immatures, sphériques (à droite), obtenus à partir d’un échantillon de peau humaine associé à l’épidémie de chiens de prairie de 2003.

Fin mai, Alexandre, 37 ans, et son compagnon constatent l’apparition de petits boutons, pour l’un dans le dos, pour l’autre sur les mains. Les deux Franciliens ne savent pas encore qu’ils ont attrapé la variole du singe (monkeypox, en anglais), une maladie qui n’avait jusque-là jamais été observée sur le sol français, bien qu’elle soit endémique depuis les années 1970 dans une dizaine de pays africains. C’est un e-mail envoyé par les organisateurs d’un festival gay en Belgique, où ils s’étaient rendus plus tôt dans le mois, qui les pousse à appeler le 15 : plusieurs cas de cette maladie qui se transmet principalement par contacts prolongés ont été détectés parmi les participants à l’événement.

Ils sont dirigés vers le service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Bichat, à Paris, qui compte parmi les quatre établissements de santé de référence pour le risque épidémique et biologique en Ile-de-France (sur les seize que compte le pays). Là, un prélèvement suivi d’une PCR confirme le diagnostic. Ils sont tout de suite contraints à un isolement de trois semaines, le temps que leurs croûtes tombent et qu’ils ne soient plus contagieux. Au total, 330 personnes ont été déclarées positives au virus de la variole du singe dans le pays depuis le premier cas détecté le 20 mai, selon un point de situation de Santé publique France (SPF) publié le 23 juin. L’Ile-de-France est la principale région touchée par l’épidémie, regroupant 68 % des cas sur le territoire national, suivie de l’Occitanie (22 cas) et d’Auvergne-Rhône-Alpes (21 cas).

Signes cliniques différents des régions endémiques

Si les symptômes d’Alexandre et son compagnon n’ont pas été très graves, beaucoup de personnes infectées présentent des lésions douloureuses situées dans les zones génitales et anales demandant parfois le recours à la morphine. « Parmi les cas investigués, 77 % ont présenté une éruption génito-anale, 73 % une éruption sur une autre partie du corps, 71 % une fièvre et 69 % des adénopathies », c’est-à-dire un gonflement des ganglions lymphatiques, relate SPF.

A l’hôpital Bichat, l’infectiologue Xavier Lescure décrit des rectites, urétrites, mais également des lésions buccales et des laryngites. Des signes cliniques qui diffèrent de ceux connus jusque-là dans les zones endémiques en Afrique. « Ces particularités s’observent du fait du mode de transmission propre à cette épidémie et de la communauté qui porte cette transmission », explique le médecin – jusque-là essentiellement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). « Aujourd’hui, le principal facteur de risque est le multipartenariat sexuel », ajoute M. Lescure. Parmi les 330 cas confirmés figure une seule femme, « dont le partenaire (non testé) a rapporté qu’il avait eu une éruption cutanée trois semaines auparavant », précise SPF.

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