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Variole du singe : l’épidémie décline, mais le risque de résurgence n’est pas écarté

Le virus, que l’OMS recommande d’appeler « mpox », ne cesse de régresser en France et au niveau mondial. Les membres du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires publient un ensemble de recommandations pour empêcher son retour.

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Publié le 29 novembre 2022 à 10h40, modifié le 29 novembre 2022 à 10h41

Temps de Lecture 3 min.

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Une infirmière vaccine un patient contre le « mpox » dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) à Montpellier, le 23 août 2022.

Au bout de six mois, l’épidémie de monkeypox – que l’Organisation mondiale de la santé recommande désormais d’appeler « mpox » – semble presque avoir disparu en France. Entre le 1er et le 15 novembre, seulement sept nouveaux cas ont été détectés sur le territoire. Au total, quelque 4 100 personnes ont été diagnostiquées positives à ce virus de la famille de la variole. L’écrasante majorité (97 %) des cas sont des hommes adultes – 108 (2,6 %) sont des femmes et douze (0,29 %) sont des enfants. Aucun décès n’est à déplorer sur le sol français. Le risque de résurgence n’a pourtant pas totalement disparu, puisque le virus continue à circuler dans de nombreux pays du monde, notamment en Amérique du Sud, où le Brésil, en particulier, observe un plateau haut dans son épidémie. Au niveau mondial, on compte plus de 77 000 cas.

« Le scénario le plus probable à moyen et long terme est celui du maintien d’une circulation virale à bas bruit à l’échelle européenne, rendant l’hypothèse de l’élimination complète de l’infection à virus monkeypox peu probable et conduisant à un risque de reprises épidémiques, voire saisonnières, en France et en Europe », écrit ainsi le comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) dans son deuxième avis publié lundi 28 novembre.

Vacciner les personnes à risque

Le risque épidémique peut provenir de plusieurs endroits : les pays qui ont été touchés par l’épidémie inédite des six derniers mois ; les pays africains, comme le Cameroun, la République centrafricaine ou la République démocratique du Congo, où le virus est endémique et d’où provient le virus à l’origine de l’épidémie actuelle ; et, enfin, le « réservoir zoonotique », c’est-à-dire une contamination des humains par des animaux domestiques ou sauvages. « Un scénario de rebond n’est pas à exclure, mais ce n’est pas le scénario privilégié », tempère toutefois Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut pasteur et membre du Covars.

Pour empêcher ce scénario catastrophe, les scientifiques plaident ainsi pour une vaccination complète, à deux doses, de l’ensemble des personnes à risque, c’est-à-dire les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, et les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples, les personnes qui se prostituent ainsi que leur entourage proche. Une population estimée à quelque 300 000 personnes par la Haute Autorité de santé.

Sur les 132 750 injections réalisées en France au 17 novembre, on sait seulement qu’environ 20 000 sont des secondes injections. « On n’a pas bénéficié, pour le monkeypox, de la même interconnexion des bases de données que pour le Covid, on ne sait donc pas aujourd’hui combien de personnes ont reçu deux doses de vaccin, regrette Brigitte Autran, infectiologue et présidente du Covars. Il faut que des études de cohortes à grande échelle soient menées pour évaluer l’immunité de la population car le risque de réintroduction du virus va dépendre du niveau de vaccination. » Les études montrent qu’une seule injection n’induit que des taux faibles d’anticorps neutralisants, qui n’augmentent qu’après la deuxième injection.

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