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Dans la lutte contre Ebola, des essais de vaccins prometteurs

L’épidémie a pris fin en Ouganda sans permettre les essais cliniques de trois vaccins mais a été l’occasion d’une mise en place accélérée des protocoles.

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Publié le 20 janvier 2023 à 11h25, modifié le 20 janvier 2023 à 18h03

Temps de Lecture 5 min.

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Un homme se fait vacciner contre le virus Ebola, à Kirembo, en Ouganda, le 16 juin 2019.

Il aura fallu moins de quatre mois pour contenir l’épidémie de maladie à virus Ebola (MVE) qui avait éclaté en Ouganda le 20 septembre 2022. Déclarée officiellement terminée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 11 janvier au bout de quarante-deux jours sans aucun nouveau cas déclaré, cette flambée épidémique rejoint la liste de la quarantaine d’épidémies ayant affecté le continent africain depuis 1976. Avec 142 cas confirmés (et une vingtaine de cas probables) et 55 morts déclarés, le taux de létalité de 39 à 47 % figure parmi les moins importants des dernières années – sans prendre en compte les personnes sans ou avec très peu de symptômes qui, selon les études, peuvent représenter 10 à 12 % des personnes contaminées par le virus.

Une victoire certaine pour les autorités sanitaires ougandaises qui laisse toutefois un goût d’inachevé pour la recherche, puisque la fin de l’épidémie marque le coup d’arrêt d’un essai clinique d’envergure incluant trois vaccins ciblés contre la souche dite « Soudan » de la MVE. L’OMS avait en effet accompli un tour de force en permettant d’élaborer, soumettre et valider un protocole de test ainsi que l’envoi de plus de 5 000 doses de trois types de vaccins différents en Ouganda… Le tout en seulement soixante-dix-neuf jours. Une mobilisation inédite des autorités sanitaires mondiales et des acteurs de terrain en Ouganda. « Comme l’épidémie a été vite jugulée, nous allons avoir des informations sur la tolérance du vaccin et sur la durée de vie des anticorps, qui sont des éléments importants en matière de stratégie vaccinale, mais les résultats ne permettront pas de dire si les vaccins sont efficaces face à la maladie », explique Eric Delaporte, professeur spécialisé en maladies infectieuses de l’université de Montpellier.

Malgré la célérité de ces démarches, ce ne sont donc pas les vaccins qui ont réussi à enrayer la propagation du virus, mais avant tout les efforts mis dans le traçage de cas contacts – notamment lors de rituels funéraires non protégés, à l’hôpital ou chez les praticiens traditionnels –, la mise en place de gestes barrières efficaces, et l’amélioration globale de la prise en charge. Malgré tout, les vaccins restent un outil stratégique pour les futures épidémies, et notamment grâce à leur dimension préventive.

Trois schémas vaccinaux testés

Depuis 2019, deux vaccins contre la MVE ont déjà été préqualifiés par l’OMS, ce qui signifie qu’ils satisfont aux normes de qualité, d’innocuité et d’efficacité de l’organisation et peuvent être utilisés dans les pays à risque. Mais ils visent la souche dite « Zaïre » de la maladie, qui avait notamment causé la plus grande épidémie de MVE jamais observée, de 2013 à 2016 en Afrique de l’Ouest, mais aussi celle de 2018 à 2020 en République démocratique du Congo (RDC). Ces vaccins sont jugés inefficaces contre la souche Soudan, qui a jusque-là essentiellement touché le Soudan et l’Ouganda lors d’épidémies de moindre envergure. Ils ne ciblent pas non plus les trois autres souches répertoriées : Bundibugyo, Reston et Forêt de Taï.

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