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Covid-19 : a-t-on tiré les leçons de l’épidémie sur la qualité de l’air intérieur ?

Alors que certains pays, comme les Etats-Unis, investissent dans la ventilation et la purification de l’air des bâtiments, les financements de la France pour équiper les écoles de capteurs ont cessé fin 2022.

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Publié le 26 mars 2023 à 05h00

Temps de Lecture 6 min.

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Un purificateur d’air dans la bibliothèque du lycée des Graves, à Gradignan (Gironde), le 10 janvier 2022.

Que sont devenus les capteurs de CO₂ et les purificateurs d’air ? Ces nouveaux objets sont apparus dans les établissements scolaires et le débat public au gré de l’épidémie de Covid-19, censés aider les enseignants consciencieux à conserver un air respirable pour leurs élèves et éviter ainsi de fermer leurs classes. Lutter contre l’air saturé de CO₂ et de virus pour ne pas rester confiné chez soi, c’était tout l’enjeu de ces dispositifs dans lesquels les collectivités locales ont investi à grands frais.

Alors que la neuvième vague de Covid-19 a été franchie sans impact sanitaire comparable aux précédentes vagues hivernales et que les indicateurs de l’épidémie sont désormais au plus bas, que reste-t-il de cet intérêt nouveau pour la qualité de l’air intérieur ? L’enjeu dépasse la prévention du seul Covid-19. Il s’agit de lutter contre de nombreuses maladies aéroportées (varicelle, rougeole, grippe, virus respiratoire syncytial…) et une multitude d’émanations toxiques, auxquelles la population, qui passe de 80 % à 90 % de son temps dans des lieux clos, est exposée (monoxyde de carbone, benzène, composés organiques volatils, formaldéhydes, phtalates…).

Pourtant, en même temps que le Covid-19 se banalise, la question disparaît peu à peu du débat public et des préoccupations politiques. « C’est justement parce que la pandémie marque le pas que l’on doit s’atteler désormais à rendre l’air intérieur de meilleure qualité », plaide Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève. « Il ne s’agit pas d’une mesure que l’on pouvait prendre dans l’urgence, lors des confinements, des quarantaines ou des contrôles aux frontières, mais d’une mesure de prévention à laquelle il faut maintenant travailler », insiste l’épidémiologiste.

« Une révolution conceptuelle »

Au niveau national, les mesures prises depuis trois ans ont ciblé prioritairement les établissements scolaires. Au total, près de 130 000 capteurs de CO₂ ont été subventionnés par l’Etat, pour un total de 18 millions d’euros (soit une subvention moyenne de 140 euros par capteur). Plusieurs études montrent une forte corrélation entre la concentration de CO₂ dans l’air intérieur et le risque de contamination par le SARS-CoV-2. Si ces capteurs ne mesurent pas la quantité de virus présents dans l’air, ils sont des indicateurs pertinents de la qualité du renouvellement d’air dans une pièce.

En octobre 2022, l’éducation nationale a estimé que la moitié des écoles disposaient au moins d’un capteur, contre 82 % des collèges et 98 % des lycées. Le dispositif de subventions a pris fin le 31 décembre 2022 et, « à l’heure actuelle, il n’est pas prévu de renouveler ce financement, au vu de la fin des dispositifs spéciaux pour le Covid », précise le ministère.

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