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La recrudescence des cas de méningite aiguë en France relance le débat sur la stratégie vaccinale en vigueur

Depuis novembre 2022, le nombre de cas enregistrés est bien supérieur à la moyenne des années prépandémiques. Plusieurs foyers de cas groupés ont été détectés à Strasbourg, à Chambéry et dans l’Est lyonnais.

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Publié le 21 avril 2023 à 04h45, modifié le 21 avril 2023 à 09h56

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L’hiver 2022-2023 a vu le retour en force des méningites aiguës, plus particulièrement celles causées par des bactéries appelées méningocoques.

Outre la triple épidémie de Covid-19, de bronchiolite et de grippe, l’hiver 2022-2023 a également vu le retour en force des méningites aiguës, plus particulièrement celles causées par des bactéries appelées méningocoques.

Après plus de deux années de faible incidence, en lien avec l’application des gestes barrières et les mesures de distanciation physique liées au Covid-19, un pic a été observé en décembre 2022 avec près de 90 cas déclarés, un niveau bien supérieur au maximum des huit dernières années, selon les données de l’agence Santé publique France (SPF).

Les mois de janvier à mars se situent également bien au-delà de la moyenne des années prépandémiques, avec des données qui doivent encore être consolidées par SPF. De son côté, le Centre national de référence des méningocoques et Haemophilus influenzae a caractérisé cent souches en janvier, mais le nombre exact des cas sera précisé en fonction des déclarations obligatoires envoyées aux agences régionales de santé (ARS).

Plusieurs zones de cas groupés, en particulier, ont été identifiées dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans l’Est lyonnais et autour de Chambéry, mais également dans le Grand-Est, à Strasbourg. Dans la capitale alsacienne, vingt-neuf cas ont été comptabilisés depuis novembre 2022, dont six issus de la même souche de méningocoque B, jusque-là jamais vue dans le Bas-Rhin. L’épidémie a provoqué la mort d’une personne. Tous ces cas étant liés à la fréquentation de boîtes de nuit, l’ARS Grand-Est a organisé une campagne de vaccination à destination des professionnels et des clients du milieu festif. En tout, plus de 2 200 personnes ont reçu au moins une dose de ce vaccin assurant une protection individuelle mais ne stoppant pas la circulation de la bactérie.

Taux de mortalité très élevé

Même problématique mais gérée différemment en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans la région, dix-sept cas de méningite à méningocoque B liés à une autre souche, également inédite, ont été recensés depuis septembre 2021. Si, à Chambéry, le dernier cas remonte à avril 2022, un nouveau malade a été identifié en mars dans l’Est lyonnais, réactivant la campagne de vaccination dans dix communes situées en Isère et dans le Rhône. Les doses ont visé toute la tranche des 16-24 ans, même si l’hyperendémie est également liée au milieu festif, en l’occurrence une boîte de nuit dans le Rhône. Une personne est morte de la maladie en août 2022 et une autre souffre de séquelles psychomotrices.

Ces données correspondent aux statistiques associées à ces infections, connues pour leur taux de mortalité très élevé de 10 % – quand elles sont prises en charge. « L’infection invasive à méningocoque est quasiment toujours mortelle sans traitement, précise Muhamed-Kheir Taha, qui dirige l’unité infections bactériennes invasives à l’Institut Pasteur de Paris. Un quart des survivants a des séquelles à vie, souvent des amputations ou des problèmes neurologiques difficiles à quantifier. Il s’agit donc d’un coût sociétal énorme, au-delà de la tragédie personnelle et familiale. »

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