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Plus de 13 millions de prématurés : un rapport donne l’alarme sur l’« urgence silencieuse » des naissances avant terme

Selon des données publiées mercredi, aucun progrès notable n’a été observé dans le monde depuis dix ans, faisant de la prématurité la principale cause de mortalité avant l’âge de 5 ans.

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Publié le 10 mai 2023 à 00h01, modifié le 10 mai 2023 à 08h52

Temps de Lecture 4 min.

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Un soignant effectue un entraînement aux réflexes de préhension à l’unité de soins intensifs néonatals dans un hôpital de Zhengzhou (Chine), le 10 janvier 2023.

Les naissances prématurées représentent la principale cause de mortalité infantile dans le monde. En 2020, ce sont ainsi 13,4 millions de bébés, soit un sur dix, qui sont nés avant terme, plus précisément avant trente-sept semaines d’aménorrhée, c’est-à-dire depuis les dernières règles de la mère. Parmi eux, 1 million sont morts. Dans l’ensemble, on estime qu’avant l’âge de 5 ans une mort sur cinq est associée à une naissance prématurée. Les survivants ont par ailleurs plus de risques de souffrir de handicap et de retards de développement.

Ces données alarmantes sont issues du rapport « Naître trop tôt : une décennie d’action contre les naissances prématurées », publié mercredi 10 mai par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), en collaboration avec Le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant, la plus grande alliance mondiale mobilisée dans le domaine. Dix ans après la parution d’un rapport de référence sur le sujet, les auteurs tirent le signal d’alarme sur cette « urgence silencieuse » dont l’ampleur et la gravité sont encore sous-estimées.

En effet, depuis dix ans, aucun progrès notable n’a été observé, dans aucune région du monde. Si le taux de naissances prématurées était de 9,8 % en 2010, il se maintenait à 9,9 % en 2020. Par ailleurs, naître prématurément dans certaines régions du monde représente un risque supplémentaire. Dans les pays à revenu élevé, on estime que, parmi les bébés nés en très grande prématurité, c’est-à-dire avant vingt-huit semaines d’aménorrhée (soit l’équivalent de six mois de grossesse), 90 % vont survivre. A l’inverse, dans les pays à faible revenu, cette proportion chute à 10 %. Cela étant, 85 % des naissances prématurées ont lieu entre trente-deux et trente-sept semaines, période où la survie est généralement possible sans soins intensifs néonatals.

Fonction des origines et des revenus

En 2020, c’est le Bangladesh qui comptait le taux de naissances prématurées le plus élevé du monde (16,2 %), suivi du Malawi (14,5 %) et du Pakistan (14,4 %), selon les estimations des auteurs du rapport. Cette année, près de la moitié de tous les bébés prématurés sont nés dans cinq pays seulement : en Inde, au Pakistan, au Nigeria, en Chine et en Ethiopie. Malgré tout, on observe des taux également élevés dans certains pays à revenu élevé, comme la Grèce (11,6 %) et les Etats-Unis (10 %).

Dans l’ensemble des pays, y compris ceux à revenu élevé, il existe un « écart inacceptable » en fonction des origines et des revenus, précise le rapport. Selon les données de 2021 de l’agence américaine pour la santé CDC, le taux de naissances prématurées chez les femmes afro-américaines (14,8 %) était environ 50 % plus élevé que celui constaté chez des femmes blanches ou hispaniques (9,5 % et 10,2 % respectivement).

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