Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Les allergies dopées par le réchauffement climatique et la pollution

Après le pic de la mi-juin, les graminées vont céder le pas, fin juillet, à l’ambroisie, soumettant les personnes allergiques à de forts risques de rhinites allergiques et/ou de crises d’asthme.

Par 

Publié le 11 juillet 2023 à 19h00, modifié le 12 juillet 2023 à 05h59

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Ambroisie à feuille d’armoise en fleurs.

Yeux qui larmoient, nez qui coule, éternuements intempestifs : pour de nombreux Français, le printemps et l’été riment avec rhinite allergique, manifestation la plus courante et constante de l’allergie respiratoire. Les coupables ? Dans la majorité des cas, il s’agit des pollens circulant dans l’air, suivis des acariens et des poils d’animaux. Si les études épidémiologiques manquent depuis quelques années pour caractériser le poids des pollens dans ces allergies, les scientifiques s’accordent depuis les années 1990 sur le fait que 25 % à 30 % de la population (à l’échelle européenne comme française) souffrent de ces rhinites tous les ans. Des chiffres confirmés en 2022 par une étude menée sur la cohorte française Constances (28 %). Une tendance à la hausse est observée partout dans le monde.

Cette année, en France, un pic particulièrement haut a été observé à la mi-juin, accompagné d’une hausse des passages aux urgences pour rhinite, mais également pour asthme, voire même pour « asthme d’orage », provoqué par les tourbillons d’air et l’humidité devançant de plusieurs dizaines de minutes les orages du début de l’été, et qui rabattent violemment les pollens vers le sol, dispersant les microparticules de leurs allergènes.

Si l’asthme n’est pas exclusivement causé par les allergies respiratoires, « on observe un lien significatif entre le fait d’être exposé à des pollens et le recours aux soins pour crise d’asthme », souligne Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et coautrice d’une étude sur le sujet parue en début d’année.

« Il y a eu cette année une exposition pollinique plus importante que d’habitude, relève Alain Didier, pneumologue allergologue à l’hôpital Larrey, à Toulouse. Nous avons constaté beaucoup de passages aux urgences pour crise d’asthme, y compris de gens qui ne se savaient pas asthmatiques. » L’asthme est la première maladie chronique chez l’enfant, et tue près de 1 000 personnes par an en France. Si la rhinite, quant à elle, est considérée comme bénigne dans la plupart des cas, elle peut être très sévère et altérer la qualité de vie. Surtout, une exposition prolongée d’année en année peut rendre les médicaments tels que les antihistaminiques accessibles librement en pharmacie peu à peu moins efficaces, voire provoquer à la longue des allergies croisées à certains fruits ou légumes. Par ailleurs, les rhinites allergiques répétées peuvent être un déclencheur de l’asthme.

Il vous reste 67.02% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.