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Les taux d’obésité augmentent désormais plus rapidement dans les pays à faible et moyen revenu

Selon un rapport du Fonds international de développement agricole, les difficultés d’accès à des aliments sains sont un facteur déterminant de cette évolution.

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Publié le 25 juillet 2023 à 12h09, modifié le 23 août 2023 à 11h12

Temps de Lecture 3 min.

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A Abuja, au Nigeria, le 19 septembre 2018.

L’obésité n’est pas qu’un problème de pays riche. Depuis plusieurs années, les taux d’obésité augmentent plus rapidement dans les pays à faible et moyen revenu que dans les pays à haut revenu, aussi bien dans les zones urbaines que rurales. C’est ce que relève un rapport du Fonds international de développement agricole (FIDA), publié mercredi 19 juillet à l’occasion du sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui se tient du 24 au 26 juillet à Rome.

A travers l’étude de cinq pays – l’Egypte, l’Indonésie, le Nigeria, la Bolivie et la Zambie –, le FIDA alerte ainsi sur l’enjeu prédominant de cette question de santé publique à travers le monde. Définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30, l’obésité est passée, dans ces pays, d’environ 15 % en 1992 à 44 % en 2015 dans les zones rurales, tandis que les taux d’obésité dans la population urbaine sont passés de 36 % à 51 %, selon une étude parue en 2020.

Les auteurs du rapport observent ainsi une augmentation progressive de l’obésité dans les cinq pays étudiés, alors même que l’apport calorique quotidien par personne y stagne depuis 2010. « Cela suggère que d’autres facteurs sont en jeu, tels que l’évolution des modes de vie et la modification des habitudes alimentaires », expliquent les auteurs. Parmi les pays à faible revenu comme l’Egypte et la Bolivie, la croissance économique est associée à des augmentations de l’IMC, tandis que dans les pays à revenu élevé, cette évolution est corrélée à un IMC plus faible. L’Indonésie, en tant que pays à revenu moyen, pourrait se trouver à un point de bascule.

Aliments sains et aliments mauvais

Comment expliquer ces tendances inversées ? Les auteurs pointent le fait que l’écart entre le prix des aliments sains, d’ordinaire plus coûteux, et celui des aliments mauvais pour la santé est plus important dans les pays en développement que dans les pays développés. Se basant sur une étude parue en 2019, le rapport montre que dans les pays pauvres, une calorie contenue dans un œuf coûte 11,66 fois plus cher qu’une calorie contenue dans un féculent – qui sert ici de valeur de référence –, alors qu’une calorie contenue dans un encas sucré ne coûte que 2,92 fois plus cher. En comparaison, dans les pays riches, cet écart est bien moins important, respectivement 2,6 et 1,43 fois plus cher.

« Dans des pays africains comme le Kenya et le Cameroun, les consommateurs dépensent en moyenne plus de 40 % de leurs revenus en nourriture, souligne Joyce Njoro, spécialiste technique de la nutrition au FIDA. En raison de la volatilité des prix alimentaires, certains mois, ce pourcentage atteint plus de 60 % à 80 %. Cela signifie, en fin de compte, qu’une variation de 1 % des prix des denrées alimentaires affecte plus radicalement les consommateurs des pays en développement que les consommateurs des pays développés. »

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