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Chez les enfants, retarder la diversification alimentaire augmente le risque de développer des allergies

Une étude basée sur la cohorte ELFE confirme l’importance d’introduire entre 4 et 6 mois tous les aliments, y compris les allergènes, comme les œufs, le poisson, le blé et les produits laitiers.

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Publié le 28 juillet 2023 à 05h00, modifié le 28 juillet 2023 à 09h12

Temps de Lecture 3 min.

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Le petit Morgan à l’heure du déjeuner.

A quel âge faut-il proposer le premier œuf ou le premier morceau de poisson mixé à son nourrisson ? Quand introduire les premières arachides ? Ces questions épineuses ont fait l’objet de recommandations divergentes ces dernières années. Une publication dans la revue Allergy, jeudi 27 juillet, apporte de nouveaux éléments pour trancher le débat. Selon cette étude menée par une des nombreuses équipes de chercheurs travaillant sur la cohorte ELFE (étude longitudinale française depuis l’enfance), qui suit la socialisation et l’exposition environnementale de 18 000 enfants depuis 2011 en France, il existe un lien clair entre l’âge tardif de la diversification alimentaire chez les enfants et le risque de développer des allergies.

« Le fait de ne pas avoir introduit dans l’alimentation à l’âge de 10 mois au moins deux allergènes est associé à un risque multiplié par deux de développer une allergie alimentaire dans les années qui suivent », explique Blandine de Lauzon-Guillain, directrice de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, qui coordonne la partie alimentation de la cohorte.

Ici, les aliments considérés comme allergènes sont l’œuf, le poisson, le blé et les produits laitiers. Et les fruits à coque, connus pour leur potentiel allergique ? « Nous aurions aimé les ajouter aux questionnaires, mais cela fait partie des limites de ce travail », souligne la chercheuse.

Immunothérapie

Bonne nouvelle, ces résultats correspondent aux dernières recommandations diffusées par Santé publique France, sur la base de travaux menés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail et le Haut Conseil de la santé publique. Outre l’introduction la plus tardive possible de produits sucrés ou l’idée qu’il ne faut pas forcer les enfants à manger, l’agence de santé publique recommandait en 2021 « d’introduire tous les groupes d’aliments, y compris les aliments réputés allergènes, dès le début de la diversification, c’est-à-dire entre 4 et 6 mois ».

Auparavant, les recommandations étaient plutôt floues. « Dans les années 1990, on conseillait de retarder le plus possible l’introduction des aliments potentiellement allergisants, relève Guillaume Pouessel, pédiatre allergologue au centre hospitalier de Roubaix. Ces perceptions ont évolué dans les années suivantes, sans que l’on dispose vraiment de preuve du contraire ; c’est pour cela qu’avant 2021 il n’y avait pas de consensus clair entre les pédiatres, les allergologues ou les gastro-entérologues. » Les familles considérées à risque, c’est-à-dire celle où au moins un des parents présente une maladie atopique comme l’asthme, la rhinoconjonctivite allergique, une allergie alimentaire ou l’eczéma, étaient particulièrement mises en garde.

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