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Le tabagisme continue de diminuer, mais la majorité des pays n’impose toujours pas de lieux publics clos totalement non fumeurs

Selon un rapport publié lundi par l’Organisation mondiale de la santé, 30 % de la population mondiale vivent dans des pays qui n’ont mis en place aucune des politiques de lutte antitabac encouragées par l’institution.

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Publié le 31 juillet 2023 à 13h00, modifié le 01 août 2023 à 09h29

Temps de Lecture 3 min.

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Un fumeur à Gaza, le 26 juillet 2023.

Quinze années de lutte mondiale contre le tabac ont permis de réduire de trois cents millions le nombre de fumeurs attendus si les taux de tabagisme n’avaient pas baissé depuis 2007. Une avancée dont se félicite l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son dernier rapport sur « l’épidémie mondiale de tabagisme » publié lundi 31 juillet, tout en mettant en garde : « Il reste encore beaucoup à faire », estiment les auteurs.

En 2020, plus de 22 % de la population mondiale de 15 ans et plus fumait quotidiennement ou occasionnellement, en baisse de 12 % par rapport au début du siècle. Pour autant, seuls 40 % des pays prévoient désormais des lieux publics clos totalement non fumeurs. Selon l’analyse de l’OMS, cinquante-trois pays, parmi lesquels l’Ouzbékistan ou le Botswana, n’ont toujours pas imposé d’interdiction totale de fumer dans les établissements de santé, et l’on ne trouve des lieux de travail privés et des restaurants non fumeurs que dans la moitié des pays environ.

Le tabagisme cause ainsi la mort de plus de huit millions de personnes chaque année dans le monde, dont environ 1,2 million soumis au tabagisme passif. Sur les quelque 1,3 milliard de fumeurs, la plupart (80 %) vivent dans des pays à revenu moyen ou faible, aggravant d’autant plus la pauvreté par le coût que représentent l’achat de cigarettes et leurs conséquences en matière de santé. « Le tabac reste la principale cause de décès évitable dans le monde – une situation que l’on doit en grande partie aux incessantes campagnes de marketing menées par l’industrie du tabac », souligne Michael R. Bloomberg, ambassadeur de l’OMS chargé des maladies non transmissibles et des traumatismes.

Augmenter les taxes

Depuis la signature, en 2003, de la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac – premier traité international contraignant adopté par l’organisation –, plusieurs stratégies sont mises en avant pour parvenir à enrayer la consommation de tabac : protéger la population contre la fumée, offrir une aide aux personnes qui veulent arrêter de fumer, mettre en place des campagnes de sensibilisation, faire respecter l’interdiction de la publicité en faveur du tabac et enfin augmenter les taxes. C’est selon ce canevas de mesures que l’OMS évalue les efforts portés par les Etats.

Résultat, selon l’OMS, seuls quatre pays sont parvenus à mettre en place les meilleures pratiques : le Brésil et la Turquie, rejoints cette année par l’île Maurice et les Pays-Bas, seul pays de l’Union européenne à avoir pleinement activé tous les leviers proposés. Au total, 5,6 milliards de personnes, soit 71 % de la population mondiale, sont aujourd’hui couvertes par au moins une politique encouragée par l’OMS.

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