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Kioa Island elders prepare to receive Tuvalu’s Finance and Climate Change Minister Seve Panieu to Kioa Island, Fiji.

Representatives of Civil Society organisations from across the Pacific and campaign staff from Greenpeace Australia Pacific came to Kioa, Fiji, for meetings from 7 - 9 August 2023 to refine and update the Kioa Climate Emergency Declaration of 2022. 

Kioa Island lies less than 10 km off Fiji’s Vanua Levu. In 1947 is was purchased by residents Vaitupu, the main landmass of the low-lying Pacific Island nation of Tuvalu because the growing population was causing overcrowding. A few hundred residents subsequently migrated to Kioa, with more following in the decades after. But for reasons none had considered in 1947 — the threat of sea level rise due to melting ice caps from man-made climate change — a new wave of climate migrants are now anticipating leaving Tuvalu for Kioa.

The 2022 Kioa Declaration was presented at the 27th United Nations Climate Change Conference, COP27 in November 2022 in Egypt. It called for greater action on climate change mitigation to reduce greenhouse gas emissions to align to the 1.5 degrees celsius temperature goal and a Loss & Damage fund for communities already effected by climate change. The updated Kioa Declaration will aim to push for more substantive action at the forthcoming COP28. 

BELOW IS FURTHER BACKGROUND INFORMATION ON THE ISSUES TO GIVE CONTEXT TO WHAT IS DEPICTED IN THE PHOTOGRAPH.

Beyond the Kioa Declaration, Pacific leaders have repeatedly affirmed climate change as the greatest threat to the region. They have callied for a Fossil Fuel Non Proliferation Treaty, joined calls for a Loss & Damage fund at COP27, and championed the campaign for an advisory opinion on climate harm at the International Court of Justice - the ICJAO.

On the Rainbow Warrior’s Pacific voyage, its legal experts and staff have been gathering evidence and testimonies of climate harm which will be submitted as evidence to the ICJ in October 2023. A successful ICJ advisory opinion could force governments to consider the human rights impacts of climate policy, which would help compel more ambitious action under the Paris Agreement and breathe new life into climate negotiations globally. It would also ensure that vulnerable nations have a stronger voice on the international stage.

Fiji is also dealing with issues of climate migration with over 100 villages and towns either in the process of being relocated, or
earmarked for relocation over the coming decades, due to the impacts of severe storms and sea level rise. Facing climate migration issues of itself, Fiji is home to Kioa and Rabi, two islands that have two different stories of relocated communities. Kioa is one of the first planned successful migrations of communities impacted by climate change. 

Australia has indicated it will make a joint bid to host COP31 in 2026 with the Pacific which, if successful, would likely be held jointly in Fiji. The new Labor government has indicated that it would like to ‘reset’ its relationship with the Pacific after a troubled past under successive Coalition governments. A strong submission to the ICJAO, as well as a commitment to ending fossil fuel export and subsidies, would send a strong message that Australia is invested in the Pacific’s future — however the fact that Australia continues to expand and subsidise the fossil fuel industry is completely at odds with Pacific demands.

The 2022 Kioa Declaration carries the voices of Pacific communities and is grounded in the history, love and fight for affected communities in the Pacific. It is a regional instrument designed by civil society organisations in the region, including
Greenpeace Australia Pacific. 

The Kioa Declaration demands urgent and decisive action to: ensure greater action to align to 1.5 degrees; to ensure survival
of small island communities; urgent action on adaptation; urgent progress on the issue of Loss & Damage; ensure the just, dignified and safe movement of peoples, in the context of climate change.

The updated Kioa Climate Emergency Declaration (KCED), which will be tabled in August 2023 when over 60 leaders and representatives from Civil Society Organisations (CSO) from across the Pacific as well as campaigners from Greenpeace Australia Pacific who arrived aboard the Rainbow Warrior, come to Kioa Island for the Kioa dialogue. Dr Maina Talia from the Tuvalu Climate Action Network is leading the dialogue and will be taking the updated Kioa Declaration to COP28 to push for action on Loss and Damage — a historic win at COP27, but toward which little has been done to progress it.
ANDREW QUILTY POUR « LE MONDE »

Le Pacifique veut changer la donne en matière d’accès aux financements climatiques

Par  (île de Kioa (Fidji), envoyée spéciale)
Publié le 12 août 2023 à 06h01, modifié le 12 août 2023 à 06h16

Temps de Lecture 4 min. Read in English

En ce mercredi 9 août, les chefs et dignitaires de l’unique village de l’île de Kioa, dans le nord de l’archipel des Fidji, ont pris place sur des chaises de plastique blanches posées à même le sable face à un pupitre de bois. Pendant plusieurs jours, l’ensemble de la petite communauté de 500 habitants, qui vit essentiellement d’une économie de subsistance, s’est mobilisé pour recevoir une soixantaine de représentants de vingt-huit ONG, groupes, associations et Eglises, dont quelques-unes des grandes voix locales de la lutte contre la crise climatique. Assis à quelques mètres de cette mer qui ne cesse de grignoter leurs terres, ils découvrent les résultats de leurs travaux.

Les délégués qui se succèdent au micro avaient déjà signé la Déclaration de Kioa sur l’urgence climatique, en octobre 2022, pour réaffirmer les priorités des peuples de ces Etats insulaires, en amont de la COP27, et ils avaient alors promis d’en développer le volet financier. Ils présentent aujourd’hui le Fonds Kato pour le climat de la communauté du Pacifique. Un mécanisme conçu « par et pour les communautés du Pacifique » afin de changer la donne en matière d’accès aux financements climatiques.

« Exaspérées, nos communautés ont clairement signifié que les mécanismes actuels (…) sont inaccessibles », lance l’un d’entre eux, sous le regard approbateur des habitants de Kioa, qui ont dû se tourner vers une plate-forme de financement participatif pour rassembler les quelques milliers de dollars nécessaires au renforcement d’une digue, érigée le long de la plage, pour protéger leur village de la montée des eaux.

Le Kato (« panier » en français) ambitionne de débarrasser les populations locales, souvent fragiles et isolées, du fardeau des lourdeurs administratives associées à la quasi-totalité des demandes de subvention et de travailler main dans la main avec elles afin de répondre à leurs besoins spécifiques dans les plus brefs délais.

Des représentants d’organisations de la société civile d’îles de tout le Pacifique et de Greenpeace Australie Pacifique, sur l’île de Kioa (Fidji), pour une série de réunions consacrées au changement climatique, le 8 août 2023.

« Chaque pays, chaque hameau est confronté à des problématiques différentes. Certains ont besoin de construire des digues, d’autres des centres d’évacuation, d’autres de créer des jardins surélevés en raison de la salinisation des sols, d’autres de se doter de panneaux solaires ou encore de citernes pour collecter l’eau de pluie », détaille Shiva Gounden, chargé de l’engagement communautaire pour Greenpeace Australie Pacifique.

« Communautés peu connectées »

Aujourd’hui, pratiquement toute démarche pour obtenir des fonds, que ce soit auprès des gouvernements, des ONG ou d’autres structures en place, nécessite de remplir des dossiers de plusieurs pages et prend un temps que les habitants du Pacifique n’ont pas, en particulier quand ils sont victimes de catastrophes naturelles. « Nous parlons de communautés reculées, peu connectées et dont beaucoup de membres sont illettrés », rappelle Maina Talia, un activiste qui a joué un rôle-clé dans l’organisation de cette réunion. Avec ce nouveau mécanisme, une simple photo, une vidéo voire un coup de téléphone pourraient suffire à lancer une demande.

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