En photos : le rejet des eaux de Fukushima dans l’océan suscite colère et inquiétude au Japon comme chez ses voisins
Par Service photoPublié le 24 août 2023 à 06h00, modifié le 24 août 2023 à 08h07
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En imagesDe nombreuses personnes, au Japon, en Chine et en Corée du Sud, ont fait part publiquement de leurs craintes à la suite de la décision de déverser les eaux usées de la centrale nucléaire de Fukushima dans l’océan Pacifique.
Le Japon a commencé, jeudi 24 août, à rejeterdans l’océan Pacifique de l’eau accumulée depuis des années sur le site de Fukushima, ravagé par le tsunami meurtrier du 11 mars 2011, qui a provoqué la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl en 1986.
La pêche, le tourisme et l’économie de Fukushima, durement touchés, sont encore en convalescence. Les associations de pêcheurs craignent que la réputation de leurs produits ne soit encore plus ternie. Les prises actuelles de poissons dans la région de Fukushima ne représentent qu’un cinquième de leur niveau d’avant la catastrophe, en raison de la diminution de la population de pêcheurs et de la réduction de la taille des prises elles-mêmes.
Pékin a aussitôt dénoncé une action « égoïste et irresponsable ». Vent debout contre ce projet, la Chine, qui était en 2022 le pays de destination de 25 % des exportations japonaises de produits de la mer, a décidé dès juillet d’interdire l’importation de toutes les denrées alimentaires de dix départements nippons, dont celui de Fukushima, et de mener des contrôles stricts des denrées importées du reste du pays. Selon des analystes, la position intransigeante de Pékin sur l’eau de Fukushima est très probablement aussi liée aux relations sino-japonaises déjà tendues sur de nombreux sujets économiques et géopolitiques.
D’autres Etats de la région Indo-Pacifique ayant de meilleures relations avec le Japon, comme la Corée du Sud, Taïwan, l’Australie ou encore les îles Fidji et les îles Cook, ont ainsi exprimé leur confiance quant à la sécurité du processus de rejet contrôlé par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Des manifestations contre le rejet en mer ont toutefois eu déjà lieu en Corée du Sud. Au Japon, signe d’une certaine résignation de la population, un rassemblement de protestation jeudi matin près de la centrale de Fukushima-Daiichi n’a réuni que neuf personnes.
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