Il s’agit d’une première en France métropolitaine sous pareille latitude : un cas autochtone de dengue, c’est-à-dire probablement transmis sur place par un moustique, a été recensé en Ile-de-France, ont annoncé mardi 17 octobre les autorités sanitaires. Le cas a été identifié à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Paris.
Dans un communiqué, l’agence régionale de santé (ARS) a confirmé qu’il s’agissait du « premier cas autochtone de dengue en Île-de-France ».
Cela signifie que la personne n’a pas voyagé récemment dans les régions du monde, comme les Antilles, où circule largement ce virus transmis d’une personne à une autre par les moustiques-tigres. Cela signifie que la personne a probablement été infectée sur place après avoir été piquée par l’un de ces moustiques.
Une trentaine de cas similaires recensés en métropole en 2023
La présence du moustique-tigre ne cesse de s’accroître depuis près de vingt ans en métropole. Elle est facilitée par le réchauffement climatique, qui entraîne la multiplication sans précédent des cas autochtones de dengue.
Les transmissions étaient jusqu’alors observées dans des régions du sud du pays, au climat a priori plus favorable au moustique-tigre. Le cas évoqué par l’ARS d’Ile-de-France est donc le premier dans une région du Nord.
En 2022, la situation épidémiologique vis-à-vis de la dengue en France métropolitaine a été « exceptionnelle », selon un bilan publié cet été par Santé publique France. Les transmissions autochtones pour la seule année dernière ont dépassé le nombre total de cas identifiés sur 2010-2021 (66 cas, contre 48). Pour l’année en cours, une trentaine de cas sont déjà recensés.
La dengue est une maladie virale qui se traduit par une forte fièvre avec, dans de rares cas, une évolution vers une forme plus grave qui provoque, entre autres, des saignements. La survenue de la mort est toutefois très rare – environ 0,01 % de l’ensemble des cas.
Les Antilles sont en phase épidémique depuis la mi-août. Les autorités sanitaires y surveillent les profils à risque de formes graves, dont les patients atteints de drépanocytose.
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