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Dengue : davantage de cas importés cette saison, mais moins de transmissions en France métropolitaine

La majorité des cas importés du virus transmis par le moustique-tigre vient des Antilles françaises. La faible part des cas autochtones suggère que les mesures de prévention fonctionnent.

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Publié le 30 novembre 2023 à 16h25, modifié le 01 décembre 2023 à 10h03

Temps de Lecture 4 min.

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Opération de démoustication nocturne dans le village de Boulbon (Bouches-du-Rhône), le 27 septembre 2023.

Forte fièvre, maux de tête, nausées, vomissements : c’est peut-être la dengue. La maladie infectieuse, provoquée par un arbovirus, transmise par le moustique-tigre et qui suscite des formes sévères dans 1 % des cas, se rencontre surtout dans la zone intertropicale. Elle a pourtant continué de faire parler d’elle en France métropolitaine en 2023, même si la saison épidémique n’a pas eu grand-chose à voir avec celle de l’an passé.

Lire aussi le grand format : Article réservé à nos abonnés Le moustique-tigre en France, un colonisateur inquiétant

La phase de surveillance renforcée – qui correspond peu ou prou à la période d’activité du moustique-tigre –, commencée le 1er mai, a pris fin jeudi 30 novembre. Selon des chiffres communiqués mercredi par Santé publique France (SPF), 1 876 cas importés ont été recensés pendant cette période, contre un peu moins de trois cents en 2022. L’Ile-de-France a reçu 610 de ces cas, soit un tiers du total. Les Antilles françaises sont à l’origine de 67 % des importations cette année, alors qu’elles étaient loin derrière Cuba en 2022.

Si le nombre de cas importés a explosé, le nombre de cas autochtones – c’est-à-dire les contaminations sur le territoire métropolitain de personnes saines par des personnes précédemment infectées à l’étranger ou en outre-mer – est plus faible que l’année dernière (quarante-trois contre soixante-six). Le nombre de foyers épidémiques (neuf) est cependant le même d’une saison à l’autre, relève Marie-Claire Paty, coordinatrice de la surveillance des maladies à transmission vectorielle chez SPF, et pour la première fois un cas de transmission autochtone a été enregistré en région parisienne, à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), le 11 octobre.

Destruction des gîtes larvaires

« C’est le signe que le risque de transmission n’est plus cantonné aux premières zones que le moustique-tigre a colonisées [à partir de 2004], en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie, selon Mme Paty. Il progresse, et avec lui le risque d’arboviroses [les maladies provoquées par les arbovirus et transmises par le moustique-tigre, telles que la dengue, mais aussi Zika et le chikungunya]. On sait qu’à terme l’ensemble du territoire sera colonisé. » Au 1er janvier 2023, la présence du moustique-tigre était attestée dans 71 départements.

Pour autant, la faible part de transmissions autochtones cette année suggère que « [le] dispositif n’est pas mauvais », se félicite Mme Paty. Le dispositif en question consiste à faire alerter les agences régionales de santé (ARS) par les médecins quand ils rencontrent un cas de dengue probable ou confirmé. Les ARS évaluent ensuite le risque de transmission en fonction de la présence du moustique-tigre dans les environs, et font procéder si nécessaire à la destruction des gîtes larvaires ou des moustiques adultes par pulvérisation d’insecticide. « On détecte assez tôt, et à partir du moment où des opérations de démoustication sont lancées, on n’a pas de cas qui apparaissent ensuite », constate Mme Paty.

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