![Une femme âgée reçoit une dose de vaccin contre le Covid-19, dans une pharmacie de Briançon (Hautes-Alpes), le 20 octobre 2023.](https://img.lemde.fr/2023/12/08/0/0/5616/3744/664/0/75/0/d993b19_1702051041899-080-hl-tdurand-2185874.jpg)
L’épidémie de Covid-19 connaît un regain en France, selon les dernières données publiées par Santé publique France (SPF) mercredi 6 décembre. Pour la semaine du 27 novembre au 3 décembre, le réseau des associations SOS Médecins fait état d’une hausse spectaculaire de 28 % des cas suspectés chez les adultes par rapport à la semaine précédente. Cette augmentation est de 24 % dans le réseau des urgences hospitalières. En volume, l’activité médicale liée au Covid-19 reste cependant mesurée : les urgences ont enregistré 4 353 passages pour ce motif la semaine dernière, représentant 1,2 % de l’activité (contre 1 % la semaine précédente) et aboutissant à 1 824 hospitalisations.
La détection dans les eaux usées, un indice que SPF diffuse depuis le début du mois d’octobre, enregistre quant à elle une recrudescence du SARS-CoV-2 de 24 % en une semaine, « témoignant d’une circulation active du virus dans l’Hexagone » selon l’agence. Il ne faut pas surinterpréter cette donnée : elle ne dit rien de la sévérité des cas associés, qui peuvent très bien être asymptomatiques. « Cet indicateur montre le niveau de circulation du virus mais pas son impact, et cette hausse ne présume pas forcément de complications à venir pour l’hôpital », souligne Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon.
Selon Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et en évolution des maladies infectieuses à l’université de Montpellier, cette variation reste pourtant « très informative », d’autant plus qu’elle recoupe l’augmentation d’autres indicateurs, dont les détections de Covid-19 par les laboratoires de biologie médicale qui ont rapporté 28 000 dépistages positifs la semaine passée, contre 22 000 la semaine précédente, soit une augmentation de 27 %. « On est vraiment dans une ascension », selon le chercheur, alors que la baisse des températures et le raccourcissement des journées favorisent les rassemblements en intérieur et donc la transmission des agents pathogènes.
Des projections compliquées
Dans le contexte de reprise des contaminations et de l’approche des fêtes, Mircea Sofonea déplore que les données sur l’épidémie soient plus parcellaires aujourd’hui que les années précédentes, ce qui complique les projections. « Le pic de la vague actuelle se produira-t-il entre les deux réveillons, ou après ? On ne peut pas utiliser la modélisation pour le dire et c’est dommage », selon l’épidémiologiste, aux yeux duquel cette information serait utile à la préparation du système hospitalier.
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