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Covid-19 : sans la vaccination, le nombre de morts aurait été le double en France

Le premier confinement a réduit de 84 % le nombre de nouvelles infections, et les vaccins, eux, ont évité 159 000 décès entre fin 2020 et octobre 2021 en France, montre un travail de modélisation.

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Publié le 08 février 2024 à 14h55, modifié le 08 février 2024 à 16h06

Temps de Lecture 3 min.

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Une femme reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 dans le bus de mobilité Vacci’bus, à Ajaccio, le 28 avril 2021.

Endiguer le flot des contaminations, alléger le fardeau de la mortalité. L’impact des confinements et des autres mesures de restriction des contacts sociaux, d’une part, des vaccins, d’autre part, a été chiffré dans une nouvelle étude en France, sur la période entre mars 2020 et octobre 2021. Publiées le 2 février dans la revue Epidemics, ces estimations confirment l’ampleur de l’efficacité de ces deux boucliers sanitaires déployés contre le Covid-19.

Le premier confinement, en particulier, a réduit de 84 % le nombre de nouvelles contaminations. Quant aux vaccins, ils ont évité 159 000 décès entre fin 2020, quand les premières formulations à base d’ARN sont apparues, et octobre 2021. Sans eux, la mortalité liée à l’épidémie aurait donc plus que doublé, puisque le Covid-19 a tué, sur la même période, 116 000 personnes, estime l’Insee.

Ce travail de modélisation confirme aussi « l’importance des prises de décision rapides en cas d’épidémie émergente, à la diffusion exponentielle », souligne Rodolphe Thiébaut, de l’université de Bordeaux (Inserm et Inria), qui a coordonné l’étude. Si le premier confinement avait été instauré dès le 10 mars au lieu du 17 mars 2020, quand la première vague a déferlé sur la France, de 13 000 à 26 000 vies auraient été épargnées, montre l’étude.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’impact du Covid-19 sur la mortalité en France mieux connu

« Seule la modélisation permet d’évaluer l’impact de différentes mesures, explique Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin (Yvelines). L’approche suivie ici est classique et généralement robuste, avec des limites inhérentes. »

Données météorologiques

Les auteurs sont partis d’un modèle capable de reproduire la dynamique de l’épidémie. « C’est une approche qui estime l’évolution du taux de transmission du virus et de ses différents variants », indique Rodolphe Thiébaut. Les scientifiques ont calibré ce modèle avec les données régulièrement publiées par Santé publique France, département par département, sur la période étudiée : nouveaux cas de Covid-19 confirmés par test PCR, admissions à l’hôpital, en soins conventionnels ou critiques, décès liés au Covid-19. Ils ont aussi intégré, dans ce modèle, les données météorologiques, notamment l’effet de la température.

Pour évaluer l’impact des diverses mesures mises en œuvre au fil du temps, ils ont comparé l’évolution des taux de transmission avec le calendrier des mesures prises : confinements plus ou moins stricts, couvre-feux ; fermetures des écoles ; simples gestes barrières…

Résultats : le premier confinement a été le plus efficace, diminuant la transmission de 84 %. Le deuxième l’a freinée de 74 % et le troisième, « qui n’avait de confinement que le nom », glisse Mahmoud Zureik, de 11 %. Un couvre-feu à 18 heures ou à 20 heures ont respectivement fait baisser de 68 % et de 48 % le risque de contaminations.

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