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Les infections sexuellement transmissibles explosent en Europe

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies décrit une « vague inquiétante » d’infections à chlamydia, de gonococcies et de syphilis.

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Publié le 09 mars 2024 à 06h03, modifié le 09 mars 2024 à 09h51

Temps de Lecture 4 min.

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A vive allure, les infections sexuellement transmissibles (IST) se propagent en Europe. Selon plusieurs rapports publiés jeudi 7 mars par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), les signalements d’infections bactériennes à chlamydia – ou chlamydioses – ont augmenté de 16 % entre 2021 et 2022, tandis que la hausse a atteint 48 % pour la gonococcie et 34 % pour la syphilis. Ces trois IST ont provoqué respectivement 216 000, 70 000 et 35 000 cas confirmés en 2022. Si le Covid-19 avait marqué un coup d’arrêt dans la détection, les niveaux d’avant-pandémie sont désormais largement dépassés.

L’ECDC évoque une « vague inquiétante » et un « besoin urgent d’accroître la prise de conscience ». La directrice de l’agence, Andrea Ammon, a appelé dans un communiqué à « prioriser l’éducation à la santé sexuelle, étendre l’accès au dépistage et au traitement, et combattre la stigmatisation » des personnes contaminées. Selon elle, « promouvoir l’usage systématique du préservatif et favoriser un dialogue ouvert à propos des IST peut aider à réduire les taux de transmission ».

L’ECDC rappelle qu’on sait traiter la chlamydiose, la gonococcie et la syphilis, et qu’à défaut de soins elles peuvent conduire à des « complications sérieuses », comme des inflammations pelviennes ou des douleurs chroniques. Chlamydiose et gonococcie peuvent aussi causer l’infertilité. La syphilis peut provoquer des troubles neurologiques et cardio-vasculaires, ainsi que des « effets indésirables graves » sur les enfants, en cas d’infection de la femme enceinte.

Il s’avère malaisé de comparer les pays, dans la mesure où l’ECDC ne dispose pas de tous les chiffres pour chacune des trente nations de son périmètre (les 27 de l’Union européenne, plus le Liechtenstein, l’Islande et la Norvège). Notamment, les données sont absentes pour l’Autriche et très parcellaires pour l’Allemagne.

Les hommes plus touchés par la gonococcie et la syphilis

Parmi les pays pour lesquels un taux de prévalence a pu être calculé, les deux nations les plus touchées par la chlamydiose sont le Danemark et la Norvège, avec respectivement 709 et 539 cas pour 100 000 habitants. La prévalence de la gonococcie est élevée surtout en Irlande et au Luxembourg (75 et 74 cas pour 100 000 habitants). Concernant la syphilis, sont concernés au premier chef Malte (24 cas pour 100 000) et le Luxembourg (23). En valeur absolue, le plus grand nombre de cas d’infections à chlamydia a été enregistré au Danemark (42 000). Le record se trouve en Espagne pour la gonococcie (23 000 cas) et en Allemagne pour la syphilis (8 000).

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