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En Australie, sous l’effet du réchauffement climatique, la Grande Barrière de corail subit un épisode de « blanchissement massif »

Il s’agit du septième épisode de ce type en vingt-six ans, une fréquence qui alarme les scientifiques. Au total, 98 % de ses 3 000 récifs, habitat de quelque 1 500 espèces de poissons, ont été affectés.

Par  (Sydney, correspondance)

Publié le 11 mars 2024 à 05h30, modifié le 11 mars 2024 à 09h02

Temps de Lecture 3 min.

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Un plongeur observe le blanchissement des coraux dans le sud de la Grande Barrière de corail, en Australie, le 5 mars 2024.

Sans surprise, la Grande Barrière de corail est confrontée au scénario du pire. Non seulement le changement climatique a enclenché un cycle délétère, mais il s’accélère. Vendredi 8 mars, les autorités australiennes ont annoncé que, pour la septième fois en vingt-six ans, un processus de « blanchissement massif » frappait la plus grande structure vivante au monde, située au nord-est de l’île-continent. Il s’agit du cinquième en huit ans.

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Selon des relevés aériens effectués sur trois cents récifs couvrant les deux tiers du parc marin, les dommages seraient importants. « Le problème avec l’épisode actuel, c’est son étendue. Il semble toucher l’ensemble de la Grande Barrière, y compris la partie sud qui a moins souvent été affectée et où les récifs, en relativement bonne condition, abritent une forte proportion d’espèces endémiques », explique Andrew Baird, chercheur en écologie marine à l’université James Cook, qui redoute que ce nouveau blanchissement s’avère « d’une ampleur sans précédent ». Des études sont en cours pour en connaître l’étendue et la profondeur exactes. Sa gravité dépendra aussi de l’évolution de la température océanique dans les semaines à venir.

Le blanchissement est un phénomène de dépérissement des coraux, provoqué par la hausse des températures des eaux de surface, qui se traduit par l’expulsion des algues symbiotiques donnant au corail sa couleur vive. Si le stress hydrique diminue rapidement, les organismes marins peuvent se rétablir. Sinon, ils commencent à mourir. Certains sont plus résistants que d’autres.

Des niveaux de stress thermique inédits

Depuis le premier épisode d’ampleur, en 1998, l’écosystème couvrant la taille de l’Italie a été affecté en 2002 puis, à une fréquence accélérée à partir de 2016, avec des blanchissements massifs en 2016, en 2017, en 2020, en 2022 et désormais en 2024. Au total, 98 % des 3 000 récifs individuels qui constituent l’habitat de quelque 1 500 espèces de poissons ont été touchés.

« Plus la fréquence des épisodes est élevée, moins les coraux ont de temps pour récupérer et plus ils sont fragilisés, précise Andrew Baird. Or, cette fréquence risque de devenir annuelle dans les décennies à venir. Et, évidemment, la Grande Barrière, telle que nous la connaissons, ne survivrait pas à une telle pression », ajoute le scientifique. Dans la région de Townsville, où il est basé, il a déjà constaté un changement dans la composition des espèces avec davantage d’herbes sous-marines et moins de colonies coralliennes massives.

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